Dans 122 rue du Chemin-Vert, la plume d’Anne Vassivière est toujours aussi « vivace et acérée ». Publié aux Éditions La Musardine.
Le 22/03/2023 à 14:28 par Laurence Biava
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22/03/2023 à 14:28
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Anne a depuis l'enfance un don particulièrement encombrant : elle entend les pensées sexuelles des gens. Devenue journaliste parisienne, elle a réussi à occulter cette faculté, mais s'en trouve à nouveau investie lorsqu'elle se rend dans une librairie érotique pour écrire un article.
Tout d'abord accablée par ces images qui la propulsent dans la vie intime de ceux qu'elle croise, la jeune femme tente d'apprendre à maîtriser cette aptitude pour le moins perturbante. C'est avec l'aide d'une vieille dame, d'un arbre et d'un libraire qu'elle réussira à vaincre ses préjugés et magnifier cette apparente malédiction.
Le livre d’Anne Vassivière tombe à brûle-pourpoint pour mettre un peu de merveilleux dans nos vies complexifiées par la crise, la dangerosité. Ce livre est excellent, léger et grave à la fois, souvent rabelaisien, cash et cru.
122, rue du Chemin-Vert est un bel ouvrage très bien troussé qui présente la particularité de lire non seulement des extraits de livres érotiques mais également des tiroirs de bribes de textes écrits en italique, correspondant à ce que la narratrice, douée d’une intuition hors nomme et d’un sens aiguisé de l’observation, entend, suppose, devine. Imagine.
Dans ce récit remarquable d’acuité, servi par une plume vivace et acérée, à la fois journalistique et littéraire, piquante et affûtée, l’auteur croque avec sérieux mais aussi légèreté, les situations pittoresques dans lesquelles chacun d’entre nous s’est forcément un jour retrouvé, au moment de franchir le seuil de la porte d’une libraire érotique.
Le texte est plein de ces micronouvelles très libertines, spirituelles et brillantes : chacun, chacune, qu’il soit lecteur, acheteur, simple curieux rentrant dans la librairie ou voisin se promenant dans la rue, est ainsi croqué(e) par l’auteur qui raconte, un peu comme si l’écho de leurs vies lui parvenait : ainsi, telle une ellipse, des situations pittoresques où le désir s’est glissé ou mué à un moment précis, sont racontées.
Ce texte délivré de tout tabou qui rend hommage à Pierre Louÿs et aussi à David Bowie (le lire pour savoir !) fait en quelque sorte l’éloge du non su, du non-dit, célèbre habilement toutes ces choses (parfois) refoulées autour du sexe et des pratiques sexuelles. Entraîné par la plume piquante d’Anne Vassivière, l’auteur dévore ce livre qu’il ne peut quitter.
Qui pourrait ne pas se retrouver dans ces histoires courtes très bien élaborées, ces scènes qui font mouche, ces descriptions à la fois sommaire et précises ? Deux rencontres poétiques, l’une avec un arbre, l’autre avec une dame plus âgée, sont vers la fin du livre, des merveilles de grâce et de subtilité.
Naturellement, jamais mièvre, jamais caricaturale, la narratrice, qui, elle, se trouve « fort dépourvue quand la bise fut venue », d’aventures notoires, nous amuse, nous déroute, nous interpelle.
D’excitations en courts scénarios mués par une quête du désir réciproque, quelques duos et pratiques sexuelles diverses sont passés au crible. On se régale vraiment avec les punkettes, un couple sympa, un homme seul et le libraire qui répond à l’interview.
Il était donc temps qu’une femme nous explique avec verve et humour les changements de la sexualité, d’une sexualité soi-disant au top depuis une vingtaine d’années, ainsi que la perception que nous en avons, l’usage que nous en faisons. Le désir masculin. Le désir féminin souvent traité au rabais.
Tous nos modes, nos coutumes, l’évolution des mœurs, l’évolution des pratiques sexuelles, et puis, les malaises, l’impression de se sentir dépossédé : tout est joyeusement évoqué dans ce livre ultra contemporain grâce à notre narratrice-héroïne plus intimidée qu’il n’y paraît.
Qu’en est-il de la libération sexuelle, de l’héritage finalement pathétique de 68 : les diktats induits par la société moderne nous rendent-ils plus heureux ? Conditionner notre état de servitude en essayant tout, prouve-t-il que nous sommes nous aussi libéré(e)s que nous le pensons ? Anne Vassivière frappe fort avec ce livre culotté, qui concentre une réflexion poussée sur l’exploration des corps et pratique une auscultation tendre et grave, qui en dit long sur nous–mêmes.
Anne Vasssière pose un regard généreux sur les hommes et les femmes et n’épargne personne. Imaginant une narratrice qui ne parvient à dompter son handicap, elle décrit des individus qui chacun tente de conquérir, d’allumer des mèches, de séduire, de s’amuser, de baiser et ces histoires attachantes brillamment décrites, nous ressemblent.
Car seul le désir est révolutionnaire : sans ces rencontres magiques et miraculeuses, où chacun se frotte à l’autre en se livrant avec ses servitudes, ses grandeurs, son passé, ses ratés, ses politiques du moment, ses fantasmes, il serait impossible de parvenir à vivre ensemble.
Quelques extraits :
Un mot du libraire : « Je vous entends entendre. N’ayez pas peur, ce don est louable, faites en quelque chose : écrivez ! » Tout est dit.
« Peut-être lui manque-t-il la même chose qu’à moi, sans doute cherche-t-il le désir en traquant l’inattendu ? »
« C’est une évidence qui me tire du lit le lendemain matin, une fulgurance qui déchire le sommeil et ne me laisse que le choix de l’entendre dans toute sa violence : je n’entends que les histoires charnelles des hommes, jamais des femmes. Ce constat me hante toute la journée et la nuit suivante. Il m’embarrasse presque autant que mon don à la con. »
Par Laurence Biava
Contact : laurence.biava@cegetel.net
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