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Un vent chaud souffle en Palestine : entretien avec Karim Kattan

Le siècle des nuages de bombes et des colonnes de fumée, le nôtre, semble tout emporter dans ses méandres sanguinolents : le droit international, les principes démocratiques, l’héritage des Lumières, la notion même d’humanité — censée être commune à tous les êtres humains —, la raison raisonnante, le discours clair et adéquat aux choses observées, étudiées, documentées, vécues.

Le 01/11/2024 à 09:30 par Faris Lounis

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01/11/2024 à 09:30

Faris Lounis

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À l’heure où le langage est réduit à quelques miettes de sens dans nombre de sphères politiques, dans les médias et la presse mainstream, et, dans une moindre mesure, au niveau de certaines formations académiques et universitaires, que nous reste-t-il pour penser la noirceur de la situation coloniale en Palestine, la guerre de destruction totale du peuple palestinien ? Quand est-ce que le « monde libre » décidera l’arrêt des livraisons d’armes et de bombes qui brûlent et déchiquettent, depuis une année, les corps palestiniens à Gaza ? Est-il normal de rester les bras croisés devant la dévastation de la Cisjordanie, l’acharnement punitif contre le Liban ?

Si le mot fétiche du siècle de la mort, « terrorisme », et ses innombrables dérivés anesthésiant la pensée et l’action – « islamisme », « islamo-nazisme », « islamo-stalinisme », « haine de l’Occident », « gauche iranienne », « guerre de civilisation », etc., empêchent et criminalisent toute pensée rationnelle de la situation des colonisés et des motivations lointaines de leur violence, certains écrivains et écrivaines qui, contrairement à un nombre considérable de plumes courtisanes, n’ont pas encore mis leurs plumes à vendre au marché de la soumission volontaire, peuvent encore véhiculer dans leurs romans des connaissances propres à la littérature, celles qui permettent de relier les mots aux choses, sauver la notion de vérité en nommant, dans l’expérience de la chair, les racines du nihilisme politique de notre temps et du chaos qu’il génère.

Dans L’Éden à l’aube, l’écrivain Karim Kattan nous plonge dans une Palestine étouffée par un régime colonial de plus en plus féroce, nous donne à voir les corps colonisés dans leur humanité… tant déniée par les parangons de la « civilisation ». Écrit dans une langue sensuelle, lyrique et sans fioriture, ce roman raconte l’histoire d’un amour intense, entre deux hommes, mais violemment empêché derrière l’ombre menaçante des murs et des checkpoints, des barbelés. Une voix mystérieuse raconte les vies de Gabriel et Isaac sous les jets brûlants d’un mystérieux vent de sable venu d’Égypte, le khamsin.

Ce roman est une histoire aride qui fleurit au fil de la narration, un verger confisqué qui dessine les contours, révèle les racines de la violence des colonisés qui, elle, se révèle multifactorielle : certes, l’instrumentalisation du religieux à des fins politiques antidémocratiques et conservatrices, mais surtout, et avant tout, des décennies de colonisation et une Nakba qui, comme n’a cessé de le dire le regretté Elias Khoury (1948-2024), « éternellement recommencée », un processus historique qui se prolonge dans le temps et l’espace depuis 1948.

Sans la prise en compte des six guerres punitives menées contre Gaza en dix-huit ans, sans lever le blocus inhumain (terrestre et maritime) imposé à cette immense prison à ciel couvert d’obus, sans mettre fin aux politiques d’annexion, maintes fois condamnées par les Nations unies depuis 1967, de la Cisjordanie, sans accorder aux Palestiniens, inconditionnellement, le droit à l’autodétermination, sans réparer l’injustice historique du nettoyage ethnique et de la grande dépossession de 1948, sans penser factuellement l’asymétrie des forces qui se mue, regrettablement, du côté des colonisés, en violence cruelle contre les civils, rien ne sera réglé en Palestine-Israël.

Faris LOUNIS : Pour commencer, serait-il juste de voir dans votre nouveau roman, L’Éden à l’aube, un prolongement, un approfondissement des thématiques, des injustices et des blessures historiques déjà explorées dans Le palais des deux collines (Elyzad, 2021)?

Karim Kattan : Oui, dans la mesure où chaque livre est la continuation d’un livre précédent ; ou encore que chaque livre finit par être le brouillon de celui à venir. Je n’ai pas entamé ce projet en me disant : je vais écrire sur les blessures historiques, je vais explorer les intimités dans un contexte de colonisation. J’ai commencé à écrire à partir de quelques envies d’images, désirs de couleurs, d’émotions à explorer et d’itinéraires esthétiques à suivre. Inévitablement, parce que c’est ce qui constitue l’étoffe même de mon existence, cela m’a mené à écrire ce livre dans ces conditions.

Là où Le Palais deux collines était un huis clos entre un jeune homme très en colère et des fantômes, un regard vers le passé, je pense que L’Éden à l’aube est ouvert, joyeux, et observe plutôt le présent — mais un présent résolument imaginaire, qui bouge, se métamorphose, change, reste vivant et indéfinissable, multiforme… malgré tout ce qui voudrait le maintenir fixe, à commencer par l’occupation qui fige et emprisonne les choses.

Votre roman s’ouvre sur un mystérieux phénomène climatique. Un vent de sable venu d’Égypte se lève sur une Palestine colonisée, de façon totalement inhabituelle, en février, et semble se dissiper vers le début de l’autonome. Mais sa menace demeure présente comme un mauvais présage. Pourquoi avez-vous commencé votre roman par le déchaînement du khamsin ?

C’est une manière, je pense, de situer le livre dans une saison difficile et comme retirée du monde. C’est signifier, dès le départ, que nous ne sommes pas dans le temps normal, nous sommes au cours d’une saison qui n’existe pas. Cela permet de soutirer le texte au réel et sa tyrannie, brouiller temps et espace. Évidemment, on peut aussi imaginer que le khamsin est une métaphore de plein de choses, que ce soit la situation politique, ou la brutalité et la violence, informe et atmosphérique, qui régit nos vies en Palestine. Mais je ne voudrais pas le réduire à ça.

Il me permettait d’abord de dire : nous ne sommes pas tout à fait là où vous pensez que nous sommes. Mais, avant tout, je crois, le Khamsin signifie l’aridité. Le roman commence par cette aridité, et laisse peu à peu fleurir ses personnages et leurs intériorités.

L’histoire de votre roman est celle de deux hommes qui s’aiment, intensément. Un amour édénique, à peine consommé, mais débordant de désir. Contemplant la grâce de la face de Gabriel, Isaac dit : « Son visage sollicite l’amour ». Que signifie aimer sous un ciel de guerre et de colonisation ? De quelle façon peut-on vivre son homosexualité dans un contexte où, pour des motivations différentes, le conservatisme du colonisé et du colonisateur se rejoint ?

Pour moi, une partie de ce livre est un peu un « Cantique des cantiques » contemporain, peut-être. En tout cas, un roman préoccupé par l’amour, ses fantasmes, ses manifestations, ses histoires, son potentiel spirituel aussi. Comme beaucoup de romans, en somme… Seulement celui-là se déroule dans un territoire occupé. L’amour est donc aussi produit par cela. Car l’occupation n’est pas une réalité externe : elle façonne les individualités, les intimités. Elle rend certaines choses possibles, d’autres impossibles. Elle façonne les rêves, aussi, d’une certaine manière.

Mon roman ne s’occupe presque pas de la question de l’homophobie. Pas par angélisme ni par déconnexion avec le réel : seulement parce que ce n’est pas son propos ici. Je ne veux pas que toutes nos histoires soient déterminées par les paramètres des violences qu’on nous inflige, que ce soit la colonisation ou l’homophobie. L’espace d’un livre, on peut proposer, écrire, imaginer, d’autres choses.

Isaac souffre d’un profond sentiment d’exil dans son pays, la Palestine, morcelée par les checkpoints, les colonies et le régime d’apartheid, de son éloignement arbitraire de Jérusalem. À seize ans, il « obtient sa carte d’identité verte de Cisjordanie et devient illégal dans la capitale par la même occasion ». Son corps est désormais jugé « dangereux et hors-la-loi ». Pouvez-vous nous dire quelle est la différence entre une « carte d’identité verte » et un « permis vert », et qui est Monsieur Wargrave, cet ambassadeur européen proche des populations colonisées, plus ou moins proche d’Isaac, qui vit à Sheikh Jarrah ?

Monsieur Wargrave est le consul britannique à Jérusalem. Par ses interventions, il nous donne à voir le regard d’un Européen puissant sur les Palestiniens. Il est un peu complexe, mais fait preuve d’une forme de bonhomie paternaliste, arrogante, par moments abusive, même si je ne voudrais pas seulement le réduire à cette caricature. Monsieur Wargrave essaye, dans ce pays qu’il fantasme complètement, d’élucider et catégoriser les choses : les gens, leurs religions, leurs appartenances, les comportements sexuels des uns et des autres. Il ne peut imaginer les choses que selon ses grilles de lectures résolument coloniales. Il condense aussi, à bien des égards, les questions de désir, de violence, de pouvoir, comment ces choses communiquent, se nourrissent, s’interdisent.

Je suis assez ambigu sur les questions d’identité sociale et religieuse au sujet d’Isaac et Gabriel et d’ailleurs certains éléments sont véritablement flous. On sait que Gabriel est d’une famille chrétienne, mais la religion d’Isaac reste un mystère. On comprend qu’il vient plutôt de Cisjordanie, alors que Gabriel serait plutôt résident de Jérusalem. Les Palestiniens sont divisés dans une multitude de réalités administratives par Israël qui permettent de restreindre différemment leurs droits, leur mobilité, et ainsi de suite. Il était important pour moi que ces deux-là ne soient pas tout à fait du même endroit, mais partagent quelque chose de précieux, de fondamental, entre eux. Une forme de fraternité, comme le dit à plusieurs reprises dans la dernière partie la voix poétique : mon frère, ami.

L’histoire d’Isaac et Gabriel, c’est aussi l’histoire des corps masculins en Palestine, souvent, regrettablement, réduite au « terrorisme » et à « l’islamisme ». Qu’est-ce qu’un corps masculin dans un régime colonial, marqué par le brutalisme carcéral et militaire ?

Je ne peux pas parler au nom du corps masculin dans l’absolu, mais je peux dire que c’est une manière de vivre piégé dans des représentations qui rendent ces corps tout à la fois suspects, dangereux, interdits, létaux, et donc faciles à abattre ou neutraliser. Il suffit de regarder cette manière que l’on a de séparer dans les décomptes des victimes les hommes d’un côté (considérés comme moins graves, potentiellement dangereux et coupables, méritant donc la mort) et les femmes et les enfants de l’autre (innocents par nature, donc qui mériteraient peut-être davantage le deuil et l’indignation).

Et évidemment — mais cela n’est pas le cas seulement en Palestine —, c’est une manière de séparer les corps de leurs complexités, de leur refuser leur intériorité, leurs contradictions, rêves, désirs, lumières et ténèbres pour en faire des corps fantasmés, simples, connaissables. Je n’ai pas écrit contre ça, mais j’imagine que par la simple écriture de deux intimités masculines palestiniennes, cela vient complexifier ce tableau inhumain.

C’est pour ça que, dès l’épigraphe, le roman est placé sous le signe des métamorphoses et de l’échappée. C’est un roman où l’on observe comment deux corps d’hommes se métamorphosent, sans cesse, comme celui de la terre et du ciel ; sous l’effet de l’amour, de la vie, du temps et comment, ultimement, ils sont soit rattrapés par le reste soit, peut-être, s’en échappent...

Une voix, mystérieuse et omnisciente, mène le cours des actions dans votre roman. Elle peut sembler familière au lecteur, mais elle est souvent déroutante. Qui parle dans L’éden à l’aube ?

C’est le ciel, mystérieux, hautain, parfois taquin, parfois solennel. Il regarde tout ce qui se trame en dessous de lui en ce territoire. C’est un narrateur marrant à explorer, car il est presque omniscient, mais pas tout à fait. Par exemple, il a souvent besoin de se faufiler par les fenêtres et les lucarnes pour observer les personnages, et il décrit la route qu’il doit faire par sa lumière ou ses astres pour parvenir aux protagonistes. Il est magique, voyeur…

Le ciel permet aussi d’être en regard de la terre. Un peu comme pour le khamsin, il soutire le territoire à ses seuls paramètres politiques contemporains et permet de réimaginer cette terre à la lumière du temps long, peut être celui de la planète, peut être celui de l’éternité. Un temps mystique, presque : celui du ciel étoilé.

« Celui qui est mort, je pense qu’il est mort au moment où son crâne a éclaté contre la pierre ». Inspirées du christianisme arabe, les dernières pages de votre roman décrivent une effroyable scène de mort « sur l’herbe autour des piscines de Salomon ». L’agonisant, quand « il a su qu’il mourait quand il était encore à terre », a « vu l’ange apparaître », « l’ange aux yeux doux et pers ». Il était certain que le soldat de la colonisation venait de lui infliger une punition mortelle pour avoir simplement « existé ». Il se laissait mourir avec la conviction qu’il allait redevenir « paysage », « jardin », « fleurs et herbe et terre mouillée après la pluie ». De quoi l’apparition de l’ange dans cette scène finale est-elle le nom ?

L’ange revient régulièrement dans le texte : que ce soit par le nom de Gabriel, par ses rapprochements fréquents à l’ange qui lui insuffle une forme de charme inconnaissable, son visage travaillé par l’ange.

L’ange annonce aussi dès le départ la fin du roman. Il inscrit le texte dans les traditions chrétiennes de Bethléem, d’où je viens, qui sont elles-mêmes inscrites dans l’histoire longue du syncrétisme religieux de ce pays, informées de judaïsme, d’islam, et même je soupçonne d’autres choses moins monothéistes, dont on trouve encore les traces dans les pratiques folkloriques un peu partout en Palestine.

En partie L’Éden à l’aube est un texte dévotionnel pour ainsi dire. Il s’inscrit dans un registre religieux ou même mystique et l’ange incarne l’espoir, la beauté, mais aussi l’indicible, tout ce qui se trame, magie et esprits, en deçà du texte et de nos vies. Pour moi il y a quelque chose de joyeux dans cette fin où l’un des personnages, en fait, se métamorphose comme chez Ovide, est libéré de son destin en devenant, peut-être, un jardin, Éden… à la faveur d’un ange libérateur. C’est une image, ultime, du salut par les anges et les jardins.

Dans Paris en lettres arabes (Actes Sud/Sindbad, 2024), Coline Houssais écrit à votre sujet que vous êtes le « seul romancier palestinien francophone de sa génération », une « “‘bizarrerie numérique”’ », en reprenant vos propres mots. Quel regard portez-vous sur les nouvelles configurations politiques, culturelles et éditoriales de l’espace francophone ?

Je suis très fier de publier mes romans chez Elyzad, une maison tunisienne qui déplace le regard et interroge les notions de centre et de périphérie en ce qui concerne la francophonie. Par son catalogue, par son travail éditorial, par son rayonnement aussi, Elyzad pose que ni Paris, ni la France, ne sont l’unique centre de production littéraire en français. 

Le travail d’Elyzad, pour moi en tout cas, signifie que nous aussi, nous pouvons produire et générer de l’universel. Je sais que ce mot est compliqué, à bien des égards critiquable, et a été utilisé à des fins violentes, mais je pense aussi qu’on peut lui redonner force et vitalité et même un aspect résolument émancipateur et contemporain.

L’espace francophone est articulé autour d’une histoire coloniale qu’on connaît, et de ses survivances aujourd’hui, plus ou moins vivace. La littérature en fait partie, inévitablement. C’est tout un travail d’équilibriste d’écrire dans une langue, que j’affectionne et qui forme mon imaginaire, sans sombrer non plus dans ce qu’on aime attendre et lire, en France, d’un « écrivain arabe » qui écrit en français…

Mais la France n’est pas le centre de la francophonie, seulement l’un de ses espaces, et j’essaye de ne pas seulement écrire comme si je devais répondre ou refuser de répondre aux attentes françaises. J’écris d’abord parce que j’aime ça, et je suis heureux d’être lu aussi bien ici qu’ailleurs.

Crédits photo : Karim Kattan © Héla Chelli

 
 
 

 

Par Faris Lounis
Contact : farislounis27@outlook.fr

2 Commentaires

 

Arjuna Navarin

02/11/2024 à 03:04

"De quelle façon peut-on vivre son homosexualité dans un contexte où, pour des motivations différentes, le conservatisme du colonisé et du colonisateur se rejoint ?"
C'est, pour être gentil, une aimable plaisanterie. Essayez donc d'être homosexuel en terre arabe ! Dans la bande de Gaza, vous risquez la prison. Ahmad Abou Markhia, un Palestinien homosexuel qui s'était réfugié en Israël, parce qu'homosexuel, a été enlevé, ramené en Cisjordanie et tué.
Aucun problème du côté d'Israël. Même la GPA pour des couples homosexuels y est autorisée.

Jacques Lèbre

02/11/2024 à 12:04

Ibrahim Khshan : "La Vie sous les bombardements" (Le Temps qu'il fait)
Ilan Pappé : "Le Nettoyage ethnique de la Palestine" (La Fabrique)
Didier Fassin :"Une étrange défaite, Sur le consentement à l'écrasement de Gaza" (La Découverte)

Le Palais des deux collines

Karim Kattan

Paru le 07/01/2021

272 pages

Elyzad

21,50 €

Malena, c'est ton nom

Anne-Christine Tinel

Paru le 08/09/2022

314 pages

Elyzad

21,50 €

Préliminaires pour un verger futur

Karim Kattan

Paru le 17/10/2017

156 pages

Editions Elyzad/Clairefontaine

14,90 €

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30/09/2025, 16:24

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Joseph Incardona, la rage du roman et la tendresse au cœur du noir

Finaliste du Prix des Deux Magots 2025, Joseph Incardona publie chez Finitude Le monde est fatigué, un récit tendu où l’intime se frotte au politique, où l’action épouse la pensée, où un corps éprouvé garde pourtant ses secrets.

29/09/2025, 18:19

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Éditions Basset : une maison d’édition face au crime organisé

La rentrée littéraire 2025 est un bon cru avec la première parution chez Basset Éditions, maison dirigée par Brünhilde Delhommeau, de Dans les coulisses de la ‘Ndrangheta de Gabriella Marà. Cette nouvelle maison d’édition souhaite publier des essais, des enquêtes sur les organisations criminelles, avec une vocation internationale. 

29/09/2025, 10:17

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“Écrire un roman, c’est comme résoudre un grand puzzle. Et j'adore les puzzles”

Le Prix du roman Fnac 2025 vient d’être attribué à Les Éléments de John Boyne (éd. JC Lattès, trad. Sophie Aslanides). Un roman en quatre volets qui scrute sans complaisance la mécanique des violences et l’héritage psychologique qu’elles laissent derrière elles. Et la possibilité de rompre — ou non — le cycle des abus.

22/09/2025, 17:17

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Orson Welles et Cioran par Anca Visdei, Goncourt de la biographie

J’ai d’abord entraperçu la tête massive d’un certain Orson Welles sur la couverture d’un livre. Intrigué, je me suis approché. Puis mon regard est tombé sur un autre visage, plus pointu : celui d’Émile Cioran. Deux géants, deux faces antagonistes, et une même biographe, Anca Visdei. Lauréate du Prix Goncourt de la biographie 2025 pour sa peinture d'un « gai désespoir », elle est présente cette année au festival Livres dans la Boucle de Besançon, où elle déploie son énergie, sa verve et son esprit peu commun.

20/09/2025, 13:33

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Simon Chevrier, Goncourt du premier roman : "Chaque mot est pesé"

Je ne l’ai pas reconnu tout de suite. Sur les photos officielles, Simon Chevrier arborait un buzzcut impeccable. Le voilà maintenant avec pas mal de cheveux, et toujours ses yeux verts perçants. Invité au festival Livres dans la Boucle, l’auteur de 32 ans, couronné par le Prix Goncourt du premier roman 2025, revient sur l’aventure de son texte, Photo sur demande, récit cru et vibrant sur la solitude, le deuil et les relations tarifées, à Toulouse, à l’ère du Covid et des applications de rencontre.

19/09/2025, 21:00

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Louis-Henri de La Rochefoucauld : "Les sentiments purs ont de l’avenir"

Invité du festival Livres dans la Boucle de Besançon, Louis-Henri de La Rochefoucauld présente son dernier roman, publié en cette rentrée littéraire chez Robert Laffont, et déjà lauréat du Prix Cabourg du roman, L’Amour moderne. L’écrivain et critique littéraire réhabilite le vaudeville, et croque un univers de faux-semblants, de passions contrariées et de pouvoir masculin vacillant, en héritier à la fois de Balzac, de Sagan et des moralistes du XVIIe siècle, en digne descendant de son illustre aïeul. 

19/09/2025, 17:03

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Les Sandales d’Empédocle, une librairie au cœur de Livres dans la Boucle

À Besançon, la librairie Les Sandales d’Empédocle avance en terrain connu. Partenaire de longue date du festival, elle s’installe à nouveau dans la mécanique bien huilée de Livres dans la Boucle : répartition des auteurs, équilibre entre plateaux, circulation dans les lieux culturels de la ville. Laëtitia, libraire, raconte ce qu’elle voit remonter de la rentrée…

17/09/2025, 12:45

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"Ce n’est pas qu’on n’aime pas Carrère ou Mauvignier, c’est qu’ils n’ont pas besoin de nous"

Créé le 7 décembre 1933, le même jour que la remise du prix Goncourt à André Malraux, le prix des Deux Magots compte aujourd’hui parmi les plus anciennes distinctions littéraires françaises. En près d’un siècle d’existence, il n’a toutefois connu que trois présidents : l’extravagant Henri Philippon, le passionné (de Paris) au nom d'empereur Jean-Paul Caracalla, et depuis 2018, le distingué Étienne de Montety. Après le décès de l'auteur et l’éditeur en 2019, ce dernier a proposé à sa fille, Laurence Caracalla, de rejoindre le jury. 

16/09/2025, 18:51

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Biblis en folie : donner à voir “l'éclectisme et la modernité” des bibliothèques

Les 3, 4 et 5 octobre 2025, le ministère de la Culture organise la 2e édition des Journées nationales dédiées aux bibliothèques et aux médiathèques, Biblis en folie. L'occasion de célébrer l'offre multiple et innovante des établissements, dont la fréquentation ne cesse d'augmenter. Mais aussi d'aborder les défis persistants en matière d'accès à la culture, dans un entretien avec les services du ministère de la Culture.

08/09/2025, 10:11

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Miss Littérature : “Enfin, il y a un concours qui comprend ce que je suis”

Miss Littérature par ci, Miss Littérature par là. Dans plein de pays d’Afrique, ces jeunes filles qui lisent, écrivent et s’engagent occupent les réseaux sociaux. Mais quel est ce lien entre un concours de Miss et la littérature ?  Que véhicule ce concours, bien au-delà des frontières de son pays d’origine, le Bénin ? Juste une envie de tout savoir sur ce concours international africain qui fêtera ses 10 ans l’an prochain et crée un vrai buzz dans plusieurs pays d’Afrique francophone. Propos recueillis par Agnès Debiage, ADCF Africa.

04/09/2025, 15:29

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“La longévité de Léonard, c'est la magie du gros nez”

La galerie Huberty & Breyne, avenue Matignon, respire le luxe et le calme feutré. C’est là, sous la lumière blanche qui éclaire les planches originales de Léonard, que je retrouve Turk. Cinquante-six albums, une carrière au long cours, et pourtant l’homme qui m’accueille n’a rien du bateleur. Calme, pondéré, en retrait. Le sourire discret, il s’excuserait presque d’avoir traversé 50 de BD.

04/09/2025, 11:56

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Violences sexistes et sexuelles : "On a écrit le livre qu'on aurait aimé lire il y a dix ans"

400 pages de témoignages et de dessins. Les Combattantes n’est pas une « bible du féminisme », mais un ouvrage de référence sur les luttes féministes. Inceste, violences sexistes et sexuelles dans les milieux de pouvoir, dans le monde de la BD, silences institutionnels… Géraldine Grenet et Marie-Ange Rousseau ne contournent rien. Leur bande dessinée documente, dénonce et vulgarise, avec un mot d’ordre : rendre visible ce que trop longtemps, on a voulu taire.

03/09/2025, 17:26

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“Le devoir de l’écrivain est d’inventer une partie de la solution”

Publiés entre 2022 et 2024 aux éditions Fables fertiles, Monstrueuse féérie, L’Angélus des ogres et Clapotille forment un triptyque émanant d’un seul et même narrateur psychotique. Pris à divers stades de sa quête existentielle, celui-ci délire, côtoie les limites de l’imaginaire. À travers les rêves et les mots, il informe des mondes qui s’entrecroisent dangereusement, pour le meilleur et pour le pire.

02/09/2025, 12:19

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Le Syndicat des éditeurs alternatifs : "Ce festival d'Angoulême qu’on nous vole"

Le Syndicat des éditeurs alternatifs (S.E.A.) monte au créneau après la reconduction de 9e Art+ à la tête du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Dans une tribune au ton ferme, l’organisation dénonce un « simulacre de consultation » et l’opacité de l’appel à projets ayant conduit au renouvellement de la société dirigée par Franck Bondoux pour neuf années supplémentaires. 

10/11/2025, 14:59

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La Bibliothérapie, cette inconnue

Discrète, presque mystérieuse, la bibliothérapie reste une pratique encore méconnue du grand public. Dorothée Simoncini lui donne un visage concret : après quinze ans dans la médiation culturelle, elle explore la puissance du livre comme outil de mieux-être et de lien humain. Elle accompagne seniors, jeunes ou personnes en situation de fragilité dans un travail de reconnexion à soi et aux autres par les mots et les images. 

10/11/2025, 11:30

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Nina Allan, ou “le roman où le sol se dérobe sous nos pas”

Sylvie Martigny et Jean-Hubert Gailliot, des éditions Tristram, ont reçu le prix Médecis étranger 2025 pour le livre de Nina Allan, Les bons voisins (trad. Bernard Sigaud). Ils signent un texte que ActuaLitté diffuse, pour appuyer la voix de cette maison, dans ses choix et ses convictions.

08/11/2025, 11:11

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"Nous demandons une chose simple : avoir les mêmes droits que les autres"

Lauréate de la première édition du Prix du livre pour les bébés, porté par le ministère de la Culture, Aurore Petit a profité de la remise du prix pour livrer un discours à la fois sensible et politique. L’autrice et illustratrice d’Été POP (La Martinière Jeunesse) y a salué la reconnaissance de la lecture dès le plus jeune âge, tout en alertant sur la fragilité du statut des artistes-auteurs. 

07/11/2025, 17:59

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OnlyFanes... ou la vie d'éditrice, quand t’as plus un radis

TÉMOIGNAGE – OnlyFans ou le Bois de Boulogne. Ce sont là mes dernières options. Je suis éditrice. Voici mon histoire. Elle est authentique.

07/11/2025, 15:58

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La Biblio-dynamie, qu'est-ce que c'est ?

Claire Bascou est la fondatrice de La Biblio-dynamie. Elle nous présente sa démarche de bibliothérapie créative où les livres deviennent des leviers de mouvement et de mieux-être. Sa méthode mêle sciences humaines, imagination et accompagnement bienveillant, pour aider chacun à se reconnecter à soi et au monde. À travers ateliers, formations et « bibliorandos », La Biblio-dynamie entend faire de la lecture une expérience vivante, sensorielle et profondément humaine.

07/11/2025, 12:52

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Du yoga à la lecture : une autre voie vers le bien-être

Élise Fontaine, animatrice d’ateliers ludiques et bien-être, raconte son parcours de professeure des écoles devenue praticienne du soin par les livres. Fondatrice des Petits colibris, elle associe yoga ludique et « bibliorelaxation » pour créer des espaces d’écoute, de partage et de douceur. Convaincue du pouvoir réparateur de la lecture, elle explore son rôle comme vecteur de lien social, notamment en milieu rural.

06/11/2025, 13:01

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Municipales 2026 : la fin d'un mandat ne signifie pas celle des archives

À moins d'un nouveau rebondissement politique, la prochaine échéance électorale sera celle des municipales, en mars 2026. Un scrutin décisif à plus d'un titre : l'Association des Archivistes Français (AAF) rappelle que, pour assurer la continuité de la gestion des communes et intercommunalités, la bonne conservation des archives est indispensable. Nous reproduisons ci-dessous un texte publié par l'organisation sur le sujet.

05/11/2025, 10:13

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De l’enseignement à la bibliothérapie : une vocation née des livres

Aurélie Louvel, fondatrice de Bibliothérapie jeunesse et de Flow créatif, retrace auprès d'ActuaLitté un parcours consacré aux bienfaits de la lecture. Découverte en 2008, la bibliothérapie est devenue le fil rouge de sa vie professionnelle, entre enseignement, médiation et formation. 

03/11/2025, 16:04

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“Le roman ne sera pas plus l'écriture d'une aventure mais l'aventure d'une écriture”

Le Salon d’automne de l’Autre Livre est l’un des rendez-vous majeurs de l’édition indépendante à Paris. Il se tiendra, cette année, du 21 au 23 novembre 2025, à la Mairie du 5e arrondissement. À cette occasion, ActuaLitté invite les éditeurs exposants à prendre la parole : aujourd'hui, ce sont les éditions Tinbad qui sont mises à l'honneur.

03/11/2025, 10:56

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Bibliothérapie créative : soigner l’estime de soi par la littérature jeunesse

Avec cette deuxième tribune, Florence Gonçalves, bibliothérapeute dans l’Oise, prolonge notre dossier sur la bibliothérapie en racontant un parcours tissé d’engagements concrets : diplômée en sociologie et en sciences de l’éducation, elle a été animatrice puis transcripteur braille pendant vingt ans au sein d’un établissement accueillant des enfants et des adolescents déficients visuels, où sa passion pour le métier de documentaliste est devenue l’une de ses principales missions.

31/10/2025, 13:13

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Thotario veut révolutionner le livre numérique avec la revente éthique des ebooks

Dans quelques mois, un nouvel acteur se lancera dans l'environnement du livre, avec une offre reposant sur une approche éthique et durable. Thotario, de son petit nom, évoque déjà des racines anciennes, mais un projet résolument moderne. Ses créateurs adressent à ActuaLitté une lettre ouverte, pour mieux préciser le contexte dans lequel ils s'inscrivent.

30/10/2025, 14:54

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La bibliothérapie, ou comment les livres réveillent ce qui sommeille en nous

Avec cette première note d’humeur, Catherine Sanchis ouvre notre dossier consacré à la bibliothérapie, cette pratique encore méconnue qui explore les vertus du livre comme compagnon de transformation. Également spécialiste du droit d’auteur dans le spectacle vivant, aujourd’hui bibliothérapeute, elle raconte son parcours et sa conviction profonde : les livres ne guérissent pas, mais ils réveillent ce qui, en nous, s’était endormi.

30/10/2025, 12:56

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Aimé Césaire, toujours présent 1/5 : l’éternel maire de Fort-de France

ActuaLitté s’est rendu à Fort-de-France, à l’occasion de la première édition du salon Tous Créoles. Ici, la littérature a un visage familier, celui d’Aimé Césaire, référence morale indiscutée. Sur une fresque de Terre Sainville, dans le centre culturel du quartier Trénelle, dans l’ancien hôtel de ville, son regard doux et déterminé continue de croiser celui de ses administrés.

29/10/2025, 18:33

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Pei-Hsiu Chen : dix femmes de Taipei et un crayon au service de la vie ordinaire

À l’approche de l’édition 2025 du BD boum, à Blois, du 21 au 23 novembre prochains, ActuaLitté propose un portrait des autrices taïwanaises mises à l’auteur. Débutons ce cycle avec Pei-Hsiu Chen, dont la finesse tranquille dessine les lignes de forces invisibles de nos villes, de nos vies : un travail graphique qui invite à la pause, à la contemplation, à l’écoute.

29/10/2025, 12:58

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Avant les citrouilles : Samhain, la face cachée et spirituelle d’Halloween

Ou comment des expertes revisitent l'histoire d'Halloween : Véronique Arnaud, dite "Parole de sorcière", qui a créé L'agenda de Parole de sorcière ; et Ketty Orain-Ferella, à l’origine de la collection  Grimoires des sabbats, racontent à leur manière cette histoire de citrouilles. Deux autrices avec un pied dans le paganisme mais qui entretiennent également une  approche assez terre à terre et rationnelle des choses.

29/10/2025, 10:34

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Sous le drapeau de One Piece, une jeunesse en quête de nouvelles utopies politiques

Sous les drapeaux pirates de Luffy, héros du manga One Piece, une jeunesse désabusée mais vibrante revendique un idéal de liberté et de justice. En brandissant ce symbole littéraire, les manifestants rappellent que la fiction demeure, face au vide politique, un refuge et un moteur d’utopie. Par David Piovesan.

28/10/2025, 16:27

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“On a sauvé la maison” : enquête sur une réforme conçue pour protéger à tout prix la SSAA

Présentée comme une modernisation, la réforme du régime social des artistes-auteurs a surtout permis de préserver la Sécurité sociale des artistes-auteurs (SSAA), héritière de l’Agessa. Derrière les mots de « transformation » et « efficience », les documents internes et le rapport Bensimon-Weiler révèlent une manœuvre institutionnelle : sauver la structure, pas les artistes.

28/10/2025, 14:32

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“Êtes-vous sûr que la terre tourne dans le bon sens ?”

Le Salon d’automne de l’Autre Livre est l’un des rendez-vous majeurs de l’édition indépendante à Paris. Il se tiendra, cette année, du 21 au 23 novembre 2025, à la Mairie du 5e arrondissement. À cette occasion, ActuaLitté invite les éditeurs exposants à prendre la parole : aujourd'hui, focus sur les éditions Les Carnets du Dessert de Lune. 

28/10/2025, 11:47

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Ce n'est pas une réforme sociale, mais “la prolongation d’un modèle qui nous a tous lésés”

Traductrice qui a a su s’imposer dans les Littératures de l'Imaginaire (fantasy, jeune adulte, romance paranormale), Isabelle Troin est également adhérente SGDL. Dans un texte adressé à ActuaLitté, elle se dit très choquée de la manière dont la question de la Sécurité sociale des artistes auteurs est traitée.

27/10/2025, 16:41

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Antonin Artaud face au théâtre balinais : naissance du Théâtre de la Cruauté

En 1931, au bois de Vincennes, l’Exposition coloniale internationale fut pour Antonin Artaud une expérience décisive. C’est là, devant les danses balinaises, qu’il découvrit un art total — fait de rythme, de souffle et de présence — qui allait bouleverser sa conception du théâtre et inspirer Le Théâtre et son Double. Par Ilios Chailly.

27/10/2025, 12:51

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30 ans d’édition indépendante pour le Petit Pavé

Le Salon d’automne de l’Autre Livre est l’un des rendez-vous majeurs de l’édition indépendante à Paris. Il se tiendra, cette année, du 21 au 23 novembre 2025, à la Mairie du 5e arrondissement. À cette occasion, ActuaLitté invite les éditeurs exposants à prendre la parole : aujourd'hui, la parole est donnée aux éditions du Petit Pavé. 

27/10/2025, 12:48

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De la parole confisquée à la parole contrôlée : l’invisible mutation du monde culturel

« Qui gardera vos gardiens », interrogeait le poète Juvenal ? Qui vous protégera d’eux, en somme ?L’avocat Denis Goulette ouvrait la porte à un intrigant concept : le Protectoriat, ou quand la protection devient domination. Dans le prolongement de ce questionnement, il récidive. Du rôle de garant au rôle de gardien : petite approche anthropologique du Protectariat et de la Représentativité…

27/10/2025, 10:27

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PLFSS 2026, création en danger : des régressions sociales en guise d’amélioration

Alors que le gouvernement présente le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, les artistes auteurs alertent : l’article 5 maintient l’agrément de la SSAA défaillante (nouveau nom de l’AGESSA) et risque de mettre en péril la continuité de leurs droits sociaux. Écrivains, photographes, plasticiens, compositeurs ou illustrateurs : tous dénoncent des dispositions qui, selon eux, contiennent des régressions sociales majeures et inédites, et enterrent la nécessaire création d’un conseil de la protection sociale des artistes auteurs.

26/10/2025, 17:12

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Agone, Abyme et Les Crépusculaires : Mathieu Gaborit, 30 années de magie

Je me revois encore, il y a près de trente ans, tournant fébrilement les pages de Souffre-Jour, premier tome des Chroniques des Crépusculaires. À l’époque, adolescent sortant du brevet des collèges, j’ignorais que ce roman marquerait un tournant pour la fantasy française. Ou alors, une brillante carrière de journaliste littéraire s'ouvrait – ou, plus sérieusement, un bel avenir en cabinet de voyance. J'ai peut-être fait erreur...

26/10/2025, 13:54

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L’ADN d’Inédits : écrire ensemble

Le Salon d’automne de l’Autre Livre est l’un des rendez-vous majeurs de l’édition indépendante à Paris. Il se tiendra, cette année, du 21 au 23 novembre 2025 à la Mairie du 5e arrondissement. À cette occasion, ActuaLitté invite les éditeurs exposants à prendre la parole : aujourd'hui, coup de projecteur sur la maison d’édition Inédits. 

25/10/2025, 10:05

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Amazon défie la loi Lang : une remise sur les livres qui menace les librairies indépendantes

Amazon défie encore la loi Lang avec un coup de force sur le prix du livre qui menace toute la chaîne du livre. La firme applique désormais un rabais de 5 % sur les livres retirés en point relais, une nouvelle attaque contre le modèle culturel français dénoncent les libraires. Amandine Pacaud apporte quelques éléments de réflexion sur ce sujet, plus que vital pour le secteur.

25/10/2025, 08:33

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Quand la protection devient domination : la crise démocratique des artistes-auteurs

Les artistes-auteurs sont confrontés à une fragmentation de leur représentation et à une succession de décisions prises sans véritable mandat collectif. Spécialisé en propriété intellectuelle, l’avocat Denis Goulette imagine un terme inédit : le Protectariat, qualifiant cette dérive institutionnelle. Un pouvoir qui, sous couvert de défendre, installe une domination morale et narrative sur ceux qu’il prétend représenter.

24/10/2025, 14:58

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“L’image peut parfois exprimer des choses que les mots n’arrivent pas à décrire”

Le Salon d’automne de l’Autre Livre est l’un des rendez-vous majeurs de l’édition indépendante à Paris. Il se tiendra, cette année, du 21 au 23 novembre 2025 à la Mairie du 5e arrondissement. À cette occasion, ActuaLitté invite les éditeurs exposants à prendre la parole : zoom sur la maison d’édition Apeiron. 

24/10/2025, 10:59

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"Derrière les belles histoires de Leclerc, il y a la souffrance des cochons"

Mardi 21 octobre, une dizaine de militants de L214 se sont rassemblés devant le restaurant où se tenait la soirée de remise du Prix Landerneau des lecteurs, organisée par les Espaces culturels E.Leclerc. Sous les lumières du soir et les regards curieux des invités venus célébrer la littérature, les banderoles de l’association rappelaient une tout autre réalité : celle, bien plus sombre, des élevages intensifs de cochons qui approvisionnent la chaîne de supermarchés.

23/10/2025, 16:30

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Hellboy souffle ses 30 bougies chez Momie Grenoble : l’enfer n’a jamais été aussi accueillant

À l’occasion de l’anniversaire de la Librairie Momie, à Grenoble, Stéf, libraire depuis 2019 ans dans l’équipe, revient sur un ouvrage particulièrement marquant : Hellboy, dans une édition édition spéciale que propose le réseau Momie, avec Delcourt.

23/10/2025, 12:11

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Les éditions d’en bas fêtent 50 ans d’engagement et de liberté

Le Salon d’automne de l’Autre Livre est l’un des rendez-vous majeurs de l’édition indépendante à Paris. Il se tiendra, cette année, du 21 au 23 novembre 2025 à la Mairie du 5e arrondissement. À cette occasion, ActuaLitté invite les éditeurs exposants à prendre la parole : pour aujourd'hui, une halte du côté de la maison d’édition d'En Bas. 

23/10/2025, 11:45

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Comme avance en âge Stephen King, songeons à Victor Hugo

Comme tout le monde, Stephen King vieillit — ce dont il s’est ouvert dernièrement, dans l’optique des livres qu’il lui reste à écrire, avant tout. Alors que ce géant de soixante-dix-huit ans songe à sa fin certaine, épée de Damoclès au-dessus de lui, il est tentant de revenir sur les raisons qui en ont fait l’un des auteurs les plus prisés du monde, démontrant le pouvoir de la littérature.

23/10/2025, 11:43

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Les Éditions F Deville : quand l’édition indépendante s’écrit avec les libraires

Le Salon d’automne de l’Autre Livre est l’un des rendez-vous majeurs de l’édition indépendante à Paris. Il se tiendra, cette année, du 21 au 23 novembre 2025 à la Mairie du 5e arrondissement. À cette occasion, ActuaLitté invite les éditeurs exposants à prendre la parole : aujourd'hui, elle est donnée aux éditions F Deville.

22/10/2025, 11:05

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“Lire, écrire ne devrait être que cela : tenter d’ouvrir des brèches”

Le Salon d’automne de l’Autre Livre est l’un des rendez-vous majeurs de l’édition indépendante à Paris. Il se tiendra, cette année, du 21 au 23 novembre 2025 à la Mairie du 5e arrondissement. À cette occasion, ActuaLitté invite les éditeurs exposants à prendre la parole : aujourd'hui, focus sur la maison d'édition Sans Crispation.

21/10/2025, 11:46

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“Moins de livres, mieux de livres”

Le Salon d’automne de l’Autre Livre est l’un des rendez-vous majeurs de l’édition indépendante à Paris. Il se tiendra, cette année, du 21 au 23 novembre 2025 à la Mairie du 5e arrondissement. À cette occasion, ActuaLitté invite les éditeurs exposants à prendre la parole : pour commencer la semaine, les éditions Plan B nous présentent leur maison. 

20/10/2025, 11:09