La star de la bande dessinée italienne Zerocalcare exprime son soutien à la lutte contre les violences sexistes en participant à la création d’une nouvelle « osteria » à Rome. Les femmes du centre anti-violence Lucha y Siesta travailleront ainsi au service du nouveau lieu. L’établissement ouvrira ses portes sur la Piazza Sauli en septembre, à Garbatella, un quartier historique de la capitale italienne.
Le 12/08/2024 à 10:13 par Federica Malinverno
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Le projet est né de la volonté de Zerocalcare (de son vrai nom Michele Rech, né en 1983 à Arezzo) et de quelques amis, à savoir le chef Antonello Magliari et les cuisiniers Stefania Pinto (l’épouse de Magliari) et Francesco Cianciarelli.
« Pour ceux qui me posent la question, je n’ouvre pas une taverne (« osteria »), car j’aurais des évidentes lacunes de type gastro-entrepreneuriales. J’ai pris une participation dans un lieu qui va ouvrir parce que j’avais envie de contribuer et de donner un coup de main à un projet impliquant des amis à moi et des gens en qui j’ai confiance », souligne l’artisate.
En effet, comme l’explique Antonello Magliari dans une interview donnée au magazine italien Iodonna, « avec Michele, Stefania et Cecco, nous avions l’intention d’ouvrir quelque chose ensemble, mais nous n’étions pas pressés et nous avons donc attendu le bon moment. Nous voulions ouvrir une véritable osteria romaine dans l’un des quartiers les plus authentiques de Rome, mais nous voulions aussi réaliser un projet d’utilité sociale. »
Le projet soutient Lucha y Siesta, la maison des femmes installée depuis 2008 dans la Sottostazione, qui appartenait auparavant à Atac. À Tuscolano, cette commune féministe et transféministe fonctionne comme un centre anti-violence, un centre d’aide et un refuge.
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Sur son site internet, l’auteur précise : « Partant de la reconnaissance des connaissances et des pratiques féministes et transféministes comme clés indispensables pour interpréter le présent, et des lieux féministes et transféministes comme espaces matériels et symboliques inaliénables, l’action de Lucha y Siesta a pour objectif principal la lutte contre la violence de genre et la violence sexiste. »
En 2019, la maison des femmes était sous le coup d’une expulsion, mais grâce à l’intervention de la Région (Latium) dirigée par Nicola Zingaretti, qui a acheté la propriété aux enchères, en sauvegardant l’expérience d’autogestion reconnue sur tout le territoire, Lucha y Siesta a continué d’aider les femmes dans leur processus d’émancipation des situations d’oppression.
Les hôtes de la structure féministe seront donc prêtes à préparer et servir des plats romains traditionnels dans l’osteria de Zerocalcare. Entre-temps, le dernier livre de l’artiste, Quando muori resta a me (2024, Bao Publishing, à paraitre le 4 septembre chez Cambourakis dans une traduction de Brune Seban sous le titre À ta mort, ce sera à moi) reste l’un des titres les plus vendus dans les librairies.
Crédits image : Par Niccolò Caranti / CC BY-SA 3.0
Paru le 04/09/2024
296 pages
Cambourakis
24,50 €
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