Le samedi 3 juin 2023, lors du festival de l'histoire de l'art à Fontainebleau, le Prix de thèse « L'Art et l'Essai » a été remis à Federica Carta et à Adèle Akamatsu. Le Prix de la Fondation Lucie et Olga Fradiss, pour sa part, est décerné à Thibault Boulvain.
Destiné à soutenir les travaux de recherche en histoire de l’art, Le Prix de thèse « L'Art et l'Essai » permet la publication de deux thèses par an aux éditions de l’Institut national d’histoire de l’art et du Comité des travaux historiques et scientifiques. Toute thèse en histoire de l’art de l’Antiquité classique au XXIe siècle, soutenue en français et en France l’année précédant le prix, peut être présentée.
Le Prix Olga Fradiss a pour vocation de récompenser un jeune auteur pour le meilleur livre français sur l’histoire de l’art, toutes disciplines et époques confondues, publié au cours de l’année écoulée. Ce Prix annuel est d’un montant de 7500 €.
Il est décerné à Federica Carta pour sa thèse Lux in Fabrica. L’ornement architectural en terre cuite émaillée de Luca ainsi qu’à Andrea della Robbia, vers 1440 — vers 1500 et à Adèle Akamatsu pour sa thèse Imaginaires nordiques dans la peinture de paysage en Allemagne, années 1820 — années 1860.
Le jury rassemblait Éric de Chassey (directeur général de l’Institut national d’histoire de l’art, INHA) ; Katia Bienvenu (cheffe du service des éditions de l’INHA) ; Pauline Garrone (secrétaire d’édition du Comité des travaux historiques et scientifiques, CTHS) ; Isabel Valverde (membre du comité éditorial de l’INHA) ; Quitterie Cazes (professeur d’histoire de l’art, université de Toulouse, membre du CTHS) ; Laurent Haumesser (conservateur en chef, Musée du Louvre, membre du CTHS) ; et Pierre-Yves Le Pogam (conservateur général, Musée du Louvre, membre du CTHS).
Pierre-Yves Le Pogam a souligné « la qualité des apports scientifiques, la rigueur méthodologique et l’adéquation avec la ligne éditoriale de la collection ».
Federica Carta est Slifka Interdisciplinary Fellow au Metropolitan Museum of Art, où elle travaille sur la collection d’œuvres robbiesques du musée. Elle a soutenu sa thèse sur l’ornement architectural en terre cuite émaillée de Luca et Andrea della Robbia à l’Universités de Amiens (U.R. TrAme), en cotutelle avec celle de Pérouse. Ses recherches ont bénéficié d’un contrat doctoral du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et d’une bourse Vinci de l’Université Franco-Italienne.
Elle a travaillé au musée du Louvre et au musée des Beaux-Arts de Lyon, et enseigné aux Université d’Amiens et de Tours ainsi qu’à l’École du Louvre. Ses recherches et publications portent sur l’art italien de la Renaissance, en particulier sur la sculpture, et incluent le catalogue des œuvres des Della Robbia du musée national de la Renaissance, ainsi que des essais, articles et notices dans des catalogues d’exposition.
Les recherches d’Adèle Akamatsu portent sur l’histoire de la peinture de paysage en Europe, dans la première moitié du XIXe siècle. Après s’être consacrée aux voyages en Italie du peintre et théoricien du paysage Carl Gustav Carus (1821, 1828 et 1841), Adèle Akamatsu soutient sa thèse en 2022 à l’Université de Tours, sur les imaginaires nordiques dans la peinture de paysage en Allemagne (années 1820 – années 1860).
Elle travaille sous la direction de France Nerlich et de Pierre Wat. Ancienne élève de l’École normale supérieure de Paris, elle est actuellement élève conservatrice du patrimoine à l’Institut national du Patrimoine.
Il est attribué à Thibault Boulvain pour son ouvrage L’Art en sida, 1981-1997 (Les presses du réel).
Selon les vœux du légataire, le jury du Prix est constitué de représentants des institutions suivantes : Service des musées de France, ministère de la culture et de la communication, Département des peintures du Musée du Louvre, École normale supérieure, École nationale des chartes, et de l'École nationale supérieure des Beaux-arts.
Le jury a souligné « les qualités scientifiques et littéraires ainsi que l’originalité des idées de l’auteur ».
Thibault Boulvain est Assistant Professor en histoire de l'art à Sciences Po (Centre d’histoire). Il enseigne également à l'École du Louvre, où il dirige le séminaire de recherche « Artistes et monde méditerranéen, de 1940 à nos jours ». Thibault Boulvain soutient en 2017, à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, une thèse sur les représentations visuelles de la séropositivité et du sida, en Europe et aux Etats-Unis, entre 1981 et 1997.
L’ouvrage qui en est issu, L’art en sida. 1981-1997, paru en juin 2021 aux Presses du réel (collection « Œuvres en sociétés »). Tout en poursuivant ses recherches sur les représentations visuelles de la maladie dans l’histoire, Thibault Boulvain explore actuellement un nouveau terrain de recherche : « ‘‘L’effet-Méditerranée’’ dans l’art de la Seconde Guerre mondiale à nos jours ».
Par Dépêche
Contact : depeche@actualitte.com
Paru le 08/06/2021
824 pages
Presses du Réel (Les)
38,00 €
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