Les éditions Amsterdam s'associent à l'institut de Jean-Luc Mélenchon
En mars dernier, les éditions Amsterdam lançaient une collection poche pour célébrer ses 20 ans. Cette fois, l'éditeur lance une collection, en partenariat avec l’Institut qui lui donne son nom, Les livres de l’Institut La Boétie. L'initiative vise à enrichir l'éducation populaire par des ouvrages de haute qualité en sciences sociales, intéressant un lectorat captivé par les débats intellectuels et politiques actuels.
Le 22/08/2024 à 11:52 par Hocine Bouhadjera
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Publié le :
22/08/2024 à 11:52
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Cette série éditoriale regroupera des œuvres d'universitaires, experts, politiciens et autres militants, tous sélectionnés pour leur expertise et leur capacité à communiquer des idées complexes de manière accessible.
Chaque année, la collection s'enrichira d'un nouveau volume collectif axé sur des sujets d'importance stratégique, et de trois ouvrages individuels, plus concis. Ces derniers visent à diffuser largement des analyses novatrices produites par l’Institut, favorisant ainsi le partage et la réflexion.
Le gaslighting de l'extrême droite
Le 6 septembre prochain sortira le premier ouvrage de cette nouvelle collection, Extrême droite : La résistible ascension, sous la direction d'Ugo Palheta.
Le livre analyse comment, au cours des trois dernières décennies, les succès électoraux de l’extrême droite ont renforcé la perception d'une prise de pouvoir inévitable et imminente, perspective souvent utilisée par les acteurs politiques et médiatiques pour éviter d'examiner en profondeur les causes sous-jacentes et les alternatives possibles.
Il se propose d'analyser, grâce aux recherches les plus actuelles en sciences sociales, les processus qui ont facilité la montée de l'extrême droite. L'ouvrage explore les dynamiques sociales qui ont amené une partie des élites et des classes populaires à soutenir ce mouvement. Il examine en outre les médias et les formes à travers lesquels les discours racistes, sexistes et LGBTI-phobes ont été promus et les réseaux qui ont aidé à ce basculement.
Avec une préface de l’historien Johann Chapoutot et une postface de Clémence Guetté, co-présidente de l’Institut La Boétie, ce livre entend démontrer que l’ascension de l’extrême droite est loin d’être une fatalité et met en lumière à la fois les forces et les faiblesses de ce mouvement, affirmant ainsi sa résistibilité.
La crise d’hégémonie que le néolibéralisme traverse depuis une quinzaine d’années a conduit à une profonde recomposition des alliances sociales et politiques. Le « bloc bourgeois », né de l’effondrement du traditionnel clivage droite-gauche, apparaît comme une formation instable.
Dans ce contexte de crise, l’extrême droite a effectué des progrès notables, de sorte qu’il semble fondé de parler d’un processus d’« extrême-droitisation ». Ce livre, qui réunit une quinzaine de contributeur·rices, propose une réflexion cohérente et globale sur ce phénomène. Il privilégie trois terrains : celui des avancées électorales de l’extrême droite et de sa convergence croissante avec le bloc de droite ; celui de l’idéologie et des combats culturels qu’elle cherche à imposer dans l’espace public ; celui, enfin, des divers réseaux qu’elle construit.
Ses progrès électoraux au cours des deux dernières décennies lui ont tout d’abord permis de s’assurer une forte présence dans les institutions. La constitution d’un bloc électoral, et peut-être d’un bloc social, est une première étape.
La seconde réside dans la constitution d’un bloc majoritaire, donc dans la convergence que cela implique avec le bloc libéral/de droite/bourgeois. La deuxième partie approfondit l’analyse en dessinant un panorama des combats culturels privilégiés par l’extrême droite : vision ethniciste et autoritaire de la société, désignation des musulmans comme ennemi civilisationnel, transphobie, renouveau de l’antiféminisme, discours sur l’écologie. La dernière partie étudie les réseaux développés par l’extrême droite, ainsi que sa complicité organique avec le néolibéralisme. Plus particulièrement, elle vise à analyser la conversion à ses idées d’une partie des élites.
- Présentation d'Extrême droite : La résistible ascension, par les éditions Amsterdam
Ugo Palheta est un sociologue qui occupe le poste de maître de conférences à l’Université de Lille. Parmi ses publications, on note particulièrement son ouvrage intitulé La Possibilité du fascisme, paru aux éditions La Découverte en 2018.
Une maison engagée à gauche
Fondé en 2023, l’Institut La Boétie, co-présidé par Jean-Luc Mélenchon et Clémence Guetté, et donc affilié à la LFI comme on l'aura deviné, se positionne comme un carrefour d'échange et de création collaborative entre les sphères intellectuelle, académique et politique.
Il aspire à propager des idées et des travaux ancrés dans un humanisme universel, une critique du capitalisme et une vision de planification écologique, contribuant à l'engagement idéologique pour une éducation populaire.
Il se compose de sept départements, et propose, à travers son école de formation, un « cursus renforcé », à destination des militants.
L’institut compte près de 15.000 abonnés à sa lettre d’information, tandis que la France insoumise en regroupe 250 000. L'Institut a déjà organisé 29 événements publics qui ont rencontré un large écho sur YouTube.
À LIRE - Un inédit de Jean Giono sortira en octobre 2024
Fondées en 2003, les Éditions Amsterdam se consacrent à la publication de livres dans les domaines des sciences humaines, incluant la philosophie, l'histoire et les sciences sociales.
Créées par Jérôme Vidal et avec l'appui de Charlotte Nordmann, la maison rend hommage, à travers son titre, à Spinoza, ainsi qu'aux éditeurs du Siècle d'or néerlandais. Elles manifestent un intérêt marqué pour les thématiques minoritaires et les œuvres de théoriciens critiques anglophones. Le catalogue de la maison compte environ 250 titres, dont un tiers sont des traductions.
Les Éditions Amsterdam ont joué un rôle clé dans la diffusion en France des idées de penseurs tels que Judith Butler, Paul Gilroy, et Slavoj Žižek.
Elles se caractérisent par leur engagement à publier des textes critiques dans les domaines des études culturelles, des études de genre, et des études postcoloniales. Actuellement, la direction est assurée par Olivier Brunot.
Extrême droite : la résistible ascension
Paru le 06/09/2024
280 pages
Editions Amsterdam/Multitudes
18,00 €
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28 Commentaires
Rose
23/08/2024 à 07:48
Ce sera une bonne nouvelle où chaque personne pourra proposer sa voix, sa voie, ses écrits. Les livres sont-ils vivants ? Dans l'idée, oui.
Dans la richesse et l'honnêteté des analyses, peut-être l'envergure d'un futur aimant la vie, les humains plus libres donc plus curieux, imaginatifs et créatifs (Est-ce que l'intelligence s'entretient comme le muscle ?), la fin des faux besoins (comme la surconsommation qui apporte du vide) et l'accès à tout ce que nous ne connaissons pas, que nous ne percevons pas entre l'univers, la planète terre, bref, tout ce qui fonctionne sans l'humain et que nous ne devons pas détruire ; un monde plus grand, toujours.
Aurelien Terrassier
23/08/2024 à 09:25
C'est une bonne nouvelle. J'espère que des fâchés auront une conscience politique avec ces livres là. Mais en fait ils sont peu nombreux et Jean-Luc Melenchon s'en est bien rendu compte récemment. Si ces gens-là agitent le chiffon rouge xénophobe du grand remplacement au lieu de parler de la disparition des services publics et la hausse du pouvoir d'achat alors c'est qu'ils ne sont pas si fâchés mais bien fachos mais s'en cachent... La grande erreur de Jean-Luc Melenchon c'est d'abandonner les zones rurales au profit de l'extrême droite et on voit rarement des parlementaires LFI s'attaquaieng aux problèmes des excès de la chasse, l'insécurité routière ou encore le problème des pesticides dont certains en font les frais en se faisant stigmatisés de "neo-ruraux" comme d'autres se font stigmatisés de "wokistes". Ce qui se passe ce sont surtout les gens de gauche qui ne votent plus et c'est je pense surtout à eux que ces livres s'adressent pour leur redonner le goût d'un projet de gauche eco-socialiste tout en restant vigilant sur la dangerosité toujours plus intense de l'extrême droite.
Marie
23/08/2024 à 09:55
Super, y en a ras le bol de le considérer comme un paria...français! Il fait rêver encore bien des générations.
Aurelien Terrassier
24/08/2024 à 09:54
@Marie Bien évidemment Jean-Luc Melenchon n'est pas parfait loin s'en faut mais je remarque que la plupart de ses adversaires politiques ne lisent aucune note sur son blog juste ses tweets. C'est aussi ce qui explique en partie sa force. Ensuite, je ne pense pas que ça soit François Ruffin qui je pense aurait eu l'élégance de quitter Lfi avant les européennes soit capable de réunir toute la gauche. Si Sandrine Rousseau dit que François Ruffin ne fache jamais les fachos, c'est bien qu'il a un problème notamment sur les sujets sociétés société notamment son cafouillage sur les questions de transidentite. Idem François Ruffin ne parle jamais aux gens au Rsa, les personnes racisees et autres victimes de violences policières. C'est bien qu'il s'adresse à des gens qui subissent certaines violences et les rodéos urbains mais ça ne suffit pas. Les gens de gauche ne sont pas dupes se rendent compte que François Ruffin n'a rien à envier à Fabien Roussel. Les gens de gauche veulent un Insoumis ou quelqu'un du NPA, de Générations, de LFI, Eelv ou l'Apres digne de représenter les couleurs d'une gauche uni solidaire, eco-socialiste, anti-raciste et féministe en 2027. Cette personnalité si ce n'est pas Jean-Luc Melenchon, ça peut être Manuel Bompard, Sandrine Rousseau, Alexis Corbiere ou même Delphine Batho peu importe ce qui compte c'est le projet et aussi ne l'oublions pas les législatives de 2027.
Marie
26/08/2024 à 13:39
A quelle "Marie" répondez-vous, il y en a quatre !? Ne répondez pas, vous avez bien d'autres contributeurs à qui épancher votre pensée...béante. Vous en éviterez au moins quatre !! "Toujours ça de pris" B. Vian
Aurelien Terrassier
26/08/2024 à 14:40
Ce commentaire a été refusé parce qu’il contrevient aux règles établies par la rédaction concernant les messages autorisés. Les commentaires sont modérés a priori : lus par l’équipe, ils ne sont acceptés qu'à condition de répondre à la Charte. Pour plus d’informations, consultez la rubrique dédiée.
Aurelien Terrassier
27/08/2024 à 09:48
@Marie Je vais répondre quand même du coup, je ne sais plus trop qui est qui mais je pense surtout dialoguer si on peut dire ça comme ça avec quelqu'un qui n'assume pas ses idées voilà tout.
Hector Vigo
23/08/2024 à 11:56
Pas sûr qu'avec des cerveaux et des analyses de cet acabit, le RN ait grand chose à craindre.
Pas la peine de réunir 200 intellectuels sous un chapiteau pour comprendre que la poussée du RN est liée à deux priorités définies, sondage après sondage, par les Français : la sécurité et la régulation de l'immigration.
Que la gauche refuse de voir, pour la première, et qu'elle entend accélérer pour la seconde (pour se trouver des électeurs de remplacement ?).
La gauche radicale dont il est question ici (anticapitaliste, planificatrice écologique, crypto-wokiste) ferait mieux de s'interroger sur sa propre idéologie - plutôt que d'aller fouiller dans l'assiette du voisin, vain contre-feu - si elle veut espérer retrouver un jour un quelconque ascendant sur la politique de ce pays...
Rose
24/08/2024 à 06:47
Un échange entre intellectuels pourrait apporter de bonnes idées, on ne sait jamais ; d'ailleurs, regardons aux USA où les intellectuels se taisent, les mensonges et les gesticulations grotesques.
Quand aux sondages, si on y croit, on en revient quand même (législatives 2024) et puis la gauche n'est pas responsable de l'état de la France depuis 7 ans, et enfin le sentiment d'insécurité avec de plus en plus de répression et de contrôle interne à tout va, vient aussi de l'Union européenne qui s'éparpille n'importe comment, on essuie les plâtres sur l'accord de 27 pays, comme une fuite en avant brouillée et malhonnête.
Aurelien Terrassier
24/08/2024 à 08:09
D'un les sondages que vous citez doivent être ceux des médias de droite et d'extrême droite car même les fâchés qui représentent très peu dans l'électorat demandent surtout la hausse du Smic et le retour des services publics. L'insécurité c'est après et pas forcément lié à un manque d'intégration d'une petite partie de l'immigration. Deux la percée du Rn s'explique aussi du fait que des gens à gauche préfèrent s'abstenir car si l'on en croit des gens comme François Begaudeau, beaucoup pensent que quelqu'un comme Phlippe Poutou ne fera pas l'affaire en ne dépassant pas 5%. Enfin des insoumis dissidents comme François Ruffin, Alexis Corbiere et Clémentine Autain travaillent sur un projet pour 2027 avec leur parti L'après. Maintenant il ne s'agit pas de faire plaisir à la droite et à l'extrême droite car que vous le vouliez ou non l'écologie et les luttes intersectionnelles font bel et bien partie du projet du Nfp qui certes est aussi éphémère que la Nupes mais il y aura je l'espère d'autres perspectives à venir de l'union de la gauche...
Rose
25/08/2024 à 07:38
Aurélien Terrassier
Vous déviez mon commentaire ciblé, je répondais à Hector Vigo. Sinon, quasiment toute la presse et tous les sondages prédisaient une majorité extrême-droite aux législatives 2024 ; ils ont d'ailleurs reconnu publiquement leur erreur. Je lis tous les médias, "Connais ton ennemi".
Pour les querelles intestines des partis politiques, cela n'a aucun intérêt pour avancer ; on peut relever, sauf erreur, qu'aucun membre du parti LFI n'a changé de camp politique (pas comme d'autres hein !) et grâce à son désistement, une trentaine de députés de droite et macronistes ont été élus au 2ème tour des législatives dont Madame Borne ; et maintenant, c'est la curée contre ce parti qui s'est montré bien honnête et conciliant. Les personnalités du NFP sont complémentaires et doivent échanger pour aboutir, elles se sont déjà réunies. La toute dernière nouvelle, c'est Monsieur Mélenchon qui propose un gouvernement NFP sans LFI, on rigole.
Aurelien Terrassier
25/08/2024 à 10:18
@Rose Oui j'ai bien vu que vous répondiez à Hector Vigo vu que c'est sous sa publication ne vous inquiétez pas. Pour les sondages oui la grande majorité prédisait en effet la victoire de l'extrême droite. Arrêt sur Images a interrogé l'Ifop et l'Ipsos à ce sujet. https://www.arretsurimages.net/articles/legislatives-pourquoi-les-sondages-ont-rate-la-victoire-du-nfp Après je souscris entièrement à ce que vous dîtes. Les querelles de partis y en a marre et les gens de gauche veulent une véritable union surtout pour 2027 en vue des présidentielles et législatives.
Rose
26/08/2024 à 07:55
Oui, je lis Acrimed qui analyse la presse où il y a un éventail de liens.
Pour l'élection présidentielle de 2027, c'est un peu loin et je trouve les partis politiques bien frileux quand à la possibilité de s'essayer aux actions gouvernementales ; ce serait constructif de commencer à restaurer notre pays maintenant car il risque la révolte, j'ai beau être optimiste, c'est déséquilibré et ça ne va pas très bien. L'expérience de la politique doit avoir des fondamentaux pour rester intègre et œuvrer pour la qualité de vie.
Aurelien Terrassier
26/08/2024 à 09:19
@Rose Oui il faut en effet bâtir un projet de gauche eco-socialiste en vue de 2027 et comme vous je pense qu'il pourrait ressurgir d'ici là bien pire que les Gilets Jaunes si cela s'empire. Je me suis exprime sous un autre article au sujet de la décroissance. Je pense que la gauche doit adopter un projet décroissant si elle veut gouverner et être en opposition frontale avec la droite macroniste et l'extrême droite lepeniste et ainsi offrir un vrai projet économique à la fois révolutionnaire et réformiste en rupture avec le capitalisme.
Hector Vigo
27/08/2024 à 10:48
Le pouvoir d'achat [vous avez remarqué qu'on ne parle plus d'emploi - faut croire comme disait Coluche que de l'argent nous suffirait] et les services publics tout le monde en parle. Ça ne fait pas la différence.
La gauche propose quoi ? D'augmenter les impôts dans un pays qui en est déjà le champion du monde ? D'aller vers la décroissance quand on a un des plus faibles taux de l'emploi industriel en Europe ? De promouvoir l'écologisme alors que les Verts ont rarement dépassé, non sans peine, les 5 % aux présidentielles ? La naïveté est une émotion touchante, mais ce serait faire affront au citoyen que de croire que son stock est inépuisable.
Alors je pose la question : y a-t-il un intellectuel dans l'avion de la gauche ?
Necroko
24/08/2024 à 02:29
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Loran Leclerc
25/08/2024 à 11:04
Il est évident qu'Hector Vigo n'a pas la classe de Jean. Son commentaire abscons ignore totalement la vie intellectuelle. Il doit confondre éditorialiste et chercheur en science sociale. Ugo Palheta écrase tous les beaux parleurs de plateaux. Bref, Hector Vigo, vous n'avez rien compris à ce qu'il se passe.
Hector Vigo
27/08/2024 à 10:23
2 députés RN en 2012.
8 en 2017.
89 en 2022.
126 en 2024.
Vous me faîtes penser au gars qui tombe du 10ème étage et parvenu au 5ème murmure : jusqu'ici tout va bien !
Aurelien Terrassier
28/08/2024 à 09:40
Hector Vigo Et alors est-ce qu'il est juste de dire que des millions de gens ont voté pour un projet xénophobe, fascisant contre la démocratie, la République et les droits de l'homme? Qu'est-ce que la droite a fait au pouvoir avec Sarkozy hier et aujourd'hui Macron pour stopper l'hémorragie de l'extrême droite à part piquer son vocabulaire et certaines de ses idées? Rien le néant mais ne soyez pas étonné si dans quelques mois ou années un mouvement comme les Gilets jaunes des fâchés non fachos valets de la bourgeoisie ressurgissent dans les mouvements sociaux!
Hector Vigo
28/08/2024 à 11:45
"Et alors est-ce qu'il est juste de dire que des millions de gens ont voté pour un projet xénophobe, fascisant contre la démocratie, la République et les droits de l'homme?"
Ben non ! Parce que ça ferait 4 bonnes raisons de déclarer ce parti hors la loi. Or il ne l'est pas. Donc...
Le RN demande la régulation de l'immigration, comme la droite, comme certains en Macronie, et comme l'a fait la gauche au Danemark ! Un peu court, donc, pour sortir les noms d'oiseaux.
D'ailleurs, à propos de noms d'oiseaux, chez LFi, quand on encense le Hamas, organisation terroriste, non seulement on n'est pas exclu, mais on grimpe en haut de l'affiche.
Au RN, le moindre dérapage vaut exclusion !
Vous savez ce qu'on dit sur le singe qui veut grimper au cocotier ?
Pour finir, une remarque sur le mouvement des Gilets jaunes.
Avant qu'il ne soit récupéré par la gauche pour tacler la Macronie, n'oubliez pas qu'il est né du refus du 80 km/h et de l'augmentation des taxes sur le diesel, toutes choses réclamées en son temps par la gauche...
La gauche NFP, au vu de son programme écolo, décroissant et anti-capitaliste, a donc bien plus à craindre de la résurgence de ce mouvement que tout autre parti, avant même que de trouver un premier ministre pour l'appliquer !
Aurelien Terrassier
28/08/2024 à 15:51
Hector Vigo Vous faites des raccourcis et dites n'importe quoi. Evidemment qu'Emmanuel Macron a legitime l'extrême droite dans ses propos et dans ses actes comme la loi immigration. La politique de la gauche au Danemark en matière d'immigration ne fait que legitimer l'extrême droite aussi
Le RN est toujours un parti fascisant, xénophobe, raciste, antisémite, sexiste, homophobe et validiste dont les valeurs et les idées sont contraires aux droits de l'homme, à la démocratie et à la république et qui n'exclus pas forcément certains élus ou membres qui dérapent! Certes le Rn a quelques différences avec le Fn mais elles s'effacent vite on l'a vu aux dernières législatives avec certains candidats controversés. Par contre qui glorifie le Hamas comme vous le prétendez? Personne chez LFI en tout cas et au NPA, Philippe Poutou est revenu sur le communiqué maladroit le lendemain du 7 octobre. Ceux qui accusent des élus et des syndicalistes d'apologie de terrorisme soutiennent la politique militaro-coloniale de Netanyahu par ailleurs.
Hector Vigo
28/08/2024 à 19:34
Ah ben si vous faites les questions et les réponses, je vous laisse avec votre double. Vous avez sûrement plein de choses à vous dire. 💞
Mais ne comptez pas sur moi pour tenir la chandelle !
Aurelien Terrassier
29/08/2024 à 11:01
Ce commentaire a été refusé parce qu’il contrevient aux règles établies par la rédaction concernant les messages autorisés. Les commentaires sont modérés a priori : lus par l’équipe, ils ne sont acceptés qu'à condition de répondre à la Charte. Pour plus d’informations, consultez la rubrique dédiée.
Aurelien Terrassier
29/08/2024 à 11:06
Hector Vigo J'écris sous ma vraie identité et j'assume entièrement tout ce que j'écris contrairement à certains qui sont sous pseudo qui ne savent pas débattre et ont du mal à assumer leurs idées néfastes. C'est bien connu regardez Michel Houeĺlebecq qui fait parler ses personnages et qui n'assume pas forcément ses idées réactionnaires...
Nico
26/08/2024 à 19:30
https://aoc.media/opinion/2024/08/26/quelle-strategie-face-au-camp-reactionnaire/
Si vous avez la chance d être abonné a AOC media voilà un article qui peut compléter certains commentaires.
Quelle stratégie face au camp réactionnaire ?
Par Nicolas Cadène
Ancien rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité
Le camp réactionnaire, qui inclut le RN et ses alliés mais s’étend parfois aussi à LR voire à certains chez Ensemble, bénéficie de la banalisation du RN et de l’efficacité de sa propagande. Le camp progressiste se fera entendre s’il sait travailler ensemble. Parce qu’elle est la candidate de la formation arrivée en tête aux législatives, le Président doit demander à Lucie Castets de former un gouvernement. Charge à celui-ci de construire des majorités solides.
Jérémy Hades
27/08/2024 à 21:20
C'est mort, vu que Lucie Castets - venue voir Macron avec ses chaperons - n'a jamais su donner l'espoir d'autre chose que : "mon programme, tout mon programme, rien que mon programme" (enfin celui de Mélenchon).
Front républicain et Front populaire, c'est pas kif kif bourricot ! Il eût fallu qu'ils le comprissent.
Marie
28/08/2024 à 08:34
Jérémy@, "encore eût-il fallu qu'ils l'sussent" Uderzo
nico
26/08/2024 à 19:36
Extrait: La cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 a illustré de la manière la plus moderne et la plus inattendue les valeurs qui sont gravées aux frontons des mairies : la liberté sous toutes ses formes, l’égalité (délicieux message en ouverture de compétition) et surtout, la fraternité.
Bien qu’isolé le temps d’une soirée, le puissant camp réactionnaire a vociféré. Ses partisans méprisent tout ce que des siècles de luttes ont donné comme droits et rêvent d’un passé qui n’a jamais existé. Leur course au fantasme d’une grandeur mythifiée est une guerre contre notre devise. Plus que tout, ils exècrent l’égalité ; la liberté est à leurs yeux mère de tous les vices ; et la fraternité est une idée qui les répugne.
Le Rassemblement national (RN) est le moteur de ce camp, qui a bien failli emporter le pouvoir à l’occasion des dernières élections législatives anticipées. Mais il n’est pas seul. Ses alliés politiques assumés ou idéologiques honteux sont nombreux, dont les « ciottistes », les partisans d’Éric Zemmour et les élus nationalistes non encartés. Si l’on s’attarde sur les votes de différents textes de loi présentés au Parlement ces dernières années, la pensée réactionnaire s’étend régulièrement au parti Les Républicains (LR). Plus inquiétant encore, elle convainc parfois certains membres de la majorité sortante Ensemble. Le RN a voté durant la dernière législature en accord avec le groupe LR à 50 % et en accord avec le groupe Renaissance à près de 30 %. Autour de certains thèmes, on note une inquiétante communauté idéologique, allant du RN jusqu’à une partie de la majorité sortante.
Ainsi, avant qu’elle soit largement censurée par le Conseil constitutionnel, Ensemble, LR et le RN avaient voté la loi « Immigration » comprenant la déchéance de nationalité élargie, la remise en cause du droit du sol et la préférence nationale. La censure partielle mais conséquente par l’institution de la rue de Montpensier a conduit à des réactions analogues entre le RN et LR : Laurent Wauquiez, désormais président du groupe LR à l’Assemblée, a qualifié la décision du gardien de nos libertés de « coup d’État de droit », quand son homologue au Sénat, Bruno Retailleau, a parlé de « hold-up démocratique », et Jordan Bardella, président du RN, de « coup de force des juges ».
La droitisation du paysage politique, par le ralliement à certaines thèses réactionnaires et la légitimation d’idées du RN, si elle n’est pas nouvelle, s’accentue. Couplée à une communication de réhabilitation du parti lepéniste (bonne tenue sur les plateaux, en séances parlementaires et sur les réseaux sociaux ; anaphore rhétorique usant des mots « valeurs républicaines » au mépris de leur sens initial), la normalisation du RN est acquise. Désormais, il est devenu banal de qualifier un parti de la gauche la plus classique d’« extrême gauche ». Le Conseil d’État a pourtant confirmé le nuancier politique selon lequel, si le RN est bien « d’extrême droite » (du fait de l’histoire et de son positionnement vis-à-vis d’autres formations politiques), les formations actuelles du Nouveau Front Populaire (NFP) ne sauraient être classées à « l’extrême gauche ».
Ce n’est pas en offrant des postes à un parti d’extrême droite que l’on gagne ses électeurs. Ces derniers se sont tournés vers le RN pour des raisons de fond qu’il faut combattre sur le fond.
On ne peut donc écarter une certaine responsabilité médiatique dans le fait de laisser dire que des député·es, parce que de gauche, seraient « hors du champ républicain ». Comme si c’était une légèreté sans importance. En ce qui concerne certaines attitudes tenues dans l’hémicycle, qu’on les partage ou non, il s’agit d’être honnête : les débats y ont toujours été vifs et personne ne criait au scandale lorsque les élu·es LR refusaient de serrer la main à Marion Maréchal-Le Pen en 2012. Que dirions-nous aujourd’hui des débats enflammés, et parfois d’une violence inouïe, qui se sont tenus dans ce même hémicycle, par exemple, pour l’abolition de la peine de mort en 1981, pour la légalisation de l’IVG en 1975 ou pour la séparation des Églises et de l’État en 1905 ? Qui se souvient de ces innombrables débats où certains députés voulaient en venir aux mains ? Qui se souvient du duel oratoire entre Christian Jacob et Christiane Taubira à l’occasion du débat sur le mariage pour tous en 2015, de celui entre Jaurès et Clemenceau en 1907, de celui qui s’est conclu à l’épée entre Gaston Deferre et René Ribière en 1967 ?