Né dans les dernières années de la Russie impériale, Nicolas de Staël est un important peintre suicidé à 41 ans. Jeune orphelin victime de l’exil, celui qui passera par la Légion étrangère est adopté en Belgique.
Utilisation innovante des couleurs et des formes, paysages traditionnels et portraits qui atteignent l’abstraction, capturent des émotions et des impressions en définitive. De la figuration à l’abstraction, et de l’abstraction à du Nicolas de Staël.
Arléa a édité pour la première fois l'ensemble de Gueux de l'Atlas, reportage du peintre sur le Maroc, et découvert en 2016 dans une grange du château de Pallandt. La publication inclut des dessins jamais vus auparavant, quinze lettres adressées à sa famille, deux peintures et des reproductions. Une édition présentée et annotée par Marie du Bouchet, petite-fille du peintre et coordinatrice du Comité Nicolas.
Il a vingt-trois ans quand il découvre le Maroc, entre 1936 et 1937. Marrakech, Fès et Telouet, Agadir la route du Sahara… La gracieuse culture berbère, le bleu des vêtements qui fusionnent avec celui du ciel. Il raconte le chant de raïta (Flûte marocaine) qui appelle, et décrit avec précision un oiseau qui passe, des velours dorés et des tissus à fleur qui pendent. Le récit de voyage d’un œil.
« Cher papa (adoptif donc), la plupart du temps, la littérature consiste à dire en beaucoup de mots peu de choses et oublier les choses essentielles dont on a l’intention de parler. »
Publiée le
27/11/2023 à 15:22
Paru le 05/10/2023
181 pages
Arléa Editions
22,00 €
1 Commentaire
Marie
30/11/2023 à 07:45
C'est vraiment éblouissant à lire, on découvre un Nicolas jeune ET écrivain, "emballé" par les paysages marocains et la vie en général. Le peintre du "journal" n'a pas la même plume, et c'est le même artiste, disparu trop tôt ... ce fut son choix.