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Les maisons d'édition indépendantes, “essentielles à la bibliodiversité

Étienne Galliand, éditeur chez Double Ponctuation, s'est penché sur la précarité des éditeurs indépendants, le sujet central du dernier numéro de la revue Bibliodiversité, coédité par sa maison avec l’Alliance internationale de l’édition indépendante. À ses yeux, cette précarité découle d’un manque de soutien et d’une tendance à privilégier un capital symbolique plutôt que la rentabilité.

Le 18/10/2024 à 15:08 par Sara Verrecchia

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18/10/2024 à 15:08

Sara Verrecchia

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ActuaLitté : La revue Bibliodiversité, que Double ponctuation et l’Alliance internationale de l’édition indépendante co-éditent, consacre son dernier numéro à la précarité chez les éditeurs indépendants. Pourquoi ce sujet ? 

Étienne Galliand : Avant toute chose, il faut peut-être définir ici ce que nous entendons par précarité. Il ne s’agit pas ici de la précarité aiguë qui touche tous les aspects d’une vie, celle qui remet en cause les besoins fondamentaux de l’être humain. Il s’agit plutôt de la précarité économique et professionnelle. Il nous a semblé essentiel de traiter ce sujet dans le cadre de la revue Bibliodiversité car nous entendons beaucoup parler autour de nous de maisons d’édition indépendantes qui sont de plus en plus précaires.

En plus de cette évolution, nous avons constaté qu’il manquait des ressources sur cette question. Par ailleurs, notre positionnement (à la jonction du monde universitaire et des professionnel·le·s du livre) nous permet de développer différents angles d’approche de la thématique. Enfin, la dimension internationale — comme toujours dans la revue — n’est pas absente, avec des prises de paroles de professionnel·le·s rares — comme ce témoignage de Zulfa Adiputri des éditions Penerbit Hujan & Bumi en Indonésie.  

Quelles sont les causes principalement avancées pour expliquer cette précarité ?

Étienne Galliand : L’édition indépendante, à la différence d’autres formes éditoriales, ne se base pas à la création de la structure sur une recherche de rentabilité avant tout. Au contraire, elle est fortement marquée par la quête d’un capital symbolique (pour reprendre Bourdieu), voire par une pensée « missionnaire » — qui ancrent bien souvent les maisons indépendantes dans une logique d’offre. Dit autrement et en grossissant le trait, je deviens éditeur ou éditrice indépendante car j’ai une cause à défendre ou une vision de la littérature particulière, qui doit être proposée au public dans l’intérêt général et qui mérite que l’on fasse quelques sacrifices.

Cette motivation « missionnaire » a d’ailleurs été aussi, par le passé, à l’origine d’aventures éditoriales majeures, comme le montre Hervé Séry dans ses travaux sur le Seuil (voir en particulier « D’un projet militant à un groupe d’édition. Les différentes phases de renouvellement des éditions du Seuil », in Bibliodiversité, n°10, 2023). En rajoutant à cela la revendication d’un caractère artisanal (qui s’oppose au caractère industriel, réel ou supposé, des grandes maisons), l’idée que small is beautiful et la volonté de ne pas subir une hiérarchie, vous avez les principaux ingrédients qui expliquent la création de beaucoup de maisons indépendantes.  

Mais ce serait une erreur de croire que ces structures manquent de professionnalisme — désormais, les maisons d’édition indépendantes sont souvent créées par des personnes qui sont liées d’une façon ou d’une autre au monde du livre (ex-employé.e.s de grands groupes éditoriaux, voire auteurs et autrices, etc.) et elles ont ou acquièrent très vite des réflexes professionnels.

Il existe aussi, c’est vrai, des maisons qui sont créées par des militant·e·s, par des personnes très engagées qui défendent une cause précise et qui n’ont pas forcément d’antériorité avec le monde du livre ; ces structures fonctionnent parfois de façon différente, plus collaborative ou collective, et reposent sur une communauté pour leur survie. 

On comprend donc que, dès la création, les maisons d’édition indépendantes ne sont pas orientées (uniquement) vers la rentabilité, vers la lucrativité. De fait, on s’attend d’ailleurs à être dans une certaine précarité, avec l’idée cependant qu’elle ne sera que temporaire. Ensuite, les barrières à l’entrée pour la mise en place d’une maison d’édition sont très peu nombreuses : la création juridique d’une structure est rapide, les outils de travail font partie d’une suite bureautique de base, et on peut travailler de chez soi. Cette facilité d’établissement explique en partie le grand nombre de maisons d’édition indépendantes — et donc la forte concurrence qui s’exerce pour gagner en visibilité, en particulier auprès des librairies.

Enfin, le système d’aides à l’édition, s’il existe en France, n’est pas présent uniformément sur le territoire (il existe par exemple très peu d’aides publiques en Région Île-de-France) et n’appuie que marginalement la création (auteurs/autrices, éditeurs/éditrices), contrairement à d’autres secteurs culturels. Le Centre national du Livre ne peut en aucune façon être comparé au Centre national du Cinéma, par exemple, en termes de capacités et d’appui à la création. Enfin, il faut bien entendu pointer l’évolution des pratiques culturelles, qui laissent au livre une place de moins en moins centrale.

Pour toutes ces raisons, le secteur de l’édition indépendante évolue vers une plus grande précarité. Pourtant, ces structures sont essentielles à la bibliodiversité, elles jouent de rôle de « capital-risqueuses » du monde de l’édition — comme le montre Modernité du livre, le livre d’Olivier Bessard-Banquy (éditions Double ponctuation, 2023) que j’ai eu la chance de publier.  

Au cours des dernières années, comment cette précarité s’est-elle aggravée ? Y a-t-il des points communs d’un territoire à l’autre, d’un continent à l’autre ?

Étienne Galliand : Dans la modeste étude internationale réalisée pour la parution du volume, les résultats montrent qu’il y a quasiment autant d’éditeur·rice·s qui déclarent leurs chiffres d’affaires « stables » ou en « baisse » qu’il y en a qui le déclarent « en hausse » sur les 10 dernières années. On peut en avoir une lecture rassurante — la moitié des CA progressent —, mais aussi plus prudente : la moitié stagne ou baisse, alors que le CA n’est pas un indicateur qui nous renseigne sur l’évolution de la marge bénéficiaire des maisons, qui serait plutôt orientée à la baisse.

Plus inquiétant, une forte minorité d’éditeur·rice·s (36 %) déclarent que l’activité éditoriale n’est pas une source de revenus pour elles et eux. On retrouve peut-être là les personnes « non rémunérées » qui œuvrent souvent dans ces structures (souvent les fondateurs et fondatrices de la maison). Environ 42 % des répondant·e·s estiment qu’ils et elles tirent 100 % de leurs revenus personnels de leur activité éditoriale, contre plus de 57 % qui n’en tirent que 50 % ou moins. C’est un indicateur fort ; la grande majorité des répondant·e·s ne peuvent pas vivre uniquement de leur profession.

D’ailleurs, ce point est confirmé par une étude réalisée par la Fédération française des éditions indépendantes. Comme le précise Dominique Tourte, directeur général de la Fédération, dans son article publié dans notre volume : « [...] il est aisé de comprendre que pour celles·ceux qui tentent de maintenir à flot leur maison, il n’y a souvent guère d’autre solution que de se tourner vers une autre activité pour réaliser un mix de revenus. Cette solution qui, sur le papier, paraît raisonnable faute d’être satisfaisante, fragilise cependant un peu plus leur activité principale puis qu’ils·elles ne peuvent plus y consacrer le même temps. Cette diversification, davantage une nécessité vitale qu’un choix véritable, ne fait qu’augmenter la charge mentale de l’éditeur·rice pour obtenir un revenu décent (très souvent proche du SMIC, quand cette rémunération est régulière…). » 

Précisions enfin, parmi tous les résultats que l’on retrouve dans le dossier et qu’il serait trop long de détailler ici, que le développement moyen d’une maison d’édition est beaucoup plus long que pour d’autres entreprises — plutôt aux alentours de 5 à 7 ans pour une première embauche rémunérée contre trois ans habituellement —, que le renchérissement de l’immobilier pousse les maisons indépendantes à s’implanter en dehors des centres urbains les plus importants où se trouvent pourtant concentrées de nombreuses ressources…     

Tous ces points se retrouvent peu ou prou dans les discours des éditeurs et éditrices indépendant.e.s — et débouchent sur une inquiétude constante de la trésorerie, le souci permanent de boucler les comptes pour pouvoir publier le prochain ouvrage, les rémunérations que l’on ne se verse pas par temps contraire, la forte polyvalence qui finit par épuiser, l’angoisse de la cession ou de la transmission, etc. Ces éléments sont très souvent communs aux maisons indépendantes, qu’elles soient en Afrique du Sud, en France ou en Argentine. 

En quoi la concentration observée en France, avec le rachat de groupe par des milliardaires, pèse-t-elle sur les structures indépendantes ?

Étienne Galliand : Le phénomène de concentration du milieu éditorial que l’on constate en Occident est bien connu désormais — en particulier grâce aux travaux de Jean-Yves Mollier (Brève histoire de la concentration dans le monde du livre, Libertaria, 2e édition, 2024). Les vagues successives de concentration ont abouti à la constitution de groupes de communication et de divertissement lourdement capitalisés — ce qui a ouvert la voie aux multiples épisodes de cessions que l’on a connu, tout particulièrement en France. Le phénomène récent, à l’échelle de cette histoire, c’est la prise en main des groupes éditoriaux par des industriels défendant une vision de la société, voire une idéologie.

Des maisons vénérables, de tradition humaniste et progressiste, se retrouvent aujourd’hui en rupture avec leur héritage et parfois instrumentalisées pour servir une cause — il suffit d’observer l’évolution récente, en France, d’une maison comme Fayard pour s’en convaincre. Ces évolutions pèsent sur l’édition indépendante surtout par le biais de la diffusion-distribution, elle aussi très concentrée et appartenant souvent aux grands groupes, mais aussi par la saturation de l’espace promotionnel, qu’autorisent les budgets importants dont ils disposent en la matière — dans un contexte où les pratiques de lecture évoluent.

Ils possèdent aussi une capacité de captation très importante des outils de reconnaissance symbolique que sont les prix littéraires, par exemple. Plus la concentration sera importante, plus les situations de captation se multiplieront. On peut considérer que c’est le rôle de la puissance publique de réguler un peu plus ce marché. 

Quelles initiatives donnent cependant des raisons d’espérer ?

Étienne Galliand : Il existe de nombreux facteurs d’espoir, malgré une situation critique. D’abord, les maisons indépendantes peuvent s’appuyer sur des communautés en symbiose avec leur positionnement et leur catalogues — dans la constitution de ces communautés, les réseaux sociaux jouent un rôle majeur. Des processus de financement nouveaux voient le jour — je pense au crowdfunding par exemple, même s’il ne peut qu’être ponctuel.

Je trouve aussi, en comparaison avec l’époque où nous commencions à en parler en France (au début des années 2000), que la notion d’indépendance éditoriale et de bibliodiversité se sont durablement implantées, en tous cas dans certaines régions du monde (en Europe, en Amérique latine par exemple) ; c’est essentiel, car les mentalités et les politiques publiques n’évolueront pas si l’édition indépendante n’est pas reconnue en tant que telle, et si son rôle essentiel dans le maintien d’un bon niveau de bibliodiversité n’est pas acté.

L’espoir réside aussi, en France, du côté de certaines politique publiques territoriales, en particulier régionales, qui prennent le parti de soutenir la création en incluant les maisons d’édition dans leurs dispositifs. C’est tout à fait honorable et nous espérons que ces politiques de soutien seront préservées dans le contexte budgétaire que nous connaissons.

D’ici, on mesure mal les évolutions positives ou innovantes qui voient le jour dans d’autres contextes culturels, comme le mouvement des maisons d’édition cartoneras en Amérique latine — loin d’être des initiatives éphémères, ces structures qui créent des livres aux couvertures réalisées à partir de cartons recyclés ont développé un marché en part entière.

Les éditeurs de la diaspora ont aussi une spécificité et un marché de niche particulier – lourd de sens parfois, comme le montre l’exemple d’Azadeh Parsapour au Royaume-Uni présenté dans l’ouvrage, qui publie pour la diaspora et les Iraniens. Donc, si l’évolution est tout de même à un renforcement de la précarité, il faut garder espoir — d’ailleurs, plus de 75 % des répondant·e·s à l’étude internationale déclarent qu’ils recommanderaient ce métier à des jeunes.

Quoi qu’il en soit, il ne faudra pas faire l’économie encore trop longtemps d’une grande réflexion sur le rôle de l’édition indépendante dans l’écosystème du livre et son poids dans la bibliodiversité. Si l’on fait de la lecture une cause nationale, si on estime que la lecture longue, structurée, est importante pour la formation des citoyens et citoyennes (et, plus simplement, pour la formation du raisonnement), il est nécessaire que la puissance publique régule mieux cet écosystème, en particulier en protégeant plus clairement la création, représentée par les auteurs et autrices et par les éditeurs et éditrices indépendant·e·s.

Il n’est pas nécessaire de lever de nouveaux impôts pour le faire — comme le montre l’exemple du cinéma en France, sur lequel il serait sans doute possible de s’appuyer pour mettre en place des systèmes d’appui à la création et à l’édition indépendante. Il me semble nécessaire, en tous cas, d’y réfléchir sans tabou. 

 
 
 

Par Sara Verrecchia
Contact : sv@actualitte.com

3 Commentaires

 

Senelas

18/10/2024 à 17:35

Vive l'indépendance... à la charge des pouvoirs publics !

christophe aubert

19/10/2024 à 10:47

Il est évident que le livre par sa dimension politique, culturelle, n'est pas un bien de consommation comme un autre, d'ailleurs il est reconnu comme tel par nos états (il en est de même pour le cinéma, et autres). Autrefois les princes et les religions en possédaient les productions, de nos jours cela devient cette grande bourgeoisie financière qui possède de plus ne plus les groupes. Il est évident que non seulement elle profite elle aussi des aides et statuts des biens culturels, mais mais de plus autant par nature que par organisation hiérarchique, elle tend à simplifier ou diriger dans ses seuls appétits la production... Pour éviter que l'édition vu par les grands groupes finisse par tuer la création, il est nécessaire d'aider les jeunes pousses, la recherche si on veut, en aidant les éditeurs naissant, car l'originalité se trouve essentiellement chez eux. Certains mourront, d'autres finiront par être achetés, mais un état et un pays comme le nôtre ne peut se passer d'agir dans ce sens, c'est aussi vital que la fameuse "exception culturelle".

Pierre Delair

19/10/2024 à 12:21

Très intéressant entretien, qui confirme bien que ce secteur est en fait le département Recherche et Développement de toute l'édition.
(l'écriture inclusive par contre, c'est est bien lourdingue)

Précarité de l'édition indépendante

Louis Wiart, Double ponctuation, Karima, Sol

Paru le 15/10/2024

200 pages

Double ponctuation

20,00 €

Modernité du livre

Olivier Bessard-Banquy

Paru le 24/01/2023

160 pages

Double ponctuation

19,00 €

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J’ai d’abord entraperçu la tête massive d’un certain Orson Welles sur la couverture d’un livre. Intrigué, je me suis approché. Puis mon regard est tombé sur un autre visage, plus pointu : celui d’Émile Cioran. Deux géants, deux faces antagonistes, et une même biographe, Anca Visdei. Lauréate du Prix Goncourt de la biographie 2025 pour sa peinture d'un « gai désespoir », elle est présente cette année au festival Livres dans la Boucle de Besançon, où elle déploie son énergie, sa verve et son esprit peu commun.

20/09/2025, 13:33

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Simon Chevrier, Goncourt du premier roman : "Chaque mot est pesé"

Je ne l’ai pas reconnu tout de suite. Sur les photos officielles, Simon Chevrier arborait un buzzcut impeccable. Le voilà maintenant avec pas mal de cheveux, et toujours ses yeux verts perçants. Invité au festival Livres dans la Boucle, l’auteur de 32 ans, couronné par le Prix Goncourt du premier roman 2025, revient sur l’aventure de son texte, Photo sur demande, récit cru et vibrant sur la solitude, le deuil et les relations tarifées, à Toulouse, à l’ère du Covid et des applications de rencontre.

19/09/2025, 21:00

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Louis-Henri de La Rochefoucauld : "Les sentiments purs ont de l’avenir"

Invité du festival Livres dans la Boucle de Besançon, Louis-Henri de La Rochefoucauld présente son dernier roman, publié en cette rentrée littéraire chez Robert Laffont, et déjà lauréat du Prix Cabourg du roman, L’Amour moderne. L’écrivain et critique littéraire réhabilite le vaudeville, et croque un univers de faux-semblants, de passions contrariées et de pouvoir masculin vacillant, en héritier à la fois de Balzac, de Sagan et des moralistes du XVIIe siècle, en digne descendant de son illustre aïeul. 

19/09/2025, 17:03

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Les Sandales d’Empédocle, une librairie au cœur de Livres dans la Boucle

À Besançon, la librairie Les Sandales d’Empédocle avance en terrain connu. Partenaire de longue date du festival, elle s’installe à nouveau dans la mécanique bien huilée de Livres dans la Boucle : répartition des auteurs, équilibre entre plateaux, circulation dans les lieux culturels de la ville. Laëtitia, libraire, raconte ce qu’elle voit remonter de la rentrée…

17/09/2025, 12:45

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"Ce n’est pas qu’on n’aime pas Carrère ou Mauvignier, c’est qu’ils n’ont pas besoin de nous"

Créé le 7 décembre 1933, le même jour que la remise du prix Goncourt à André Malraux, le prix des Deux Magots compte aujourd’hui parmi les plus anciennes distinctions littéraires françaises. En près d’un siècle d’existence, il n’a toutefois connu que trois présidents : l’extravagant Henri Philippon, le passionné (de Paris) au nom d'empereur Jean-Paul Caracalla, et depuis 2018, le distingué Étienne de Montety. Après le décès de l'auteur et l’éditeur en 2019, ce dernier a proposé à sa fille, Laurence Caracalla, de rejoindre le jury. 

16/09/2025, 18:51

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Biblis en folie : donner à voir “l'éclectisme et la modernité” des bibliothèques

Les 3, 4 et 5 octobre 2025, le ministère de la Culture organise la 2e édition des Journées nationales dédiées aux bibliothèques et aux médiathèques, Biblis en folie. L'occasion de célébrer l'offre multiple et innovante des établissements, dont la fréquentation ne cesse d'augmenter. Mais aussi d'aborder les défis persistants en matière d'accès à la culture, dans un entretien avec les services du ministère de la Culture.

08/09/2025, 10:11

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Miss Littérature : “Enfin, il y a un concours qui comprend ce que je suis”

Miss Littérature par ci, Miss Littérature par là. Dans plein de pays d’Afrique, ces jeunes filles qui lisent, écrivent et s’engagent occupent les réseaux sociaux. Mais quel est ce lien entre un concours de Miss et la littérature ?  Que véhicule ce concours, bien au-delà des frontières de son pays d’origine, le Bénin ? Juste une envie de tout savoir sur ce concours international africain qui fêtera ses 10 ans l’an prochain et crée un vrai buzz dans plusieurs pays d’Afrique francophone. Propos recueillis par Agnès Debiage, ADCF Africa.

04/09/2025, 15:29

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“La longévité de Léonard, c'est la magie du gros nez”

La galerie Huberty & Breyne, avenue Matignon, respire le luxe et le calme feutré. C’est là, sous la lumière blanche qui éclaire les planches originales de Léonard, que je retrouve Turk. Cinquante-six albums, une carrière au long cours, et pourtant l’homme qui m’accueille n’a rien du bateleur. Calme, pondéré, en retrait. Le sourire discret, il s’excuserait presque d’avoir traversé 50 de BD.

04/09/2025, 11:56

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Quand la littérature célèbre l’amour à Choisy-le-Roi

Les 14 et 15 novembre, la ville de Choisy-le-Roi vibrera au son de l’Amour. Au programme de la troisième édition de cet événement littéraire : rencontres, séance de dédicaces, ateliers et spectacles. 

12/11/2025, 17:22

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Quelques minutes d’écriture chaque jour pour améliorer son bien-être mental

L’écriture thérapeutique, l’art d’utiliser les mots pour apaiser ses maux... Qui douterait des vertus de cette méthode, pour dénouer ses noeuds et transformer le stress en sérénité  ? À travers son guide pratique J’écris donc je guéris (Éditions Grancher), Aurélie Rossignol invite à explorer davantage les bienfaits de cette pratique. Et nous initie, à l’aide d’exercices guidés, 

12/11/2025, 15:58

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Les musiques du roman

Selon Horace, le poète latin, la poésie ressemble à la peinture. De même, dans une certaine mesure, le roman s’apparente à la musique, qui déploie ses effets dans le temps.

12/11/2025, 15:33

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De Rives en Pages : quand la littérature met en mots l’écologie

Entre Évian, Genève et les rives du Léman, le Salon & Prix Littéraire Environnement explore les grands enjeux écologiques à travers la littérature. Porté par l’association De Rives en Pages, l’événement relie culture et environnement dans une démarche transfrontalière et intergénérationnelle, où la conscience environnementale, la culture et la science ne connaissent pas de frontières.

12/11/2025, 10:58

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Retraites non versées, argent mal géré : “Pour la reconnaissance du scandale Agessa”

Près de 200 sociétaires de la SACEM, de la SACD, de la SCAM et de l’ADAGP appellent leurs organismes à reconnaître enfin le scandale Agessa, qui a privé environ 190.000 artistes-auteurs de leurs droits retraite pendant plus de 40 ans. Dans une lettre ouverte, ces créateurs et créatrices demandent à leurs OGC de mettre fin à leur lobbying en faveur de la SSAA, qu’ils jugent héritière d’un système opaque et défaillant. Ils réclament transparence, responsabilité et une gouvernance sociale réellement portée par les artistes-auteurs eux-mêmes.

12/11/2025, 10:19

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FIBD : “Tant que 9e Art+ sera là, nous refuserons de participer au festival”

« On ne nous respecte pas, on ne nous écoute pas, donc on n’y va pas. » Ce slogan, devenu mot d’ordre sous le hashtag #NoFIBD2026, résume la colère d’un large front d’auteurices et d'auteurs et d’organisations professionnelles de la bande dessinée.

11/11/2025, 19:07

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Le Syndicat des éditeurs alternatifs : "Ce festival d'Angoulême qu’on nous vole"

Le Syndicat des éditeurs alternatifs (S.E.A.) monte au créneau après la reconduction de 9e Art+ à la tête du Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Dans une tribune au ton ferme, l’organisation dénonce un « simulacre de consultation » et l’opacité de l’appel à projets ayant conduit au renouvellement de la société dirigée par Franck Bondoux pour neuf années supplémentaires. 

10/11/2025, 14:59

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La Bibliothérapie, cette inconnue

Discrète, presque mystérieuse, la bibliothérapie reste une pratique encore méconnue du grand public. Dorothée Simoncini lui donne un visage concret : après quinze ans dans la médiation culturelle, elle explore la puissance du livre comme outil de mieux-être et de lien humain. Elle accompagne seniors, jeunes ou personnes en situation de fragilité dans un travail de reconnexion à soi et aux autres par les mots et les images. 

10/11/2025, 11:30

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Nina Allan, ou “le roman où le sol se dérobe sous nos pas”

Sylvie Martigny et Jean-Hubert Gailliot, des éditions Tristram, ont reçu le prix Médecis étranger 2025 pour le livre de Nina Allan, Les bons voisins (trad. Bernard Sigaud). Ils signent un texte que ActuaLitté diffuse, pour appuyer la voix de cette maison, dans ses choix et ses convictions.

08/11/2025, 11:11

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"Nous demandons une chose simple : avoir les mêmes droits que les autres"

Lauréate de la première édition du Prix du livre pour les bébés, porté par le ministère de la Culture, Aurore Petit a profité de la remise du prix pour livrer un discours à la fois sensible et politique. L’autrice et illustratrice d’Été POP (La Martinière Jeunesse) y a salué la reconnaissance de la lecture dès le plus jeune âge, tout en alertant sur la fragilité du statut des artistes-auteurs. 

07/11/2025, 17:59

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OnlyFanes... ou la vie d'éditrice, quand t’as plus un radis

TÉMOIGNAGE – OnlyFans ou le Bois de Boulogne. Ce sont là mes dernières options. Je suis éditrice. Voici mon histoire. Elle est authentique.

07/11/2025, 15:58

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La Biblio-dynamie, qu'est-ce que c'est ?

Claire Bascou est la fondatrice de La Biblio-dynamie. Elle nous présente sa démarche de bibliothérapie créative où les livres deviennent des leviers de mouvement et de mieux-être. Sa méthode mêle sciences humaines, imagination et accompagnement bienveillant, pour aider chacun à se reconnecter à soi et au monde. À travers ateliers, formations et « bibliorandos », La Biblio-dynamie entend faire de la lecture une expérience vivante, sensorielle et profondément humaine.

07/11/2025, 12:52

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Du yoga à la lecture : une autre voie vers le bien-être

Élise Fontaine, animatrice d’ateliers ludiques et bien-être, raconte son parcours de professeure des écoles devenue praticienne du soin par les livres. Fondatrice des Petits colibris, elle associe yoga ludique et « bibliorelaxation » pour créer des espaces d’écoute, de partage et de douceur. Convaincue du pouvoir réparateur de la lecture, elle explore son rôle comme vecteur de lien social, notamment en milieu rural.

06/11/2025, 13:01

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Municipales 2026 : la fin d'un mandat ne signifie pas celle des archives

À moins d'un nouveau rebondissement politique, la prochaine échéance électorale sera celle des municipales, en mars 2026. Un scrutin décisif à plus d'un titre : l'Association des Archivistes Français (AAF) rappelle que, pour assurer la continuité de la gestion des communes et intercommunalités, la bonne conservation des archives est indispensable. Nous reproduisons ci-dessous un texte publié par l'organisation sur le sujet.

05/11/2025, 10:13

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De l’enseignement à la bibliothérapie : une vocation née des livres

Aurélie Louvel, fondatrice de Bibliothérapie jeunesse et de Flow créatif, retrace auprès d'ActuaLitté un parcours consacré aux bienfaits de la lecture. Découverte en 2008, la bibliothérapie est devenue le fil rouge de sa vie professionnelle, entre enseignement, médiation et formation. 

03/11/2025, 16:04

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“Le roman ne sera pas plus l'écriture d'une aventure mais l'aventure d'une écriture”

Le Salon d’automne de l’Autre Livre est l’un des rendez-vous majeurs de l’édition indépendante à Paris. Il se tiendra, cette année, du 21 au 23 novembre 2025, à la Mairie du 5e arrondissement. À cette occasion, ActuaLitté invite les éditeurs exposants à prendre la parole : aujourd'hui, ce sont les éditions Tinbad qui sont mises à l'honneur.

03/11/2025, 10:56

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Bibliothérapie créative : soigner l’estime de soi par la littérature jeunesse

Avec cette deuxième tribune, Florence Gonçalves, bibliothérapeute dans l’Oise, prolonge notre dossier sur la bibliothérapie en racontant un parcours tissé d’engagements concrets : diplômée en sociologie et en sciences de l’éducation, elle a été animatrice puis transcripteur braille pendant vingt ans au sein d’un établissement accueillant des enfants et des adolescents déficients visuels, où sa passion pour le métier de documentaliste est devenue l’une de ses principales missions.

31/10/2025, 13:13

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Thotario veut révolutionner le livre numérique avec la revente éthique des ebooks

Dans quelques mois, un nouvel acteur se lancera dans l'environnement du livre, avec une offre reposant sur une approche éthique et durable. Thotario, de son petit nom, évoque déjà des racines anciennes, mais un projet résolument moderne. Ses créateurs adressent à ActuaLitté une lettre ouverte, pour mieux préciser le contexte dans lequel ils s'inscrivent.

30/10/2025, 14:54

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La bibliothérapie, ou comment les livres réveillent ce qui sommeille en nous

Avec cette première note d’humeur, Catherine Sanchis ouvre notre dossier consacré à la bibliothérapie, cette pratique encore méconnue qui explore les vertus du livre comme compagnon de transformation. Également spécialiste du droit d’auteur dans le spectacle vivant, aujourd’hui bibliothérapeute, elle raconte son parcours et sa conviction profonde : les livres ne guérissent pas, mais ils réveillent ce qui, en nous, s’était endormi.

30/10/2025, 12:56

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Aimé Césaire, toujours présent 1/5 : l’éternel maire de Fort-de France

ActuaLitté s’est rendu à Fort-de-France, à l’occasion de la première édition du salon Tous Créoles. Ici, la littérature a un visage familier, celui d’Aimé Césaire, référence morale indiscutée. Sur une fresque de Terre Sainville, dans le centre culturel du quartier Trénelle, dans l’ancien hôtel de ville, son regard doux et déterminé continue de croiser celui de ses administrés.

29/10/2025, 18:33

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Pei-Hsiu Chen : dix femmes de Taipei et un crayon au service de la vie ordinaire

À l’approche de l’édition 2025 du BD boum, à Blois, du 21 au 23 novembre prochains, ActuaLitté propose un portrait des autrices taïwanaises mises à l’auteur. Débutons ce cycle avec Pei-Hsiu Chen, dont la finesse tranquille dessine les lignes de forces invisibles de nos villes, de nos vies : un travail graphique qui invite à la pause, à la contemplation, à l’écoute.

29/10/2025, 12:58

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Avant les citrouilles : Samhain, la face cachée et spirituelle d’Halloween

Ou comment des expertes revisitent l'histoire d'Halloween : Véronique Arnaud, dite "Parole de sorcière", qui a créé L'agenda de Parole de sorcière ; et Ketty Orain-Ferella, à l’origine de la collection  Grimoires des sabbats, racontent à leur manière cette histoire de citrouilles. Deux autrices avec un pied dans le paganisme mais qui entretiennent également une  approche assez terre à terre et rationnelle des choses.

29/10/2025, 10:34

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Sous le drapeau de One Piece, une jeunesse en quête de nouvelles utopies politiques

Sous les drapeaux pirates de Luffy, héros du manga One Piece, une jeunesse désabusée mais vibrante revendique un idéal de liberté et de justice. En brandissant ce symbole littéraire, les manifestants rappellent que la fiction demeure, face au vide politique, un refuge et un moteur d’utopie. Par David Piovesan.

28/10/2025, 16:27

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“On a sauvé la maison” : enquête sur une réforme conçue pour protéger à tout prix la SSAA

Présentée comme une modernisation, la réforme du régime social des artistes-auteurs a surtout permis de préserver la Sécurité sociale des artistes-auteurs (SSAA), héritière de l’Agessa. Derrière les mots de « transformation » et « efficience », les documents internes et le rapport Bensimon-Weiler révèlent une manœuvre institutionnelle : sauver la structure, pas les artistes.

28/10/2025, 14:32

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“Êtes-vous sûr que la terre tourne dans le bon sens ?”

Le Salon d’automne de l’Autre Livre est l’un des rendez-vous majeurs de l’édition indépendante à Paris. Il se tiendra, cette année, du 21 au 23 novembre 2025, à la Mairie du 5e arrondissement. À cette occasion, ActuaLitté invite les éditeurs exposants à prendre la parole : aujourd'hui, focus sur les éditions Les Carnets du Dessert de Lune. 

28/10/2025, 11:47

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Ce n'est pas une réforme sociale, mais “la prolongation d’un modèle qui nous a tous lésés”

Traductrice qui a a su s’imposer dans les Littératures de l'Imaginaire (fantasy, jeune adulte, romance paranormale), Isabelle Troin est également adhérente SGDL. Dans un texte adressé à ActuaLitté, elle se dit très choquée de la manière dont la question de la Sécurité sociale des artistes auteurs est traitée.

27/10/2025, 16:41

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Antonin Artaud face au théâtre balinais : naissance du Théâtre de la Cruauté

En 1931, au bois de Vincennes, l’Exposition coloniale internationale fut pour Antonin Artaud une expérience décisive. C’est là, devant les danses balinaises, qu’il découvrit un art total — fait de rythme, de souffle et de présence — qui allait bouleverser sa conception du théâtre et inspirer Le Théâtre et son Double. Par Ilios Chailly.

27/10/2025, 12:51

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30 ans d’édition indépendante pour le Petit Pavé

Le Salon d’automne de l’Autre Livre est l’un des rendez-vous majeurs de l’édition indépendante à Paris. Il se tiendra, cette année, du 21 au 23 novembre 2025, à la Mairie du 5e arrondissement. À cette occasion, ActuaLitté invite les éditeurs exposants à prendre la parole : aujourd'hui, la parole est donnée aux éditions du Petit Pavé. 

27/10/2025, 12:48

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De la parole confisquée à la parole contrôlée : l’invisible mutation du monde culturel

« Qui gardera vos gardiens », interrogeait le poète Juvenal ? Qui vous protégera d’eux, en somme ?L’avocat Denis Goulette ouvrait la porte à un intrigant concept : le Protectoriat, ou quand la protection devient domination. Dans le prolongement de ce questionnement, il récidive. Du rôle de garant au rôle de gardien : petite approche anthropologique du Protectariat et de la Représentativité…

27/10/2025, 10:27

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PLFSS 2026, création en danger : des régressions sociales en guise d’amélioration

Alors que le gouvernement présente le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, les artistes auteurs alertent : l’article 5 maintient l’agrément de la SSAA défaillante (nouveau nom de l’AGESSA) et risque de mettre en péril la continuité de leurs droits sociaux. Écrivains, photographes, plasticiens, compositeurs ou illustrateurs : tous dénoncent des dispositions qui, selon eux, contiennent des régressions sociales majeures et inédites, et enterrent la nécessaire création d’un conseil de la protection sociale des artistes auteurs.

26/10/2025, 17:12

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Agone, Abyme et Les Crépusculaires : Mathieu Gaborit, 30 années de magie

Je me revois encore, il y a près de trente ans, tournant fébrilement les pages de Souffre-Jour, premier tome des Chroniques des Crépusculaires. À l’époque, adolescent sortant du brevet des collèges, j’ignorais que ce roman marquerait un tournant pour la fantasy française. Ou alors, une brillante carrière de journaliste littéraire s'ouvrait – ou, plus sérieusement, un bel avenir en cabinet de voyance. J'ai peut-être fait erreur...

26/10/2025, 13:54

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L’ADN d’Inédits : écrire ensemble

Le Salon d’automne de l’Autre Livre est l’un des rendez-vous majeurs de l’édition indépendante à Paris. Il se tiendra, cette année, du 21 au 23 novembre 2025 à la Mairie du 5e arrondissement. À cette occasion, ActuaLitté invite les éditeurs exposants à prendre la parole : aujourd'hui, coup de projecteur sur la maison d’édition Inédits. 

25/10/2025, 10:05

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Amazon défie la loi Lang : une remise sur les livres qui menace les librairies indépendantes

Amazon défie encore la loi Lang avec un coup de force sur le prix du livre qui menace toute la chaîne du livre. La firme applique désormais un rabais de 5 % sur les livres retirés en point relais, une nouvelle attaque contre le modèle culturel français dénoncent les libraires. Amandine Pacaud apporte quelques éléments de réflexion sur ce sujet, plus que vital pour le secteur.

25/10/2025, 08:33

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Quand la protection devient domination : la crise démocratique des artistes-auteurs

Les artistes-auteurs sont confrontés à une fragmentation de leur représentation et à une succession de décisions prises sans véritable mandat collectif. Spécialisé en propriété intellectuelle, l’avocat Denis Goulette imagine un terme inédit : le Protectariat, qualifiant cette dérive institutionnelle. Un pouvoir qui, sous couvert de défendre, installe une domination morale et narrative sur ceux qu’il prétend représenter.

24/10/2025, 14:58

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“L’image peut parfois exprimer des choses que les mots n’arrivent pas à décrire”

Le Salon d’automne de l’Autre Livre est l’un des rendez-vous majeurs de l’édition indépendante à Paris. Il se tiendra, cette année, du 21 au 23 novembre 2025 à la Mairie du 5e arrondissement. À cette occasion, ActuaLitté invite les éditeurs exposants à prendre la parole : zoom sur la maison d’édition Apeiron. 

24/10/2025, 10:59

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"Derrière les belles histoires de Leclerc, il y a la souffrance des cochons"

Mardi 21 octobre, une dizaine de militants de L214 se sont rassemblés devant le restaurant où se tenait la soirée de remise du Prix Landerneau des lecteurs, organisée par les Espaces culturels E.Leclerc. Sous les lumières du soir et les regards curieux des invités venus célébrer la littérature, les banderoles de l’association rappelaient une tout autre réalité : celle, bien plus sombre, des élevages intensifs de cochons qui approvisionnent la chaîne de supermarchés.

23/10/2025, 16:30