Les Moutons Électriques fêtent leurs 20 ans au milieu de sérieuses difficultés, au point d’avoir risqué le dépôt de bilan… Pour éviter le sort d'ActuSF, racheté en octobre 2023, l’éditeur de Jean-Philippe Jaworski a monté un crowdfunding, tout en reprenant les discussions avec Hachette Livre pour une cession éventuelle. Deux approches qui font grincer quelques dents…
Le 01/10/2024 à 18:20 par Hocine Bouhadjera
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01/10/2024 à 18:20
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Début septembre, l'éditeur affichait la couleur : « Faute de trésorerie, nous serions condamnés à fermer nos portes sous peu. Pour perdurer, nous sollicitons votre générosité. » Et d'organiser un appel aux dons via PayPal sur son blog, avant de déclencher une campagne de financement participatif sur Ulule, le 9 septembre dernier.
Objectif minimum : 3500 €, amplement dépassés, avec plus de 10.000 € en deux jours – 25.405 € au moment où nous publions. L'espoir d'un salut pour la structure qu'a fondée et dirige André-François Ruaud qui cherchait 30.000 € « pour payer nos auteurs ce mois-ci et honorer plusieurs factures ». Contacté par ActuaLitté, il dresse un constat plus sombre, évaluant les besoins entre 50 et 70.000 €, pour soutenir l'activité des prochains mois. Pour y parvenir, l'éditeur revend également les parts acquises en 2023 de la librairie du Basilic (Bordeaux), à l’autre actionnaire.
Alors, erreur de stratégie ? « Ce n'était pas trop risqué tant que Les Moutons allaient bien, mais nous avons désormais besoin de liquidités. Même si c’est dommage de vendre notre part, je pense que c’est la meilleure option », nous répond-il.
Pour alléger les frais internes de l’entreprise – deux autres salariées et un apprenti –, il a temporairement renoncé à son statut de salarié. L'embauche de Maxime Gendron pour le marketing et la gestion, est gelée.
Comment l'éditeur indépendant s'est-il retrouvé au bord du dépôt de bilan, alors que « les ventes globales des Moutons Électriques sont du genre à faire rêver bon nombre d’éditeurs spécialisés dans l’imaginaire », nous indique un spécialiste du secteur. 8000 exemplaires pour le tome 2 du Chevalier aux épines de Jean-Philippe Jaworski (sorti en juin 2023), 6400 de mieux pour le T.3 (janvier 2024) et plus de 11.000 pour le premier opus.... Sans parler des formats poches, portés par Folio. Une sacrée locomotive ! (données : Edistat)
Mieux : en début d'année, pour célébrer ce 20e anniversaire et marquer la parution du dernier volume de la trilogie Le Chevalier aux épines, une campagne de précommande propose une édition de luxe illustrée inédite des ouvrages Gagner la guerre et Janua Vera, suivi du Sentiment du fer, du même Jean-Philippe Jaworski. Résultat : 116.687 € récoltés…
« Nous ne nous sommes jamais remis du Covid », reprend le fondateur. Et de développer : « Avant la pandémie, nous étions en bonne santé financièrement, mais elle a tout bouleversé. Nous avons perdu de nombreux mois d'activité, ce qui nous a contraints à nous endetter. Nous avons contracté un Prêt Garanti par l'État (PGE) ainsi qu'un emprunt bancaire traditionnel dans le cadre d’une levée de fonds pour un projet de librairie en ligne, ce qui a fortement alourdi notre endettement. Depuis, nous n'avons jamais réussi à remonter la pente et à retrouver une situation stable. »
Un spécialiste de l'imaginaire analyse autrement la situation des éditeurs affectés par la pandémie : « Une marque forte avec une trésorerie solide s’en sortait bien post-Covid. Ceux qui y sont entrés déjà fragiles en sont ressortis plus fragilisés encore. La pandémie a agi comme un catalyseur des problèmes existant, mettant en lumière des faiblesses structurelles qui préexistaient. »
Le noeud gordien des Moutons tiendrait alors à son modèle économique ? Ce même observateur le croit : « Il y a une particularité notable dans l’Imaginaire : l'importance du fonds. Les éditeurs qui semblent s'en sortir le mieux sont ceux qui disposent d'un fonds solide qui tourne bien. C'est paradoxal, mais même les maisons d'édition indépendantes relativement jeunes, 10 à 15 ans parfois, peuvent avoir un fonds robuste, c’est le rasoir d'Ockham. »
André-François Ruaud abonde dans ce sens : « La nécessité d'un fonds solide est devenue évidente avec la crise actuelle. L'année dernière, nos nouveautés, à l'exception de celles de Jean-Philippe Jaworski, principalement dans la Fantasy pour adultes, se sont très mal vendues. Et ce, malgré les bons placements de notre distributeur actuel, Diff Hachette. Le taux de retours élevé nous a financièrement ruiné, nous laissant sans trésorerie. »
« Le luxe d’un éditeur, c'est de pouvoir ne pas publier un livre », résume auprès d’ActuaLitté un connaisseur du secteur : « Avoir une gestion saine signifie publier uniquement des livres que nous pouvons nous permettre de soutenir financièrement, y compris le coût des retours des titres anciens. Le système inflationniste des retours de livres non vendus est clairement délétère. Le gros écueil de notre industrie est la surproduction. » D’autant plus que les indépendants, dans l’Imaginaire, sont unanimes : les mises en place ont diminué...
Le patron des Moutons a assisté l’an dernier à « un changement brutal sur le marché de la Fantasy, qui est au cœur de nos problèmes actuels. Le marché semble avoir pivoté vers un genre qu'on appelle la "romantasy", ce qui nous a pris de court ». Le revirement s'est imposé, avec un catalogue « de nouveau orienté vers la science-fiction, qui semble reprendre des couleurs. Toutefois, pour une petite structure comme la nôtre, il est difficile de manœuvrer rapidement en raison de notre grande inertie. Il nous faut des mois pour mûrir un projet, le présenter à la diffusion, etc., ce qui rend toute adaptation lente et délicate ».
Les Moutons Électriques ont aussi accumulé vingt campagnes de financement participatifs depuis février 2015. Un observateur le pointe : « La politique du crowdfunding, bien que nécessaire pour certains projets, s’est trop systématisée chez certains. Ces objets livresques, pas diffusés en librairie, envoient un très mauvais message. Cela réserve ces œuvres aux seuls contributeurs de la campagne, laissant de côté les libraires, qui n'apprécient pas cette exclusivité. Il y a donc un réel problème de cohérence à prendre en compte pour l’ensemble du secteur. »
Le dirigeant répond : « Les campagnes de précommandes, bien qu'elles ne rapportent jamais des sommes considérables, représentent de précieuses aides. Pour nous, lancer un projet sur Ulule, équivaut à toucher une subvention. Elles constituent un plus pour notre modèle économique, car nous concrétisons des projets autrement impossibles à financer comme la première édition de Japon ! Panorama de l'imaginaire japonais [Ndr : 59.670 € récoltés en 2017]. Sans cette somme, le livre aurait été trop coûteux. Mais maintenant qu'il existe, il en est à sa quatrième édition et a généré beaucoup de ventes. » Plus de 7200 exemplaires, en cumulant les deux éditions, et à plus de 55 % en librairies (tous niveaux, donnée : Edistat).
Outre la conjoncture, les Moutons ont manqué de virer chèvres avec leurs distributeurs… « Nous avons été insatisfaits de nos expériences avec Harmonia Mundi, et extrêmement insatisfaits de celles avec MDS », confie André-François Ruaud.
Des mésaventures qui ont coûté cher – des dizaines de milliers d'euros rien que l'année dernière, prix d’un passage chez La Diff, filiale de Hachette Livre. « Suite aux problèmes internes de MDS, notre chiffre d'affaires s'est effondré et nous avons perdu beaucoup d'argent. De plus, nous n'avons pas réussi à récupérer tous nos stocks, ce qui a encore aggravé notre situation financière », déplore-t-il.
En août 2019, le triumvirat des Indés de l’Imaginaire, Mnémos, les Moutons électriques et ActuSF, rejoignaient Média Diffusion pour une nouvelle phase de leur développement. Le triumvirat y retrouvait ainsi leur confrère Leha éditions, chez MDS depuis 2017. Le précédent diffuseur des Moutons, Harmonia Mundi, « semblant perdre pied », ce qui avait donné deux années où « nous étions en difficulté ». Un déménagement qui coûta là-encore « une fortune : perte d’activité énorme depuis février dernier, frais multiples, et zéro chiffre d’affaires de juillet jusqu'à janvier prochain... Une folie, quoi ».
Quatre ans plus tard, rebelote donc, en quittant la filiale de Média Participations. Pourquoi ? De « gros pépins » à partir de 2021, résumait auprès d'ActuaLitté Jérôme Vincent d'ActuSF. Comprendre : de lourdes perturbations logistiques, entraînant des délais de préparation excessivement longs, un décalage préjudiciable entre les dates de facturation et celles de livraison, affectant les trésoreries. Ainsi que des erreurs de facturation récurrentes (mauvaises remises, prélèvements erronés), et des difficultés avec les avoirs non crédités relatifs aux commandes annulées ou aux retours.
Enfin, des soucis relatifs à la non-livraison ou la réception d'ouvrages défectueux et invendables avaient été signalés, aussi bien qu'un manque d'informations ou de représentation pour les catalogues de ces éditeurs partenaires. En conséquence, les libraires pénalisés avaient hésité à travailler avec ces éditeurs, faute de contacts ou d'informations adéquates. Jean-Philippe Mocci fondateur de Leha avait parlé d' « accident industriel », en l'absence de réponse satisfaisante de son précédent diffuseur. Leha a depuis intégré le CDE...
La situation des Ovidés survoltés demeure critique, malgré le récent bol d’air. Alors s’impose un échappatoire en forme de résignation : reprendre les discussions avec Hachette pour céder la société. André-François Ruaud et son collègue Melchior Ascaride avaient rencontré la n°3 d'Hachette le 22 novembre 2023. Un en plus tard et « qu'après étude et réflexion nous nous sentons cette fois prêts à discuter d'une reprise ».
Problème : si d'aucuns dans l'industrie connaissaient cette option, l'éditeur s'était gardé de l'évoquer dans le crowdfunding sur Ulule. Redoutait-il les critiques si la maison était vendue par la suite ? « Oui, nous avons peur », répond-il sans ambages. Et d’ajouter, tout aussi directement : « Si nous devons nous inscrire dans un groupe à l'avenir, nous ne voulons pas que ce soit après un dépôt de bilan. » Qui impliquerait d'être tondus de Philippe Jaworski ou Stefan Platteau, et d'autres auteurs qui prendraient le large… Alors qui achèterait une coquille vidée ?
« Avec les quelque 30.000 euros récoltés nous redevenons solvables. Les contrats que j'ai négociés récemment, ainsi que la revente de nos parts dans le Basilique à l'un des actionnaires, nous donnent les moyens de tenir quelques mois. Ensuite, nous verrons si nous recevons des offres pour nous adosser à un groupe, ou si nous restons indépendants », continue-t-il.
Il apporte de la perspective pour expliquer son choix : « Cela fait vingt ans que c'est difficile, dix ans que c’est très difficile, et cinq ans que c’est un véritable cauchemar. » Une manière d’exprimer un certain épuisement pour l’indépendance ? Il partage avec nous une anecdote : « Je me souviens, lorsqu’Anne-Marie Métailié avait cédé sa maison au Seuil (Ndr : 80% en 2014), elle était à la fois heureuse et soulagée. Elle m'avait gentiment prévenu que je devais m'attendre à une vie difficile et pleine d'angoisses en m’aventurant dans l’édition indépendante, et elle avait raison. »
« Quoi qu'il en soit, nous ferons tout pour que la maison continue d'exister », assure André-François Ruaud, et pas à n'importe quelle condition non plus. L’idée, l’idéal peut être, serait d’arriver à un accord où Les Moutons restent autonomes, faute de rester indépendant, tout en s'inscrivant dans un groupe.
Y-a-t’il donc une fatalité à être racheté, pour toutes ces structures indépendantes de l’imaginaire à la française ? Début 2022, un séisme secouait le genre : l’acteur majeur dans l’édition de science-fiction et de fantasy depuis sa création en 2000, Bragelonne, était racheté par Hachette. Plus précisément, le groupe en devenait actionnaire majoritaire, qui avait possédé jusqu’à 43 % en position minoritaire.
Hachette avait notamment profité des conséquences d’une enquête de Médiapart, mettant en cause le comportement de son directeur éditorial, Stéphane Marsan, et dont s’étaient suivies la démission de ce dernier et un remaniement de l’organigramme.
Au moment de la liquidation judiciaire d’ActuSF, on se demandait si le groupe aujourd'hui détenu par Vivendi n’allait pas racheter la maison distribuée par Diff Hachette, comme Les Moutons Électriques, après la mésaventure MDS. Pollen Diffusion et le groupe éditorial Salomon-Sansonnet ont finalement acquis l’éditeur d’Ariel Kyrou. Plus généralement, il en faudrait peu pour qu’un certain nombre de maisons basculent dans le rouge… Encore tout récemment, Maël Nonet, éditeur, fondateur et gérant des éditions indépendantes Rouquemoute, lançaient un « appel à l'aide » dans les colonnes d’ActuaLitté.
Alors se pose la question : est-ce le destin de toutes ses maisons de terminer dans le cheptel d’un grand groupe ? Un acteur de l’imaginaire y voit, plus simplement, « un constat d'échec pour certains éditeurs qui, submergés par les dettes, n'ont pas d'autre choix que de chercher à être rachetés ».
Rappelons toutefois que l’imaginaire n’a pas toujours été portée par sa multitude de petites maisons indépendantes : Gallimard avec sa collection Le Rayon Fantastique, ou plus tard, Denoël avec sa collection Présence du Futur, ont joué un rôle déterminant dans l'introduction et la popularisation de la science-fiction et de la fantasy dans le paysage littéraire français.
C'est seulement dans les années 80-90 que des petites maisons d’édition indépendantes spécialisées dans l'imaginaire, telles que L’Atalante, Mnémos ou Le Bélial’, ont commencé à émerger. Des petites structures qui ont misé sur une approche plus ciblée et personnalisée, souvent en se concentrant sur des auteurs et des sous-genres moins représentés par les grandes maisons.
Un membre du secteur conclut : « À mon avis, il est essentiel de se spécialiser. Les maisons d'édition les moins en difficulté sont celles qui ont une ligne éditoriale forte, une véritable colonne vertébrale autour de laquelle s'organisent des collections à l'identité très marquée. Au moment de l'achat, cela aide énormément si l'offre est claire et visible, garantissant ainsi une cohérence à tous les niveaux de l'offre et de la communication. »
Et joyeux Mois de l’Imaginaire à tous…
Crédits photo : Pixabay
15 Commentaires
lotfi
02/10/2024 à 00:28
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Arthur Magnus
03/10/2024 à 09:42
Dites, ActuaLitté, vous n'auriez pas cliqué sur le mauvais bouton, en validant le commentaire de lotfi ?
Team ActuaLitté
03/10/2024 à 09:52
Bonjour et merci.
En effet, mauvaise appréciation : l'offre de montants proposés ne faisait pas état du taux d'intérêt.
Donc aucun intérêt, en effet ^^
Necroko
02/10/2024 à 04:52
A quand une enquête sur Noeve Grafx ?
Gaucho Marx
02/10/2024 à 10:29
Bolloré ? 😱
Qui a peur du grand méchant loup ? C'est pas nous, c'est pas nous !
Sayanel
02/10/2024 à 11:53
Rejoindre Bolloré, c'est disparaître à moyen-terme.
C'est se faire saigner jusqu'à la dernière goutte de thune que la maison peut rapporter, et puis hop, restructuration, la maison devient une collection, et au final plan de "sauvegarde de l'emploi" et fin de l'histoire.
Adieu les livres qui critiquent Bolloré et son idéologie.
Hachette, c'est le problème, pas la solution. C'est précisément eux qui bousillent toute l'offre indépendante par leur concurrence absolument déloyale : un indé ne peut rien faire face à des diffuseurs verreux.
C'est toute l'édition indé qui est vouée à se casser la gueule à court terme : des tirages divisés par 2 en 20 ans sur tous les livres : ça veut dire devoir publier 2x plus -et donc bosser 2x plus- pour le même CA, et ça c'est sans compter l'inflation des matières premières et le fait que le prix du livre n'a quasiment pas augmenté en 20 ans : tous le monde sait que ça fait partie des premières dépenses auxquelles les gens renonceront (l’essor de l'occasion en est la preuve la plus flagrante).
Seuls ceux qui ont un fond qui tournent et publient très peu et bien pour faire de leurs livres des évènements s'en sortent, mais même eux sont voués à disparaître.
Cramer les gros qui inondent le marché de merde sans nom, de propagande libérale ou carrément fasciste, c'est la seule solution. La loi et les flics les protègent.
Essayer de concurrencer le capitalisme par le capitalisme c'est évidemment voué à l'échec : les éditeurs devraient plutôt se tourner vers le modèle associatif ou coopératif. L'entreprise ne peut être une solution.
Editeurs indé, unissez-vous ou vous allez mourir chacun de votre côté.
Gaucho Marx
02/10/2024 à 15:37
Un très fameux conseiller de Bill Clinton, James Carville, a eu, il y a plus de 30 ans, une formule choc :
- It's the economy, stupid !
Chez certains, rien ne semble avoir pourtant bougé depuis.
On peut détester le capitalisme, le libéralisme, mais les choses sont simples : quelle que soit la forme de la structure, SA(RL), Scop voire assoce (si les salariés acceptent d'être bénévoles...), si la barque a des comptes déséquilibrés, elle finira par rejoindre le Titanic.
Au moins, la maison Bolloré est bien tenue. Qu'elle s'intéresse aux Moutons, c'est tout le mal que je leur souhaite...
nico
07/10/2024 à 21:25
Bolloré est agneau comparé a un loup. Bolloré a aucune éthique et aucune morale. Le profit c est tout ce qu il regarde. C est pas comme ça qu on va rendre le monde meilleur. Continuer votre fuite en avant mais sans moi. Des alternatives existent, c est plus difficile mais ça fait résistance au régime Bolloré et a tout les idéologies nauséabonde qu il véhicule.
adnstep
03/10/2024 à 01:30
Quand on est un petit éditeur, sur un marché de niche et en plus en concurrence avec le jeu vidéo, les séries, les autres formes de littérature..., on essaye de ne pas se couper de la moitié de ses lecteurs potentiels. Peut-être de nouveaux auteurs et éditeurs moins orientés politiquement toujours dans le même sens aideraient le secteur à se redresser ?
Gilbert Gosane dit GG
02/10/2024 à 13:00
Pas difficile de savoir qui est le "fameux" observateur du milieu de l'imaginaire, il dirige une revue bien connue des très vieux fans de SF, ça commence par Bi et ça finit par Frost.
Toujours est-il que la com des Moutons est très tangente. Si on vous dit "donnez nous des sous pour qu'on s'en sorte" mais qu'au final ça va dans les poches de Bolloré car c'était le projet, c'est sûr que des dents grincent salement ; et les mâchoires risquent de ne pas se desserrer de sitôt...
Arthur Magnus
03/10/2024 à 09:40
Vous êtes bien renseigné !
Pour ma part, à la lecture de l'article , avec ces "un spécialiste du secteur", "un spécialiste de l'imaginaire", "Ce même observateur", "un connaisseur du secteur", "un observateur", "un acteur de l'imaginaire" et "un membre du secteur", je me suis demandé combien de personnes avaient été interrogées en dehors d'André-François Ruaud et de "Jérôme Vincent d'ActuSF" (cité sous son nom et qu'on peut tout aussi légitimement qualifier de spécialiste et/ou observateur que le dirigeant de la revue que vous évoquez).
Yoann
02/10/2024 à 14:11
Un peu exagéré le titre de l'article non ? :)
La trésorerie est au coeur du problème, il est surprenant qu'une maison d'édition qui a pignon sur rue et bonne réputation se retrouve dans cette situation. Il suffit d'un aléa ou de choix trop enthousiaste pour qu'il se retrouve sur la sellette, c'est triste mais ces problématiques risquent d'apparaître de plus en plus régulièrement avec une accélération constante du système alors que ces structures fragiles ne peuvent que fonctionner prudemment en prenant du temps.
L'article est très intéressant en tout cas pour avoir un avis transparent des concernés.
Et je ne peux que les soutenir face à l'accident, ou plutôt faute professionnelle, MDS, j'en suis encore choqué que la direction n'est pas eu à subir de conséquences de leur incompétence.
Ronin Abasour
03/10/2024 à 12:32
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hoarau44
05/10/2024 à 04:55
Ce commentaire a été refusé parce qu’il contrevient aux règles établies par la rédaction concernant les messages autorisés. Les commentaires sont modérés a priori : lus par l’équipe, ils ne sont acceptés qu'à condition de répondre à la Charte. Pour plus d’informations, consultez la rubrique dédiée.
Aurelien Terrassier
07/10/2024 à 00:14
A moins d'être comme Ovidie qui se déclare apolitique depuis peu ou Jamel Debbouze qui fait l'autruche face à Sonia Devillers qui lui demande si l'on peut encore rire de tout sur Canal, les auteurs, éditeurs et artistes qui ont une conscience intellectuelle savent très bien que l'emprise de Bollore que ça soit dans le cinéma, la littérature, la musique et l'éducation représente une menace pour la démocratie et la liberté d'expression!