En deux années, Tim Boucher, artiste canadien, s'est fait l'auteur de plus de 100 livres. Pour ce faire, il a pu compter sur l'aide d'un écrivain des plus dociles, qui répond au moindre ordre qu'on lui donne, ne dort jamais et peut écrire plus vite que la musique : l'intelligence artificielle. Alors que le premier de ces bouquins a été publié le 7 août par la maison d'édition Typophilia, ActuaLitté a pu s'entretenir avec lui et son éditeur.
Le 13/08/2024 à 09:25 par Ugo Loumé
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« Utiliser les IA ne fait pas de moi un artiste, mais être un artiste est ce qui me fait utiliser les IA », écrit Tim Boucher, dans un billet de blog qui pourrait tout aussi bien être un manifeste d’IA art. Artiste, Tim l’était avant l'avènement de l’IA : il a créé et continue de créer des oeuvres qui proviennent de son seul esprit d'humain. Artiste, Tim affirme le demeurer lorsqu’il utilise des outils d’intelligence artificielle pour produire des images ou des textes.
Dans son blog, il ajoute : « Il me semble que l’IA est la nouvelle peinture, la nouvelle pulsion artistique… Je ne parle pas ici de peindre au pinceau seulement, mais de peindre avec des idées, des mots, des images et des vidéos en même temps, des chansons, des voix, des personnages. Des mondes. Chacun comme un coup de pinceau sur l’hypertoile et dont la forme ne peut être appréciée que depuis la perspective multidimensionnelle de l’espace latent de l’imagination humaine. »
En plus de générer une multitude d’images à l’aide d’intelligences artificielles, Tim Boucher a écrit au cours de ces deux dernières années plus de 120 livres de science-fiction, en utilisant ces mêmes outils : « ChatGPT, Mistral, Midjourney, Stable Diffusion… tout ce qui est disponible commercialement » précise-t-il. Écrits en anglais, langue maternelle de Tim, et déjà disponible en format ebook, ils seront bientôt publiés pour la première fois en version imprimée par la maison d’édition française Typophilia.
Comme il l’explique dans son blog, les intelligences artificielles lui ont permis d’aborder d’une nouvelle manière le processus de création artistique. D’abord par leur rapidité d'exécution, qui convient parfaitement au fonctionnement de Tim « je suis quelqu'un qui travaille vite », nous confie-t-il.
Dans un processus de création plus traditionnel et humain, il est nécessaire de passer par différentes étapes assez laborieuses — au sens premier du terme : avoir l’idée, faire un premier brouillon, le modifier, faire le dessin, ajouter les couleurs, apporter des détails, du relief etc. « J’aime ce procédé, mais parfois c’est trop lent, parce que les idées fusent et j’aimerais les attraper au vol. »
L’IA, elle, lui permet de sauter ce long travail pour se concentrer sur la capture directe de ces idées. « J’ai toujours voulu écrire, ou faire de la BD, mais ça prend tellement de temps que je finissais à chaque fois par abandonner. Quand ces outils sont arrivés j’étais face à une explosion de créativité, je pouvais y mettre mes émotions, les souvenirs de mes rêves, les idées que j’avais. Je pouvais m'asseoir, capturer tout cela instantanément et en faire quelque chose. »
En plus de repenser notre relation au temps de la création artistique, Tim Boucher nous explique comment les outils d’intelligences artificielles bouleversent le rapport qu'entretient l’œuvre d’art à l’espace, notamment en avançant le concept d’hypercanvas — qui renvoie à l'idée d'une toile qui s'étend à l'infini : « Dans le passé, la création d’un artiste était limitée à un cadre matériel précis, maintenant, il est possible d’y ajouter toute une multitude de travaux différents. Ça pose la question : où l'œuvre d’art se situe-t-elle ? Au lieu d’avoir une toile pour une oeuvre, je peux avoir une nouvelle image, un nouveau texte, une nouvelle vidéo pour la moindre interraction que j’ai avec l’outil. »
Le travail de Tim permet également, selon son éditeur Emmanuel Pierre Jean Doridot, de faire tomber le mythe de l’écrivain seul producteur de son livre, et d’une oeuvre qui sortirait de son esprit comme de la cuisse de Jupiter. « Étant dans le milieu de l’orthotypographie, je sais le rôle des intelligences organiques dans le travail de tenue d’un texte. Aucun texte n’est le travail direct d’un auteur seul. »
« Parfois la qualité est bonne, très bonne même, et proche de la production humaine, parfois, c’est très étrange et mauvais », admet-il. Alors il arrive régulièrement que Tim doive retoucher le résultat proposé par l’outil, pour le rendre plus fou, plus déjanté, plus effrayant, plus dramatique... — Nous n'avons pas encore pu nous procurer les ouvrages pour juger du résultat.
Aussi, certains de ces livres sont quasi-exclusivement de production humaine, nous dit-il, d’autres ne comportent qu’une intervention minimale. Entre les deux, il y a un tout un spectre de niveau d’interaction humain/outil. « Je me suis dit qu’il y avait la démonstration du potentiel de collaboration entre des intelligences organiques et artificielles », nous confie Emmanuel, mettant en avant ce qui l'a poussé à éditer les livres de Tim, qu'il considère comme un « pionnier » dans son domaine.
Le tout en restant ouvert aux curiosités que propose l'outil, car la maladresse inhérente à la machine n’est pas nécessairement une mauvaise chose, et peut être recherchée pour elle-même. Par exemple, Tim Boucher nous explique comment, à un certain point de sa recherche, l’IA générative française Mistral se met à devenir folle : son esprit artificiel se brise et la machine se met à répéter en boucle les mêmes termes.
Selon lui, « ce moment est super intéressant en lui-même, même si ce n’est pas génial d’un point de vue littéraire. On a un outil qui essaye d’imiter l’esprit humain et qui échoue, et cette erreur est super à observer. »
Lorsqu'ils sont passés au travail de retouche, de traduction et de correction des textes, Tim et l’équipe de Typophilia, ont alors fait en sorte que les petites faussetés que produisent les IA ne soient pas effacées, pour permettre au lecteur connaitre ce qu’ils appellent le « goût de l’IA ». « Le texte dégluti par la machine a quand même une certaine saveur. Avec les traductrices, les correctrices et les outils artificiels qu’on utilise pour la traduction, on essaye de la conserver », nous explique Emmanuel.
À lire tout cela, on pourrait croire que Tim Boucher n’est qu’un autre fou de gadgets en tous genres, biberonné à la propagande venue de la Silicon Valley et aux œillères bien fixées de chaque côté du visage. Il n’en est semble-t-il rien. Après avoir travaillé plusieurs années dans le trust and safety et la modération de contenus numériques, il vit sans smartphone ni réseaux sociaux. Cette ancienne vie au cœur de la machine « a eu un prix sur les nerfs de Tim, il connaît bien le problème qu’est notre dépendance aux réseaux sociaux et aux technologies », nous dit son éditeur.
Sa recherche artistique n’est alors qu’une continuation des réflexions qui l’ont toujours traversées concernant notre rapport aux nouvelles technologies, avec le même objectif de le rendre le plus sain possible. « Après avoir travaillé 5 ans dans cet environnement, j’ai vu les limites de ces technologies et ce qui peut être une belle vie avec elles. »
« Ce que nous propose les grandes compagnies qui développent les IA n’est peut être pas ce qui correspond le mieux à nos valeurs, et en tant qu’artiste, je ne peux pas participer à cette discussion sans être à l’intérieur même du programme, en en comprenant les tenants et aboutissants. Grâce à mon expérience pratique, j’ai énormément appris sur ce qui est mauvais, ce qui est bon, ce qui peut être amélioré et comment l’améliorer. »
Il a beau utiliser l’IA pour travailler et créer au quotidien, Tim n’en semble que plus conscient des soucis que posent ces nouveaux outils et la manière avec laquelle ils sont gérés, et des solutions qui s’offrent à nous. C’est d’ailleurs le thème central de la plupart des histoires qu’il écrit avec eux, une manière de retourner les armes contre elles-mêmes. Travailler avec, collaborer, tout en mettant son collaborateur sur la sellette.
Dans ses livres comme dans ses blogs ou les diverses interviews qu'il donne, l'auteur et artiste canadien met en avant ce qui lui semble être les dangers les plus pressants du monde des IA. Du manque d’invention des machines : « C’est une de mes peurs dans notre usage de l’IA, la perte de la diversité. Je trouve ça vraiment flat et je ne veux de ça ni dans mon travail, ni dans le monde dans lequel je vis. Alors une des solutions, c’est d’avoir plusieurs fournisseurs d’intelligence artificielle, et aussi de préserver l’autonomie de la créativité qui ne provient pas d’un ordinateur. »
Jusqu’au pouvoir excessif que vont bientôt avoir les entreprises privées qui gèrent ces outils : « C’est nécessaire de pouvoir avoir une conversation publique sur les règles d’usage des machines. C’est assez mauvais si on laisse aux plateformes un pouvoir discrétionnaire sur ce qui peut être dit/fait ou pas. Je trouve ça plus dangereux que les fausses existential threats qu’on entend d’habitude dans les médias. Nous allons interragir de plus en plus avec des entités non-humaines qui n’ont pas d’empathie, qui n’ont pas la même compréhension que nous du contexte dans lequel elles évoluent, et nous allons devoir suivre certaines de leurs décisions sans avoir la possibilité de les remettre en question. »
D’autant plus que la vague s’annonce massive, et qu'elle a déjà commencé à déferler : « On a déjà des problèmes de surconsommation de contenu et de média, on est dans une sorte d’anxiété à cause de cela, à devoir constamment checker nos notifs et réseaux. Il y a une grande chance que l’IA aggrave ce problème, car elle pourra être utilisée pour tout personnaliser : “Voici vos musiques de la journée, voici les livres que vous devez lire, les amis que vous devez rencontrer…” C’est un risque énorme parce qu’il n’y a aucun contrôle sur les entreprises qui opèrent dans ce domaine. »
« Elles peuvent ainsi manipuler nos comportements, nous faire acheter tel produit, nous faire ressentir d’une telle manière. On a des preuves que Facebook essaye de repérer les états émotionnels de ces usagers et de les modifier. C’est complètement fou, dystopique. Est ce que c’est le futur qu’on souhaite ? Et sinon, comment le changer ? Parce que ça va arriver très rapidement », conclut-il.
Ce que semble alors nous proposer Tim Boucher, c'est un voyage dans cette nouvelle hyperréalité qui s'ouvre à nous au travers des outils d'intelligence artificielles. Une sortie dans un environnement où les frontières entre fiction et vérité sont brouillées, où les dangers les plus pressants côtoient des avancées extraordinaires dans toutes les activités humaines.
L'IA, c'est un cocktail de toutes les capacités humaines, il peut s'avérer être autant explosif que vertueux, selon ce qu'on choisi d'y mettre. « L’intelligence artificielle est une intelligence collective, c’est un mélange de toutes nos productions, donc si on la nourrit avec du garbage [des ordures, NdR], le résultat sera garbage. Mais si on nourrit le système avec de l’information de haute qualité, belle et chargée de sens, l’IA va refléter tout ça. »
Tim Boucher appelle ainsi chacun de nous à s’emparer de ces outils, pour les maîtriser et mieux participer à la révolution qui nous attend, plutôt que d’adopter une simple réaction épidermique de rejet du phénomène. « Il est important d’avoir un dialogue avec ces technologies pour mieux comprendre comment elles marchent, ce qu’on peut faire avec et ce qu’on veut faire avec. Chercher également un moyen de trouver des solutions qui ne sont pas nécessairement couplées aux capitalismes, avec des IA qui nous donneraient d’autres résultats que ceux qu’on reçoit de la part d’une entreprise qui fait ça car elle facture 20 dollars par mois pour son utilisation. »
À LIRE — ChatGPT : c'est au tour d'un Prix Pulitzer de porter plainte contre OpenAI
Tout le monde ne sera certainement pas convaincu par la démarche de l'auteur canadien, qui concède lui même le paradoxe qu'elle recouvre : « Je suis à la fois contre le système, et en même temps je suis une partie du problème. J’accepte ce jugement. »
D'autres pourraient également lui opposer les questions de copyright et de droits d'auteur qui sont actuellement au coeur des réflexions sur ce type de contenus : certains vont même jusqu'à qualifier l'art par IA de vol. Aux États-Unis, notamment, les procès s'enchainent contre les entreprises de développement d'outils d'intelligence artificielle générative. De son côté, Tim affirme être très attentif à ses questions, et rechercherait des moyens de respecter l'esprit français du droit d'auteur dans le cadre de la publication de ses œuvres dans l'hexagone.
L'art par IA est tout nouveau et ne manque pas de détracteurs. Beaucoup d'inquiétudes entourent cette innovation dans la manière de créer du contenu. Sont par exemple pointés du doigt les deep fakes [vidéo ou photo truquées utilisant des personnalités, NdR] et la facilité avec laquelle il est aujourd'hui possible de les partager, les théories du complot qui en découlent, et le danger que cela représente pour la démocratie et pour notre rapport à la vérité.
En réponse à ces questionnements, Tim Boucher, qui affirme ne jamais cacher le caractère faux des images et des histoires qu'il crée avec l'IA, voit aussi son travail comme une manière de visibiliser la puissance et les risques de cette nouvelle technologie. « Elle a ses propres limites, mais comme tout processus de création. Ce n’est pas une raison pour fuir face à cette nouveauté, mais il faut plutôt mettre la lumière sur ce qui est problématique, le nommer et chercher des solutions ».
En Amérique du Nord, son travail fait déjà parler. Entre critiques, débunkages, recherche de buzz et intérêt sincère pour ses oeuvres, les deepfakes de Tim ont réussi à attirer l'attention, de Reuters à CNN, en passant par la chaîne YouTube d'un influenceur américain spécialisé sur ces questions. Récemment, dans un entretien accessible aux plus anglophones d'entre nous — pour les autres des sous-titres générés automatiquement sont proposés —, Tim est revenu avec lui sur les différents critiques visant l'art généré par IA.
Crédits image : Tim Boucher
36 Commentaires
Nico
14/08/2024 à 06:35
Que faire face a l'IA? Un outil supplémentaire inventé par l'homme.
La fourchette elle a été conçu pour nous aider a manger mais elle peut tout au si bien nous permettre de blesser son voisin. L'IA est loin d'être neutre a l'image des écrans. On pourrait se poser la même question que Pierre Rabhi c est posé pour la terre.
Quelle IA allons nous laisser a nos enfants et quels enfants allons nous laisser a l' IA? L' enjeu est éthique et éducatif. Peut être devrions nous intégrer dans nos écoles un cours sur le thème des IA.
Onto Logos
16/08/2024 à 22:55
"Le couteau que tu tiens
Dedans ta main
C'est pour m'ouvrir le ventre
Ou délier mes mains"
Philemon Cimon
Nihil novi sub sole...
Il n'y a pas de réponse ante cibum. Seulement post prandium.
Tsinga
14/08/2024 à 07:59
On aurait aimé savoir si les éditions Typophilia publient une traduction générée par l'IA, ont fait appel à un traducteur littéraire en chair et en os, ou les deux, ce qui devient monnaie courante...
Kaleb
15/08/2024 à 17:01
C'est dit dans l'article.
Nadine Monfils
14/08/2024 à 08:03
Tim Boucher porte bien son nom. Il est à la fois le dénonciateur et le profiteur d’un outil qui causera la perte des artistes, et de notre autonomie. En temps de troubles les artistes sont emprisonnés pour leurs idées car ils aident à penser librement. L’IA est tout le contraire. C’est une dictature tapie dans l’ombre et entre les mains de gens mal intentionnés, elle peut devenir un redoutable outil criminel et causer la perte de l’humanité. L’homme à créé son propre assassin et tim boucher autant que son éditeur contribuent à cette destruction. Ils ont beau se déculpabiliser en avançant tous les arguments qu’ils veulent, ils ne font ça que pour le fric que cela peut leur rapporter. C’est criminel de participer à l’IA et tout aussi criminel de l’avoir inventée. Nous allons vers un monde aseptisé dirigé par une machine qui annihilera la pensée.
DGB
14/08/2024 à 16:44
C'est,bien vu, il n'y a rien à ajouter !
Pops White
14/08/2024 à 20:05
Mais je suis tellement d'accord avec chaque lot de ce commentaire 🙏
Titus Pessimus
23/08/2024 à 15:45
Transhumanisme, réchauffement climatique, IA, guerre nucléaire totale, pandémie mondiale, chute d'un astéroïde, ongle incarné...
L'humanité a déjà de quoi mourrir dix fois. Alors un peu plus, un peu moins...
Nico
24/08/2024 à 09:13
Il serait pire de tomber dans l' aquabonisme. Ce que cherche a faire le capitalisme afin de nous contraindre à être de meilleurs consommateurs et de moins bon citoyen avec un esprit critique proche de zéro.
Votre commentaire j ose espérer est fait d'une pointe d'humour satirique.
La société du spectacle et son despote le numérique nous conduit faire un fatalisme cynique et obscène.
Nico
24/08/2024 à 09:22
Correction aquoibonisme
Kl64
14/08/2024 à 09:26
Très instructif et intéressant !
Lyo
14/08/2024 à 10:54
Monsieur n'est pas un artiste. L'IA se sert de modèles existants pour générer des oeuvres, elle plagie des auteurs. C'est pour cette raison que certains éditeurs reconnaissent le travail d'une IA même si l'auteur ne le précise pas.
C'est tout simplement une forme de paresse pour des gens qui veulent se faire de l'argent rapidement.
Et non ce n'est pas de l'art, la personne dans l'interview n'est pas un auteur.
Je suppose que c'est le jeu du capitalisme, détruire les métiers artistiques, ne pas payer des écrivains mais utiliser l'IA. Ils vont ensuite saturer le marché avec leurs fausses histoires.
Guillaume
15/08/2024 à 09:31
Ah, un grand spécialiste capable de trancher sur ce qu'est l'art?
Aurelien Terrassier
17/08/2024 à 19:08
Lyo Tim Boucher c'est dans la continuité de Paul-Loup Sullitzer en pire car il se passe de ghostwriter au profit de l'IA. Tim Boucher est surtout rusé et le fait qu'il utilise l'IA pour pas mal de livres est révélateur aussi. C'est beaucoup plus un biznessman qu'un artiste en effet.
Lilia
14/08/2024 à 13:04
Et donc, plutôt que de faire connaître des oeuvres de petites maisons d'édition indépendantes qui publient de vrais livres écritspar des humains, Actualitté préfère nous faire connaître cette abhération. Bravo pour l'art et la littérature.
DGB
14/08/2024 à 14:40
On ne transige pas avec un adversaire dangereux (Oh combien !) tel que l'IA. Soit on le combat (On entre en résistance), soit on collabore avec lui avec toutes les conséquences possibles et prévisibles.
Pops White
14/08/2024 à 20:04
"Nourrir la bète qu'on veut combattre ?" ? Sérieux ? Dans "Actualitte ??? 😱
Team ActuaLitté
15/08/2024 à 21:47
En effet, on écrit, on écrit et c'est l'erreur bête.
L'animal qui en est responsable devait être bien baite !
Lady Livre
15/08/2024 à 06:49
"J'ai toujours voulu écrite [...], mais ça prend tellement de temps que je finissais à chaque fois par abandonner". Et bien oui, écrire prend du temps...
Si monsieur a la flemme d'écrire parce que ça prend du temps, j'ai la flemme de le lire, parce que ça aussi ça prend du temps, et je préfère le consacrer à des auteurices qui reconnaissent la valeur du travail qu'est l'écriture, sans passer par la solution de facilité de faire écrire une IA parce que ça va plus vite...
Stefan
15/08/2024 à 13:05
Dans 1984 de George Orwell, Julia exerce à peu près le même métier : dans le ministère de la vérité, elle relit, corrige et met en forme des romans à l'eau de rose écrits par un sorte de technologie avancée, dont le principe n'est pas expliqué.
Orwell avait tout anticipé, de la vidéo surveillance à l'intelligence artificielle, mais lorsque j'ai lu son roman (en 1984, ce n'est pas une blague !) personne ne le réalisait vraiment.
HAmra
15/08/2024 à 17:31
Bref, il fait de la photocopie
Patrick
15/08/2024 à 20:45
La question c'est: qui aura envie de lire ça ? Il y a déjà des milliers de livres auto-publiés très médiocres en moyenne, et pas assez de temps pour lire les bons livres. Qui peut donc avoir envie d'acheter ou de lire de la m... générée au km par chatGPT ?
Occhi dei gatti
16/08/2024 à 15:27
Je me suis renseigné pour savoir si il avait écrit 120 romans:
Ce ne sont pas des romans ce sont des petites nouvelles.
Combien à t'il gagné? 1850 euros pour les 120 nouvelles.
Rien d'un profiteur
Lady Livre
16/08/2024 à 16:03
L'article parle de "120 livres" et pas romans. Mais que ce soit des pavés de 800 pages ou des novellas de 80, en quoi ça change quoi que ce soit ? Ce n'est toujours pas lui qui écrit, il se contente de retoucher par ci par là des textes pondus par ChatGPT et se fait de l'argent (peu, peut-être, mais tout de même) sans se fatiguer. La flemme paie, visiblement, mais lui ne verra pas la couleur de mon argent...
Occhi dei gatti
16/08/2024 à 17:28
La question qu'on pourrait se demander c'est: "pourquoi un homme (qui utilise ou non les ia)écrit une centaine de nouvelles pour ne gagner que 1850 euros?"
Les vrais profiteurs c'est plutôt les maisons d'éditions. Et quelle hypocrisie de leur part. Facile de s'attaquer aux auteurs qui gagne 2000 euros pendant que les maisons d'éditions les valide et se mettent tous le reste dans la poche.
Lady Livre
17/08/2024 à 12:04
Qu'il gagne 2000 ou 20 000 ne change rien à la question : mérite-t-il cet argent qu'on lui donne en échange de sa fainéantise ?
La question de la rémunération des auteurs est primordiale, mais ici je ne vois pas d'auteur, juste un profiteur. La façon dont la "ME" dépense son argent la regarde, si tant est qu'on puisse appeler ça une "maison d'édition" parce que, de mon point de vue, j'y vois tout autant une arnaque que ce type qui se dit auteur... Je ne suis pas sûre qu'une telle structure soit pérenne et je n'irai pas pleurer sur eux quand ils devront fermer leurs portes.
Occhi dei gatti
17/08/2024 à 20:09
Détrompez vous, il y a de plus en plus de maisons d'éditions qui acceptent les ia, toute aussi bien les images de synthèse que les reformulateur ia. Idem pour les dessins animés. C'est notre avenir qu'on le veuille ou non. Je suis certaine que vous avez déjà lu des livres peut être même pour enfants , vu des films à partir d'ia sans que vous le sachiez.
D'ailleurs récemment il y a même une maison d'édition qui a accepté une bd réalisé entièrement à partir d'ia.
Pour ceux qui est de Tim Boucher dans un autre article il est expliqué que pour écrire une nouvelle Tim Boucher mettait entre 3 et 8 heures avec les ia. Donc s'il écrit en moyenne une nouvelle en 5h et qu'il a écrit 120 nouvelles. 120×5= 600 heures de travail pour 1850 euros. C'est les maisons d'éditions les véritable profiteurs.
Aurelien Terrassier
16/08/2024 à 17:32
Tim Boucher est un génie. Il a compris toutes les subtilités de l'IA qui menace le monde de l'édition et il en est bien conscient aussi bien de certaines bonnes opportunités dont ses livres et d'autres qui menace les auteurs et les artistes dans leur créativité et leurs droits aussi quand il y a plagiat...
Rolan Hullis
17/08/2024 à 13:05
Yann Moix couplé avec Alexandre Jardin feraient une I A de choix et de qualitay...
adjoignons-y Sollers pour Lacanisé un peu le chaudron
on veut du Tolstoï du dumas du Céline du houellebecx...
bref des écrins pour saint germain D P...
Aurelien Terrassier
18/08/2024 à 09:20
Rolan Hullis Mieux je pense que chaque personne qui commente ici peut sans doute mieux faire que Tim Boucher. En effet même avec l'IA, c'est un peu surréaliste sortir 120 livres en quelques jours comme les fast-food produiraient des hamburgers avec une machine à l'IA et pire encore imaginez un robot-boulanger produisant des viennoiseries de quoi provoquer à juste titre la colère de toute une profession. Quand je dis que Tim Boucher est un génie c'est surtout en tant que biznessman qui a vu le vent venir et qui a sans doute de bonnes réserves financières mais je le redis n'importe qui ici qui commente ferait sans doute bien mieux que lui même sans IA...
Space
17/08/2024 à 20:52
IA ou pas, on peut voir que la couverture dest trop moche et les illustrations pas créatives.
Marie
19/08/2024 à 09:04
"Vous avez dit: artiste, qu'est-ce qu'un artiste...artificiel?"
DGB
19/08/2024 à 11:38
une personne amputée d'une jambe a besoin d'une béquille pour marcher, il en va de même d'une personne à qui il manque une parcelle d' intelligence divine, il lui faut la prothèse qu'est l'IA .
Aurelien Terrassier
19/08/2024 à 12:57
DGB vous avez tout compris et il faut rajouter à cela le sens de l'humanité aussi.
Jean Laiche
20/08/2024 à 08:50
"Écrire ou ne pas écrire".
Éric Naulleau
philippe
29/08/2024 à 22:27
Intéressant, mais ce serait intéressant aussi de faire appel à de "vrais" correcteurs pour corriger cet article qui ne manque pas de coquilles… Les machines ne peuvent pas tout…