Frais de port : les libraires pointent un “contournement de la loi” par Amazon
Ce 5 octobre, la multinationale américaine Amazon a ouvert la livraison gratuite de livres dans les points de retrait et casiers automatisés situés dans des supermarchés, hypermarchés et autres « commerces vendant notamment des livres ». Une option que la firme juge conforme à la loi sur l'encadrement des frais de port du livre, mais que le Syndicat de la librairie française dénonce déjà.
Le 06/11/2024 à 12:27 par Antoine Oury
26 Réactions | 329 Partages
Publié le :
06/11/2024 à 12:27
26
Commentaires
329
Partages
Ce n'est un secret pour personne : Amazon ne porte pas l'encadrement des frais de port du livre dans son cœur. En 2014, après l'interdiction de la gratuité, le géant avait fixé le tarif à 0,01 €, s'assurant ainsi un argument commercial de taille face aux libraires et à d'autres concurrents, pour lesquels il était difficile de s'aligner sur un montant aussi faible.
L'instauration d'un prix plancher des frais de port du livre, fixé à 3 € (pour toute commande inférieure à 35 €), a provoqué diverses réactions de la part de la firme américaine, qui s'était investie dans les discussions et consultations préalables. Depuis l'entrée en vigueur, la multinationale a commandé deux études à l'institut de sondage IFOP, afin de démontrer l'impact négatif de la mesure sur les achats de livres des Français.
Ce 5 novembre, donc, Amazon a proposé une alternative : les livres commandés sur la plateforme pourront être livrés gratuitement, sans montant minimum, dans une sélection de plus de 2500 points de retrait en France.
Le géant fait valoir que ces points de retrait se trouvent « dans des commerces vendant notamment des livres ». La loi française souligne en effet que les frais de port du livre ne peuvent être gratuits, « sauf si le livre est retiré dans un commerce de vente au détail de livres ». Cette exception permet aux libraires, mais aussi à d'autres concurrents d'Amazon, comme la Fnac ou Cultura, de pratiquer le « cliqué-retiré » : un livre réservé en ligne peut être récupéré dans un lieu physique, sans frais.
Amazon, ne disposant pas de boutique « en dur », s'appuie donc sur un réseau de partenaires proposant des livres, comme des magasins Auchan, Carrefour ou Super U...
Les libraires à l'affût
Toute la question réside donc dans la conformité de la solution retenue par Amazon avec la loi sur le prix unique du livre, qui comprend désormais, depuis la loi Darcos, les dispositions relatives aux frais de port applicables aux ouvrages commandés en ligne.
Pour le Syndicat de la librairie française, organisation patronale de la profession, la multinationale américaine prend des libertés avec la législation : « La question est donc de savoir si un locker implanté dans un hypermarché correspond à cette définition [de commerce de vente au détail de livres, NdR]. Pour notre part, nous en doutons, quand bien même cet hypermarché vendrait des livres, et considérons qu’il y a là un contournement de la loi », nous indique le SLF.
L'organisation n'exclut aucune possibilité pour faire valoir son point de vue, notamment « une éventuelle action juridique ».
Une saisine du Médiateur du Livre est également probable : cette autorité de conciliation traite les litiges portant sur l’application de la législation relative au prix du livre — de toute évidence, le cas des frais de port relève donc de son périmètre d'action.
Dans un document synthétique sur le prix unique du livre, mis à jour en 2024, le Médiateur fournit d'ailleurs un début de réponse, en précisant, au sujet du prix plancher des frais de port du livre : « Cette tarification minimale s’applique également quand le livre n’est pas directement expédié au domicile de l’acheteur mais est retirable dans un commerce qui n’est pas un commerce de vente au détail de livres mais un commerce d’une autre nature faisant office de simple relais-colis. »
À LIRE - À quelques mois des fêtes, Amazon chante “Kindle Bells”
Il s'agirait donc de trancher : les magasins dont le code NAF — qui identifie la branche d'activité principale d'une entreprise — est autre que 47.61Z (correspondant au commerce de détail de livres en magasin spécialisé) peuvent-ils être considérés comme un « commerce de vente au détail de livres » malgré tout ?
Mise à jour 07/11 :
Lors de son audition par la commission de la culture, de l'éducation, de la communication et du sport, au Sénat, ce mardi 5 novembre, la ministre de la Culture Rachida Dati a confirmé qu'elle avait saisi le Médiateur du Livre « sur cette question de l'interprétation de la loi » (passage à revoir à cette adresse, autour de 2h01m51s). Une fois la saisine reçue par le médiateur, la procédure peut prendre jusqu'à quatre mois.
Photographie : illustration, Harry Somers, CC BY 2.0
Par Antoine Oury
Contact : ao@actualitte.com
Plus d'articles sur le même thème
Autres articles de la rubrique Métiers
26 Commentaires
Gaucho Marx
06/11/2024 à 19:31
Nos législateurs n'ont pas été bons sur ce coup-là. Des tigres de papier (sic) !
Ciseler une loi pour avantager nos libraires [gratuité "si le livre est retiré dans un commerce de vente au détail de livres"] n'était évidemment pas suffisant.
Il fallait mettre le paquet. Nommer nommément Amazon, en expliquant explicitement que la loi française lui interdisait à lui et à lui seul ce qui pouvait être autorisé pour tous les autres.
La France aurait pu aussi développer un écosystème où des géants comme Amazon auraient pu éclore, au lieu de passer son temps à vouloir leur briser les ailes. Mais pour cela, il faudrait croire aux miracles !
Necroko
06/11/2024 à 20:56
Ce commentaire a été refusé parce qu’il contrevient aux règles établies par la rédaction concernant les messages autorisés. Les commentaires sont modérés a priori : lus par l’équipe, ils ne sont acceptés qu'à condition de répondre à la Charte. Pour plus d’informations, consultez la rubrique dédiée.
Luna
07/11/2024 à 06:43
Contourner la loi, on n'en attendait pas moins, de la part de celui qui a reçu la légion d'honneur pour ces pratiques monopolistiques qui ruinent la libre lecture et la libre concurrence.
Aux lecteurs de ne plus banaliser les mauvaises pratiques.
Rose
07/11/2024 à 07:05
Comme je commande mes livres chez mon libraire, je ne situe pas tous ces problèmes ; de toute façon, je pratique l'évitement avec les multinationales, c'est mauvais pour la santé de nos petits commerces.
Marielle
07/11/2024 à 16:47
Vous avez tout à fait raison Rose, il faut apprendre à la population les pratiques humaines et écologiques. Car c'est aussi de l'écologie.
Si, durant le confinement, il n'y avait que très peu le choix, il me semble que se rendre en librairie, y croiser du monde, discuter avec le libraire pour se faire conseiller, non seulement crée du lien, mais en plus fait tourner notre économie. Les gens sont devenus beaucoup trop paresseux, et du coup de plus en plus dépressifs et associaux.
Tant qu'on peut se passer de services d'Amazone, faisons tout pour nous en passer. De plus, ils créent des emplois hyper précaires comme toutes ces grandes firmes à qui on a ouvert les bras en leur donnant beaucoup trop de facilités.
Rose
08/11/2024 à 07:29
C'est vrai pour l'écologie, les transports, l'accaparation de terres pour installer des mochetés de hangars et aussi les conditions de travail des humains, pas bon tout ça.
Sinon, pour la paresse, je ne sais pas, il semble que les personnes dépressives ou démoralisées sont désaxées par une société dénaturée ; chaque être vivant sur terre a son rythme personnel dans la nature et les humains aussi, normalement.
À un moment, pendant les confinements, je commandais les livres par mail à la librairie, ça a bien fonctionné. Je continue car, c'est souvent un bel échange avec les libraires et ça enrichit et ça agite la curiosité.
nathalie
07/11/2024 à 08:02
Une fois de plus, AMAZON et ses conseils ont lu et relu le texte de la loi et trouvé cette faille au sens littéral du terme ?
Si maintenant on interdit la distribution dans des "lockers" situés dans des zones commerciales, "où se vendent des livres", Amazon ( mais pourquoi pas un groupe de libraires ? ) peut encore installer des lockers "spécial distribution de livres" les dénommer "ma petite librairie", Amazon, et le tour sera joué !
Précision : Je n'ai pas d'actions chez ce mastodonte, je n'achète rien chez ce mastodonte, mais j'ai compris, depuis la loi 1981 sur le prix unique et l'avantage concurrentiel que cela a créé pour les gros distributeurs ( marge supérieure,car remise plus importante de la part des éditeurs et distributeurs pour la Fnac ou Amazon que pour la petite librairie du coin) que, dans un monde de plus en plus globalisé où nous sommes, il est difficile pour le petit commerce de tenir le choc devant la méga distribution, et encore plus depuis que tout le monde (et notamment les plus jeunes) préfère acheter en ligne et se faire livrer à domicile que chez un commerçant en boutique ( là il s'agit de livres et de tout le reste!). . .
Je ne peux que le déplorer, voir des rues sans commerces ouverts, des artères où la librairie importante historique a fermé sans être remplacée ( Bd Saint Michel par exemple ) est une grande tristesse.
Edco
07/11/2024 à 09:04
Il y a bcoup de possibilités de commander des livres sans passer par Amazondeconfort .....quand même....
Hacherez
07/11/2024 à 09:06
Il est certain , leur agressivité commerciale le prouve, que lorsqu Amazon aura mangé la dernière du gâteau , le consommateur paiera le prix fort . Une concurrence déloyale entrave la diversité de canaux de distribution , vu les faibles marges .
Une amie a dû fermer sa librairie à Paris. Les éditeurs devraient intervenir comme les minotiers l ont fait pour les boulangers . De plus les GS jouent dans la même cour qu Amazon.
La loyauté et la vérité sont en train d étouffer .
Jacques
07/11/2024 à 13:41
On se posait les mêmes questions quand l'automobile a remplacé l'hippomobile.
Ou quand les supermarchés sont apparus dans les années 70.
Maintenir un mode de vie à l'ancienne finit toujours par être hors de prix sinon impossible.
Plutôt que de pleurer sur un monde qui meurt, réfléchir à comment s'adapter à celui qui vient.
Edco
07/11/2024 à 17:45
Vaste débat que celui de ......s adapter ..... à qui , à quoi ? Aux emplois uberisés, supprimés, aux hangars difformes, aux centres villes moribonds, aux conversations uniconnectées, à la dématérialisation déshumanisante, à l information tiktokée , à des substitutions créatrices IA , à des élections abracadabranteskes....etc .....bof....adaptations bien misérables , mais qui donnera des poches pleines à certains......et du vivre seul , pommé, shooté aux médocs, à d autres .. ...not for me , my dear ......
Luna
07/11/2024 à 20:51
S'adapter au monde qui vient, ce n'est pas ruiner tous les libraires au profit d'un seul et pourquoi pas brûler tous les livres, pour n'en vendre plus qu'un pendant qu'on y est !!
Non, s'adapter au monde qui vient c'est arrêter de légitimer les mauvaises pratiques, c'est mettre sa télé en sourdine et retourner s'acheter des livres.
T. Hiquetac
07/11/2024 à 18:51
En France, on a tellement la culture de l'assistanat qu'on demande même à l'Etat de s'occuper de ses libraires, et aux citoyens de privilégier ses petits libraires vs Amazon.
M'enfin, c'est quoi la plus-value du libraire de quartier, qui a rarement le bouquin qu'on veut en stock, qui n'a pas lu tous ses livres, quand sur Amazon, tout est disponible et tout est commenté ?
Cette culture de l'assistanat fait qu'on oublie le principal... le consommateur et son intérêt, dont le pouvoir d'achat fait partie !
Si les libraires ne proposent rien de plus qu'Amazon, à part leur silhouette derrière la caisse, ils disparaîtront, et c'est pas les petites misères qu'on fait à Amazon qui changeront la donne.
Edco
07/11/2024 à 23:01
Ah quel raisonnement ! Mettre des garde - fous , réguler, n 'a aucun rapport avec l ' assistanat ! J ai peine à croire que ce n est pas un joke..... tellement c est ....grave....! Si on ne connaît pas le bonheur d aller se balader ds une librairie , fouiner , ou ds une bibliothèque , on ne peut pas comprendre la différence entre commander un livre et une paire de chaussettes...... Fouiner ds sa boîte aux lettres !!!!! ...qui disparaîtra d ailleurs bientôt....je connais pas .... !
Bon , yen a un qui parlait de " la part de cerveau disponible ..." ...avouons qu ' elle s' amenuise ....!!
Oh rage , oh désespoir.......
T. Hiquetac
08/11/2024 à 08:20
Eh bien si, figurez-vous ! Guetter le facteur puis trouver dans sa boîte aux lettres autre chose que des factures ou des prospectus commerciaux a tout de ces petits moments de joie qui illuminent une journée.
Sinon, c'est prendre sa voiture, quand on est rural de la France profonde, chercher une place (payante) pour se garer en ville, se frayer un chemin parmi les rues encombrées et les mines renfrognées des citadins pressés, pour finir par s'entendre dire, une fois poussée la porte du commerce que d'aucuns confondent avec la caverne d'Ali Baba :
- ah ça non, monsieur, je l'ai pas, désolé, va falloir le commander, repassez dans 3 jours !
😱
Le libraire ? Un luxe urbain. Un cauchemar rural. Merci Amazon, sans toi, c'en est fini de la culture dans nos campagnes !
Edco
08/11/2024 à 11:08
Bon , c mort !!!😭
Lire " voyage autour de sa chambre " de Xavier de Maistre ...🤭😉 Bonjour aux livreurs ......................( rarement les facteurs livrent )
A noter que le livreur livre un livre....rigolo ....
Etienne Normand
08/11/2024 à 13:48
"Merci Amazon, sans toi, c'en est fini de la culture dans nos campagnes !"
La tristesse de cette phrase... Mais elle pose de vraies questions.
Je vous rejoins sur ce point, dans certaines zones, Amazon remplace les librairies dont la zone de chalandise ne leur permettent pas de tenir durablement, tout comme les supermarchés remplacent les commerces des villages. Consommer en campagne est plus complexe que de consommer en ville, cela est certain. Et là où les librairies pêchent, les bibliothèques doivent prendre le relais. C'est ce que prévoit Rachida Dati, je crois.
Mais il ne faut pas charrier. La plupart des librairies rurales sont dotées d'un téléphone et d'un ordinateur qui vous permettent de vérifier l'état des stocks et de passer commande. Faut-il encore en avoir l'envie et une certaine résistance au désir d'immédiateté.
Mais voyez-vous, monsieur, les consommateurs, c'est plus ce que c'étaient...
Luna
08/11/2024 à 09:59
Tout n'est pas disponible sur Amazon, le million de livres disponibles est un leurre.
Ce que l'on vit, c'est le paradoxe du choix comme le dit Bruno Patino " On nous propose 100 millions de choses et on n’y arrive pas.
Quand vous posez effectivement la question aux gens : qu’est-ce qu’il y a à la télé ? Plus ils ont de chaînes, plus ils vous disent qu’il n’y a rien dessus. Et aujourd’hui, vous avez des gens qui vous disent : « Tu sais, il n’y a plus grand-chose sur Spotify », vous avez vous-même dit qu’il y a 80 millions de titres et ils vous disent : « Il y a de moins en moins de choses sur Netflix », par exemple, alors qu’il y a de plus en plus de choses."
Ce que l'on a besoin c'est de rencontre, d'aller à la rencontre de ses libraires, de ses auteurs, de sa culture et de repartir avec des mots qui n'ont pas été mâché par une IA aussi crétine, qu'analphabète.
Etienne Normand
08/11/2024 à 13:22
Oui, effectivement, nous ne vivons pas dans un pays libertarien. Et heureusement.
C'est amusant, on croirait entendre Agnès Pannier-Runacher et sa "magie" des usines...
Magie pour qui ? Vous parlez d'assistanat alors que le fonctionnement commercial d'Amazon (mais de n'importe quelle grosse entreprise, en fait) consiste, pour le sacro-saint consommateur, à commander de son canapé, payer en ligne et attendre que son achat lui parvienne.
Le tout évidemment, sans se soucier des conditions de production et de travail de son achat, ni des conséquences de cette production sur les gens et l'environnement.
C'est surement cela la plus-value du consommateur : son innocence béate face à sa consommation. En cela, nous sommes bien d'accord, nous avons en France une culture de l'assistanat et nous l'entretenons merveilleusement bien.
En ce qui concerne le pouvoir d'achat, ou la capacité financière à consommer, personne ne dit qu'elle n'est pas importante, surtout en cette période; mais elle n'a pas lieu d'être dans le secteur du livre.
Le prix des livres est le même, de la librairie indépendante à Amazon, en passant par Cultura ou la Fnac. Si les prix des livres a augmenté en librairie, et ils ont augmenté, ils ont aussi augmenté sur Amazon. Le choix de consommer sur ce site n'a donc rien à voir avec le prix.
La seule chose que vous économisez sur Amazon, c'est vos frais de déplacement, puisque l'entreprise les prend à sa charge, en rognant sa marge (qu'elle se constitue en vendant d'autres biens à plus forte marge, comme des machines à laver ou des arbres à chats), et que des livreurs font le travail à votre place. Assistanat encore. C'est ce que fait aussi la Fnac; histoire de changer de bouc émissaire.
La plus-value du libraire, effectivement, elle n'est pas énorme pour quelqu'un qui ne vient que pour récupérer un bouquin en rasant les murs, en ne parlant à personne et en reprenant sa voiture pour aller le lire dans son terrier.
Mais la plus-value, puisque vous y tenez, tout comme consommer dans n'importe quel commerce de centre-ville, c'est de participer, selon ses finances et son envie, à la vie économique de sa ville, et choisir, médiocrement certes, la société dans laquelle on souhaite vivre.
Faut-il encore que les commerçants soient sympas, mais c'est une autre histoire.
Edco
08/11/2024 à 16:18
Absolument, mais souvent " on creuse sa propre tombe ...." et même avec sa fourchette.... comme disait Socrate !!!!! Les vases communicants, ou la poule et l oeuf .....Moins je me déplace , + le monstre grossit.....+ Le monstre grossit , - il y a de libraires .....Dans toutes situations , on est responsable....🥴😥
Gaucho Marx
08/11/2024 à 23:09
Pays libertarien... Ça devrait venir assez vite, suivant l'Argentine, les States... Dès que l'argent "des autres" aura été entièrement dilapidé !
Rose
09/11/2024 à 07:31
C'est sympa l'info sur le prix des livres, je me demandais quel trafic c'était entre la Fnac, Amazon, Cultura, tout ça. Sinon, en campagne, en faisant un tir groupé pour ses achats, on récupère son livre aussi, vu qu'on a reçu un sms 'Votre commande est prête' et en plus, on a des réductions tous les dix livres. D'ailleurs, on peut commander des tas de choses dans les petits magasins, ce n'est pas médiocre et la plupart des commerçants sont bien aimables dans la tournée ; il arrive même de faire connaissance et de parler de la vie, de la politique, tout ça. On est sociable, hein !
Edco
09/11/2024 à 10:56
Et oui , et parfois , dédicaces, et petit club de lecture, et expos ....la vie avec les livres quoi 🤗
Edco
09/11/2024 à 11:25
Je regarde les gens au rond-point ( j habite en pleine campagne) , se garer pour acheter au distributeur, une baguette....un peu plus loin un distributeur de pizza....et j ai envie de pleurer.....
Yannick
09/11/2024 à 08:57
N’inversez pas les rôles. L’assistanat dont bénéficie Amazon se calcule en milliards. https://actualitte.com/article/104818/economie/en-10-ans-4-7-milliards-d-aides-publiques-pour-amazon
Gaucho Marx
09/11/2024 à 18:18
Essentiellement des allégements fiscaux ! Mais dans quel monde vit-on pour que qu'un moindre matraquage fiscal soit perçu comme un cadeau ?
C'est l'histoire du gars qui remercie quand on arrête de lui taper dessus à coups de marteau...
Beaucoup plus détestable en revanche cette manie de certains lobbies pour demander une loi qui les arrange. On appelle ça du capitalisme de connivence, le seul capitalisme apprécié à gauche...