Au moment où les cours sur les marchés financiers atteignent des sommets et où les États recherchent de nouvelles recettes fiscales, les projets de taxation des transactions financières reviennent sur le devant de la scène.
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26/09/2024 à 06:30
Anonyme
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Ce livre fournit des réponses nuancées aux questions posées par cette idée : que faudrait-il taxer ? comment ? avec quelles conséquences ? Ces réponses permettent à chacun de construire son propre jugement.
L’idée d’une taxe sur les transactions financières (TTF) est à la fois populaire et controversée. Pour les uns, ce n’est qu’une folle utopie. Pour les autres, une façon de mettre au pas les marchés, tout en collectant des milliards. Le sujet est hautement symbolique, mais il soulève surtout de nombreuses préoccupations, à la fois économiques, financières, juridiques et politiques.
Cet ouvrage vise à éclairer – et à dépassionner – le débat sur la TTF. Quelles transactions taxer ? À quel taux ? Et pour quoi faire ? Lutter contre la spéculation, mettre quelques grains de sable dans les rouages trop bien huilés de la finance mondiale, ou juste collecter de nouvelles recettes fiscales ?
Faut-il se contenter d’un droit de timbre sur les transferts quotidiens d’actions, à l’image du stamp duty britannique, qui, depuis plusieurs siècles, a largement fait preuve de son efficacité ? Ou adopter une démarche plus ambitieuse, en taxant tous les produits financiers, tel que le propose (pour le moment en vain) la Commission européenne ?
À l’heure où l’Europe et le monde font face à de graves défis – aux premiers rangs desquels le dérèglement climatique et le creusement des inégalités –, les États doivent se doter de nouveaux outils. La TTF, bien conçue, loin des stéréotypes, a un vrai rôle à jouer.
Les éditions La Découverte nous en offrent les premières pages en avant-première :
Gunther Capelle-Blancard est professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Centre d’économie de la Sorbonne), où il dirige le master « Finance responsable, information et communication ».
Ses travaux de recherche portent sur la place et le rôle de la finance dans l’économie. Il est l’auteur de plus d’une cinquantaine d’articles académiques sur le fonctionnement et la régulation des marchés, la finance éthique et la responsabilité sociale des entreprises.
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28/09/2024, 12:43
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Gaucho Marx
26/09/2024 à 11:10
Enfin, une taxe ? Non. Encore une taxe !
La première de toutes les questions est :
- faut-il taxer ?
Une remarque : je ne me prononce pas sur la nature ou l'ampleur du dérèglement climatique. En revanche, sur les inégalités, nous disposons d'un instrument de mesure : le coefficient de Gini. Que nous enseigne-t-il pour la France par exemple ? Il est passé d'environ 35 à la fin des années 70 à moins de 30 aujourd'hui. Traduction : non seulement les inégalités ne se sont pas "creusées" chez nous mais elles se sont réduites.
Le coefficient de Gini se mesure sur une échelle de 0 à 100. A 0, un monde très égalitaire, à 100 un monde très inégalitaire. Ce n'est pas forcément lié au degré de démocratie ou de liberté. Par exemple, l'Algérie et le Danemark ont le même coefficient de Gini. Ceux de la Chine et des Etats-Unis sont voisins. Vous l'avez compris, on peut être très égalitaire dans la misère et relativement inégalitaire dans la richesse, la liberté et la démocratie. Ceci dit, la totalité des pays européens est entre 25 et 35. Ce qui les classe dans les pays égalitaires.
GCB
27/09/2024 à 14:29
"Enfin une taxe .... ?" En omettant la fin de la question, vous lui donner (astucieusement) un tout autre sens ! Or ce livre ne traite pas de savoir s'il faut taxer, mais comment taxer ?
A moins de considérer que l'hôpital, l'école, la justice, etc. relèvent d'une logique marchande, les impôts et les taxes sont indispensables. Alors on peut bien sûr débattre du niveau des dépenses publiques, et donc du niveau général des impôts et des taxes. Le niveau des prélèvements obligatoires est-il trop élevé en France ? Pas assez ? Ce débat est tout à fait légitime et au fond cela dépend du point de vue de chacun. Mais ce n'est pas le sujet traité dans cet ouvrage.
Ce livre ne traite pas du niveau de la fiscalité, mais de sa structure. Dit autrement, la question posée est de savoir comment taxer, de la manière la plus efficace et la plus juste. Quand vous achetez votre baguette de pain, vous payez 5,5% de taxe (la fameuse TVA). Idem si vous achetez ce (très bon) livre. Votre shampoing, c'est 20%. Si vous achetez une vieille maison au bord de mer, vous devez payez à l’État près de 6% de taxes (au titre des droits d’enregistrement, abusivement appelés "frais de notaire"). Et quand vous achetez une action ? Rien de plus que le prix du titre et les frais du courtier. Zéro. Nada. Est-ce juste ? Est-ce au moins efficace ? On peut en douter. J'espère en tout cas que vous trouverez dans ce livre des éléments de réponse à cette question...
Gaucho Marx
28/09/2024 à 00:59
Quand je détiens une action, je suis taxé sur les dividendes et sur la plus-value à la revente. Et vous voudriez que je sois taxé en plus à l'achat ? Ça va devenir compliqué pour les entreprises de lever des fonds. Donc pour tout le monde de trouver un boulot.
Je me moque de savoir comment taxer plus. Surtout dans un pays qui est un des champions du monde des prélèvements. Je me préoccupe de savoir comment moins taxer, comment laisser plus de revenus aux citoyens, donc plus de liberté dans leurs choix économiques. Mon modèle, c'est Bastiat, pas Mélenchon.
Je réfute l'idée (de vous ou de l'auteur de l'article ?) que les inégalités se creuseraient. C'est important de le rappeler puisque ce serait une des justifications de cette nouvelle taxe.
A l'origine, l'impôt servait à financer les administrations (art. 13 de la DDHC). Ce n'est que beaucoup plus tard qu'on a demandé à l'impôt de jouer à la redistribution.
Mais les partisans de cet égalitarisme via l'impôt n'en auront jamais assez. Il faudra toujours plus de taxes pour les assouvir car comme le notait justement Tocqueville :
- Quand l'inégalité est la loi commune d'une société, les plus fortes inégalités ne frappent point l'oeil ; quand tout est à peu près de niveau, les moindres le blessent. C'est pour cette raison que le désir de l'égalité devient toujours plus insatiable à mesure que l'égalité est plus grande.
Marioniet
03/10/2024 à 16:43
M'est avis que vous auriez du un tant soit peu réfléchir avant de choisir votre pseudo! Ne vous êtes jamais penché sur l' oeuvre majeure de cet Allemand de génie qui vous aurait démontré que l'action est une part de capital de société, donc que l'on en acquiert quand on a la chance d'épargner, donc que ses besoins sont satisfaits. Quant à "gaucho"...je m'abstiendrai de commenter...