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Un vent chaud souffle en Palestine : entretien avec Karim Kattan

Le siècle des nuages de bombes et des colonnes de fumée, le nôtre, semble tout emporter dans ses méandres sanguinolents : le droit international, les principes démocratiques, l’héritage des Lumières, la notion même d’humanité — censée être commune à tous les êtres humains —, la raison raisonnante, le discours clair et adéquat aux choses observées, étudiées, documentées, vécues.

Le 01/11/2024 à 09:30 par Faris Lounis

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01/11/2024 à 09:30

Faris Lounis

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À l’heure où le langage est réduit à quelques miettes de sens dans nombre de sphères politiques, dans les médias et la presse mainstream, et, dans une moindre mesure, au niveau de certaines formations académiques et universitaires, que nous reste-t-il pour penser la noirceur de la situation coloniale en Palestine, la guerre de destruction totale du peuple palestinien ? Quand est-ce que le « monde libre » décidera l’arrêt des livraisons d’armes et de bombes qui brûlent et déchiquettent, depuis une année, les corps palestiniens à Gaza ? Est-il normal de rester les bras croisés devant la dévastation de la Cisjordanie, l’acharnement punitif contre le Liban ?

Si le mot fétiche du siècle de la mort, « terrorisme », et ses innombrables dérivés anesthésiant la pensée et l’action – « islamisme », « islamo-nazisme », « islamo-stalinisme », « haine de l’Occident », « gauche iranienne », « guerre de civilisation », etc., empêchent et criminalisent toute pensée rationnelle de la situation des colonisés et des motivations lointaines de leur violence, certains écrivains et écrivaines qui, contrairement à un nombre considérable de plumes courtisanes, n’ont pas encore mis leurs plumes à vendre au marché de la soumission volontaire, peuvent encore véhiculer dans leurs romans des connaissances propres à la littérature, celles qui permettent de relier les mots aux choses, sauver la notion de vérité en nommant, dans l’expérience de la chair, les racines du nihilisme politique de notre temps et du chaos qu’il génère.

Dans L’Éden à l’aube, l’écrivain Karim Kattan nous plonge dans une Palestine étouffée par un régime colonial de plus en plus féroce, nous donne à voir les corps colonisés dans leur humanité… tant déniée par les parangons de la « civilisation ». Écrit dans une langue sensuelle, lyrique et sans fioriture, ce roman raconte l’histoire d’un amour intense, entre deux hommes, mais violemment empêché derrière l’ombre menaçante des murs et des checkpoints, des barbelés. Une voix mystérieuse raconte les vies de Gabriel et Isaac sous les jets brûlants d’un mystérieux vent de sable venu d’Égypte, le khamsin.

Ce roman est une histoire aride qui fleurit au fil de la narration, un verger confisqué qui dessine les contours, révèle les racines de la violence des colonisés qui, elle, se révèle multifactorielle : certes, l’instrumentalisation du religieux à des fins politiques antidémocratiques et conservatrices, mais surtout, et avant tout, des décennies de colonisation et une Nakba qui, comme n’a cessé de le dire le regretté Elias Khoury (1948-2024), « éternellement recommencée », un processus historique qui se prolonge dans le temps et l’espace depuis 1948.

Sans la prise en compte des six guerres punitives menées contre Gaza en dix-huit ans, sans lever le blocus inhumain (terrestre et maritime) imposé à cette immense prison à ciel couvert d’obus, sans mettre fin aux politiques d’annexion, maintes fois condamnées par les Nations unies depuis 1967, de la Cisjordanie, sans accorder aux Palestiniens, inconditionnellement, le droit à l’autodétermination, sans réparer l’injustice historique du nettoyage ethnique et de la grande dépossession de 1948, sans penser factuellement l’asymétrie des forces qui se mue, regrettablement, du côté des colonisés, en violence cruelle contre les civils, rien ne sera réglé en Palestine-Israël.

Faris LOUNIS : Pour commencer, serait-il juste de voir dans votre nouveau roman, L’Éden à l’aube, un prolongement, un approfondissement des thématiques, des injustices et des blessures historiques déjà explorées dans Le palais des deux collines (Elyzad, 2021)?

Karim Kattan : Oui, dans la mesure où chaque livre est la continuation d’un livre précédent ; ou encore que chaque livre finit par être le brouillon de celui à venir. Je n’ai pas entamé ce projet en me disant : je vais écrire sur les blessures historiques, je vais explorer les intimités dans un contexte de colonisation. J’ai commencé à écrire à partir de quelques envies d’images, désirs de couleurs, d’émotions à explorer et d’itinéraires esthétiques à suivre. Inévitablement, parce que c’est ce qui constitue l’étoffe même de mon existence, cela m’a mené à écrire ce livre dans ces conditions.

Là où Le Palais deux collines était un huis clos entre un jeune homme très en colère et des fantômes, un regard vers le passé, je pense que L’Éden à l’aube est ouvert, joyeux, et observe plutôt le présent — mais un présent résolument imaginaire, qui bouge, se métamorphose, change, reste vivant et indéfinissable, multiforme… malgré tout ce qui voudrait le maintenir fixe, à commencer par l’occupation qui fige et emprisonne les choses.

Votre roman s’ouvre sur un mystérieux phénomène climatique. Un vent de sable venu d’Égypte se lève sur une Palestine colonisée, de façon totalement inhabituelle, en février, et semble se dissiper vers le début de l’autonome. Mais sa menace demeure présente comme un mauvais présage. Pourquoi avez-vous commencé votre roman par le déchaînement du khamsin ?

C’est une manière, je pense, de situer le livre dans une saison difficile et comme retirée du monde. C’est signifier, dès le départ, que nous ne sommes pas dans le temps normal, nous sommes au cours d’une saison qui n’existe pas. Cela permet de soutirer le texte au réel et sa tyrannie, brouiller temps et espace. Évidemment, on peut aussi imaginer que le khamsin est une métaphore de plein de choses, que ce soit la situation politique, ou la brutalité et la violence, informe et atmosphérique, qui régit nos vies en Palestine. Mais je ne voudrais pas le réduire à ça.

Il me permettait d’abord de dire : nous ne sommes pas tout à fait là où vous pensez que nous sommes. Mais, avant tout, je crois, le Khamsin signifie l’aridité. Le roman commence par cette aridité, et laisse peu à peu fleurir ses personnages et leurs intériorités.

L’histoire de votre roman est celle de deux hommes qui s’aiment, intensément. Un amour édénique, à peine consommé, mais débordant de désir. Contemplant la grâce de la face de Gabriel, Isaac dit : « Son visage sollicite l’amour ». Que signifie aimer sous un ciel de guerre et de colonisation ? De quelle façon peut-on vivre son homosexualité dans un contexte où, pour des motivations différentes, le conservatisme du colonisé et du colonisateur se rejoint ?

Pour moi, une partie de ce livre est un peu un « Cantique des cantiques » contemporain, peut-être. En tout cas, un roman préoccupé par l’amour, ses fantasmes, ses manifestations, ses histoires, son potentiel spirituel aussi. Comme beaucoup de romans, en somme… Seulement celui-là se déroule dans un territoire occupé. L’amour est donc aussi produit par cela. Car l’occupation n’est pas une réalité externe : elle façonne les individualités, les intimités. Elle rend certaines choses possibles, d’autres impossibles. Elle façonne les rêves, aussi, d’une certaine manière.

Mon roman ne s’occupe presque pas de la question de l’homophobie. Pas par angélisme ni par déconnexion avec le réel : seulement parce que ce n’est pas son propos ici. Je ne veux pas que toutes nos histoires soient déterminées par les paramètres des violences qu’on nous inflige, que ce soit la colonisation ou l’homophobie. L’espace d’un livre, on peut proposer, écrire, imaginer, d’autres choses.

Isaac souffre d’un profond sentiment d’exil dans son pays, la Palestine, morcelée par les checkpoints, les colonies et le régime d’apartheid, de son éloignement arbitraire de Jérusalem. À seize ans, il « obtient sa carte d’identité verte de Cisjordanie et devient illégal dans la capitale par la même occasion ». Son corps est désormais jugé « dangereux et hors-la-loi ». Pouvez-vous nous dire quelle est la différence entre une « carte d’identité verte » et un « permis vert », et qui est Monsieur Wargrave, cet ambassadeur européen proche des populations colonisées, plus ou moins proche d’Isaac, qui vit à Sheikh Jarrah ?

Monsieur Wargrave est le consul britannique à Jérusalem. Par ses interventions, il nous donne à voir le regard d’un Européen puissant sur les Palestiniens. Il est un peu complexe, mais fait preuve d’une forme de bonhomie paternaliste, arrogante, par moments abusive, même si je ne voudrais pas seulement le réduire à cette caricature. Monsieur Wargrave essaye, dans ce pays qu’il fantasme complètement, d’élucider et catégoriser les choses : les gens, leurs religions, leurs appartenances, les comportements sexuels des uns et des autres. Il ne peut imaginer les choses que selon ses grilles de lectures résolument coloniales. Il condense aussi, à bien des égards, les questions de désir, de violence, de pouvoir, comment ces choses communiquent, se nourrissent, s’interdisent.

Je suis assez ambigu sur les questions d’identité sociale et religieuse au sujet d’Isaac et Gabriel et d’ailleurs certains éléments sont véritablement flous. On sait que Gabriel est d’une famille chrétienne, mais la religion d’Isaac reste un mystère. On comprend qu’il vient plutôt de Cisjordanie, alors que Gabriel serait plutôt résident de Jérusalem. Les Palestiniens sont divisés dans une multitude de réalités administratives par Israël qui permettent de restreindre différemment leurs droits, leur mobilité, et ainsi de suite. Il était important pour moi que ces deux-là ne soient pas tout à fait du même endroit, mais partagent quelque chose de précieux, de fondamental, entre eux. Une forme de fraternité, comme le dit à plusieurs reprises dans la dernière partie la voix poétique : mon frère, ami.

L’histoire d’Isaac et Gabriel, c’est aussi l’histoire des corps masculins en Palestine, souvent, regrettablement, réduite au « terrorisme » et à « l’islamisme ». Qu’est-ce qu’un corps masculin dans un régime colonial, marqué par le brutalisme carcéral et militaire ?

Je ne peux pas parler au nom du corps masculin dans l’absolu, mais je peux dire que c’est une manière de vivre piégé dans des représentations qui rendent ces corps tout à la fois suspects, dangereux, interdits, létaux, et donc faciles à abattre ou neutraliser. Il suffit de regarder cette manière que l’on a de séparer dans les décomptes des victimes les hommes d’un côté (considérés comme moins graves, potentiellement dangereux et coupables, méritant donc la mort) et les femmes et les enfants de l’autre (innocents par nature, donc qui mériteraient peut-être davantage le deuil et l’indignation).

Et évidemment — mais cela n’est pas le cas seulement en Palestine —, c’est une manière de séparer les corps de leurs complexités, de leur refuser leur intériorité, leurs contradictions, rêves, désirs, lumières et ténèbres pour en faire des corps fantasmés, simples, connaissables. Je n’ai pas écrit contre ça, mais j’imagine que par la simple écriture de deux intimités masculines palestiniennes, cela vient complexifier ce tableau inhumain.

C’est pour ça que, dès l’épigraphe, le roman est placé sous le signe des métamorphoses et de l’échappée. C’est un roman où l’on observe comment deux corps d’hommes se métamorphosent, sans cesse, comme celui de la terre et du ciel ; sous l’effet de l’amour, de la vie, du temps et comment, ultimement, ils sont soit rattrapés par le reste soit, peut-être, s’en échappent...

Une voix, mystérieuse et omnisciente, mène le cours des actions dans votre roman. Elle peut sembler familière au lecteur, mais elle est souvent déroutante. Qui parle dans L’éden à l’aube ?

C’est le ciel, mystérieux, hautain, parfois taquin, parfois solennel. Il regarde tout ce qui se trame en dessous de lui en ce territoire. C’est un narrateur marrant à explorer, car il est presque omniscient, mais pas tout à fait. Par exemple, il a souvent besoin de se faufiler par les fenêtres et les lucarnes pour observer les personnages, et il décrit la route qu’il doit faire par sa lumière ou ses astres pour parvenir aux protagonistes. Il est magique, voyeur…

Le ciel permet aussi d’être en regard de la terre. Un peu comme pour le khamsin, il soutire le territoire à ses seuls paramètres politiques contemporains et permet de réimaginer cette terre à la lumière du temps long, peut être celui de la planète, peut être celui de l’éternité. Un temps mystique, presque : celui du ciel étoilé.

« Celui qui est mort, je pense qu’il est mort au moment où son crâne a éclaté contre la pierre ». Inspirées du christianisme arabe, les dernières pages de votre roman décrivent une effroyable scène de mort « sur l’herbe autour des piscines de Salomon ». L’agonisant, quand « il a su qu’il mourait quand il était encore à terre », a « vu l’ange apparaître », « l’ange aux yeux doux et pers ». Il était certain que le soldat de la colonisation venait de lui infliger une punition mortelle pour avoir simplement « existé ». Il se laissait mourir avec la conviction qu’il allait redevenir « paysage », « jardin », « fleurs et herbe et terre mouillée après la pluie ». De quoi l’apparition de l’ange dans cette scène finale est-elle le nom ?

L’ange revient régulièrement dans le texte : que ce soit par le nom de Gabriel, par ses rapprochements fréquents à l’ange qui lui insuffle une forme de charme inconnaissable, son visage travaillé par l’ange.

L’ange annonce aussi dès le départ la fin du roman. Il inscrit le texte dans les traditions chrétiennes de Bethléem, d’où je viens, qui sont elles-mêmes inscrites dans l’histoire longue du syncrétisme religieux de ce pays, informées de judaïsme, d’islam, et même je soupçonne d’autres choses moins monothéistes, dont on trouve encore les traces dans les pratiques folkloriques un peu partout en Palestine.

En partie L’Éden à l’aube est un texte dévotionnel pour ainsi dire. Il s’inscrit dans un registre religieux ou même mystique et l’ange incarne l’espoir, la beauté, mais aussi l’indicible, tout ce qui se trame, magie et esprits, en deçà du texte et de nos vies. Pour moi il y a quelque chose de joyeux dans cette fin où l’un des personnages, en fait, se métamorphose comme chez Ovide, est libéré de son destin en devenant, peut-être, un jardin, Éden… à la faveur d’un ange libérateur. C’est une image, ultime, du salut par les anges et les jardins.

Dans Paris en lettres arabes (Actes Sud/Sindbad, 2024), Coline Houssais écrit à votre sujet que vous êtes le « seul romancier palestinien francophone de sa génération », une « “‘bizarrerie numérique”’ », en reprenant vos propres mots. Quel regard portez-vous sur les nouvelles configurations politiques, culturelles et éditoriales de l’espace francophone ?

Je suis très fier de publier mes romans chez Elyzad, une maison tunisienne qui déplace le regard et interroge les notions de centre et de périphérie en ce qui concerne la francophonie. Par son catalogue, par son travail éditorial, par son rayonnement aussi, Elyzad pose que ni Paris, ni la France, ne sont l’unique centre de production littéraire en français. 

Le travail d’Elyzad, pour moi en tout cas, signifie que nous aussi, nous pouvons produire et générer de l’universel. Je sais que ce mot est compliqué, à bien des égards critiquable, et a été utilisé à des fins violentes, mais je pense aussi qu’on peut lui redonner force et vitalité et même un aspect résolument émancipateur et contemporain.

L’espace francophone est articulé autour d’une histoire coloniale qu’on connaît, et de ses survivances aujourd’hui, plus ou moins vivace. La littérature en fait partie, inévitablement. C’est tout un travail d’équilibriste d’écrire dans une langue, que j’affectionne et qui forme mon imaginaire, sans sombrer non plus dans ce qu’on aime attendre et lire, en France, d’un « écrivain arabe » qui écrit en français…

Mais la France n’est pas le centre de la francophonie, seulement l’un de ses espaces, et j’essaye de ne pas seulement écrire comme si je devais répondre ou refuser de répondre aux attentes françaises. J’écris d’abord parce que j’aime ça, et je suis heureux d’être lu aussi bien ici qu’ailleurs.

Crédits photo : Karim Kattan © Héla Chelli

 
 
 

 

Par Faris Lounis
Contact : farislounis27@outlook.fr

2 Commentaires

 

Arjuna Navarin

02/11/2024 à 03:04

"De quelle façon peut-on vivre son homosexualité dans un contexte où, pour des motivations différentes, le conservatisme du colonisé et du colonisateur se rejoint ?"
C'est, pour être gentil, une aimable plaisanterie. Essayez donc d'être homosexuel en terre arabe ! Dans la bande de Gaza, vous risquez la prison. Ahmad Abou Markhia, un Palestinien homosexuel qui s'était réfugié en Israël, parce qu'homosexuel, a été enlevé, ramené en Cisjordanie et tué.
Aucun problème du côté d'Israël. Même la GPA pour des couples homosexuels y est autorisée.

Jacques Lèbre

02/11/2024 à 12:04

Ibrahim Khshan : "La Vie sous les bombardements" (Le Temps qu'il fait)
Ilan Pappé : "Le Nettoyage ethnique de la Palestine" (La Fabrique)
Didier Fassin :"Une étrange défaite, Sur le consentement à l'écrasement de Gaza" (La Découverte)

Le Palais des deux collines

Karim Kattan

Paru le 07/01/2021

272 pages

Elyzad

21,50 €

Malena, c'est ton nom

Anne-Christine Tinel

Paru le 08/09/2022

314 pages

Elyzad

21,50 €

Préliminaires pour un verger futur

Karim Kattan

Paru le 17/10/2017

156 pages

Editions Elyzad/Clairefontaine

14,90 €

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Masahisa Fukase est un artiste qui a révolutionné la photographie au Japon après la Seconde Guerre mondiale. Pour comprendre ce parcours atypique, Sophie Gallé-Soas imagine un monologue entre le photographe et un corbeau, volatile qu’il aimait photographier. Propos recueillis par Christian Dorsan.

19/10/2024, 13:13

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Les maisons d'édition indépendantes, “essentielles à la bibliodiversité”

Étienne Galliand, éditeur chez Double Ponctuation, s'est penché sur la précarité des éditeurs indépendants, le sujet central du dernier numéro de la revue Bibliodiversité, coédité par sa maison avec l’Alliance internationale de l’édition indépendante. À ses yeux, cette précarité découle d’un manque de soutien et d’une tendance à privilégier un capital symbolique plutôt que la rentabilité.

18/10/2024, 15:08

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Revoir Comanche : entrez dans l'ère post-western  

ActuaLitté a demandé à Romain Renard, auteur de Revoir Comanche de plonger dans son album (publié au Lombard) pour décrypter quelques séquences. Un exercice périlleux, surtout pour une époque où l’on ne monte plus trop à cheval… Deux cases, deux planches, racontées par leur auteur, avec un peu de poussière en toile de fond.

18/10/2024, 08:30

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Une vague de rêves de Louis Aragon, vrai premier manifeste du surréalisme ?  

On célèbre aujourd'hui le centenaire de la naissance officielle du mouvement surréaliste, marquée par la publication, le 15 octobre 1924 aux défuntes éditions du Sagittaire, du manifeste bien connu d’André Breton. Moins illustre, et pourtant antérieur, le manifeste de Louis Aragon, Une vague de rêves, réédité par Seghers en janvier dernier. Il révèle une fois de plus en quoi les deux hommes étaient si différents : la rigueur morale face à la séduction, et malgré tout, deux des plus importantes figures du XXe siècle littéraire.

15/10/2024, 18:40

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La peinture sur disque, quelle drôle d’idée 

Sur ses disques, des formes sporadiques, des couleurs fuyantes apparaissent, prennent vie. Cet art, c’est celui de Leila Lhaneche, cette artiste sur laquelle veille un sourire gracieux et un regard perçant qui s’ouvre sur l’énigme de l’existence. Elle a accepté de répondre aux questions d’ActuaLitté à propos de son aventure avec la peinture et la poésie de son monde. Propos recueillis et présentés par Faris Lounis.

15/10/2024, 11:32

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Transition écologique : les bibliothèques, “prêtes à s’investir davantage”

En septembre dernier, l'Association des Bibliothécaires de France a ouvert une nouvelle campagne de plaidoyer, rappelant le rôle joué par les bibliothèques dans la transition écologique. Les commissions Bibliothèques Vertes et Advocacy de l'organisation détaillent cette action de communication et de promotion, et reviennent sur les enjeux de la transition écologique dans les établissements de lecture publique, pour les pratiques culturelles, la citoyenneté et l'avenir de la société.

15/10/2024, 09:26

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“Dans ma solitude d'écrivain, je trouve un bonheur intense”

#Fdl24 – Guillaume Collet a publié, en cette rentrée littéraire 2024, son second roman, Les Mains pleines, publié chez Christian Bourgois. Après avoir évoqué la précarité d'un citadin, celui qui vit aujourd'hui à  Saint-Étienne raconte un couple de nouveaux riches qui, arrivé au troisième âge, bascule dans la démence. Une histoire inspirée de sa propre expérience avec ses grands parents.

13/10/2024, 11:00

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“Il est urgent de réhabiliter l’humain” : entretien avec Gilles Kraemer

Tout est clair. Pourtant, peu de politiques veulent voir. Le soutien inconditionnel à une quelconque entreprise coloniale ne peut que mener au pire et les Jours tranquilles en Palestine nous l’enseigne clairement : nulle paix ne serait envisageable sans l’égalité totale et inconditionnelle des droits entre les personnes qui vivent en Palestine-Israël. Propos recueillis par Faris Lounis, journaliste indépendant. 

09/10/2024, 16:29

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François Bégaudeau, têtu comme une mule  

François Bégaudeau a "dérapé", comme on aime à dire dans les médias : un message sur le forum de son site en 2020, où il explique, dans l'énergie potache de la conversation, que « tous les auteurs » des éditions de gauche La Fabrique, « étaient passés » sur l’historienne Ludivine Bantigny, et quatre ans plus tard, on se retrouve devant la 17e chambre du tribunal de Paris. L’auteur de L’Amour en a tiré un livre, tout en étant formel : « Je n'avais pas besoin du procès pour l’écrire. C'étaient des thèmes que je voulais traiter, et je me suis servi de ce déclencheur pour enfin m’y mettre. »

07/10/2024, 16:00

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Le pilier du livre à Djibouti, c’est elle : Arafo Saleh

Lorsqu’on parle de livres dans ce petit pays, on évoque forcément le nom d’Arafo Saleh. Incontournable, elle s’adapte sans cesse aux évolutions de son marché. Bouquiniste, puis libraire, éditrice et bénévole associative engagée, elle est sur tous les fronts pour donner plus de visibilité aux ouvrages sur tout le territoire djiboutien. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice de ADCF Africa.

05/10/2024, 16:09

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André Breton et les indiens Hopi : une rencontre surréaliste

Entretien avec Marie Mauzé et Fabrice Flahutez à propos du Carnet de voyage chez les Indiens Hopi d'André Breton. À l'occasion du centenaire de la parution du Premier Manifeste du Surréalisme, cet entretien revient sur la figure emblématique du mouvement. Par Étienne Ruhaud.

04/10/2024, 16:34

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Park Tae Jun : "Le webtoon est un miroir de l’époque à laquelle il paraît"

Scénariste, dessinateur, et directeur du label PTJ Cartoon Company, Park Tae Jun est l’auteur de plusieurs œuvres à succès, notamment Viral Hit, dont le deuxième tome paraitra en janvier 2025 aux éditions Pika. Réalisée par Comic Natalie, cet entretien revient sur le parcours du mangaka dans son processus d’écriture, son expérience de lecteur, ou encore ses inspirations. 

02/10/2024, 18:16

Autres articles de la rubrique À la loupe

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Édition indépendante : “Mieux comprendre pour mieux défendre”

Quels sont les défis économiques auxquels font face les maisons d'édition indépendantes en France ? À travers une étude portant sur ces structures, la FEDEI cherche à mieux comprendre ces acteurs de l'industrie du livre. Dominique Tourte, directeur général de la Fédération, invite ses consoeurs et confrères à y répondre... parce que l'union fait la force.

06/12/2024, 15:59

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À Nantes, la filière du livre dans la rue pour “défendre la culture”

Ce 5 décembre était marqué par une journée de mobilisation nationale pour la défense des services publics. Dans la région Pays de la Loire, des organisations et travailleurs de la culture, notamment du livre, ont rejoint le cortège pour protester contre les coupes budgétaires drastiques promises par la présidente du Conseil régional, Christelle Morançais.

06/12/2024, 11:38

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Pays de la Loire : Madame Morançais, “renoncez à votre projet de budget 2025”

La présidente de la région Pays de la Loire, Christelle Morançais, a annoncé une réduction drastique des dépenses publiques en 2025, notamment dans les domaines du sport, de l'égalité femmes-hommes et de la culture. Dans une adresse au Conseil régional et en particulier à sa présidente, des organisations et acteurs culturels l'exhortent de renoncer à un budget 2025 aux conséquences « désastreuses pour l’ensemble de la région ». Nous reproduisons ci-dessous le texte lu lors de la manifestation de ce jeudi 5 décembre, à Nantes.

05/12/2024, 16:15

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"Le silence et le mépris, c’est l’option que l’Académie Goncourt a choisie"

Une « culture du viol à tous les étages ». Voilà ce que dénonce Judith Bouilloc, autrice d’une dizaine de romans jeunesse dont L’arrache-mots (Hachette Romans, 2019), quant à la nomination de Kamel Daoud en tant que Prix Goncourt 2024. L’auteur, accusé de vol d’histoire par l’Algérienne Saâda Arbane, a suscité de vives polémiques, qui motivent l’écriture d’une lettre ouverte à l’Académie Goncourt, proposée en intégralité sur ActuaLitté.

05/12/2024, 11:27

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Entre Amazon et les commerces de proximité, le torchon a brûlé

En tant que quatrième réseau de vente de livres en France, le groupe NAP appelle les pouvoirs publics et les citoyens à défendre les commerces culturels de proximité face à Amazon. Mettant en cause les dernières solutions du géant américain pour contourner la législation, le président Arnaud Ayrolles lance donc un appel au collectif. Leur texte est proposé ici en intégralité.

05/12/2024, 07:43

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Pays de la Loire : “40 ans de construction culturelle collective en péril”

La Fédération interprofessionnelle du livre et de la lecture réagit aux dernières annonces de coupes budgétaires concernant les Pays de la Loire. Elle appelle au maintien de la politique culturelle régionale, alors qu’une réduction de 73 % du budget de fonctionnement est prévue pour 2025.

03/12/2024, 12:27

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“Pour que l’extrême droite ne mette pas la main sur Bayard”

Le mouvement social au sein de Bayard a conduit des autrices et auteurs de premier ordre à signer un texte refusant l'arrivée de l'extrême droite dans le groupe éditorial. Le document, communiqué par nombre d'entre eux à ActuaLitté, est ici proposé dans son intégralité. 

02/12/2024, 15:39

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Sansal et Daoud : derrière la dissidence, des discours “réactionnaires”

L'emprisonnement de Boualem Sansal est une hideuse dérive dictatoriale. Mais l'occultation de son adhésion et de sa promotion des idées d'extrême droite dans le débat public français, comme son intégration du comité scientifique de la revue pro-Éric Zemmour Frontières, serait une scandaleuse trahison de la vérité et de l'héritage des Lumières.

29/11/2024, 14:43

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La fatigue automnale d'une libraire : dommage, l'hiver arrive

Épuisée, notre libraire préférée :  Elsa a quitte sa précédente casquette Books By Women pour une autre approche, Billet d'humeur d'une libraire. Mais n'abandonne pas pour autant ses convictions, avec des conseils de lecture, mais également des témoignages sur son métier. 

28/11/2024, 13:39

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“Boualem Sansal compte parmi ces consciences irremplaçables”

Le PEN Club français-Cercle littéraire international dénonce à son tour l'incarcération de l'écrivain franco-algérie, Boualem Sansal. Dans un texte adressé à ActuaLitté, l'organisation « exprime ses plus vives inquiétudes ».

27/11/2024, 16:16

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“Désormais, les artistes seraient des travailleuses et travailleurs comme les autres”

À l'image des frasques de la bonne société que l'on conte dans la Chronique des Bridgerton ou des ragots de l'Upper East Side divulgués dans Gossip Girl, ActuaLitté accueille désormais une voix dissidente, voire distridente : Lady en passant. Une rubrique exceptionnelle, pour qui aime rougir ?

26/11/2024, 14:50

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Signaler les oeuvres sans IA, avec le label “Fabrication humaine”

L'intelligence artificielle a fait une irruption tonitruante dans le domaine de la création avec les outils génératifs, comme Chat-GPT, Dall-e et autres Midjourney. Devant la perspective d'une automatisation et d'une uniformisation d'une partie de la production culturelle et créative, les résistances s'organisent. Le collectif Fabrication Humaine présente ainsi un label dédié, pour garantir l'origine humaine d'une œuvre.

26/11/2024, 12:01

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Frais de port du livre : une “bataille culturelle se joue sous nos yeux”

À l'approche des fêtes de fin d'année, Amazon a tenté un coup de poker. S'affranchir des frais de port obligatoires de 3 € sur les expéditions de livres, quand les commandes sont retirées dans des supermarchés ou hypermarchés disposant d'un rayon livres, qu'il considère comme « un commerce de vente au détail de livres ». Une interprétation de la loi qui exaspère ses concurrents : le Syndicat de la librairie française, celui des Distributeurs de Loisirs Culturels et Fnac Darty s'unissent dans une tribune, publiée originellement dans Le Monde et reproduite ci-dessous.

22/11/2024, 10:54

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2024, le début de la fin pour l'édition indépendante ?

L'année 2024, perturbée par une inflation toujours présente, l'instabilité politique et un recours plus important à l'occasion, s'annonce assez morose pour le secteur du livre. Mais certains acteurs, pris à la gorge par le manque de place en librairie et la hausse des coûts de production, tirent plus particulièrement la langue. Alors, l'indépendance passera-t-elle l'hiver ?

21/11/2024, 09:08

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Kamel Daoud et le Goncourt 2024 : un prix sous influence ?

#Murmuresetbruitsdumonde – Distributeur, éditeur et libraire, Hassen Jaïed inaugure dans ActuaLitté un Carnet de bord, fruit de réflexions sur l'industrie du livre et les multiples métiers qu'il exerce, depuis la Tunisie. Actualité oblige, avec un seul “t”, il évoque ici l'affaire Daoud qui agite le roman récompensé par le prix Goncourt.

20/11/2024, 17:06

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Un éditeur appose un logo “garanti sans Intelligence Artificielle” sur ses livres

Étienne Galliand, des éditions Double ponctuation, prend désormais position sur la question de l’intelligence artificielle. Un logo, intéressant dans son approche, figurera désormais sur les publications de la maison. Il détaille cette approche dans un texte simple et clair. Et garanti sans IA.

19/11/2024, 15:39

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Marc Filipson quitte Filigranes avec ce conseil : “LISEZ, nom de Dieu !”

Voilà quelques semaines, le fondateur de la librairie bruxelloise Filigranes mettait en vente ses trois établissements. Marc Filipson, 42 ans après avoir poussé cette injonction vers les cieux, « LISEZ NOM DE DIEU ! » qui le rendit célèbre, quitte définitivement l’aventure. Mais les établissements, eux, poursuivront leur activité.

19/11/2024, 10:02

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Périgueux, ça s'écrit avec un G comme “Gourmandise”

#LivreGourmandPerigueux2024 – Pas tous les jours qu’on croise une dame deux fois millénaire : heureusement, j’ai apporté des bonbons, les fleurs, c’est périssable, d’autant que les seules que cuisine Thierry Marx, sont celles de courgette. Faut composer avec le président du festival de Périgueux. J’ai aussi mis une cravate, sait-on jamais, dès fois que la déesse Vesunna, qui présida elle à la création de la cité périgourdine, nous fasse une épiphanie…

17/11/2024, 09:11

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Billet d'humeur d'une libraire : parler du métier, et de ses lectures

Voilà quelque temps que nous n'avions pas eu de nouvelles de notre libraire préférée (oui, la rédaction a des chouchous). Et l'heure est au changement, car Elsa quitte le nom Books By Women pour une autre approche : Billet d'humeur d'une libraire. Mais n'abandonne pas pour autant ses convictions, avec des conseils de lecture, mais également des témoignages sur son métier.

14/11/2024, 14:24

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Maintenir le livre à la portée de toutes et tous, un défi crucial

Dans une tribune publiée suite à la récente analyse de la Société de gestion de la Banque de titres de langue française, l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) s’inquiète de la pression croissante sur le secteur éditorial québécois et franco-canadien. En effet, si le prix moyen du livre a progressé de 19 % en dix ans, bien en deçà de l’inflation (30 % au Québec), les éditeurs doivent composer avec des coûts de production en forte hausse, notamment l’impression (+40 à 50 %) et le transport (+69 %).

14/11/2024, 12:03

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Livres et Brochures : “Un mauvais coup de plus pour l’édition indépendante”

Suite à l'annonce par le groupe La Poste de la suppression du tarif Livres et Brochures, la Fédération des éditeurs indépendants a adressé à la rédaction de ActuaLitté un texte, cosigné par sa présidente, Esther Merino, et son directeur général, Dominique Tourte. 

14/11/2024, 10:42

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“Les parties les plus importantes du film sont les parties mystérieuses”  

Quelle est la plus belle scène de l’histoire du cinéma ? Question puérile diront certains. D’autres sauteront sur l’occasion pour invoquer le tout rouge Johnny Boy une fille à chaque bras, Motorcycle Boy qui rêvasse à la Californie, ou Redmond Barry fixant Lady Lyndon à la table de jeu, et la séduit par la seule intensité de son désir, sur le rythme lancinant de Franz Schubert…

13/11/2024, 17:45

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Pourquoi la Belgique est-elle devenue le pays de la BD européenne ?

C'était un projet initié il y a près de 20 ans : créer une nouvelle exposition permanente pour le Centre Belge de la Bande Dessinée de Bruxelles. Belle initiative, mais pas si simple de trouver le meilleur bout pour raconter la si riche histoire de la BD belge, dans un espace qui n'est pas infini. Isabelle Debekker, directrice du musée depuis 2019, a repris l'affaire en main, et après trois fois à tout recommencer, elle et son équipe ont enfin trouvé la formule jugée idéale.

09/11/2024, 10:30

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"Un roman que j'ai voulu drôle et tendre, avant d'être politique"

Outre deux romans, Guy Y. Chevalley a publié un recueil de nouvelles (Les immuables, éd. d'autre part, 2023), ainsi qu'un Dictionnaire insolite de la Suisse (éd. Cosmopole, 2022). Avec Madame Bœuf, roman-portrait d'une retraitée de classe moyenne qui échappe à la platitude de son quotidien, le temps d'un week-end à Paris, il révèle une nouvelle fois son goût pour la satire sociale. Il revient avec nous sur son dernier titre, publié chez La Veilleuse Éditions.

04/11/2024, 17:23

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Jordan Bardella, le grand retour du Front national en librairie

Dans une grosse semaine sortiront les Mémoires de Jordan Bardella, Ce que je cherche. Un retour pour ce jeune politicien de 29 ans, sur un parcours, entamé à 16 ans, ainsi qu’un regard sur « ses origines, son amour de la France ». Une affection que les libraires ne lui rendent pas, tant gronde l’opposition à cet ouvrage.

01/11/2024, 17:13

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Dans la cuisine d’Alexandre Dumas

L’exposition du musée du château Monte-Cristo à Marly nous rappelle qu’Alexandre Dumas était un écrivain politique, dramaturge, journaliste, amateur et critique d’art, voyageur infatigable, éternel amoureux, et fin gourmet !

27/10/2024, 14:49

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Avenir de l'édition : un outil IA qui évalue la qualité des livres

Point de convergence des professionnels du monde entier, la Foire du Livre de Francfort fournit une plateforme pour les dernières avancées du secteur. Cette année, un logiciel vend du rêve en améliorant « la qualité de la sélection des manuscrits ». Une belle promesse…  assurée par l'intelligence artificielle.

26/10/2024, 18:49

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Ex-Agessa : “Ne rien faire est un art, éviter que ça se sache une science”

Il fallait une narratrice pour conter les frasques de la bonne société dans la Chronique des Bridgerton. Ou une blogueuse bien renseignée pour dévoiler les potins de l'Upper East Side, dans Gossip Girl. Au croisement de ces délicieuses références, ActuaLitté inaugure une nouvelle rubrique : Lady en passant. Ah, vous aimez rougir ?

26/10/2024, 10:23

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"L’Afrique dans le temps du monde" : Paroles Indigo 2024, à Arles

Le Festival Paroles Indigo 2024 tiendra sa 11e édition du 30 octobre au 3 novembre. Pour l'occasion, Nathalie M’Dela Mounier et Pathé Dieye, marraine et parrain de l'édition de l'édition 2023 livrent à ActuaLitté un texte dans la perspective de la manifestation qui se tiendra à Arles.

24/10/2024, 16:53

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On a testé pour vous : le "puzzle sonore" d'1.2.3 Soleil !

#LivresdeNoel - Noël approche à grands pas, apportant avec lui le stress des magasins bondés, des articles en rupture de stock et du manque d'inspiration... ActuaLitté a réponse à tout : une nouvelle idée de cadeau pour votre enfant, neveu ou nièce, qui plaira aux parents (ou pas...) : un puzzle sonore pour les 0-3 ans (piles incluses). On a testé pour vous, épisode deux.

24/10/2024, 16:46

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La Sécu des artistes-auteurs travaille-t-elle contre ses bénéficiaires ?

Par une lettre ouverte reproduite dans nos colonnes, 22 organisations de travailleurs et travailleuses de l’art interpellent le ministère de la Culture et celui de la Santé au sujet de la Sécurité sociale des artistes-auteurs (2S2A). Elles déplorent un « déni de démocratie », des « dysfonctionnements » et même des actions « contre les intérêts des artistes-auteur·ices ».

22/10/2024, 13:03

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L’Autre Livre, 22 ans de combats

#LAUTRELIVRE2024 – Créée pour soutenir et promouvoir l’édition indépendante, L’Autre Livre est une association qui regroupe un large réseau d’éditeurs passionnés et engagés dans la diffusion d’œuvres littéraires diversifiées et audacieuses. À l'approche de son prochain salon, l'association nous adresse un texte-manifeste, proposé ici en intégralité.

21/10/2024, 17:03

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L’Italie à Francfort : “les racines vers le futur” et les défis du présent

Cette année, « la Buchmesse parle italien », plaisantait le président de l’AIE (Associazione Italiana Editori) Innocenzo Cipolletta. L’enthousiasme est palpable, toute comme la croissance des cessions des droits à l’étranger. Mais les défis pour valoriser le livre italien, tant dans les frontières du Bel Paese qu'à l’international, demeurent nombreux.

21/10/2024, 10:14

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L'offre numérique en bibliothèque, parent pauvre de la politique culturelle

Médiathèques et bibliothèques ne se limitent plus, aujourd'hui, aux collections conservées entre leurs murs. Le plus souvent, dans le cadre d'un groupement de communes ou avec le soutien du département, elles proposent des offres numériques de qualité, réunissant presse, musique, vidéo et même jeux vidéo. Mais ce segment des collections devient une véritable charge financière pour les établissements, en l'absence d'encadrement par les autorités, alertent plusieurs organisations dans une lettre ouverte reproduite ci-dessous.

17/10/2024, 09:54

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Hervé Le Tellier : écrire pour faire vivre un nom, une mémoire

#LEP2024 – À l’occasion de la publication de son dernier ouvrage Le Nom sur mur en 2024 l’auteur de L’Anomalie était de passage à Lire en Poche pour évoquer les raisons qui l’ont poussé à s’intéresser au parcours d’un jeune maquisard oublié.

14/10/2024, 18:21

ActuaLitté

“Depuis quelque temps, dans les médias, on les appelle “les déplacés”…”

#LEP2024 – Lauréate du Prix de littérature française, Avril Benard réservait au public un discours de remerciement des plus émouvants. À la mesure de ce premier roman, À ceux qui ont tout perdu, pour lequel le jury l’a saluée. La romancière fait le cadeau à ActuaLitté de nous laisser publier le texte lu ce 11 octobre devant la salle…

14/10/2024, 15:50