SNCF, librairie : “Cachez-moi ce Bardella que je ne saurais voir”
Jordan Bardella sur les tables des librairies… mais pas partout. Ce lundi 28 octobre 2024, Mediatransports, régie publicitaire des gares SNCF et métros parisiens, a décidé de ne pas promouvoir l’essai Ce que je cherche, de Jordan Bardella, dont la sortie est prévue le 9 novembre 2024. Le jeune dirigeant d’extrême droite, quant à lui, exprime son « indignation », et dénonce une forme de « censure ».
Le 28/10/2024 à 18:29 par Louella Boulland
42 Réactions | 512 Partages
Publié le :
28/10/2024 à 18:29
42
Commentaires
512
Partages
La publicité de Ce que je cherche de Jordan Bardella, président du Rassemblement national, ne sera pas diffusée dans les gares SNCF comme annoncée précédemment, a communiqué Mediatransports ce lundi 28 octobre 2024.
Et pourtant, quelques jours plus tôt, le journal Libération révélait que la SNCF préparait une importante campagne de publicité à venir. Pas moins de 581 panneaux publicitaires étaient réservés « partout en France et en banlieue parisienne », pour « une visibilité massive sur les quais de gare », rapportait le média dans un article du 16 octobre 2024.
Une publicité refusée
En cause ? Un visuel de communication qui contrevenait « aux principes de neutralité » mentionnés dans la charte de Médiagares. Et plus précisément à l’article 8, proprement intitulé « Responsabilité-droit de refus ». Il y est clairement stipulé : « Tout message publicitaire présentant un caractère politique, syndical, confessionnel ou dont le texte ou l’illustration serait contraire aux bonnes mœurs ou préjudiciable à l’ordre public est prohibé ».
#[pub-1]
Mediatransports précise que l’affiche présente un portrait de l’eurodéputé accompagné du titre Ce que je cherche, « un titre qui souligne qu’il ne s’agit pas simplement d’un récit autobiographique », souligne l’entreprise.
Un combat dont se saisissent les syndicats
Certains syndicats de la SNCF, dont la CGT-Cheminots et Sud-Rail, avaient fait part de leur mécontentement quant à cette publicité. De leurs côtés, les équipes de la SCNF avaient précisé dans un communiqué ne pas avoir été informées que cette campagne d’affichage portait sur le livre de Jordan Bardella. Et, de fait, aucune règle n’oblige un éditeur à spécifier quel ouvrage sera promu lorsqu’il réserve des espaces publicitaires.
Si ces mêmes syndicats se sont félicités d’une décision prise en réaction à leur « pression », ce n’est pas le cas du jeune politique, qui a également pris la parole sur ses réseaux sociaux.
“Un dérapage grave”
« En cédant aux intimidations d’une minorité d’activistes radicalisés, la direction de la SNCF commet un dérapage grave. Aujourd’hui, c’est ma voix qui est censurée, mais demain, ce seront d’autres qui, elles aussi, seront réduites au silence », scande-t-il sur son compte X.
#[pub-2]
Il appelle ainsi la SNCF à « revenir sur cet acte de censure inadmissible, qui met à mal son devoir de neutralité », tout en menaçant de prendre des mesures judiciaires : « Le cas échéant, des recours par voie légale seront engagés ».
À Niort, une librairie boycotte Fayard
Mais le débat autour du livre de Jordan Bardella secoue d’autres sphères, à commencer par les librairies. À Niort, dans le département des Deux-Sèvres, la librairie L’Ombre du Vent a décidé de tourner le dos à Fayard et ne proposera plus les titres de l’éditeur. Une décision éminemment politique, qui intervient juste après l’annonce de la sortie de Ce que je cherche, signé Jordan Bardella.
À LIRE – Après Fayard, quelle maison d'édition pour Isabelle Saporta ?
Les clients réguliers peuvent ainsi lire, sur une affiche posée sur les étagères, le message suivant : « Depuis l’arrivée de Bolloré au sein du groupe Hachette, il a réussi en un temps record à installer à la tête de Fayard, l’éditrice historique d’Éric Zemmour et Philippe de Villiers ».
Et la loi, dans tout ça ?
Une référence claire à la récente nomination de Lise Boëll en qualité d’éditrice dans la maison, juste après l’arrivée de Bolloré, au détriment d’Isabelle Saporta, alors licenciée en mars 2024.
#[pub-3]
Bien que le Protocole des usages commerciaux impose aux libraires de répondre aux commandes de leurs clients, tout refus de vente étant sanctionné par une contravention de 1500 euros pour une personne physique, 7500 euros pour une personne morale. (Article R.132-1 du Code de la consommation), ces derniers sont libres de choisir les ouvrages qu’ils exposent en rayon.
En décidant de « ne plus vendre les titres de chez Fayard », mais en acceptant les commandes des clients désireux de s’en procurer un, le commerce exerce pleinement son droit.
Contactée, la maison d’édition Fayard n’a pas répondu à nos sollicitations.
Crédits image : European Parliament from EU, CC BY 4.0
Par Louella Boulland
Contact : lb@actualitte.com
Plus d'articles sur le même thème
Autres articles de la rubrique Métiers
42 Commentaires
NAUWELAERS
28/10/2024 à 19:49
Attention à ne pas faire de Bardella un martyr de la liberté d'expression et de lui rendre service en s'imaginant stupidement le museler !
La censure ne comprend jamais rien...
Et les citoyens détestent qu'on les infantilise.
Un libraire n'est pas un directeur de conscience.
Avis aux imbéciles qui ne dorment jamais et ne prennent jamais de vacances: ce post n'est qu'un simple petit plaidoyer pour la liberté d'expression, simplement dans le cadre de la loi, mais sans «si» et sans «mais» dès que cette condition est respectée.
Si on veut vraiment bannir l'extrême droite des librairies, pareil traitement pour l'extrême gauche.
Et puis, des talibans au pouvoir ?
Gare aux bonnes intentions dont en fait l'enfer est pavé...
CHRISTIAN NAUWELAERS Démocrate et aficionado de la lIberté d'expression et pas seulement pour qui pense comme moi uniquement sinon c'est de la tartufferie !
Izzy Reader
28/10/2024 à 20:01
Fayard édite, sans état d'âme, des ouvrages de responsables politiques LFIstes.
On comprend donc où se situe la tolérance dans ce pays. C'était contre-intuitif, mais maintenant on sait. La gauche est tombée bien bas !
PS : je découvre, merci Actualitté, que des infrastructures ferroviaires - "nos gares et nos stations" - ont été privatisées au profit de Sud-Rail.
Librairté
31/10/2024 à 12:17
Tout à fait !
Fayard a récemment publié Danielle Simonet (LFI) et cela n'a ému personne.
Il suffit qu'une personnalité classée à droite sorte un livre pour que tout ce que notre pays compte de réactionnaires se lèvent d'un bond.
Qui soutient le Hamas depuis octobre 2023 ? LFI ou Bardella ?
Notre pays est divisé comme jamais et je crains que rien ne puisse nous réconcilier.
Aurelien Terrassier
31/10/2024 à 18:48
Petite mise à jour concernant LFI. Un communiqué du 9 octobre dit clairement que ce sont des actes terroristes commis par le Hamas tout en étant vigilant sur la politique militaro-coloniale et genocidaire du gouvernement israelien. https://www.20minutes.fr/monde/israel/4114237-20241008-attaque-7-octobre-lfi-qualifie-acte-terroriste-attaque-hamas-israel Donc dire que LFI soutient le Hamas relève plus ou moins de la malhonnêteté intellectuelle et de la calomnie!
Banton
02/11/2024 à 00:01
On aura donc attendu un an !...
Aurelien Terrassier
03/11/2024 à 13:39
Banton LFI a toujours condamné les actions du Hamas. On peut aussi encore dire des crimes de guerre sans être accusé de soutenir le Hamas et être antisémite bien au contraire surtout face à la politique militaro-coloniale et genocidaire du gouvernement israelien dont Tsahal en est l'auteur malheureusement!
Anna
28/10/2024 à 22:04
Alors : est-il censuré ou non, Actualitté ?
On peut rappeler que les médias Français avaient largement favorisé Bardella lors de la campagne des législatives il y a 5 mois. Malgré le prétendu devoir de "pluralité politique", que l'Arcom n'a, une fois encore, pas appliqué. Pour rappel, Jordan Bardella avait bénéficié d'une exposition plus de 3 fois supérieure à celle de ses principaux concurrents. https://www.ouest-france.fr/elections/europeennes/elections-europeennes-2024-quels-candidats-sont-les-plus-exposes-dans-les-medias-d3b73072-1cec-11ef-9302-e3fef0044a0c
On n'a pourtant pas vu les journalistes regretter la censure des candidates de gauche, objectivement censurées. Les médias avaient même validé les refus du RN et de la Macronie de débattre, en faisant des titres où la victime de la censure était mise en sujet de la phrase, en refusant de nommer les responsables de la censure : mettant le mot "imbroglio" dans de nombres titres...
On aurait aimé un état des lieux des auteurs et autrices bénéficiant de campagnes publicitaires et médiatiques d'envergure, décidées par leurs éditeurs, ainsi que par les médias. Actualitté pourrait faire un dossier. Les chiffres reliés aux profils seraient intéressants à analyser.
Mediapart cite deux campagnes publicitaires pour des auteurs d'extrême droite, actuellement visibles dans les gares SNCF.
https://www.mediapart.fr/journal/politique/281024/la-sncf-refuse-les-affiches-de-bardella-mais-accepte-celles-d-autres-auteurs-d-extreme-droite
Actualitté a mentionné le fait que Magali Berdah est poursuivie par la justice dans un article présentant une jeune Booktubeuse (n'ayant aucun lien avec elle) lançant une agence d'influence.
Ici, les révélations récentes de Libération en marge du procès en cours des assistants fictifs du RN, au sujet des faux fournis par Bardella, ne sont pas mentionnées.
https://www.liberation.fr/politique/fausses-preuves-pour-emploi-fantome-nos-nouvelles-revelations-sur-jordan-bardella-20241005_NO6N4VAQJREYTK5IAYK7RMVEXA/
https://www.arretsurimages.net/articles/faux-documents-de-bardella-ou-sont-passees-les-questions
(C'est vrai, il est bon de sourcer, cela enrichit les articles. Bonnes pratiques à encourager. Merci de nous l'avoir rappelé).
Louella Boulland - ActuaLitté
29/10/2024 à 10:54
Bonjour, et merci pour ce commentaire détaillé !
Votre proposition de sujet entre investissement publicitaire et best-seller est particulièrement pertinente. Nous la gardons pour un prochain sujet.
Pour ce qui est des sources, en revanche, celles que vous apportez sont intéressantes, mais pas vraiment raccord avec notre ligne éditoriale.
Anna
29/10/2024 à 14:03
ça a le mérite de 'honnêté : OUi au Figaro et ses fausses-informations russophones ; Non à Médiapart, Libération et Arrêt sur Images.
Tout s'explique, en effet.
Donnez-nous des leçons de valeur !
Enguerran Daffodils
29/10/2024 à 12:13
C'est bien de sourcer, vous avez mille fois raison.
C'est encore mieux de comprendre.
Dans l'article de Ouest-France, ce petit rappel :
"Sont comptabilisées toutes les mentions des noms des personnalités, quelle que soit la manière dont en parle, en bien, en mal ou de manière neutre."
Vous préférez être 10 fois dénigrée ou 3 fois encensée ?
Dans l'article de Mediapart, que je n'ai pu lire puisque non abonné (Dieu m'en garde), il est question, dites-vous, de 2 auteurs d'extrême-droite.
Sont-ils des responsables politiques en activité ?
(Explication officielle de MT pour refuser Bardella)
Marie
29/10/2024 à 08:20
D'abord il est vraisemblable que Bardella a confié la rédaction de son " livre" à un "nè..e", terme dont l'usage est familier. Ensuite il méconnait la définition du terme "censure", qui est une interdiction pure et simple de parution. Or, dans le cas présent, il s'agit de la non publicité dans les gares !!Enfin, retour d'"onction", ce non évènement va magnifier la publicité dont il se croit à mauvais terme privé.
Edco
29/10/2024 à 08:40
Si il y avait eu de la pub , tollé assuré, si il n est pas sur les murs , tollé sur la " censure " !!!, ds ts les cas , c le buzz , DC on parle de lui et .... ça va se vendre comme Eric Z....
Anastasia Bakounine
29/10/2024 à 09:00
Sans vouloir être désagréable, j'ai souvenir de quelques articles, ici-même, où il fut question de "censure" pour des livres retirés de bibliothèques scolaires américaines. Ce terme est tellement galvaudé, en ces temps de victimisation permanente, qu'il est mis à toutes les sauces.
Mais je suis d'accord avec votre définition : une vraie censure est totale. Ainsi, empêcher que des mineurs zyeutent un film porno ne saurait être qualifié de censure. Refuser, pour diverses raisons, de faire de la publicité pour tel ou tel truc, qui est produit et en vente libre, ne saurait être qualifié de censure.
En revanche, et c'est paradoxal, s'il n'y a pas de censure, il y a des censeurs : Sud-Rail en l'occurrence. Et ils s'en vantent, les bougres ! D'avoir réussi à faire empêcher cette campagne d'affichage.
Et comme vous le soulignez, effet Barbara Streisand oblige, Sud-Rail vient de perdre la bataille qu'il croyait avoir gagnée. Et Bardella vient d'obtenir, en ces temps qui valorisent les victimes, un statut de quasi martyr... et de nombreux lecteurs supplémentaires !
D'où cette question : saura-t-il leur en être reconnaissant ?
Edco
29/10/2024 à 09:16
Bien vu !
R.
29/10/2024 à 09:49
Je ne suis pas convaincu du tout.
Si Bardella n'était qu'un petit influenceur local, cette décision de Médiatransports aurait pu le booster et avoir effectivement un effet streisand.
Or, Bardella, c'est un des chefs du RN, tête de liste au RN, et reçu presque quotidiennement dans les médias. Ce n'est pas un inconnu que les gens découvrent tout juste.
L'opinion de la population sur Bardella et ses opinions politiques, elle est déjà forgée. Les gens plutôt à droite de la droite et à l'extrême-droite sont d'accord avec lui. Les gens de gauche et du centre ne sont pas d'accord. Et ça s'est bien illustré lors des législatives. La gauche est prête à réélire Darmanin ou Borne car elle ne veut pas du RN.
il n'y aura pas de bascule massive de centristes ou de gens de gauche en soutien à Bardella et à ses opinions politiques parce que Médiatransports...
Après, ce qui m'énerve, c'est que ceux qui dénoncent "la censure" maintenant ont rien dit quand médiatransports avait refusé la campagne de la fondation des femmes (je crois) qui disait simplement "Votez pour les droits des femmes". Ils n'ont rien dit quand Waly Dia a été censuré tout de même...
Mais c'est toujours la même chose, il y a la bonne censure et la mauvaise...
François
29/10/2024 à 09:57
À propos de cette actualité politico-éditoriale écoutez l’éditorial de Patrick Cohen ce matin sur France Inter vers 7h40.
Aurelien Terrassier
29/10/2024 à 11:57
Je salue cette victoire de Sud-Rail et de la Cgt tout en sachant que c'est avant tout la régie de la Sncf qui a jugé cette publicité pour le livre du leader d'extrême droite non conforme à la déontologie. Wally Dia humoriste engagé à gauche et Bilal Hassani aussi pour des raisons complètement opposées ont fait l'objet de censure et ce de manière injuste pour le coup. D'autres auteurs d'extrême droite bénéficient de publicité à la Sncf, la BD de Marsaud et Papacito (celui qui appelait sous couvert de second degré à tirer sur des militants Lfi, une plainte fut déposée et il fut condamné pour injures homophobes à un maire également). Enfin si cela avait été un journaliste d'extrême droite comme André Bercoff ou encore Geoffroy Lejeune, la publicité aurait été autorisée aussi. De la à crier à la censure quand on la pratiquerait réellement au pouvoir c'est tout aussi risible quand on sait que des auteurs d'extrême droite ont pignon sur roues à la Sncf... https://www.mediapart.fr/journal/politique/281024/la-sncf-refuse-les-affiches-de-bardella-mais-accepte-celles-d-autres-auteurs-d-extreme-droite
Claude Marx
29/10/2024 à 12:19
Ce commentaire a été refusé parce qu’il contrevient aux règles établies par la rédaction concernant les messages autorisés. Les commentaires sont modérés a priori : lus par l’équipe, ils ne sont acceptés qu'à condition de répondre à la Charte. Pour plus d’informations, consultez la rubrique dédiée.
Eric Alfond
29/10/2024 à 13:32
Mauvais buzz, en tout cas, pour Mediatransports, qui se réveille bien tard. Et à qui on commence à chercher des noises. Et pourquoi Sarko, et pourquoi pas Waly Dia, etc.
J'espère pour eux que leur charte qu'ils invoquent est blindée et qu'ils l'ont toujours appliquée à la lettre près.
SNCF et RATP, à qui ces affaires sont immanquablement associées, pourraient-elles finir par interroger la pérennité du contrat qui les lie ?
Ou remettre en question le quasi-monopole de Mediatransports ?
L'Ombre du Vent
29/10/2024 à 14:55
Nous sommes les libraires de la librairie L'Ombre du Vent, citée dans cet article.
Une seule précision : nous ne posons pas fièrement à côté de l'affiche mais avec beaucoup d'inquiétude et de colère.
Nous aurions aimé ne pas avoir à faire de choix aussi fort !
Aurelien Terrassier
29/10/2024 à 16:45
Bravo pour votre courage en affirmant vos valeurs démocratiques et progressistes en boycottant les livres des éditions Fayard!
René Hotipo
29/10/2024 à 17:21
Au fait, pendant qu'on vous tient...
"En décidant de « ne plus vendre les titres de chez Fayard », mais en acceptant les commandes des clients désireux de s’en procurer un"
C'est vrai ça ? Si je viens chez vous, et si je vous commande Bardella, vous ferez quoi ?
Et plus dur... Si je vous commande, chez Fayard : Face à Uber de Danielle Simmonet ?
Jacques Lang
29/10/2024 à 17:31
Bonjour
Il serait utile de vous renseigner avant de dégainer une pareille réflexion.
Article 1 de la Loi Lang (1981, ce n'est pas qu'elle date d'hier) :
« Tout détaillant doit offrir le service gratuit de commande à l'unité. »
Donc ne pas proposer dans sa boutique est tout à fait légal et exprime, comme dans le cas présent, une identité, des convictions voire des valeurs.
Et si vous souhaitez le livre de JB, il vous sera fourni après commande. Et peut-être même, si notre confrère est facétieux, avec un large sourire. Jaune pourrait s'entendre.
René Hotipo
29/10/2024 à 18:11
J'entends bien. Mais il me plairait, à une époque où tout le monde dégaine sa petite désobéissance civile, d'avoir la réponse des intéressés.
Aurelien Terrassier
31/10/2024 à 16:51
D'un LFI n'a jamais soutenu le Hamas et a bien qualifié les actes du 7 octobre de crimes de guerre, eux, Danielle Simmonet qui n'est plus à LFI aurait eu le traitement et elle n'aurait pas eu une vision complotiste et obscène et enfin Jordan Bardella est aussi soutenu par des neo-nazis mais cela ne vous dérange peut-être moins... https://www.liberation.fr/politique/des-neonazis-chez-jordan-bardella-qui-en-parle-20240407_PPQAUELYENHJVHJQOAUU2EE23A/
Louella Boulland - ActuaLitté
29/10/2024 à 17:46
Bonjour,
Merci pour cette précision, c'est changé !
Didier Lambert
29/10/2024 à 18:17
Faut imaginer un vegan, directeur de supermarché, fermant les rayons boucherie, poissonnerie, fromagerie et crémerie !
Où l'on voit comment 0,5 % de la population peut emm... les 99,5 % restant !
Gwen
04/11/2024 à 07:13
Votre propos, caricatural, n'est pas représentatif de ce qui se passe actuellement. Si, la majorité de la population veut manger végan, un directeur de supermarché, qu'il soit amateur de viande ou non, présentera ce qui se vend le plus à ses clients et reléguera dans un coin, les produits dits de niche. C'est comme ça que cela fonctionne aujourd'hui et que cela fonctionnait hier. Il n'y a aucune raison que cela ne soit pas le fonctionnement de demain. Tout ça parce que, dans la grande distribution, les marges sont faibles et il faut que les clients soient nombreux pour que ce système existe. La problématique est tout autre dans les petits commerces, qui sont libres d'êtres Vegan ou non. De présenter les livres politiques ou non. Il y a de nombreuses librairies qui ne font que du polar, de la BD, des livres sur le voyage, bref, sont thématiques. Nul livre politique chez eux. Mais, ils peuvent les commander. Par contre, je doute qu'une grande surface se prive des ventes générées par ce buzz, car, si les admirateurs du Rassemblement national vont venir acheter ce livre, ils vont aussi acheter des carottes et des tomates en plus de faire le plein d'essence. Un client reste un client pour eux, contrairement au petit commerce qui n'a rien d'autre à proposer pour appâter le chaland. Et cela risque même d’attirer les curieux, voir les « anti » voulant lire le discours « ignoble » pour mieux le combattre. Des clients de plus, c'est toujours ça de gagné pour la marge brute.
Anna
29/10/2024 à 18:57
Bravo à vous.
La journaliste vous a cités en sachant très bien ce qu'elle faisait, mais vous aurez sans doute des clients en plus, contrairement à ce qu'elle visait, avec cette "ligne éditoriale", comme elle dit.
Je note que les articles très politiques de ces derniers jours ont soudainement été retirés de la page d'accueil. Peut-être surpris par la tournure des sections commentaires ? Ah le pluralisme !
Nicolas Gary - ActuaLitté
29/10/2024 à 19:57
Bonjour
Nous découvrons vos interventions récentes avec plaisir – peut-être ne connaissiez-vous pas notre média ? Cela expliquera cette remarque concernant des "articles politiques retirés de la page d'accueil” : pour votre meilleure information, s'applique une rotation quotidienne des sujets sur cette fameuse page d'accueil.
On pourrait déplorer ce fonctionnement, mais je crois qu'il est propre au terme de Une, donc de page d'accueil partout dans les médias.
Ce grand mystère résolu, l'équipe reste à votre disposition pour répondre à tout ce qui provoquerait votre émoi. Et sans nul doute trouverez-vous d'autres raisons de partager de légitimes suspicions.
Anna
30/10/2024 à 15:30
La rotation varie. Certains articles restent plusieurs jours en page d'accueil tandis que d'autres, tout juste publiés, ne sont plus visibles en consultant la page d'accueil, après quelques heures. Les articles politiques ont tendance à rester longtemps en page d'accueil (la publicité à Zemmour la dernière fois, tandis que l'article récent sur Bardella a cette fois été mis moins en avant assez rapidement).
Toujours pas de signalements au CDJM, donc ?
Les valeurs, le respect de la déontologie sont-ils réellement sincères ?
Je répète : nous simples mortelles ne pouvons PAS leur signaler des choses. Agissez !
Le baromètre de la confiance des Français dans leurs médias va prochainement "tomber". Les rédactions s'en laveront encore les mains, mais si vous vous mettez à publier des articles sur l'éthique journalistique et à commenter pour euphémiser votre "ligne éditoriale", ne faites pas les surpris : on commente tant que les commentaires ne sont pas censurés.
Nicolas Gary - ActuaLitté
30/10/2024 à 17:41
Bonjour Anna
Mieux : les Unes connaissent deux rotations quotidienne en fin de matinée et fin de journée : l'aviez-vous remarqué ?
La rotation étant opérée par des humains, elle n'est impactée que dans le cas où le temps aura manqué pour y procéder.
Je me répète : votre sentiment est erroné, et n'est de fait qu'un sentiment. Et j'avais raison : vous ne manquez définitivement pas de récriminations et de conseils à nous adresser. Voulez-vous passer à la rédaction que l'on en parle de vive voix ? Ou vos bonnes intentions à notre égard se bornent à des commentaires anonymes dans nos colonnes ?
Parce que dans le premier cas, votre démarche serait honnête, dans le second, elle finira par être rejetée et vos commentaires refusés, de guerre lasse – et pas de cris d'orfraies prétextant qu'on menace de vous censurer : ce n'est pas le cas. Nous restons encore chez nous ici, les gens qui nous attaquent, au bout d'un moment, on s'en défend.
Vous simple mortelle comprenez ?
NAUWELAERS
30/10/2024 à 21:43
Bonjour Nicolas Gary,
Je me permets d'envoyer ce commentaire.
Vous luttez contre l'extrême droite.
Mais en tant que journaliste, vous avez estimé pertinent d'interviewer Zemmour, il y a un bout de temps déjà, lors de son conflit avec Albin Michel.
Un litige important par rapport à l'univers de l'édition.
Des imbéciles vous l'ont reproché alors que vous vous êtes montré parfaitement neutre et factuel...
Ils auraient eu de vraies raisons de vous le reprocher si vous aviez pris fait et cause pour lui, ce qui serait abusif...mais également si vous preniez position en faveur des extrêmes opposés.
Si demain, à l'occasion d'une publication de lui, par exemple, vous interviewez Mélenchon -par exemple -vous faites votre métier.
Si vous prenez fait et cause pour lui: vous en avez le droit, comme citoyen.
Mais comme journaliste, là non, vous outrepasseriez votre rôle...
Mais je constate que vous ne le faites pas !
Donc merci, Nicolas, de maintenir un oecuménisme de bon aloi.
Les opinions publiées n'engagent que ceux et celles qui les publient chez vous.
Vous ne refusez que des posts soit trop injurieux, soit outrepassant le cadre de la loi.
Votre maintien de l'oecuménisme, Nicolas -en prenant sûrement sur vous quand vous publiez des posts en désaccord avec vos convictions profondes -prouve votre grande valeur et celle de ce site.
Moi je continuerai à jubiler face à des commentaires lucides et donc intelligents, à fulminer face à des inepties sectaires et intellectuellement malhonnêtes...mais jamais en appelant à la censure de qui pense à l'opposé de moi.
Sinon je m'abaisserais à les imiter !
Et vous êtes l'arbitre, Nicolas, planant au-dessus de ces polémiques incessantes tel un grand albatros serein et peut-être même légèrement ironique (...il y a de quoi !).
Amicalement et bonne continuation.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Edco
29/10/2024 à 16:50
Je ne pense pas que le refus de pub soit pour des questions morales , de valeurs etc .....c est pour éviter le bordel là(🤔)..Imaginez les gens se balader avec des bombes de peinture, tagger, surtagger.....tout ce qui est clivant peut être dangereux ds des lieux publics..... à notre époque....pas épique !!!!!
René Hotipo
29/10/2024 à 17:16
Cepafo ! Mediatransports a pu craindre les agissements de quelques énervés, qui confondent démocratie et violence.
Et en effet, jusqu'à preuve du contraire, la trouille n'est pas une valeur.
NAUWELAERS
29/10/2024 à 19:01
Edco,
Merci de ne pas marcher sur les pas des bisounours et d'être réaliste.
CHRISTIAN NAUWELAERS
Kujawski
30/10/2024 à 19:00
Y avait-il une "bonne" réaction, c'est à dire consensuelle et juste, à l'annonce de la campagne de Fayard dans les gares en faveur de son jeune écrivain de (petit) génie ? La décision de Médiatransports de la refuser au prodige de la littérature politique est-elle appropriée, ou fait-elle dans le contre-emploi en lui offrant une promotion indirecte et opportune ?
Le nouveau héraut du retour à l'Occident flamboyant (ou "make Occident great again") a beau jeu de protester contre la "censure" dont il serait l'objet. Il aurait eu tort de se priver d'une telle tribune - et rien ne dit que le débat autour de la décision de Médiatransports ne fait pas partie intégrante du plan promotionnel habilement concocté par le virtuose (combien de lignes a-t-il effectivement écrites?) et sa grandiose éditrice.
Reste que la théorie du boomerang est une évidence pour tout le mainstream médiatique. Pas un plateau, ou presque, où l'on n'entende que le phénix sort gagnant du match, bien fait pour Sud-Rail, la CGT et Médiatransports, considérés comme à peine plus que des crétins, à la vindicte impuissante et serviteurs zélés et inconscients de leurs prétendus ennemis.
La leçon est claire : la meilleure solution était de ne rien faire. Baisser les bras. La fermer. Attendre que ça passe. Et puis, le Grand Auteur se serait bien abîmé lui-même, sans qu'il eût été nécessaire de lui servir la soupe.
Alibis misérables pour la lâcheté et l'aveuglement devant une part de marché du nationalisme qui n'est plus seulement politique mais aussi commerciale - aux bons soins du tycoon breton que l'on sait. Alibis qui masquent difficilement, d'abord, la pénétration dans les esprits de nos résignations, de nos fatigues, meilleurs cadeaux à offrir à l'illustrissime plumitif, à son parti, à ses conquêtes des esprits. Et ensuite la concentration des médias et de l'édition-diffusion-distribution dans les mains du tycoon, rien de moins qu'un danger gravissime pour la République.
Tout ce qu'ont fait Sud-Rail, la CGT et Médiatransports, c'est entraver le temps de cerveau disponible, brillamment théorisé jadis par Patrick Le Lay, pour l'ascension encore résistible du nationalisme français. Mais pour combien de temps ?
Calmar Khan
31/10/2024 à 19:33
Bolloré, vous le croyez mèche, il n'est que suif. Merci au grand Jacques pour la réplique.
Certains accusent Cnews de faire monter le RN. Même erreur : CNews c'est 2 % de parts de marché. Le RN, 30 %.
L'époque favorise ces idées. Avec ou sans Bolloré. Avec ou sans Fayard. Avec ou sans ces censeurs de pacotille, qui viennent de se tirer une balle dans le pied.
Quand 70 % des gens pensent la même chose (sur l'immigration, par ex) politiquement il faut en tenir compte. En tout cas dans une démocratie. Les prendre pour des imbéciles, ou pire pour des fachos ne sert à rien, sauf à prouver qu'on est inapte à régler le problème.
Le succès des medias de Bolloré est un symptome. C'est le doigt qui montre la lune. Le sage ne se concentre pas sur le doigt.
Loik Merville
31/10/2024 à 09:10
le petit Bardoulla à écrit ses mémoires de guerre ?
#issou #fdg #ntm
Un lecteur
02/11/2024 à 18:28
On commençait un peu à s'ennuyer avec les duels Terrassier - Nauwelaers. Mais voici que nous arrive Anna. Je suis joie - on manque tant d'occasions de rire dans cette période.
Aurelien Terrassier
03/11/2024 à 10:43
Un Lecteur, lire et écrire c'est très bien légitime et utile dans la vie de tous les jours d'où l'intérêt de ce site. Argumenter c'est aussi bien ce que vous ne savez pas faire. A part troller sous anonymat (quel courage!), vous ne répondez pas au sujet.
Merle Noare
05/11/2024 à 20:57
Ce commentaire a été refusé parce qu’il contrevient aux règles établies par la rédaction concernant les messages autorisés. Les commentaires sont modérés a priori : lus par l’équipe, ils ne sont acceptés qu'à condition de répondre à la Charte. Pour plus d’informations, consultez la rubrique dédiée.