Le double lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire, Victor Dixen, revient sur le devant de la scène littéraire, avec le premier tome d’Agence Perdido : Les derniers retrouveurs, publié aux éditions Bayard Jeunesse le 2 octobre 2024. Connu du grand public pour sa série Phobos (Robert Laffont) et sa saga Vampyria (Robert Laffont), il s’attaque cette fois-ci aux croquemitaines, créatures venues d’un autre monde pour arracher des morceaux du nôtre.
Après le succès de la saga Phobos, réunissant quelque 250.000 lecteurs tous tomes confondus (source Edistat), Victor Dixen s’éloigne de la science-fiction pour se rapprocher de l’univers fantastique. L’auteur convoque des créatures magiques venues d’autres mondes et s’adresse à son public habituel : les jeunes lecteurs, dès 11 ans, et les grands enfants.
Mais, cette fois-ci, il n’est plus question de vampires, comme ce fût le cas pour sa saga Vampyria lancée en 2020, narrant le destin de Jeanne, venue se venger du roi Louis XIV, rendu immortel grâce à sa transformation en vampire.
L’auteur, qui a doublement reçu le Grand Prix de l’Imaginaire jeunesse en 2010 et 2014 pour ses œuvres Le cas Jack Spark, tome 1 : Été mutant, et Animale Tome 1 : La malédiction de Boucle d’or, s’intéresse à la légende des croquemitaines.
Ces êtres imaginaires, souvent évoqués dans les récits populaires pour effrayer les enfants, sont présentés comme des êtres terrifiants qui punissent ou kidnappent ceux qui se comportent mal. Ils apparaissent sous différentes formes et portent divers noms selon les régions (Baba Yaga en Russie, l’Ogre dans les contes classiques, ou encore le Butzemann en Allemagne).
Le ton est ainsi donné pour cette nouvelle série : elle sera gothique, sombre, et fantastique. L’auteur renoue avec son ancienne ville d’adoption, New York, pour y faire évoluer Lucy, dont la mère a disparu mystérieusement. La jeune orpheline est contrainte de vivre avec sa tante, Doris, qui la force à voler dans les trains pour payer son loyer.
Jusqu’au jour où Lucy rencontre Rita Perdido, une femme qui l’intègre à son agence de retrouvage. Elle découvre alors qu’elle fait partie des derniers « retrouveurs », capables de récupérer les objets, personnes et souvenirs perdus. Persuadée que sa mère a été enlevée par un croquemitaine, Lucy se lance à sa recherche. Mais, à mesure que les retrouveurs disparaissent, les croquemitaines gagnent en puissance et préparent leur terrible vengeance...
Agence Perdido, c’est la promesse d’une héroïne proche de ses lecteurs. « Lucy est une adolescente de mère américaine et de père français. Pour forger sa personnalité et son phrasé, j’ai utilisé ma propre expérience biculturelle, entre les États-Unis où je vis et la France où je suis né », dévoile-t-il dans une interview diffusée par Bayard jeunesse. Avant de développer : « Dès le début du roman, le thème de la justice se pose de manière très concrète à l’héroïne : les circonstances l’autorisent-elles à commettre ces larcins ? »
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Pour son prochain roman, l’auteur confie s’être inspiré de sa propre vie : « Tout est parti d’une question : où disparaissent les choses que l’on perd quotidiennement ? », s’amuse-t-il, faisant référence à ses propres expériences, notamment « ce trousseau de clés qu’on pensait avoir glissé au fond de son sac, ou ce livre qu’on jurerait avoir laissé sur sa table de chevet en s’endormant ».
Qu’il s’agisse d’un aveu d’étourderie ou le signe d’une imagination débordante, les idées de Victor Dixen trouveront une place sur les étagères des librairies, catégorie bandes dessinées. Agence Perdido fera l’objet d’une adaptation en BD, prévue pour 2025 : Rita Perdido racontera la jeunesse de la créatrice de l’Agence Perdido.
Crédits image : ActuaLitté / CC BY SA 2.0
Paru le 01/10/2009
521 pages
Jean-Claude Gawsewitch
21,30 €
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