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Olivier Mannoni : comment historiciser Mein Kampf ?  

Le 2 juin 2021 sortait Historiciser le Mal, une édition critique de Mein Kampf, portée par une équipe de chercheurs, et ce durant une décennie. C’est Olivier Mannoni qui s’est attelé à l’exigeante tâche de traduire le tristement célèbre ouvrage. Un an après la parution de l’édition qui fit couler beaucoup d’encre, le traducteur fait le bilan de 9 années plongé dans ce texte anathématisé, offrant une synthèse des réflexions qui ont jonché une aventure aussi éprouvante que riche en enseignements.

Le 21/10/2022 à 10:12 par Hocine Bouhadjera

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21/10/2022 à 10:12

Hocine Bouhadjera

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« La langue est la mère, non la fille de la pensée », disait le journaliste et écrivain autrichien, Karl Kraus, avant que Georges Orwell n'établisse un lien direct entre totalitarisme et manipulation d’un idiome perverti et réduit. Dans ce même mouvement, Hannah Arendt relia totalitarisme à l'abolition du vrai et du faux – la préfiguration des fake news. Traduire Hitler, disponible en librairie depuis le 13 octobre, est né d’un double désir : celui des éditions Héloïse d’Ormesson de proposer à Olivier Mannoni de raconter ses 9 ans de sombre compagnonnage avec Mein Kampf, et du traducteur, qui avait en tête un tel récit, dès la fin de sa traduction.

Le fondateur de l’école de traduction littéraire nous le détaille : « Quand on travaille sur un texte de cette nature, il est difficile de ne pas porter une réflexion sur ce que l’on fait. J’avais vraiment besoin de l’écrire, et par là même, mettre une sorte de point final. » Deux jours après la proposition des éditions Héloïse d’Ormesson, le plan de l’ouvrage était couché sur le papier.

Un smog linguistique”

Olivier Mannoni en était conscient dès le départ : « Je n’allais pas traduire un livre, mais un symbole, un “grimoire” », reprenant l’expression de la journaliste, Florence Aubenas. C’est en 2011 que l’historien Fabrice d’Almeida contacte le traducteur installé en Touraine pour exposer le grand projet de Fayard : soumettre une nouvelle traduction du brûlot d’Adolf Hitler, logorrhée de plus de 600 pages écrite en prison entre 1924 et 1925. L'ensemble en vue d'une édition scientifique et critique de l’oeuvre, loin de toute polémique. Une intention de la maison d’édition et de son directeur de l’époque, Olivier Nora, avant l'arrivée de Sophie de Closets en 2015, qui répondait, entre autres, à l’actualité.

En 2016, l’ouvrage maudit entrerait dans le domaine public. Jusqu’à cette année, les droits étaient, comme tous les textes des hauts dignitaires nazis condamnés à Nuremberg ou disparus après la guerre, gérés par le Land de Bavière, qui ne les accordait qu'au compte-gouttes. Pour Mein Kampf, la cession des droits était systématiquement refusée, et la région allemande avait toute liberté de bloquer les parutions et d'intenter un procès si le texte en question était republié. En France, il était toujours en vente libre aux Nouvelles Éditions latines depuis 1934, dans une traduction d’André Calmette. La seule période d’interruption a été du fait d’Hitler lui-même, qui avait fait interdire son livre en France, pour des raisons financières…

Mein Kampf. Mon Combat. Nouvelles Éditions latines, Paris, 1934. 

Deux ans après avoir entamé ce labeur, Olivier Mannoni rend une première version, d'abord acceptée,  avant qu'il lui soit demandé de reprendre le travail sous une autre perspective : Florent Brayard, arrivé à la tête du projet en 2015, accepte la traduction avant de lui demander un reboot complet…

Le traducteur  explique cette nécessité : « Très concrètement, la langue d’Hitler est extraordinairement chargée, comme un fleuve qui charrierait des débris de tous les côtés, jusqu’à rendre invisible le fleuve lui-même. Dans ma première traduction, j’ai réalisé un travail de traducteur standard : générer un texte le plus lisible possible à un lecteur classique, corrigeant notamment les incorrections de langage. » L’historien lui propose « de revenir au plus près du texte », afin de restituer sa réalité, non pas mot à mot, mais avec la totalité des défauts « qui précisément rendait la lecture confuse et difficile. »

Olivier Mannoni remet l'ouvrage sur le métier : il enlevait par exemple deux ou trois adverbes « inutiles » sur les six que contenait une simple phrase, afin de s’approcher d’une certaine vérité du texte. Un travail « très long, minutieux, pénible, pointilleux », et au bout une révélation : Hitler n’était pas (seulement) un écrivain brouillon, confus, « en résumé mauvais ». Il portait surtout une volonté, plus ou moins consciente, de noyer le propos dans un brouillard épais. Les mécanismes s’exhibent.

Avant ce projet de Fayard, très peu de réelles études sur la prose d’Hitler et la structure du texte avaient été entreprises. Le philologue Victor Klemperer, dans son Lingua Tertii Imperii édité en 1947, avait défini la langue nazie, comme destinée à produire  de la croyance. Hitler et ses affiliés s’adressaient au lecteur d’une manière tout à fait nouvelle, basée sur la confusion.

« C’est révélateur, parce que découlant d'une technique de communication : d’une certaine manière, vous hypnotisez les gens à qui vous vous adressez. Il faisait la même chose dans ses discours publics. » Et de développer : « Vous bloquez la pensée, et au terme de ces longues tirades, une idée très simple s’expose, comme, “les socio-démocrates sont responsables de la faillite de l’Allemagne”, “les communistes ont poignardé l’armée allemande dans le dos”, ou “les juifs sont coupables de notre malheur et contrôlent tout”… Toute une phraséologie qu’on connait bien maintenant, nimbée d’un smog linguistique. »

Rassemblement du parti nazi à Nuremberg, 1936. Bundesarchiv, Bild 183-1987-0410-503 (CC-BY-SA 3.0).

De la confusion du langage à celle de l'esprit

Pourquoi avoir choisi une telle forme ? Selon le traducteur, d’abord parce qu’un texte plus lisible aurait par trop clarifié le langage opaque d'un personnage dangereux, mais plus profondément, car cela participe d’une communication opérative – à base de travestissement des termes et de production d’incompréhension : « Qui dit confusion du langage, dit confusion mentale. » Pour preuve, les autres écrits des cadres de la NSDAP, également traduits par Olivier Mannoni, comme ceux du « théoricien du nazisme », Alfred Rosenberg, tout aussi « fumeux et ésotérique, comme rédigé dans une grande lourdeur ».

En parallèle, l’appareil politique suivait la même ligne, avec un Goebbels qui se montrait bien plus « direct et violent » dans son approche, à base de « coups de poing ». Si Mein Kampf ne se vend pas beaucoup au début, le parti essaime massivement les idées du livre. Il est tout de même diffusé à 12 millions d'exemplaires en Allemagne, et à partir de 1934, inclus dans la note de mariage des jeunes époux… En vérité, l’ouvrage élabore un échafaudage théorique qui prépare la suite, bien que, précise Olivier Mannoni, ni en 1924-1925 ni en 1933 quand Adolf Hitler est élu, la Shoah n’était exprimée ou théorisée de la manière dont elle a eu lieu.

La France serait historiquement une construction politique, l’Angleterre forgée par son caractère insulaire de thalassocratie... Et l'on prête à l’Allemagne de reposer sur le concept d’un sang germanique. Olivier Mannoni, qui travaille actuellement sur Bismarck, s’inscrit en faux. Selon le traducteur d’une nouvelle édition du Zéro et l’infini d’Arthur Koestler (chez Calmann-Levy), l’unité façonnée par Bismarck est avant tout politique : « Il n’y a pas chez lui l’idée d’un sang allemand à défendre. Cette pensée vient après, avec cette Révolution conservatrice née à la suite de la défaite subie durant la 1ere Guerre mondiale. »

Hitler avec des membres du parti nazi en 1930. Bundesarchiv, Bild 119-0289 (CC-BY-SA 3.0).

« S’il avait avancé un tel projet, les circonstances de cette époque l’auraient vraisemblablement empêché d’accéder au pouvoir », avance le traducteur. Les Allemands savaient en revanche ce qu'il adviendrait en votant Hitler  : il avait largement fait état de ses intentions belliqueuses, promu son antisémitisme virulent, ou déballé ses griefs contre la culture ou la démocratie. Olivier Mannoni questionne : « Les gens y ont adhéré, alors que l’Allemagne était certes secouée, mais dotée d’une civilisation et d’une culture exceptionnelle. »

Il faut en effet remonter aux courants de pensée de la Révolution conservatrice allemande, portée par des figures comme Carl Schmitt, Ernst Jünger, Ernst Niekisch, Oswald Spengler, ou plus tard, Armin Mohler, tous plus ou moins proches du mouvement völkisch. Ces mouvements apparus au sortir de la Première Guerre mondiale ont « sciemment tout fait pour rompre des tabous qui pesaient en Allemagne. J’exhume par exemple des textes de Jünger de 1930 qui sont d’un antisémitisme effrayant, aussi violent que théorisé ». Selon Carl Schmitt, la politique, c’est désigner l’ennemi.

À partir de 1919, la gauche allemande prend de l’ampleur, notamment en Bavière où le climat est révolutionnaire. Afin d’empêcher cette « République des conseils », ou « République soviétique de Bavière », ou d’arrêter certaines forces du pays, comme les spartakistes de Rosa Luxembourg, d’anciens militaires réunis dans des corps francs (lire Les Réprouvés d’Ernst Von Salomon), épaulent l’armée allemande dans la répression sanglante des forces de gauche. Ce sont ces anciens combattants et leurs élans de vengeances contre l’Europe entière qui alimenteront les forces vives du nazisme en germe. Ce ressentiment se tournera vers des cibles : les juifs, les communistes… et ce dès 1919.

« Ces textes des penseurs de la Révolution conservatrice, abominables, virilistes, ont servi de bulldozer pour ouvrir la voie à ce que va porter le nazisme, quoiqu'en 1930, le NSDAP est déjà devenu très puissant », explique Olivier Mannoni.

La polémique

Ainsi, on le comprend, éditer Mein Kampf est tout sauf anodin, ce dont l’équipe autour du directeur de l’édition, Florent Brayard a pu faire l'expérience, même si ses membres auraient apprécié s’en passer. Fin 2015, à l’approche des élections régionales, Jean-Luc Mélenchon s’empare d’une dépêche erronée annonçant une nouvelle édition de Mein Kampf à paraître prochainement. La polémique est lancée par l’entremise d’un article partagé sur son blog.

En parallèle, il envoie un courrier à son éditrice chez Fayard, Sophie Hogg, lui demandant de renoncer à cette publication. Son message en substance : pas Mein Kampf quand il y a déjà Marine Le Pen. « Formulé tel quel, c’est un sophisme, car ce n’est pas la question », réagit Olivier Mannoni. S’en suivra un débat par médias interposés durant plus de six mois. Le traducteur constate : « La polémique a tourné à vide, d’une part parce qu’on nous a fait des procès d’intention qui n’avaient aucun sens, et de l’autre, car on était très loin d’avoir achevé le travail. »

Dans son essai, Olivier Mannoni synthétise certaines critiques à l’endroit du projet  : « À quoi bon ressortir ce texte de haine de l’oubli où il a sombré ? À quoi bon retraduire un texte illisible dont certains, comme Johann Chapoutot, affirment qu’il n’a pas joué un rôle central dans l’histoire du nazisme et qu’il ramène Hitler à son statut de pilier d’un régime qui, comme l’ont amplement démontré aujourd’hui les historiens — entre autres, justement, Florent Brayard dans son livre sur Auschwitz, enquête sur un complot nazi —, était avant tout le produit des rapports de force entre des sous-pouvoirs rivaux ? »

Cette querelle a permis de poser le débat sur l’intérêt ou non d’une traduction de ce type, comme de mettre en évidence les précautions nécessaires à établir pour la sortie future, « avec des remarques tout à fait justifiées sur notre démarche et les risques qu’il y avait à publier un livre comme ça ». Une des craintes de l’époque était notamment celle du best-seller. « Toutes les dispositions ont été prises du côté de Sophie de Closets et Florent Brayard pour que ce livre soit véritablement ce qu’il voulait être : un ouvrage scientifique, utilisable par des chercheurs, des historiens, des étudiants, qui ne pourrait en aucune façon être mis en valeur pour en faire un succès commercial dans les librairies et autres points de vente. »

Concrètement, le nom d’Hitler n’est pas sur cette couverture blanche dépourvue de toute recherche esthétique. Le titre original de l’ouvrage est en sous-titre d’Historiciser le mal, « qui résume tout à fait la démarche des historiens, et la mienne : donner des éléments historiques sur le langage qui est utilisé ». En outre, il est seulement disponible sur commande sur les sites de ventes par correspondance, comme Amazon, qui ajoute systématiquement un avertissement exceptionnel sur la page du livre.

Difficile à transporter à cause de ses 4 kilos et ses quasi 1000 pages, il enserre le texte d’Adolf Hitler de notes explicatives et contextualisées d’une cinquantaine de chercheurs mobilisés, donnant un texte « quasi aussi long » que la traduction elle-même. Les bénéfices de la vente sont reversés à la Fondation Auschwitz-Birkenau. « La notion de travail de mémoire est donc respectée jusqu’au bout. »

Ce format a été inspiré de l’Allemagne, où l’ouvrage était interdit depuis 1945. Une équipe de scientifiques de l’Institut für Zeitgeschichte (l’institut d’histoire contemporaine) ont sorti en 2016 une édition en deux « énormes » volumes, avec un très large appareil critique.

Un format qui ne favorise pas l'accessibilité de l’édition, outre la nécessité de débourser pas moins de 100 euros pour se la procurer, la condamnant à se destiner à une certaine élite ? « L’ouvrage a été donné aux bibliothèques qui le demandaient », répond le traducteur, et ajoute avec honnêteté : « Il s’adresse à tous ceux qui s’intéressent à l’Histoire et qui ont un contact soutenu avec les livres. Je ne pense que le niveau d’érudition des notes rebuterait ceux qui iraient voir le texte par simple curiosité. » 

Il continue : « Ceux qui s’y intéressent vraiment y trouveront des arguments scientifiques éprouvés, vérifiés, étayés, mais également contre la biographie que dépeint Hitler de lui-même, qui est en grande partie mensongère. Par exemple son pseudo-héroïsme pendant la guerre. Tout est passé au crible. » Et conclut sur la question : « Donc oui, tout le monde ne va pas lire ce livre imposant, mais les gens qui l’auront lu pourront répondre. C’est une manière de donner des phares antibrouillards pour ceux qui savent conduire. » 

Que nous dit Mein Kampf des temps présents ?

Si le traducteur a vu dans la charge de Jean-Luc Mélenchon une occasion de « conflictualiser », selon la propre terminologie de l’homme politique, Olivier Mannoni ne s’extrait pas des problématiques actuelles, souvent soulevées par le politicien.

Toute la quatrième partie de Traduire Hitler est consacrée au lien entre les conclusions tirées de sa traduction et les conditions du temps présent : « Quand on m’a proposé de réaliser ce texte, on était en pleine campagne électorale en France. Si je ne fais pas de parallèle strict, car la période historique n’est pas la même et que les idées ne sont pas exactement les mêmes, je me méfie de la résurgence de certains thèmes, d’un certain vocabulaire, qui apparaissent avec de nouveaux habits. Ils sont, à mon avis, tout aussi, voire plus dangereux qu’il y a 30 ans, parce qu’une mémoire de ce langage a disparu. » 

Olivier Mannoni est formel : Il y a une sape intellectuelle qui a été menée pour banaliser des notions tout sauf banales. « Ce que j’ai entendu, notamment durant la dernière campagne, et même avant, m’a profondément effrayé », nous confie-t-il. Afin d’étayer son propos dans l’essai, il s’attelle à une histoire de la résurgence des pratiques linguistiques, sur lesquelles s'est appuyé le nazisme.

Il remonte pour la France aux années 1980, où un travail a été entrepris pour briser les barrières, que ce soit par Jean-Marie Le Pen et son parti, ou La Nouvelle Droite d’Alain de Benoist, très inspirés des penseurs de la Révolution conservatrice allemande. À partir de sa grille de lecture linguistique, il analyse comment le langage entrouvre la porte aux idées.

La victoire de Giorgia Meloni et son parti néo-fasciste, Fratelli d’Italia, aux élections italiennes dans une coalition de droite, en est un exemple caractéristique selon le germaniste : « Quand on souligne qu’une candidate se revendique de Mussolini, une dizaine de personnes vous répondent que vous êtes passéiste. Non, si on se réclame de Mussolini, on est dans la lignée du fascisme tout simplement. »

Olivier Mannoni ose les comparaisons, appuyé sur 30 ans de traduction de textes sur le nazisme et faisant fi du fameux « Point Godwin », et dresse un parallèle entre le langage d’Adolf Hitler et celui de Donald Trump : « C’est évidemment très exagéré de faire un lien politique ou historique entre Trump et Hitler, même s’il y a quelques petites comparaisons à faire, comme la tentative de putsch raté de 9 novembre 1923 et l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021. Trump n’a rien d’un exterminationniste et ses volontés belliqueuses n’existent pas ; c’est simplement un populiste, qui lui aussi s’exprime souvent de manière incompréhensible, cafouilleuse. Or c’est un homme de marketing, un patron d’entreprise. On ne peut pas penser que sa communication ne soit pas réfléchie. Les parallèles peuvent donc se faire au niveau du langage utilisé. »

Celui qui est également critique littéraire et biographe s’est appuyé sur l’ouvrage de la traductrice de presse, Bérengère Viennot, La Langue de Trump, paru aux Arènes en 2019. Elle s’est penchée sur les discours de Donald Trump, à base de mots génériques tels que sad, great, bad… « C’est impressionnant 3/4 des phrases qu’il prononce sont incompréhensibles, parce qu’elles sont comme chez Hitler, absurdes, surchargées, avec des sophismes qui passent par des incorrections de langage. » 

On cherche à parler aux tripes directement, à quoi s’accompagne un mélange de victimisation et d’autosatisfaction de celui qui a le courage d'être, dans la posture, seul contre tous. Dans les deux dynamiques, Olivier Mannoni expose une rhétorique « anti-intellectuelle », qui caractérise d’ailleurs ce qu’on désigne aujourd’hui par le vocable de « populiste ». Un « parler-vrai ». On retrouve aussi ce même discours de la « nation blessée ».

Olivier Mannoni résume : « Je fais bonnement un rapprochement entre la langue de Mein Kampf et la langue complotiste, qui reprend véritablement des attributs extrêmement similaires à celle du texte d’Adolf Hitler ou de Rosenberg, soit avant tout, une accumulation d’arguments indémontrables. Il y a la volonté de rameuter ce qu’ils appellent le peuple autour d’idées simples et brumeuses qui empêchent toute réflexion réelle. »

« À l’époque », écrit Hitler en 1924, repris par Olivier Mannoni dans son essai, « j’ai adopté ce point de vue : peu importe qu’ils se moquent de nous ou qu’ils nous injurient, qu’ils nous accusent d’être des pitres ou des criminels ; l’essentiel est qu’ils parlent de nous, qu’ils n’arrêtent pas de s’occuper de nous et que nous apparaissions peu à peu aux yeux des ouvriers eux-mêmes, réellement, comme la seule puissance avec laquelle se déroule aujourd’hui encore une confrontation. »

Eric Zemmour et Le grand remplacement

Si l’ambition de Donald Trump a été de conquérir le pouvoir, d’autres semblent chercher à casser des tabous forgés par l’Histoire. Certes, Éric Zemmour s’est présenté aux présidentielles Françaises et sa participation au Second tour a longtemps été envisagée au vu des sondages, mais dans les faits, son travail a consisté à imposer un discours : « Quand vous poussez loin le langage, ce qui était considéré comme radical, devient modéré. Comme pour le hors-jeu au football : vous allez tellement près des buts que le hors-jeu s’amenuise. »

Cette ambition de faire sauter ce qui est pointé sous le terme de « bien-pensance », ce qu’Hitler appelait déjà ça « gutdenken », est assumée par l’extrême droite depuis 30 ans, constate le traducteur. Dans Mein Kampf, les ennemis désignés le sont à tout point de vue : économique, « ils nous pillent et nous dominent » ; sécuritaire, « les juifs sont dangereux, la population immigrée qui viennent nous voler, nous tuer… » ; même médicale, avec l’idée que les juifs apporteraient des maladies… « Une téléologie nationaliste qui s’exprime dans la volonté de reprendre les armes idéologiques pour lutter contre une invasion supposée. »

Sur les questions raciales, Olivier Mannoni est formel : « Il y a un parallèle évident entre le chapitre sur la race (Le 11e du 1er livre) de Mein Kampf et certaines théories de l’extrême droite aujourd’hui. » Selon ce dernier, la notion de « grand remplacement » est une vieille idée déjà présente dans le nazisme, même si elle ne portait pas ce nom. Elle fit ensuite florès dans l’après-Seconde guerre mondiale en Allemagne, aux États-Unis…

Le traducteur condense le concept, comme « l’idée paranoïaque qu’il y a une volonté de l’extérieur (l’Union européenne, manipulateurs mondiaux…) d’imposer à une population européenne, comme si le peuple français était un peuple de sang pur, des politiques globales, comme celle du métissage généralisé. » 

Le concept de grand remplacement est passé d’une théorie paranoïaque de « certaines individualités », à repris par les grands partis institutionnels, comme Valérie Pécresse, candidate des Républicains durant la dernière présidentielle. « Le terme est à présent appliqué à tout bout de champ, faisant totalement abstraction de la problématique sociale », résume Olivier Mannoni, qui ajoute : « En refaisant des ghettos sociaux, avec 45 % de chômage et s’étonner que ça ne fonctionne pas, alors on va gloser sur la race, qui fait l’économie de la répartition des richesses dans un pays. La simplification permet de désigner un ennemi. » « Nous assistons à la remontée des égouts de l’histoire. Et nous nous y accoutumons. » 

À LIRE:Hitler, entre propagande et haine

Dans son essai, Traduire Hitler, le traducteur de Freud et de Goethe conclut : « Dans ces conditions, à quoi pouvait bien servir de rééditer ce livre et d’en refaire une traduction ? Sur le plan politique, sans doute pas à grand-chose. Mais ce n’était pas son but. Le travail des historiens n’est pas destiné à rééduquer les esprits. Il est là pour étudier les faits, les exposer, les commenter en les replaçant dans leur contexte. C’est un travail scientifique qui pose les fondations d’un savoir, donne aux lecteurs les moyens d’élaborer une pensée à partir d’éléments vérifiés. Historiciser le mal répond à ces exigences. »                 

Crédits visuel : Philippe Matsas / éditions Héloïse d’Ormesson

 
 

1 Commentaire

 

D. L.

22/10/2022 à 10:07

Ce livre révèle, si c'était encore utile, l'importance du traducteur dans la chaîne du livre. Son adaptation au texte, sa finesse de lecture pour restituer l'âme de l'auteur.
Le problème ici, c'est l'auteur et la diarrhée contenue dans ce livre. Quand l'auteur dit que cette traduction est pire que celles des livres sur les manipulations médicales, chirurgicales et psychologiques pendant la guerre, on imagine à peine ce que cela a été de passer des années avec ce texte !
Il révèle aussi, et là, c'est l'analyse du traducteur, les processus de communication des dictateurs, et nous rappelle leurs intemporalité.
Parler simplement, à phrases courtes, en réduisant le vocabulaire à peu de mots, tels des mantras à psalmodier sans cesse. N'est-ce pas la façon de procéder de nos partis d'extrême droite actuels, en France comme partout dans le monde ?

Traduire Hitler

Olivier Mannoni

Paru le 13/10/2022

128 pages

Editions Héloïse d'Ormesson

15,00 €

Historiciser le mal. Une édition critique de Mein Kampf d'Adolf Hitler

Florent Brayard, Andreas Wirsching trad. Olivier Mannoni

Paru le 26/05/2021

849 pages

Fayard

100,00 €

Le zéro et l'infini

Arthur Koestler trad. Olivier Mannoni

Paru le 07/09/2022

350 pages

Calmann-Lévy

22,90 €

La langue de Trump

Bérengère Viennot

Paru le 23/01/2019

160 pages

Editions Les Arènes

14,90 €

Les réprouvés

Ernst von Salomon trad. Andhrée Vaillant, Jean Kuckenburg

Paru le 14/04/2016

425 pages

Bartillat

12,00 €

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À l'occasion de son anniversaire, La Volte édite un livre-objet unique retraçant vingt ans de publications, avec vingt univers « voltés » illustrés par vingt artistes différents. Pour l'occasion la maison lance une campagne de financement sous forme de souscription pour V.Vingt ans de Volte.

02/04/2024, 15:01

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Hachette Livre signe avec Total pour 3 ans 

Hachette Livre et TotalEnergies ont annoncé la prolongation de leur collaboration pour les trois prochaines années. Elle concerne la commercialisation de produits culturels au sein des stations-service. Cette initiative s'inscrit dans une volonté pour TotalEnergies de proposer un éventail de biens culturels, tout en offrant à Hachette Livre l’opportunité de promouvoir ses produits à plus grande échelle.

28/03/2024, 16:50

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Le Pavé Rémois, nouvelle maison d’édition dans la ville de Paul Fort

Margot Reibel, jeune éditrice, a récemment fondé le Pavé Rémois, une nouvelle maison d'édition basée à Reims, avec pour mission de mettre en lumière le talent littéraire de la Champagne-Ardenne. 

27/03/2024, 18:17

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Étude Babelio : les lecteurs de romance en France

Le site des amoureux des livres, Babelio, a mené une grande étude sur ce genre parfois méprisé, mais aussi vaillamment défendu par les lectrices, en effet la majorité du lectorat (94,9 %). 50 questions pour mieux appréhender ce riche continent, et comment il est perçu par ceux qui l'aiment et le connaissent.

26/03/2024, 20:00

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Les Montagnes hallucinées de Lovecraft, un manuscrit en édition limitée

Les Saints Pères, éditeur spécialisé dans la publication de fac-similés de manuscrits des grands classiques de la littérature mondiale, propose At the Mountains of Madness (Les Montagnes hallucinées) de H.P Lovecraft, dans une édition limitée et numérotée de 1000 exemplaires.

25/03/2024, 11:07

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Les éditions Autrement lancent une collection avec la revue Zadig

La maison généraliste du groupe Madrigall, Autrement, s'associe avec le trimestriel né en 2019, Zadig, et lance une nouvelle collection, Zadig Autrement.

21/03/2024, 16:56

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Pierre Leroy nommé conseiller d'Arnaud Lagardère

Dans la perspective de son prochain départ en retraite, M. Pierre Leroy a informé le Conseil d’Administration de sa décision de mettre fin à ses mandats de Directeur Général Délégué, membre du Comité Exécutif et Censeur du Conseil d’Administration de Lagardère SA, avec effet immédiat au 19 mars 2024.

19/03/2024, 21:50

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Le Roi et l'oiseau : le chef d'oeuvre de Grimault et Prévert

Sorti en 1980, Le Roi et l'Oiseau est un film d'animation signé Paul Grimault sur des textes de Jacques Prévert. Un film de renommée mondiale, que des réalisateurs japonais comme Miyazaki et Takahata ont porté aux nues, considérant Grimault comme leur mentor. Et derrière le grand film, un grand livre, réédité...

19/03/2024, 16:50

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Après l'émancipation, Dalva collabore avec Robert Laffont

Après avoir collaboré pendant trois ans avec le groupe Christian Bourgois éditeur, les jeunes éditions Dalva se sont émancipées à l'automne 2023. Leur démarrage réussi, marqué par un bon accueil de leurs 23 premières publications auprès des lecteurs et des libraires, motive Juliette Ponce et Marie-Anne Lacoma à continuer sur leur lancée, en collaborant cette fois avec les éditions Robert Laffont.

19/03/2024, 11:07

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Les Mémoires d'Al Pacino en octobre 2024 aux éditions du Seuil

L'acteur américain Al Pacino, connu pour ses rôles dans Le Parrain, Un après-midi de chien ou Scarface, et récompensé par un Oscar, un Emmy Award et un Tony Award, retracera sa carrière dans Sonny Boy. Ces Mémoires seront publiés en France par les éditions du Seuil, le 11 octobre 2024.

15/03/2024, 15:19

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LivrEmploi, la nouvelle plateforme de recherche d'emploi dans l'édition  

La plateforme livremploi.fr offre un espace gratuit pour la recherche d'emploi dans l'ensemble des domaines de l'édition. À partir du 8 avril, juste avant le Festival du Livre de Paris 2024, elle sera officiellement accessible.

14/03/2024, 12:19

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Gilles Haéri succède à Francis Esménard au bureau du SNE

Gilles Haéri, à la tête des Éditions Albin Michel depuis 2019, a intégré le 13 mars 2024 le bureau du Syndicat national de l'édition (SNE). Né en 1972, cet ancien élève de l’École Centrale Paris, également agrégé de philosophie, a initialement orienté sa carrière vers l'édition universitaire avant de s'ouvrir à la littérature générale.

14/03/2024, 10:05

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Un recueil inédit de James Baldwin en mai pour le centenaire

Pour marquer le centenaire de la naissance du grand écrivain et activiste James Baldwin, les éditions Stock proposent une collection de textes jamais publiés en français, avec une préface du Prix Femina 2013, Léonora Miano, entre autres spécialiste de la question coloniale. Sortie de La Croix de la Rédemption (trad. Valentine Leÿs et Romaric Vinet-Kammerer) prévue le 15 mai prochain.

13/03/2024, 17:33

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Petites et moyennes maisons d'édition : de fragiles fondations

À partir de plusieurs sources, dont des bases de données et des entretiens avec quelques éditeurs, le ministère de la Culture s'est lancé dans une étude consacrée aux petites et moyennes maisons d'édition. Si la dynamique de création des structures ne faiblit pas depuis les années 1970, celles-ci restent fragiles, en particulier dans un contexte de concentration du secteur. 

13/03/2024, 12:59

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À 70 ans, Martine vit une seconde jeunesse

Martine, la célèbre petite fille née de l'imagination de Marcel Marlier et Gilbert Delahaye en 1954, fête cette année ses 70 ans. Avec ses 60 albums vendus à plus de 165 millions d'exemplaires dans le monde, elle est devenue une véritable icône de la littérature jeunesse, incarnant l'enfance et le bonheur pour des générations de lecteurs. Pour célébrer cet anniversaire, les éditions Casterman ont prévu une série d'événements à destination des lecteurs de Martine, dont une exposition à la galerie Gallimard.

13/03/2024, 12:23

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Saporta fait ses cartons : Adieu Fayard et Bolloré, bonjour la liberté ?

Voici une semaine que le bruit circulait : l’éviction de la patronne de Fayard était actée au sommet du groupe Lagardère. L’AFP a officialisé la chose, sans aucune réserve : Isabelle Saporta aurait été convoquée ce 8 mars, pour entretien préalable à licenciement. Lequel serait donc effectif le 20 mars.

09/03/2024, 10:11

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Salaires minima dans l'édition : un dialogue social dans l'impasse ?

Le contexte de forte inflation avait conduit les partenaires sociaux à se réunir autour de la table à plusieurs reprises, en 2022, pour convenir de deux hausses au cours de l'année 2023. L'avenant n° 16 doit revaloriser les rémunérations des salariés de la branche édition pour 2024, mais les négociations sont houleuses : Force ouvrière et la Confédération Générale du Travail dénoncent des montants largement insuffisants, notamment pour les plus bas salaires.

07/03/2024, 11:26

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Julliard : Frédéric Mora rejoint Adrien Bosc comme nouveau directeur éditorial  

Les éditions Julliard (Editis) se félicitent de l’arrivée prochaine de Frédéric Mora au poste de directeur éditorial : « Frédéric Mora est un grand éditeur, et une personne rare. Il a contribué au renouvellement du paysage littéraire français. Avec Lisa Liautaud, directrice éditoriale, ils formeront un tandem à la hauteur de notre ambition pour la maison. »

06/03/2024, 18:43

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La maison des pensées de l'écologie, Wildproject, lance sa collection "Littératures"

Depuis 2009, notre maison d'édition, dédiée aux courants de l'écologie, s'apprête à introduire sa nouvelle collection intitulée « Littératures », en avril 2024.

06/03/2024, 17:51

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Traverser les lacs à la nage et déplier le temps

J’ai longtemps regretté la placidité des lacs suisses ‒ mais ce calme n’est qu’apparent, leurs tempêtes existent, les courants peuvent se révéler traitres ; je ne le savais pas.

06/03/2024, 17:23

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En difficulté, la maison d'édition Ici Même émet un SOS

Le mot d'ordre est lancé : « Sauvons Ici Même, achetez Ici Même ! » Cet appel aux lecteurs et aux lectrices vise à garantir l'avenir de la maison d'édition nantaise, dont le catalogue compte une soixantaine de titres. Bérengère Orieux, fondatrice, reste optimiste et passionnée malgré les difficultés rencontrées depuis la pandémie.

06/03/2024, 12:55

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Livres jetés, auteurs lésés, plainte déposée : l'étrange cas Sydney Laurent

En liquidation judiciaire depuis le mois de mars 2023, les éditions Sydney Laurent laissent un souvenir amer à des centaines d'écrivains. Pratiquant l'édition à compte d'auteur, la société proposait des forfaits payants pour assurer mise en page, relecture et impression des livres. Dotée d'une librairie à Saint-Laurent-du-Var (Alpes-Maritimes), elle a aussi fait naitre un litige entre des associés...

06/03/2024, 10:50

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Reconnue coupable de faute, l'Agessa condamnée à indémniser un auteur

30.000 €, pas moins. Voilà le montant des dommages et intérêts que le tribunal judiciaire de Paris a sommé à feue l’Agessa d’indemniser, pour avoir porté préjudice à un artiste auteur. Un montant qui donnera le hoquet aux pouvoirs publics : de fait, quelque 200.000 personnes seraient concernées par les 40 années d’incurie de l’organisme. Rapide calcul : faudrait-il trouver 6 milliards € ?

18/04/2024, 18:50

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Erri De Luca, Lola Lafon ou Javier Cercas rêvent l'Europe dans une revue

À l'approche des élections européennes, en juin 2024, la revue Zadig et la chaine franco-allemande Arte s'associent autour d'une publication exceptionnelle, sous le mot d'ordre « Rêver l'Europe ». Dans ses pages, plusieurs plumes se croisent, dont Erri De Luca, Lola Lafon, Javier Cercas ou encore François-Henri Désérable.

18/04/2024, 14:52

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Académie des beaux-arts : Thierry Groensteen élu correspondant

La bande dessinée renforce encore sa place au sein de la prestigieuse Académie des beaux-arts, abritée par l'Institut de France, à Paris. Ce 17 avril a en effet été élu Thierry Groensteen, historien et théoricien du 9e art, en tant que correspondant de la section de gravure et dessin.

18/04/2024, 12:52

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Budget 2024-2025 du Canada : où sont passés les engagements ?

Personne ne digère vraiment la présentation du budget 2024-2025 par la ministre des Finances, Chrystia Freeland. Les organisations professionnelles du monde de la culture attendaient fermement que s’y retrouve la Loi sur le droit d’auteur. Espoir déçu et mauvaise nouvelle en perspective.

18/04/2024, 11:44

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L'enfer pour le “paradis du manga” : quel avenir pour piccoma France ?

Malgré des résultats au Japon sidérants en 2023, le propriétaire sud-coréen de la plateforme piccoma, Kakao Entertainment Corp. enclenche une restructuration. Les nouveaux dirigeants se sont engagés auprès des actionnaires à rechercher une croissance organique désormais.

18/04/2024, 11:20

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IA et culture : Rachida Dati missionne le CSPLA

Devant la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale, Rachida Dati avait annoncé qu'elle saisirait prochainement le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA) sur plusieurs points liés à l'intelligence artificielle. Deux missions ont été officialisées, sur la transparence et l'effectivité des droits.

17/04/2024, 16:13

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Des pubs télé pour le livre, une décision qui favorisera Vivendi ?

Après le SNE, c'est au tour du Conseil permanent des écrivains (CPE) - ADAGP, ATLF, Cose-Calcre, EAT, Maison de Poésie, Pen Club, Sacem, SAIF, SAJ, Scam, SELF, SGDL, SNAC, Union des Poètes, UPP -, et la Fédération des éditions indépendantes (FEDEI), d'affirmer leur opposition à la publicité pour le livre à la télévision, et le décret no 2024-313 du 5 avril 2024 qui la rend possible pendant une période d'au moins deux ans.

17/04/2024, 12:43

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À Hong Kong, la loi sur la “sécurité” met le livre en danger

À Hong Kong, l'emprise de la Chine est désormais une réalité quotidienne. Depuis la rétrocession du territoire au géant voisin par le Royaume-Uni, le régime communiste s'impose, petit à petit. Ses lois sur « la sécurité nationale » se succèdent, avec des conséquences importantes pour les libertés individuelles. Y compris dans le monde du livre, qui s'en inquiète.

17/04/2024, 12:17

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Consuelo et Antoine de Saint Exupéry, un couple de haut vol

Régulièrement séparé par les océans ou par les obligations aériennes de Saint-Exupéry, le couple n'en est pas moins resté amoureux et soudé pendant près de 15 ans, jusqu'à la mort de l'écrivain en 1944. Un documentaire inédit retraçant leur histoire sera diffusé le vendredi 10 mai à 23h10, sur France 5.

17/04/2024, 11:24

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Le SNE contre la publicité télévisée pour les livres (sans régulation)  

Le Syndicat national de l'édition (SNE) exprime de sérieuses préoccupations suite à la publication du décret du 5 avril dernier, autorisant la publicité pour les livres à la télévision pour une période de deux ans. Les éditeurs craignent que cette mesure ne fragilise le secteur de l'édition et n'appauvrisse la création littéraire, en l'absence de régulations spécifiques pour cette « expérimentation ».

17/04/2024, 10:52

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Dans l'Iowa, une censure combattue par les “Big Five” de l'édition

BookBanUSA — De l'autre côté de l'Atlantique, de nombreux États se sont dotés de législations très contestées, qui facilitent le signalement et le retrait d'ouvrages des collections des bibliothèques publiques ou scolaires. Dans l'Iowa, une action en justice s'oppose à ces lois de censure, avec le soutien des plus grands groupes éditoriaux américains...

17/04/2024, 10:41

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Construire une offre de lecture pour les handicapés visuels, un temps long

Mi-mars, deux députés prenaient d’assaut le ministère de la Culture que Rachida Dati investissait tout juste. Et d’interpeller la rue de Valois quant à la politique d’aide à la lecture pour les personnes atteintes de handicaps. Plus spécifiquement, pour ce qui touche à l’édition en braille…

16/04/2024, 16:54

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En Italie, le procès de Luciano Canfora attendu en octobre

À Bari, une audience préliminaire très attendue s'est déroulée ce mardi 16 avril, en présence de l'accusé, l'historien Luciano Canfora. Attaqué pour diffamation après avoir qualifié la Première ministre Giorgia Meloni de « néonazie dans l'âme », il sera jugé le 7 octobre prochain.

16/04/2024, 16:36

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Pham Doan Trang, autrice et éditrice en prison, honorée par un prix

L'autrice et éditrice vietnamienne Pham Doan Trang, qui purge actuellement neuf années de prison au sein d'un établissement de la province de Bình Dương, a été désignée lauréate du Barbey Freedom to Write Award. Cette distinction salue l'engagement d'un « écrivain de conscience emprisonné ».

16/04/2024, 16:10

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Décès de Bruno Combes, “révélation de l’autoédition française”

Bruno Combes, né en 1962, était un écrivain français reconnu pour ses romans d’amour et de suspense. Il est décédé ce 13 avril 2024, des suites d’une crise cardiaque, apprend ActuaLitté de son éditeur. Il avait commencé sa carrière littéraire relativement tard, mais il a rapidement gagné en popularité grâce à son style émotionnellement engageant et ses intrigues captivantes.

15/04/2024, 17:30

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L'autrice autrichienne Elfriede Jelinek ordonnée Commandeur

L'autrice autrichienne Elfriede Jelinek a reçu ce dimanche 14 avril les insignes de Commandeur dans l'ordre des Arts et des Lettres, des mains de l'ambassadeur de France en Autriche, Gilles Pécout. Lauréate du Prix Nobel de littérature en 2004, cette romancière et dramaturge est publiée en France aux éditions du Seuil, Jacqueline Chambon et l'Arche.

15/04/2024, 15:46

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En Norvège, qui a voulu tuer l'éditeur des Versets sataniques ?

En 1993, William Nygaard, directeur de la maison d'édition norvégienne Aschehoug, reçoit trois balles devant son domicile, à Oslo. 25 ans plus tard, en 2018, deux personnes étaient arrêtées, accusées de tentative de meurtre avec préméditation. Le 9 avril dernier, le bureau du procureur d'Oslo a toutefois annoncé la clôture de la procédure, faute de preuves.

15/04/2024, 14:43

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Murielle Magellan signe Danse ta vie, pour France 2

L'autrice, scénariste et réalisatrice Murielle Magellan signera pour France 2 le scénario d'un nouveau téléfilm, intitulé Danse ta vie. Elle s'inspirera pour ce long-métrage d'une idée de Jean-Pierre Améris, avec laquelle elle a déjà collaboré à plusieurs reprises.

15/04/2024, 14:11

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Pourquoi opposer droits d’auteur et transition écologique ?

Lors du Festival du livre de Paris, Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle mesure affectant le marché du livre d'occasion, qui consiste en une « contribution » destinée à « protéger le prix unique du livre neuf ». Les détails devaient être précisés par la ministre de la Culture, Rachida Dati, ce week-end, on attend d'ailleurs toujours... Les premiers visés par la décision du président : les plateformes de ventes d'ouvrages usagés. Maud Sarda, co-fondatrice et directrice générale de l'une d'entre elles, Label Emmaüs, réagit.

15/04/2024, 11:49

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Les Mémoires posthumes d'Alexeï Navalny publiés par Robert Laffont

Mort le 16 février 2024 au centre pénitentiaire de Kharp à l'âge de 47 ans, Alexeï Navalny reste dans les mémoires comme l'un des plus fervents opposants à Vladimir Poutine. Il avait écrit, peu après son empoisonnement en 2020, un livre retraçant son parcours et les racines de son engagement contre l'autoritarisme installé en Russie depuis plusieurs années.

15/04/2024, 11:20

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Robin Book : 12 ans de prison pour le plus grand voleur de livres

Ancien directeur de la bibliothèque Girolamini de Naples, Massimo Marino De Caro a obtenu d'entrer dans l'Histoire. Après un procès de la durée de 12 ans, il a été condamné par le tribunal de Naples à une nouvelle peine, pour un total de 12 ans de prison.

14/04/2024, 10:02

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Le livre d'occasion en France : la grande étude

Pour rendre compte et comprendre les transformations du marché des livres d'occasion en France au cours de la dernière décennie, une vaste étude a été menée en 2022-2023 par le ministère de la Culture et la Sofia, sous la supervision du spécialiste du monde de l'édition, Bertrand Legendre. L'objectif : quantifier et comprendre ce secteur de la seconde main, en plein essor. 

12/04/2024, 18:05

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2023, l'ère des lecteurs multimédias et multisupports ?

La Sofia, le SNE et la SGDL ont dévoilé les résultats de la 13ème édition du baromètre des usages du livre, qui couvre les formats imprimés, numériques et audio. Réalisée par Médiamétrie au début de 2024, cette enquête examine les comportements d'achat et de lecture des Français âgés de 15 ans et plus pour l'année 2023.

12/04/2024, 16:36

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Emmanuel Macron : "une contribution" prélevée sur le livre d'occasion    

Lors de sa visite au Festival du livre de Paris qui s'est ouvert ce vendredi, le président Emmanuel Macron a annoncé l'introduction d'une nouvelle mesure pour préserver la loi sur le prix unique du livre neuf face à la concurrence croissante du marché du livre d'occasion. 

12/04/2024, 15:33

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Internet : France et Québec réunis contre Chinois et Américains

La mission franco-québécoise initiée en 2019 avait débouché sur un appel à candidatures présenté trois ans plus tard. Au cœur de la collaboration entre la Belle Province et l’Hexagone, la découvrabilité des œuvres francophones. Ou comment exister dans un internet où d’un côté les GAFA américains, de l’autre les BATX asiatiques règnent en maîtres… 

12/04/2024, 14:47

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En 2023, moins de livres achetés, plus d'argent engrangé

À l'occasion de l'inauguration du Festival du livre ce vendredi 12 avril au Grand Palais éphémère à Paris, le ministère de la Culture diffuse les « chiffres-clés de 2023 » relatifs au monde du livre et de l'édition, issus des analyses d'Electre Data Services, Kantar, GfK Market Intelligence, de l'Observatoire de l'économie du livre, du service du livre et de la lecture, de la direction générale des médias et des industries culturelles, ainsi que du Ministère de la Culture.

12/04/2024, 14:42

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Rachida Dati : encourager la lecture avec des bibliothèques en HLM  

Dans le cadre d'une démarche visant à renforcer l'accès à la lecture, en particulier parmi les jeunes, la ministre de la Culture, Rachida Dati, a révélé un projet innovant : établir des librairies et des bibliothèques au sein des logements sociaux et des zones rurales défavorisées. Cette annonce fait suite à l'étude récente du Centre national du livre qui signale une diminution alarmante de l'intérêt pour la lecture chez les jeunes français, particulièrement entre 16 et 19 ans, de plus en plus captivés par les écrans...

12/04/2024, 12:00

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Modification du prix du livre : éditeurs et libraires fixent des règles

La fin d'année 2022 et les premiers mois de 2023 ont marqué la chaine du livre avec des hausses de prix inédites, consécutives à des problématiques d'approvisionnement et à la pénurie de papier. Les libraires s'étaient retrouvés forcés de réétiqueter au plus vite... Pour éviter d'autres situations similaires, les professions ont adopté une charte, à l'occasion du Festival du Livre de Paris.

11/04/2024, 19:30

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Omar Sy va sortir un livre, Viens, on se parle

L'acteur français a échangé pendant trois ans avec une journaliste du Nouvel Obs, Elsa Vigoureux. En ressort près de 300 pages d'entretien fleuve dans lequel Omar Sy est présenté comme « un nomade, un pionnier, un homme profond et libre, doué d’une insatiable curiosité ».

11/04/2024, 17:05

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Enrichissement et conversion : Cairn.info fait l'acquisition d'Isako

Cairn.info, portail dédié aux sciences humaines et sociales, fait part de l'acquisition de la société Isako, spécialisée dans l'enrichissement sémantique et la conversion de documents. Un rapprochement « gage de performance et d’innovation », auquel le développement de l'intelligence artificielle n'est pas étranger.

11/04/2024, 16:52

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Disparition de Trina Robbins, autrice et militante des comix

L'autrice Trina Robbins, fière militante féministe et grande pionnière des comix — la BD américaine underground — s'est éteinte ce 10 avril à l'âge de 85 ans. Hospitalisée depuis plusieurs semaines, Robbins laisse derrière elle l'héritage d'une série culte collaborative, Wimmen’s Comix, ainsi que de nombreuses adeptes, qui la citent volontiers comme mentor.

11/04/2024, 14:50

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Salman Rushdie : le riche destin d'un enfant indien

Salman Rushdie, écrivain et symbole international de la lutte pour la liberté d'expression, a accordé une série d'entretien au journaliste de France Culture Christophe Ono-dit-Biot. Au cours de 5 épisodes de 30 minutes, diffusés dès le 15 avril, l'auteur des Versets sataniques revient sur le destin riche en rebondissements qui est le sien.

11/04/2024, 11:42

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Meloni “néonazie dans l'âme” : l'historien Luciano Canfora en procès

En Italie, est-il encore possible d'appeler un chat un chat ? Pour avoir déclaré que Giorgia Meloni, présidente du Conseil des ministres italien, était « néonazie dans l'âme », l'historien italien Luciano Canfora a écopé d'une plainte pour diffamation. Une audience préliminaire est fixée au 16 avril prochain.

11/04/2024, 11:39

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"La plus petite librairie du monde" a ouvert en avril

Depuis le 4 avril, la commune de quelque 2000 habitants, Hesdin, dans les Hauts-de-France, accueille « la plus petite librairie du monde », qui s’installe dans la maison natale de l’abbé Prévost, auteur du classique du XVIIIe siècle, Manon Lescaut. Un projet porté par Isabelle Baudelet, créatrice de la micro-entreprise d’édition, La Fabrique Poétique, et Pauline et Franck Groux, conteuse et arrière-petite-fille de Victor Segalen pour la première, et céramiste pour le second.

10/04/2024, 17:58

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Incarcéré depuis 38 ans pour torture, Walid Daqqa meurt en prison

L'écrivain Walid Daqqa, un Palestinien de nationalité israélienne, est décédé à l'âge de 62 ans dans le Centre médical Shamir, situé au sud-est de Tel-Aviv, des suites d'un cancer qui lui avait été diagnostiqué en 2022. Il avait passé 38 ans en prison suite à son implication dans l'enlèvement et l'assassinat d'un soldat israélien en 1984.

10/04/2024, 13:33

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La DRAC PACA à la recherche d'une nouvelle direction

La direction régionale des affaires culturelles de Provence-Alpes-Côte d'Azur connaitra un changement de direction au 1er septembre prochain, annonce le ministère de la Culture. Bénédicte Lefeuvre, actuellement à sa tête, avait été nommée en janvier 2021. 

10/04/2024, 09:23