Nathan Hill a remporté le Grand Prix de Littérature Américaine 2024 pour son roman Bien-être, publié chez Gallimard et traduit par Nathalie Bru. Ce prix, décerné chaque année depuis 2015, distingue un roman américain récemment traduit en français, qui se démarque par des qualités littéraires exceptionnelles.
Le 12/11/2024 à 15:25 par Hocine Bouhadjera
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12/11/2024 à 15:25
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Nathan Hill, écrivain américain originaire de l'Idaho, s’est imposé sur la scène littéraire internationale dès son premier roman, Les Fantômes du vieux pays (trad. Mathilde Bach), élu Révélation étrangère par le magazine Lire et lauréat du Prix Folio Télérama des libraires.
Son nouveau roman, Bien-être, se déroule au début des années 1990, dans le centre de Chicago. Un homme et une femme, Elizabeth et Jack, s’espionnent depuis leurs appartements situés l’un en face de l’autre, développant une histoire d’amour avant même de se rencontrer. Elizabeth, chercheuse en psychologie cognitive issue d’une lignée de riches escrocs, et Jack, un photographe rêveur originaire d’un milieu modeste du Kansas, entament une relation passionnée.
Le récit alterne entre cette histoire d’amour naissante, leur mariage et la naissance de leur fils Toby, et leur vie vingt ans plus tard. À ce moment-là, le couple, embourgeoisé, affronte l’usure du quotidien, un fils difficile et le désenchantement conjugal. L’achat d’un appartement dans un immeuble réhabilité devient le catalyseur de leurs tensions accumulées. Elizabeth et Jack parviendront-ils à surmonter l’érosion de leur relation ?
« Autour du couple que forment Elisabeth et Jack, Nathan Hill signe une impressionnante fresque sociale et sentimentale, des années 1990 à nos jours. Porté par une virtuosité narrative, Bien-être s'attache autant à la complexité des relations entre les êtres qu'aux métamorphoses de la ville de Chicago et à celles de la société contemporaine », a déclaré le jury du Grand Prix de Littérature Américaine .
Il se compose de dix membres comprenant trois journalistes, Oriane Jeancourt Galignani (Transfuge), Philippe Chevilley (Les Échos) et Nicolas Carreau (Europe 1) ; quatre libraires, Sylvie Loriquer (L’Attrape-Cœurs), Géraldine Mausservey (Librairie de Paris), Jean-Christophe Millois (École de la Librairie) et Pascal Thuot (Millepages) ; et trois éditeurs, Caroline Ast (Belfond), Francis Geffard (Albin Michel) et Juliette Ponce (Dalva).
Nathan Hill, qui figurait dans la dernière sélection avec Kaveh Akbar (Martyr !, traduit par Stéphane Roques, Scribes-Gallimard), Richard Ford (Le paradis des fous, traduit par Josée Kamoun, L’Olivier) et Alice McDermott (Absolution, traduit par Cécile Arnaud, La Table Ronde), succède au palmarès du prix à Laird Hunt, Atticus Lish, Richard Russo, Richard Powers, Kevin Powers, Stephen Markley, Joyce Maynard, Anthony Doerr et Aleksandar Hemon, lauréat l’an dernier pour Un monde de ciel et de terre (Calmann Levy).
Nathan Hill recevra son prix à Paris dans les prochaines semaines (date à confirmer).
Crédits photo : Francesca Mantovani (Éditions Gallimard)
Par Hocine Bouhadjera
Contact : hb@actualitte.com
Paru le 22/08/2024
688 pages
Editions Gallimard
26,00 €
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