Mario Vargas Llosa est certainement le plus célèbre écrivain sud-américain vivant, depuis la disparition de Gabriel Garcia Marquez en 2014. Son odyssée littéraire se conjugue avec Paris, Barcelone, Londres, New-York, et même Jérusalem et Berlin, mais c’est à Arequipa, dans le sud de son Pérou natal, que s’est installé son musée. Dans la grande maison familiale, ses plus précieuses archives sont conservées, du manuscrit de son premier roman à celui de son discours du Prix Nobel.
Le 29/07/2024 à 17:17 par Hocine Bouhadjera
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29/07/2024 à 17:17
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Fixé sur un siège de l’une des deux stations de bus de Lima, ou au Terminal Terrestre de Cusco, à attendre son départ avec les placides camarades péruviens, résonnent jusqu’au mantra les hurlements scandés d’agents de flottes d'autocars locaux : « Arequipa, Arequipa, Arequipa, Arequipa ! »
La deuxième plus grande ville du Pérou, aussi surnommée « La Ciudad Blanca » en raison de ses bâtiments en sillar - pierre volcanique blanche qui donne à la ville son allure de mollesse -, vit à l'ombre du volcan Misti. Sa cathédrale trône sur la Plaza de Armas, si sereine qu’un policier municipal s’évertua à engueuler un pigeon avec son mégaphone, installé sur la fontaine centrale, alors que c’est strictement interdit…
À quelques encablures de ce centre, l'immense et coloré couvent Santa Catalina, mais aussi l'Alianza Francesa qui profite du meilleur quartier de la ville. Remonter vers le nord permet de rencontrer à terme le volcan Chachani, puis d’attendre le Canyon de Colca, à la rencontre du grand condor…
Pour rejoindre la maison familiale de l'Académicien français, il faut descendre la rue de la Merced, dépasser son église, ses écoles et la délicieuse Cevicheria Gustos Marinos, jusqu’aux prémices de la bruyante avenue Parra. En face d’une autre église, d’un bar-karaoké, d’un casino et d’une école de danse, La Casa Museo Mario Vargas Llosa, où le grand écrivain national a vécu ses premières années.
Élégante et sobre bâtisse, peinte en gris cendre. Une atmosphère sereine et invitante, 30 soles (environ 8 euros) l’entrée pour un étranger, et la chance d’avoir le musée pour moi tout seul. Il faut être clair, le Pérou est un pays où on lit peu, et même le musée qui célèbre le grand écrivain national ne fait pas exception : tout le parcours passe par la seule vidéo, et il faudra savoir parler espagnol…
Chaque pièce constitue une étape chronologique ou thématique de la vie de l’auteur de Conversation à La Cathédrale (trad. Anne-Marie Casès et Albert Bensoussan). Le parcours est dans la pénombre, vidéo oblige, mais non sans de fulgurantes lumières colorées, vous allez voir... Le fil conducteur : comment cet enfant d’un pays où dans sa jeunesse, la majorité était encore analphabète, a construit une œuvre saluée dans le monde entier ?
C’est l’écrivain lui-même, en réalité augmenté, qui nous accueille : « En parcourant ces pièces, vous découvrirez comment est née ma vocation, comment certains de mes livres ont été conçus, les expériences qui m'ont fait jouir ou souffrir, les villes dans lesquelles j'ai vécu, les emplois qui m'ont permis de gagner ma vie, les choses et les personnes qui m'ont aidé à fantasmer des histoires. Mes illusions, mes aventures, mes échecs et aussi les succès et les erreurs qui constellent toute biographie. »
Le programme est aussi riche qu’annoncé, à l’image des romans du Péruvien, on en a pour son argent. Tout commence en 1936 aux sons de la radio diffusant les nouvelles d'Arequipa, dominées par l'activité du volcan Ubinas. Dans cette maison, le jeune Mario vécut des années de bonheur. Il apprend à lire à cinq ans, pas ici mais en Bolivie, se construit à la lumière des mots. Ses souvenirs sont marqués par des moments partagés au cinéma Roxy, des lettres à Dieu pour Noël, et un lit bordé de livres le 25 décembre au matin…
On visite sa première chambre d'enfant, vintage et bourgeoise : un cheval à bascule, tapis oriental, chandeliers suspendus, meubles anciens, pot de chambre… Ses références masculines sont alors l’oncle Lucio et le grand-père maternel. Toute la famille le gâte. Le père, qu’il croyait mort, apparaît lorsqu'il a 10 ans, c’est la fin de l’âge d’or. Il découvre un homme dur et autoritaire qui entend le dresser par la menace et les coups : « Je me suis senti opprimé par sa présence », racontera-t-il plus tard, avec d’ajouter, paradoxalement : « À la distance je lui dois beaucoup de choses, et peut-être ma vocation d’écrivain. »
Il est envoyé par ce paternel apparu comme après un maléfice, dans le terrible internat militaire de Callao, au nord de Lima, le Colegio Militar Leoncio Prado. Il veut extirper son fils de cette occupation de femmelette, la littérature : « J’y ai appris la vérité sur le Pérou et la vie », témoigne l’écrivain. Toutes les classes sociales y sont représentées, seulement des garçons, dans ce pays à la violence chronique…
Le fruit d’un lourd passif en partant des féroces traditions incas, en passant par la terrible conquête de Pissarro et ses hommes, narrée dans toute sa bestialité par le missionnaire Bartolomé de las Casas, jusqu’au terrorisme du Sentier lumineux et son mystique meneur maoïste Abimael Guzman, et la réponse à base de napalm contre les superstitieuses populations andines.
Mario Vargas Llosa racontera cette violence dans la majorité de ses œuvres (meurtres, viols…), comme un reflet esthétique de la brutalité de son pays.
Durant les temps difficiles de l’école militaire, la lecture et l’écriture deviennent plus que jamais un refuge et une nécessité, voilà le cadeau involontaire de son père. Son premier roman, La Ville et les Chiens (trad. Albert Bensoussan), écrit des années plus tard, raconte cette expérience dans toute sa crudité. À la sortie de l’œuvre, des centaines d’exemplaires seront brûlés dans la cour du Colegio Militar Leoncio Prado, ce qui, comme on le devinera, favorisera son aura, et donc son succès…
Les vidéos projetées par le musée Mario Vargas Llosa, entre images d’archives et reconstitutions dignes des plus ingénues télénovelas, ne s'appesantit pas sur la part la plus sombre de l’enfance de Mario Vargas Llosa. On préfère la plus lumineuse : sa mère ou des professeurs du collège qui le soutiennent dans son ambition d’écrivain.
Une première œuvre théâtrale, La huida del Inca (La fuite des Incas) en 1952, il n’a alors que 16 ans, l'Université San Marcos de Lima en 1953, et des premiers papiers de journaliste pour le quotidien péruvien El Comercio. Il traite autant de politique que de la vie littéraire, en passant par le cinéma et les faits divers. En parallèle de ses études, il a occupé divers emplois, comme assistant bibliothécaire ou écrivain pour la radio, média star de l’époque.
Il truque ses papiers pour se marier à 19 ans avec sa tante par alliance, Julia, qui en a 32 (aventure racontée dans l’important La Tante Julia et le Scribouillard (trad. Albert Bensoussan), hommage de la grande littérature à la sous-culture de masse), quitte finalement le Pérou pour l’Espagne grâce à une bourse pour un doctorat à l'université de Madrid, et en 1958, prend la résolution de consacrer sa vie à la littérature.
Il remporte un concours de nouvelles organisé par l'Alliance Française, qui lui permet de rester deux semaines à l'Hôtel Napoléon. Il y restera finalement 7 ans, pas dans l’hôtel du VIIIe arrondissement, mais à Paris, alors capitale culturelle du monde. Il y est professeur d'espagnol, avant de travailler à l'AFP et à la Radio Télévision Française (RTF). « C’est à Paris que je me suis senti pour la première fois véritablement Latino-Américain », témoignera-t-il des décennies plus tard. Un écrivain du tiers-monde en somme.
C’est ici qu’il lit pour la première fois Gabriel García Márquez et Alejo Carpentier. C’était la capitale de la littérature latino-américaine, assurait en son temps Octavio Paz. Il se lie d’amitié avec Julio Cortazar, y découvre Gustave Flaubert, qui lui donne l’exemple d’un homme qui a décidé de devenir un grand écrivain par la discipline, la détermination et l’obsession.
En 1962, il perd sa sœur aînée et se bat pour que le manuscrit de son premier roman évoqué précédemment, La Ville et les Chiens, soit édité, après la publication d’un premier recueil de nouvelles, Les Caïds (trad. Sylvie Sesé-Léger, Bernard Sesé et Aurore Touya), qui raconte la survie de jeunes désoeuvrés dans un quartier pauvre de Lima. Chose faite grâce à l'énergie de l'éditeur Carlos Barral qui brave la censure franquiste. Des prix, des ventes, et une 10e position dans le classement des Cent Meilleurs Romans en espagnol du XXe siècle établie en 2001 par le quotidien espagnol El Mundo.
Il divorce de la tante Julia et épouse la cousine Patricia. En 1966, en parallèle de la naissance de son premier fils, il publie La Maison Verte. Le Musée Mario Vargas Llosa nous offre une adaptation de la fin du roman dont le kitsch effraierait jusqu'aux producteurs des Feux de l’Amour. Le plaisir en somme. Suit Conversation à La Cathédrale, considéré comme son chef-d'œuvre : une radiographie des années de la dictature d'Odría où il accède à l’âge adulte, à travers un dialogue entre deux personnages dans un bistrot minable de Lima.
Un roman polyphonique où l'habileté narrative de Mario Vargas Llosa passe par les sauts temporels et les perspectives multiples. La capture de l'angoisse et la désillusion d'une époque de ce turbulent Pérou. C’est enfin une histoire de la perte de l'innocence et de l'identité : « Le livre qui m’a demandé le plus d’effort », confia l’écrivain à Antoine Compagnon à l’occasion d’un entretien devant le public du Collège de France.
Inscrit dans le Boom latino-américain, - ces auteurs des années 60-70 inspirés des Faulkner, Dos Passos et tout le modernisme européen -, tous les premiers romans du Péruviens se déploient en une syntaxe éclatée et ambitieuse. L’image s’éclaire par petite touche.
C’est dans un train reconstitué - me demandez pas pourquoi -, qu’une nouvelle vidéo nous raconte certaines des grandes influences de Mario Vargas Llosa : Cervantes dont il se réclame, comme James Joyce, Balzac, Baudelaire, Victor Hugo, Henry Miller, les écrivains épiques Hemingway et Malraux… Dès les années 50, il lit les auteurs français dans le texte. Quand on lui demande de partager ses auteurs favoris, il rappelle qu’il a toujours été d’abord un lecteur avant d’être un écrivain.
Aujourd’hui, il considère que le roman doit donner des principes et distraire, améliorer la vie malheureuse des gens, c’est déjà pas mal. Un écrivain de la créativité, pas de l’imagination : souvenirs, obsessions, expériences, observations, une fantaisie qui tire ses racines des quotidiens. La littérature lui a permis mille vies en passant par les mots. Il voit dans tout écrivain l’intention hystérique et critique de remplacer le monde réel par le monde fictif : « Le roman est un témoignage de ce que les gens voudraient être plus que ce qu’ils sont », a-t-il partagé en forme de confession.
Après Madrid, Paris et Londres, Barcelone est la prochaine étape de Mario Vargas Llosa et sa smala. Ici, l'écrivain écrit notamment Pantaleón et les visiteuses et La Guerre de la fin du monde, tous deux traduits par Albert Bensoussan. Dans le premier, le capitaine Pantaleón Pantoja, un officier rigoureusement discipliné, se voit assigner une mission insolite : organiser un service de prostitution pour apaiser les besoins des soldats en Amazonie.
Entre réalisme magique et humour noir, une histoire où le burlesque et le tragique se côtoient, qui distille une critique cinglante de la corruption et de l'hypocrisie sociale. Dans le second, il raconte une bataille apocalyptique entre modernité et tradition, à partir de la révolte historique de Canudos au Brésil à la fin du XIXe siècle.
À cette même époque, il s’éloigne progressivement de ses premiers amours socialistes, lui qui s’engagea à l’université dans le mouvement communiste Cahuide, et qu’on apercevra aux côtés de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir au congrès à la Mutualité, pour défendre les prisonniers politiques au Pérou.
Il prend ses distances de la grande figure engagée, louée en son temps jusqu’en Amérique du Sud, pour se rapprocher de l’humanisme du rival plus modéré Albert Camus. Un glissement jusqu’au libéralisme des années 80 de Margaret Thatcher et Ronald Reagan. Des idées qui ont évolué en même temps que son statut social, son âge et son niveau de vie ?
C’est une lecture, une autre partirait de la révolution cubaine. Après avoir soutenu le renversement du dictateur Fulgencio Batista, il se détourne avec fracas du charismatique Fidel Castro à l’occasion du procès du poète Heberto Padilla. Ce dernier fut accusé en 1971 de trahison après la publication de son recueil Fuera del juego, jugé critique envers le régime. Lors d'un procès très médiatisé, il fut contraint de faire une autocritique publique, à devoir dénoncer ses propres écrits et ses collègues intellectuels.
Une déception face, là-encore, à la constitution d’un système policier en gouvernement socialiste, comme du côté de l’Argentine et son dictateur Videla. Celui qui fut président du Pen Club International entre 1977-1979 combat à présent pour le libéralisme philosophique et politique, toujours contre l'esprit de tribu, inspiré à présent par des figures comme Karl Popper, Friedrich Hayek ou Milton Friedman.
À LIRE - Mario Vargas Llosa : “sauvé du stalinisme” par la littérature
Le romancier se lance dans la course présidentielle du Pérou en 1990, « le métier le plus dangereux du monde », assure-t-il non sans ironie. Candidat du parti FREDEMO, une coalition de centre et de droite, il défend un programme de réformes libérales profondes, notamment une large privatisation des entreprises publiques dans un contexte d'hyperinflation, alliée à l'éducation et à la culture comme piliers d'une société plus juste. Une candidature finalement infructueuse, face à Alberto Fujimori, et un nouveau livre rédigé durant la campagne, récit de cette aventure si difficile pour un écrivain, mise en perspective avec ses années de jeunesse.
Hors de la littérature, Mario Vargas Llosa, c’est aussi la radio, la télévision et le cinéma, qu’il a pratiqué, ou encore la tauromachie, une passion controversée qu’il narre dans Tours et détours de la vilaine fille (trad. Albert Bensoussan). Après cette salle dédiée, on arrive au bout de ce riche parcours par les diplômes du maître, et il n’a pas eu qu’un bac mention assez-bien…
Des décorations et des doctorats honoris causa comme s’il en pleuvait ornent les murs de son musée, mais aussi des prix prestigieux comme le Prix Cervantes ou le Prix André-Malraux. Ou encore, important, son acceptation à la Confrérie des Chevaliers du Tastevin, officialisée au Château du Clos de Vougeot en Bourgogne… Et en 2010, le Prix Nobel de littérature. Il a fini le jeu.
Autre exploit pour celui qui a été élevé au rang de marquis par le roi d'Espagne Juan Carlos Ier : être membre de l’Académie royale espagnole et de l’Académie française.
Une tribune publiée dans Libération en 2021, signée par un collectif d'universitaires, avait dénoncé ce choix des immortels, rappelant que Mario Vargas Llosa avait soutenu José Antonio Kast au Chili et Keiko Fujimori au Pérou, deux figures jugées par les signataires comme relevant d’une droite autoritaire. Autres griefs : sa Fundación Internacional para la Libertad, qu'il préside, accusée de promouvoir des réseaux d'extrême droite latino-américains, et des allégations d'évasion fiscale révélées par les Pandora Papers…
Des critiques politiques et non littéraires, où il fait quasiment l’unanimité cette fois : en 2016, il est le premier étranger à entrer de son vivant dans la prestigieuse bibliothèque de la Pléiade, dans une édition établie par Stéphane Michaud.
Parmi ses derniers romans en date, dans lesquels il a troqué la prose faulknerienne de ses débuts pour une langue plus classique, Temps sauvages (trad. Albert Bensoussan et Daniel Lefort). Il y raconte le coup d'État militaire organisé par les États-Unis au Guatemala en 1954, rendu possible par le travail d’Edward Bernays, l'inventeur de la « propagande », qui s’était alors appuyé sur des journalistes stars progressistes pour sa manipulation. En 2023, les éditions de l’Herne ont sorti un inédit du Péruvien, Les Vents (trad. Albert Bensoussan), où il relate l’obsolescence programmée des hommes et des choses.
Le long parcours du Musée Mario Vargas Llosa d’Arequipa s’achève par son Éloge de la lecture et de la fiction, partagé lors de la cérémonie du Prix Nobel 2010.
En voici un extrait : « Je me suis demandé parfois si dans des pays comme le mien, qui compte si peu de lecteurs et tant de pauvres, d’analphabètes et d’injustices, et où la culture reste le privilège d’un tout petit nombre, écrire n’était pas un luxe solipsiste. Mais ces doutes n’ont jamais étouffé ma vocation, car j’ai toujours continué à écrire, même dans ces périodes où les travaux alimentaires absorbaient presque tout mon temps. Je crois avoir agi sagement car, si pour que la littérature fleurisse dans une société il avait fallu d’abord accéder à la haute culture, à la liberté, à la prospérité et la justice, elle n’aurait jamais existé. Au contraire, grâce à la littérature, aux consciences qu’elle a formées, aux désirs et élans qu’elle a inspirés, au désenchantement de la réalité au retour d’une belle histoire, la civilisation est maintenant moins cruelle que lorsque les conteurs ont entrepris d’humaniser la vie avec leurs fables. »
Crédits photo : ActuaLitté (CC BY-SA 2.0)
Par Hocine Bouhadjera
Contact : hb@actualitte.com
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1 Commentaire
Garcia
30/07/2024 à 11:37
Llosa reste, à mon avis, un romancier latino-américain modeste en comparaison avec Gabriel Garcia-Marquez, Borges, Cortes et d'autres.
Mis à part "Pantaléon et les Visiteuses" ou " la Guerre de la Fin des Mondes" ecrits dans un style que je qualifierais de " Latino ", aucun de ses autres romans ( les Chiots, la Ville et les Chiens Etc.) ne se distinguent de ce qu'on pourrait appeler l'écriture classique du roman occidental.
La consecration du romancier peruvien en Europe ( doctorat, medailles et Academie ) paraît être une récompense de ses positions politiques plus que ses exploits litteraires.
Cela reste une opinion.