RomansRentree2024 – Un troisième livre en deux ans : Aurélien Bellanger écrit à toute vitesse. Le temps presse : il soupçonne que le retour des heures sombres est plus proche qu'on ne le pense. Si certains raillaient pareille crainte, voilà peu, la panique qu'a provoquée les récents événements politiques dans l'Hexagone justifie à elle seule ce son nouveau roman, Les derniers jours du Parti socialiste.
Le 19/08/2024 à 08:01 par Ugo Loumé
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Publié le :
19/08/2024 à 08:01
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Aurélien Bellanger, fortement inspiré par Michel Houellebecq pour ses débuts en littérature, disait à Marianne début 2023 s’en être largement éloigné depuis. En cause ? Une radicalisation de l’auteur que Bellanger considère être une erreur. « Maintenant, il est à droite de Zemmour », considère-t-il, ce qui le place, selon le Prix de Flore, dans le « camp d’en face ».
Rien d’étonnant, alors, que le romancier nous ait préparé pour la rentrée une sorte d’anti-Soumission. Le pendant de gauche du roman polémique de Houellebecq, qui voyait l’islam prendre le pouvoir en France et un musulman élu Président de la République en 2022.
Les derniers jours du Parti socialiste illustre plutôt comment, en réaction à la même peur que celle qui guidait la plume de Houellebecq, certains seraient prêts à s’abandonner à un surprenant autoritarisme pour défendre « les valeurs de la République ».
Lors de sa dernière chronique sur France Culture à l’été 2021, alors qu’il sillonnait les routes françaises à vélo, et que son livre n’était encore qu’une idée en train de germer, Aurélien Bellanger résumait l’histoire comme celle de « la courte apogée, sur fond d’attentat islamiste, d’un groupuscule de républicains fanatiques ». « Chaque nom de village traversé m’apportait un nouveau nom de personnage », ajoutait-il dans cette même émission.
Voici donc Grémond, apparatchik du Parti socialiste, qui lorsque son camp hésite politiquement et se ramollit, décide de trancher dans le vif en proposant une vision de la France basée sur un laïcisme radical. Taillevent, philosophe beau-gosse, a grandi dans le Quartier latin avant de s’imposer dans le milieu médiatique français, et se complaît dans un centrisme radical.
En face, Frayère, philosophe, lui aussi, mais des campagnes, qui se sert de son implantation territoriale pour mettre en avant les racines catholiques et paysannes de la France de l’Ancien Régime avant de progressivement glisser vers une sorte de fascisme bien franchouillard.
Il appartiendra à chacun d’essayer de reconnaître, sous les traits de chaque personnage fictif, les personnes réelles qui les ont inspirés. Et pour ceux qui sont moins amateurs de romans à clé, rendez-vous en fin de chronique pour découvrir ceux que nous pensons avoir découverts.
Ainsi, tout le début du roman se concentre sur l’histoire de la gauche depuis la fin des années 1980. Avec comme témoin privilégié Grémond, dont nous suivons le parcours timide et anonyme. Professeur de science politique à Toulouse, il agit d’abord dans les coulisses, sans jamais se montrer sur le devant de la scène, et monte petit à petit les échelons de la première force politique de gauche avant de monter son propre mouvement à l’aile droite du parti à la rose : le Mouvement du 9 décembre.
Aurélien Bellanger profite de l’occasion pour faire du PS une analyse cultivée. De SOS Racisme à Hollande, il s’agit presque d’un petit précis d’histoire du parti — en plus fun —, dans lequel il est dévoilé en tant que machine politicienne, qui demande aux individus qui la composent au moins autant de stratégie que d’idéologie.
Bellanger nous montre comment le Parti socialiste est finalement devenu, pour sa grande part, plus parti que socialiste, en rompant avec la lutte des classes et les idéologies qui l’ont construit. Rupture achevée avec le rapport du think tank Terra Nova de 2011, qui préconise à demi-mot aux leaders de la gauche de gouvernement d’abandonner les classes ouvrières au profit d’un nouvel électorat plus urbain et qualifié.
L’auteur caricature ceux qui composent cette gauche désidéologisée. Pourtant née avec mai 68, triomphante en 1981, elle a perdu ses idéaux rebelles et son enracinement populaire en gagnant le pouvoir, et s’est ensuite égarée par son incapacité à comprendre réellement les mouvements et problématiques qui apparaissent au début du XXIe siècle. Elle se retrouve pour sa plus grande part démunie face à l’époque, sans vision, sans « cap clair », et déconnectée des préoccupations populaires.
Grémond, qui appartient pourtant à cette catégorie d’individus, a le mérite de comprendre ce qui se joue-là : la gauche bourgeoise et universaliste, qui puise son énergie dans l’esprit lumières et s’est progressivement institutionnalisée et s’est faite gestionnaire pour accéder, sinon au pouvoir, au moins à une position hégémonique, court à sa perte.
L’apparatchik tranche alors dans le vif, et devient l’incarnation d’une ligne qui va fendre les hésitations molles du PS du tournant du millénaire. En restant à l’écart de l’excitation politicienne et de ses exigences quotidiennes, Grémond va se transformer en calculateur froid, fidèle à ses idées laïcistes qui, nous le verrons, ne tarderont pas à dériver dangereusement.
Mais d’abord, Aurélien Bellanger passe de l’histoire politique à l’histoire de la philosophie, en suivant la jeunesse des deux autres protagonistes : Taillevent et Frayère. Ces deux apprentis penseurs sont diamétralement opposés, tant par leur origine que par leur caractère — puisque cette première donnée a largement engendré la seconde.
Taillevent est charmeur, toujours poli et soigné, il plaît instantanément en ce qu’il correspond parfaitement aux attentes germanopratines. Frayère est bien plus rustre, ne cherche pas à arrondir les angles et n’hésite jamais à être désagréable. C’est par ce décalage avec les conventions en matière de philosophe français, couplé aux thèses provocatrices sur l’identité française qu’il défend, qu’il fera lui aussi sa place dans le paysage médiatique et intellectuel de l’hexagone.
Malgré leurs différences, les deux intellectuels se sont trouvé un mentor commun en la personne de Cormier, professeur de philosophie dans une fac de province qui, aussi talentueux soit-il, n’a jamais eu de son vivant le succès de ses confrères de la capitale.
Par conviction, et rancœur probablement, il s’est notamment fait spécialiste des attaques envers Foucault, Derrida, Deleuze et autres représentants de ce que les Américains appellent la « French Theory », ce qui le place de facto parmi les philosophes « de droite ». Les accusations qu’il leur porte vont de « l’obscurantisme volontaire » au « charlatanisme intellectuel » en passant par « l’esbroufe byzantine ».
Ce philosophe matérialise à lui seul les discours, de plus en plus présents dans le débat public actuel, reprochant à ces penseurs-là, qui ont régné sur le paysage intellectuel français et mondial du XXe siècle, d’être la cause de la « décadence de l’occident ». Et pourquoi pas ? Ceux qui condamnèrent Socrate pour corruption de la jeunesse, impiété et on en passe, et on en oublie, que sont-ils devenus ?
Là encore, Aurélien Bellanger déploie sa culture. Elle est philosophique cette fois : le romancier fut jadis l’auteur en puissance d’une thèse en la matière — en puissance, car il l’a abandonnée avant même d’en rédiger le premier mot.
Les patronymes et les concepts s’enchaînent, sans jamais tomber dans le pompeux, ni l’ennuyeux — du moins pour celui que la philosophie intéresse un tant soit peu, c’est-à-dire, naturellement, tout être humain doué de conscience. Après le précis d’histoire du PS en plus fun, place donc au manuel de philosophie romancé, et très condensé — car l’histoire de la philosophie dépasse très largement celle du PS.
Voilà comment, en plus de 150 pages qui défilent comme une vidéo YouTube de vulgarisation politique, philosophique, et biographique — en mieux écrit, rassurez-vous —, Aurélien Bellanger plante un décor bien fourni pour son roman. Maintenant, place à l’action.
Vient alors l’épisode Charlie Hebdo, journal satirique qui fut lancé dans les années 70, puis relancé 20 ans plus tard par un certain Revêche, ancien chanteur et humoriste, qui passera ensuite à la direction de France Inter. Les trois hommes de Bellanger, Grémond, Taillevent et Frayère, sont un par un invités aux dîners organisés par la rédaction de l’hebdomadaire. C’est au cours de ces rendez-vous mondains qu’ils deviendront intimes.
L’on y parle de liberté d’expression, de droit au blasphème, de l’importance de l’ironie, et surtout, encore une fois, de laïcité. Placée comme valeur cardinale de la République, aux côtés de la liberté, de l’égalité, et de la fraternité, l’entourage du journal satirique l’estime dangereusement menacé.
Dans certains dialogues, le ton frôle volontairement le ridicule tant la défense de ces valeurs se fait grossièrement, mais Aurélien Bellanger parvient à maintenir tout au long du roman une certaine dose d’ambiguïté qui laisse toute leur crédibilité aux personnages, à leurs idées et à leur discours. C’est par cette tentative d’objectivité dans le traitement des faits, des peurs et des problématiques soulevées par les protagonistes, et par l’espèce de neutralité axiologique qu’essaye de tenir le romancier jusqu’à une certaine limite, que le récit garde toute sa tension du début à la fin du roman.
Car le sujet n’est pas à prendre à la légère. Nous en avons la confirmation lorsque tous les débats et craintes qui agitaient nos personnages atteignent un point critique au moment des attentats du 7 janvier 2015. C’est le cœur de l’esprit anticlérical français qui est touché ce jour-là. Légitimement, la peur, même si on essaye de la cacher, agite intensément le pays. En réaction, c’est avec la laïcité dans ce qu’elle a de plus radical qu’on croit trouver la meilleure arme pour défendre la République. Cependant, une arme n’est jamais une fin en soi, mais toujours un moyen pour se battre. Alors, se battre contre quoi ? Contre qui ? Pour qui ? Et pour quoi ?
Charlie Hebdo, piégé par l’horreur qui l’a touchée, semble accéder à la vie éternelle — en tant que symbole des valeurs républicaines — tout en perdant ce qui faisait sa singularité. La caricature, cet élément d’ironie, de rébellion, de légèreté et de nihilisme ultime, est devenue l’emblème idéologique et politique le plus lourd de sens de notre époque. Récupéré par le pouvoir d’une manière qui nie tout ce pour quoi il existe, l’acte satirique est vidé de sa substance. Cet hebdomadaire, radicalement moqueur et de tradition libertaire, est devenu l’outil de l’ordre politique en place, le « Journal officiel de la République française ».
Dans le même mouvement, la laïcité, qui à l’origine avait été pensée comme un instrument au service d’une bataille contre un ordre millénaire (l’Église) qui sclérosait la société française, lui imposait ses dogmes et y entravait la liberté individuelle, est à présent l’instrument de combat privilégié de l’ordre en place. Au début du XXe siècle, la laïcité se dirigeait contre le pouvoir et avait vocation à finir de renverser la table, à l’aube du XXIe siècle, elle est utilisée par le pouvoir pour s’assurer que rien ne change. Là encore, qu’a-t-on perdu et qu’a-t-on gagné dans ce transfert ?
Dans le roman d’Aurélien Bellanger, certains personnages à l’origine à gauche du spectre politique, les socialistes, les libertaires et les progressistes, abandonnent la défense des plus faibles pour se concentrer sur celle, sans concession, des idéaux républicains. Ils se retrouvent petit à petit de l’autre côté de la balance, et certains d’entre eux qui, comme Frayère, présentaient déjà une appétence particulière pour les thèses les plus à droite, finissent par y plonger la tête la première.
Au centre de ce paysage évolue le « Chanoine », ce président de la République qui ne cesse de s’auto-convaincre de son génie et de son caractère exceptionnel, à chaque fois qu’il touche, au sens charnel du terme, une nouvelle personne en la saluant de son plus grand sourire. Il se revendique ni de gauche ni de droite, mais mène une politique ambiguë, qualifiée « d’extrême droite moins une » par certains observateurs.
C’est du moins comme ça que l’analyse Sauveterre, un romancier qui présente son billet d’humeur chaque matin sur France Culture. Ce dernier deviendra progressivement le témoin central de l’enlisement dangereux que connaît la société française dans le récit. Il finira par se résigner : le fascisme arrive, rien ni personne ne peut l’arrêter, et surtout pas un simple romancier, le seul mérite qui lui reste encore est de parvenir à le nommer.
Les derniers jours du Parti socialiste est un roman définitivement politique et partisan. Le « camp d’en face » de celui d’Aurélien Bellanger, et surtout ceux qui le tolèrent dangereusement, sont tournés en ridicule par l’auteur. Ce dernier, qui disait il y a quelques années être « sorti de son sommeil dogmatique, de [sa] longue sieste de centre droit », s’engage désormais pleinement dans son époque en analysant ce même centrisme qu’il accuse d’être la cause de l’ambiance protofasciste qui semble planer actuellement sur la planète France.
L’histoire tragique que narre Aurélien Bellanger dans ce roman, c’est celle d’une partie de la génération rebelle de la deuxième partie du XXe siècle, qui est aujourd’hui hégémonique et qui continue, comme ses aînés le faisaient pour elle, d’ignorer qu’une nouvelle jeunesse arrive, prête à la renverser à son tour et à prendre sa place dans le monde qui se construit.
Le romancier moque ainsi ceux qui partent à la conquête du pouvoir — politique, intellectuel ou médiatique — puis s’y cramponnent inlassablement en invoquant leur progressisme qui cache en réalité un conservatisme des plus glissants.
Car c’est une génération qui se pense naturellement plus progressiste que toutes celles qui l’ont précédée — et c’était certainement le cas à l’époque —, et parfois même que celle qui la suit, mais qui ne réalise pas qu’elle est aujourd’hui tout autant conservatrice.
Son conservatisme a alors la spécificité de ne pas être explicitement idéologique — puisque ses idées viennent d’une époque libérale en tous points de vue —, mais découle de sa position sociale. Ceux que vise Aurélien Bellanger ont vu leur idéologie vaincre et, enorgueillis de cette victoire, refusent de la remettre en question. Ils n’acceptent pas les changements qui touchent la société en général et le clan progressiste en particulier — changements qui inexorablement l’écraseront pourtant.
Les derniers jours du Parti socialiste c'est l'histoire de ces gens persuadés d’avoir le privilège de la raison, du bon sens et de l’esprit français, et qui accusent quiconque pense différemment de manquer de jugeote ou, pire, d’être explicitement l’ennemi de la raison, du bon sens et de la République. Dans leur bataille pour les « principes et valeurs » de cette dernière, ils ont de nombreux adversaires : les musulmans, les grands philosophes du 20e siecle, les sociologues, les libertaires, les anti-colonialistes, les LGBTQ+...
Ces adversaires sont évidemment toujours tolérés — car c’est le propre de la civilisation qu’ils défendent d’être « tolérante » — mais seulement tant qu’ils ne parlent doucement, se tiennent à leur place et ne réclament pas une trop grande part dans l’espace public. Dans le cas contraire, ils sont renommés « extrême-gauche », « islamo-gauchistes » ou « wokes », sont exclus de « l’arc républicain » et leur parole n’est plus écoutée.
Ils finiront par être remplacés, pourtant, ces progressistes-conservateurs, et par ceux-là mêmes qu’ils pointent du doigt. Car le monde continue de tourner, et ceux qui restent immobiles à son sommet s’effondreront logiquement. Mais Aurélien Bellanger illustre comment, entre-temps, les individus sur le point de s’effondrer peuvent flirter avec les idées les plus dangereuses, dans une réaction à leur peur panique de se voir disparaître.
Car qu’en fait-on de ceux qui n’entrent pas dans les valeurs de la République ? Et puis, c’est quoi au juste, les valeurs de la République ? Où sont les limites ? Qui est apte à les définir ? Que se passe-t-il lorsqu’on les dépasse ?
Cette obsession contemporaine consistant à mettre le plus de droiture possible dans la notion floue et mouvante d’identité rappelle celle que nos cousins d’outre-Rhin ont commencé à développer à partir de la toute fin du 18e siècle autour du concept de Volkgeist — comprendre : l’esprit du peuple. Développée par certains penseurs romantiques et juristes de l’époque, tels que Herder et Savigny, la notion allemande de Volk va pourtant à l’encontre des idées dont accouche la Révolution française, en opposant à son naturalisme subjectiviste une conception objective du peuple.
Il s’agissait pour ces intellectuels de bâtir une nation allemande à partir de critères préétablis et piochés dans ses « racines germaniques ». Certains idéologues parleront alors de race pure à protéger et des ennemis qui la mettent en danger — à l’époque, les libéraux parce qu’ils remettent en cause l’unité du Volkgeist, et les juifs parce qu’ils forment une communauté bien soudée à même de contrôler le pouvoir.
Libre à chacun de faire ou non les analogies qu’il souhaite à partir de cette comparaison nécessairement bâclée. Les temps ont changé, les idéologies d’hier ont disparu et ne réapparaîtront pas sous leur forme d’antan, alors il ne s’agit pas ici de dire que l’histoire est nécessairement et strictement cyclique, et que le nazisme nous attend au bout du chemin que révèle Aurélien Bellanger dans son roman. Mais y a-t-il besoin que ce soit du nazisme, ou du fascisme au sens originel du terme, pour que « ce qui nous attend au bout du chemin » soit dangereux ?
Comme promis, voici pour les plus curieux la liste des références que la rédaction d’ActuaLitté a détectées dans le texte de Bellanger : Grémond est très fidèlement inspiré de Laurent Bouvet, fondateur du Printemps républicain (qui s’appelle donc, dans le roman, Mouvement du 9 décembre), Taillevent ressemble comme deux gouttes d’eau à Raphaël Enthoven, et Frayère à Michel Onfray.
Cormier, est le maître de Frayère, de la même manière que Lucien Jerphagnon fut celui de Onfray. Le philosophe, spécialiste de l’antiquité, a également, comme Cormier avec Taillevent, signé une série d’entretiens avec Enthoven.
Revêche a la même trajectoire que Philippe Val. Le Chanoine, vous l’aurez reconnu, masque à peine par ce pseudo la personnalité d’Emmanuel Macron. Et Sauveterre est l’alter ego de l’auteur lui-même, Aurélien Bellanger.
À LIRE - Les années d’apprentissage d’Aurélien Bellanger
D’autres personnages que la chronique, par économie, a ignorés, parsèment encore ce dense roman, et nous laissons à chaque lecteur le plaisir de les découvrir et de trouver de qui ils sont inspirés.
Un extrait de l’œuvre est à découvrir en cliquant ici.
DOSSIER - Rentrée littéraire 2024 : les romans en avant-première
Paru le 19/08/2024
469 pages
Seuil
23,00 €
13 Commentaires
JP Treze
19/08/2024 à 10:44
A peine sorti, déjà polémique. Lire l'entrevue de Enthoven dans l'Express.
Gilles
20/08/2024 à 13:07
D'un autre côté, quand une personne de droite écrit l’histoire d'un parti de gauche, normal que ça polémique.
Jules
19/08/2024 à 13:31
La gauche a soutenu Pol-Pot et soutient maintenant Khomeiny... Ca a échoué hier, ça échouera demain. Aron avait raison et Sartre avait tort.
Gilles
20/08/2024 à 13:03
Ce commentaire a été refusé parce qu’il contrevient aux règles établies par la rédaction concernant les messages autorisés. Les commentaires sont modérés a priori : lus par l’équipe, ils ne sont acceptés qu'à condition de répondre à la Charte. Pour plus d’informations, consultez la rubrique dédiée.
bouly62
09/09/2024 à 15:11
Qui soutient Khomeini en France actuellement ? Et qui lit vraiment Aron ?
Claude Marx
19/08/2024 à 16:53
Tout ce qui fait iech Raphaël Enthoven est admirable. Son avis sur les livres ne nous intéresse aucunement. Son monde bourgeois et déconnecté est un musée plombé dans un réel bisounoursien.
Idem pour le joufflu normand, Onfray. Ce monde s'écroule et c'est beau à regarder. Bientôt au tour de la caste centro-extremiste au pouvoir. Messieurs, nous ne vous tiendrons pas la porte. Thanks a lot!
Déconstructionnisme dogmatique
20/08/2024 à 12:18
Le précédent roman de Bellanger sur Walter Benjamin suggérait déjà qu'il reprenait la posture si confortable du radicalisme brun rouge qui se présente comme étant de gauche : en fait, comme sous Weimar justement, toujours cibler les sociaux-démocrates, comme "bourgeois", installés dans un continuum de traîtrises à l'avenir révolutionnaire. À force d'insulter les modérer, on obtient en effet 1933. L'accusation de préparer le terrain au fascisme peut aussi bien être renvoyé au romancier comme à ses sources - qui apparemment sont incritiquables : Derrida ? Inspiré par les nazis Heidegger et Schmitt. Foucault et Deleuze? Qui croit encore en un Nietzsche-de-gauche. Bellanger ne cite pas le très benjaminien Giorgio Agamben - mais il semble lorgner par là, insultant avec Chapoutot (un autre heideggerien) quiconque se méfie des excès de LFI.
Bref! Il ne prend aucun risque et se donne le beau rôle. Car enfin, taper sur Enthoven ou Onfray, c'est à la portée du premier essayiste venu ...
Chapuis pascal
21/08/2024 à 06:10
Aurélien Bellanger un social démocrate meurtri et déçu des errements de la gauche socialiste et face aux vociférations stratégiques d'un Melanchon ou simplement l'expression d'une rancoeur d'une jalousie médiatique d'un vulgaire règlement de compte face à tous ces"bel ami" politiques et intellectuelle
.dystopie politique passionnante et forcément polémique en espérant qu'elle n'a pas été écrite dans un relent complotiste ,le chanoine est vraiment très réussi je rêve d'une rencontre avec Onfray Enthoven Bellanger un débat une confrontation en toute dignité au regard du billet d'humeur d'enthoven dans l'express
Chapuis
23/08/2024 à 11:47
Je me réponds à moi même car au nom de la'"Sainte laïcité" opportun oxymore le fait que tout cela n'est que instrumentalisation et manipulation pour un machiavélique et cynique calcul politique me laisse perplexe et dubitatif ,seule la littérature sera sauvé de ce naufrage qui a le mérite certain de provoquer j'espère le debat loin de toutes convictions partisanes ,dans valeurs républicaines il y a le mot valeur donc une forme d'éthique auquel en aucun cas on doit deroger
"
JMDSH
21/08/2024 à 09:13
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Yves
22/08/2024 à 13:00
Merci pour cette analyse particulièrement intéressante, qui en tout cas, m'a donné envie et persuadé de l'intérêt de lire ce livre.
Ça tombe bien, on vient de me l'offrir....
Thibaud
23/08/2024 à 20:47
Très bon article... mais du coup, on n'a plus guère envie de lire le livre qui semble valoir uniquement par ses "clés".
(Taillevent sans doute Enthoven mais le nom a pu lui être inspiré (sans qu'il serve de modèle) par Tavoillot.)
Pour de moi
23/08/2024 à 21:56
J en reste consternée , éblouie et stupéfaite : quelqu un de plus lucide que moi ! Avec l intelligence de l'analyse politique, historique et contextuelle en plus !
Le point commun : tout le monde s' en fout et leS plus forts gagneront comme d 'hab ! Quelle importance de savoir et de prévoir ? Après la shoah, staline, polpot, le Vietnam, le Rwanda, c est toujours le pire qui triomphe