“L’oralité existe dans la littérature. C’est presque un prolongement naturel.”
#VoisinesVoisins – Partons à la découverte des éditrices et éditeurs : en travaillant avec l’Agence régionale du Livre et de la Lecture des Hauts-de-France, ActuaLitté a rencontré dix maisons de ce territoire et des voisins de Wallonie-Bruxelles. En découlent dix podcasts inédits, comme autant de liens tissés entre les deux pays, par une même langue : la francophonie.
« Nous accompagnons les auteurs et les autrices de la scène contemporaine qui sont portés par l’idée de mettre en scène leurs textes, lire leurs textes, partager leurs points de vue et leur façon de voir les choses sous différents formats, nous structurons la maison d’édition en ce sens », nous explique le fondateur des éditions de la contre allée, Benoît Verhille.
« Nous accompagnons la création de lectures musicales par exemple, ce sont de très belles aventures pour beaucoup de monde au catalogue ou encore l’adaptation de textes. C’est toujours très joyeux de voir un texte adapté. »
Pour lui, la littérature peut être source de frustration, car elle demande beaucoup d'investissement pour des retours parfois limités. Elle nécessite l'engagement de tous ceux qui entourent le livre : si l'écriture est un acte solitaire, sa création, sa diffusion et son accompagnement sont, en revanche, une œuvre collective.
À ce titre, l'implication de l'éditeur devient essentielle dans la création d'un ensemble : « Nous questionnons tous les enjeux de frontières et avons instauré une sorte de rituel avec nos amis de la maison d’édition Passa porta de Bruxelles, des sortes de rebonds de programmation. Cette année, ce sera une lecture de Marie-Hélène Lafon qui sera entourée de ses traductrices, elle se fera à Lille et à Bruxelles. »
Mais Benoît Verhille est également à l'origine d'un événement ancré dans ce lien à l'autre, dans son nom même : « Le Festival d’un Pays l’autre ? C’est politique. La traduction : c’est politique. La littérature aussi, elle l’est d’autant plus que l’on questionne un rapport à l’autre. Définitivement. »
Et d'ajouter : « Ce festival est né car dès la naissance de la maison nous avons occupé des murs et organisé des rencontres de différents genres et principalement autour de la traduction parce que c’est quelque chose que l’on publie. Nous publions essentiellement de la littérature française et étrangère. Tous les enjeux de la traduction nous questionnaient ainsi que la reconnaissance de ce travail. »
L'entretien est à retrouver en intégralité dans notre podcast :
Crédits photo : Benoît Verhille - ActuaLitté, CC BY SA 2.0
DOSSIER - Voisines et Voisins : 10 éditrices et éditeurs parlent le francophone
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