Rue à sens unique

Walter Benjamin

Reviens, tout est pardonné !” Tout Benjamin est là. Publié en 1928, Rue à sens unique, presque une réponse aux chemins qui ne mènent nulle part : de petits textes fragmentaires, ou plutôt des collages à la Dada ou Burroughs, et de la pensée au travers de souvenirs d’enfance, notes autobiographiques, scènes de la vie de l'asphalte et de réflexions des plus volatiles. 

Walter Benjamin est un penseur exigeant, car tous ses axiomes s’éloignent radicalement de l’intuitif, tout en étant intégralement, en dernière analyse, du ressort de l’intuition totalisante. Benjamin fait de la philosophie en poète, comme Nietzsche, et parle de la Modernité. Déjà, les marchandises de Chine, le ministère de l'intérieur, mais aussi les salons de coiffure pour dames, le bureau des objets trouvés…

Sa technique d’écrivain : “Ne laisse aucune pensée passer incognito, et tiens ton carnet de notes de façon aussi draconienne que les pouvoirs publics tiennent le registre des étrangers”.

Le travail d’une bonne prose comporte trois niveaux : un niveau musical, dans lequel elle est composée ; un niveau architectonique, dans lequel elle est construite ; enfin un niveau textile, dans lequel elle est tissée.

Une michronique de
Hocine Bouhadjera

Publiée le
13/03/2023 à 18:27

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Rue à sens unique

Walter Benjamin trad. Anne Longuet Marx

Paru le 06/01/2023

126 pages

Editions Allia

7,50 €