L'écrivain viennois, né en 1881 et mort en 1942 à Petrópolis, au Brésil, aura le droit à son propre timbre imprimé par la poste autrichienne. Un hommage rendu à un des auteurs qui représenta le mieux l'esprit européen au début du XXe siècle.
Le 31/07/2024 à 11:11 par Ugo Loumé
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Publié le :
31/07/2024 à 11:11
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Ces nouveaux timbres seront tirés en édition limitée, à 290.000 exemplaires vendus 1,20 € chacun. Ils porteront, en plus de l'effigie de l'écrivain autrichien, une de la citation « Il vaut mieux comprendre un homme que le juger ».
Ces mots sont peut-être ceux qui résument le mieux le travail de Zweig, auteur qui toute sa vie durant a cherché a raconté l'histoire de peuples, d'époques et de personnalités remarquables, le long d'une oeuvre aussi massive que remarquable.
Il le fit au travers de biographies notamment, dont celle de figures politiques telles que Marie-Antoinette ou Joseph Fouché, d'auteurs comme Montaigne, Dostoïevski ou Balzac ou encore d'explorateurs tels que Magellan et Amerigo Vespucci.
Il fut également un grand amateur de poésie, admirateur de ses contemporains Rainer Maria Rilke et Hugo von Hofmannsthal, traducteur de Charles Baudelaire, Arthur Rimbaud, Paul Verlaine ou encore John Keats.
Il est également largement reconnu pour ses nouvelles, Le joueur d'échec (Livre de poche, trad. Brigitte Vergne-Cain et Gérard Rudent) en tête. Dans cette oeuvre, un inconnu parvient à battre un grand maître des échecs après avoir appris à jouer alors qu'il était retenu captif par les nazis, à l'isolement absolu, avec seulement un livre d'échecs à sa disposition.
Ami de Freud et Verhaeren, Rilke et Valéry, il fut aussi, bien sûr, un témoin privilégié et un observateur fin de son peuple et de sa période, qu'il résuma dans Le Monde d'hier (Livre de poche, trad. Serge Niemetz) écrit alors qu'il était en exil au Brésil. Il rédigera dans le même temps un livre sur son pays d'accueil, Le Brésil, terre d'avenir (Livre de poche, trad. Jean Longeville).
Stefan Zweig, né le 28 novembre 1881 au coeur de l'Europe d'alors, à Vienne, en Autriche. Il est issu d'une famille juive prospère. Il poursuit des études de philosophie à l'Université de Vienne, où il développe un intérêt pour les arts et la culture.
Au fil des ans, Zweig devient une figure influente de la scène littéraire et intellectuelle européenne, fréquentant des personnalités comme Sigmund Freud, Romain Rolland et Richard Strauss.
En raison de ses convictions pacifistes et de la montée du nazisme, Zweig quitte l'Autriche en 1934. Son exil le mène au Royaume-Uni, puis aux États-Unis, avant de s'installer définitivement au Brésil en 1940. Malgré une vie marquée par les succès littéraires, Zweig est profondément affecté par les bouleversements politiques et sociaux de son époque.
Il se suicide en 1942, à Petrópolis, au Brésil, aux côtés de sa seconde épouse, Lotte Altmann. Sa mort est souvent perçue comme le reflet de son désespoir face à la destruction de la civilisation européenne qu'il chérissait tant.
Crédits image : Inconnu, Domaine public
Par Ugo Loumé
Contact : ul@actualitte.com
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2 Commentaires
Ingrid Lemarchand
31/07/2024 à 14:19
Les timbrés autrichiens sont légion.
Adil Salouane
05/01/2025 à 20:13
Un gentleman, une écriture fluide, poétique, aérée. Je partage avec lui la passion pour Dostoeïvski, Dickens ou encore Balzac.
Le joueur d'échec est un bijou mais son œuvre prolifique et hétéroclite recèle bien d'autres fleurons.
La biographie romancée de Marie Antoinette et celle de Balzac montrent ses talents de biographe, il était capable de nous faire voyager dans la vie de personnages historiques avec l'agrément de son style poétique et d'une infinie sensibilité.
Son essai sur le pouvoir de l'esprit en dévoilant les vies de Freud et Mesmer m'avait beaucoup marqué.
Il aura contribué énormément par son amour de la littérature tant son admiration pour les grands auteurs était pour lui le fruit d'une enquête passionnée.
Il est pour moi le stéréotype de l'écrivain humble et généreux, celui qui a été gracié par la gratitude de ce qu'il a reçu et qui a l'élégance de transmettre à son tour.