Donner une voix aux personnages de Balzac. C’est l’objectif des Lunaisiens, groupe de musique sous la direction de Arnaud Marzorati, directeur artistique. Ensemble, ils ont prêté leurs voix aux personnages de La Comédie humaine, de Balzac. Le tout, dans un album qui sortira le 15 novembre 2024, chez Alpha Classics.
Le 06/11/2024 à 12:19 par Louella Boulland
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Publié le :
06/11/2024 à 12:19
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Avec Les Lunaisiens, Arnaud Marzorati invite le public à explorer la richesse de la chanson française, des origines jusqu’au XXe siècle. Ce baryton passionné de littérature redonne vie à un répertoire souvent oublié des bibliothèques, mettant à l’honneur les premières chansons à texte, véritables témoins du passé et de la diversité culturelle et musicale de chaque époque.
Le directeur artistique s’attaque aujourd’hui à une œuvre colossale : La Comédie humaine, de Balzac. Avec ses milliers de personnages, ce monument littéraire inspire un défi qu’il aborde avec humour : « Il nous faudrait des centaines d’heures de récitals pour réaliser cet exploit de mettre en musique toute l’œuvre du divin Honoré », confie Arnaud Marzorati sur son site internet.
Alors, les Lunaisiens ont décidé de mettre en lumière les thèmes centraux qui peuplent l’esprit encyclopédique et analytique de l’écrivain. À savoir : l’ascension sociale, le goût de l’argent, la corruption, l’amour et la trahison, qui apparaissent dans plusieurs de ses romans.
« De toutes ces espèces humaines, nous vous proposons de faire tomber les masques », poursuit-il. Rastignac l’ambitieux, Vautrin l’escroc complotiste, Eugénie Grandet, Lucien de Rubempré, Esther Gobseck, Diane de Maufrigneuse, Raphaël de Valentin, tous auront un double vocal dans cette fresque à taille humaine.
Chaque artiste sera armé d’un instrument d’époque : le pianoforte, la guitare romantique, la clarinette, la harpe et la vielle à roue (si chère à George Sand). Le groupe, dirigé par Arnaud Marzorati, réunit des musiciens d’exception pour offrir un voyage musical empreint d’histoire et d’émotion.
Jenny Daviet, avec Lucile Richardot en alternance, apporte sa voix de soprano-mezzo, tandis que David Ghilardi, secondé par Cyrille Dubois, incarne le registre du ténor. La sonorité unique de la clarinette de Christian Laborie se mêle aux graves profonds de l’ophicléide, joué par Patrick Wibart, et à la délicatesse de la harpe romantique de Pernelle Marzorati.
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Christophe Tellart complète l’ensemble avec la vielle à roue, ajoutant une touche ancienne et authentique qui fait écho à l’univers de George Sand. Ensemble, ces artistes restituent une ambiance musicale d’époque, alliant virtuosité et passion.
Crédits image : domaine public
Par Louella Boulland
Contact : lb@actualitte.com
1 Commentaire
Félix
07/11/2024 à 07:22
En réalité - surtout musicalement parlant - c'est faire d'une pierre deux coups, puisque l'on redonne vie à de vieux instruments, et ce dans son cadre littéraire approprié. Moi, j'aurais voulu assister au concert du "Père Goriot" et de l'histoire de ses deux filles, que je considère le meilleur roman de Balzac, ne serait-ce que par la dépiction hors-normes qu'il donne de l'amour maternelle et filiale.