Les vacances sont là, et pour ceux qui aiment ou ne connaissent pas Antoine Blondin (il aurait cent ans cette année...), l'occasion rêvée de (re) découvrir ses chroniques publiées entre 1943 et le début des années 80. Les éditions de La Table Ronde ont eu la bonne idée de les rééditer dans sa collection "La petite Vermillon. Pour un prix modique (11,2 euros), un plaisir assuré, à goûter sous les tilleuls en buvant un petit blanc sec, bien glacé, à la santé de ce cher Blondin pour qui la littérature était exigence mais aussi amitié. Hervé BEL
Le 07/08/2022 à 09:00 par Les ensablés
1 Réactions | 288 Partages
Publié le :
07/08/2022 à 09:00
1
Commentaires
288
Partages
Antoine Blondin n’est pas encore un ensablé... Mais peut-être est-ce davantage en raison des adaptations cinématographiques de ses romans que de ses romans eux-mêmes. Quant aux centaines d’articles qu’il publia tout au long de sa vie dans l’Équipe, Paris-Presse, Rivarol, la mémoire collective retient surtout ses chroniques du Tour de France, en oubliant qu’il était avant tout un grand lecteur, et un critique avisé. Pour ma part, plus que l’épopée cycliste qui en ravira ici sans doute beaucoup, ce sont surtout ses articles littéraires qui m’ont plu dans ce copieux volume de 500 pages dans lequel on peut picorer.
Car, avec Blondin, on revisite toute une époque, on déguste des anedoctes croustillantes autour des prix littéraires, et on rit beaucoup ; avec lui, des écrivains injustement au placard ressurgissent aussi... Il n’en fallait pas plus pour que les Ensablés se saisissent de ce livre plein d’esprit, capital pour ceux qui voudraient entendre parler de noms oubliés et pourtant chers à leur cœur.
Je pense à l’hommage qu’il rend à son copain Kléber Haedens (1913-1976), auteur du fabuleux Adios, et qu’il surnomme son fratriarche. Il aimait l’homme et l’œuvre. Pour Blondin, c’est un tout. Nul mouvement, nulle « école ». Blondin n’a qu’une religion : l’amitié, critère infaillible, car il ne peut qu’aimer ceux qui ont sa façon de concevoir la littérature. Sans doute pense-t-il à lui-même quand il écrit « Haedens a payé de sa personne le droit de proclamer que l’un des devoirs de l’écrivain pourrait bien consister à dresser, malgré tout, un inventaire passionné du bonheur (...) les personnages de ses romans ne passent pas leur temps à se demander pourquoi ils sont au monde, mais comment s’accommoder au mieux de cette situation. »
Je le dis tout de suite à ceux qui en douteraient : cela n’a rien à voir avec les « feel good books » qui, semblables aux algues qui bouffent notre littoral, sont en train de détruire la littérature. Car les romans de Blondin, de Haedens, de Vidalie, de Fallet, tout joyeux qu’ils soient, ont leur ombre, la mélancolie qui, dans la lumière, n’en est que plus belle.
L’amitié donc, l’amour « malgré tout » de la vie. Dans le même sac, Fallet bien sûr « dont la joie exubérante d’écrire emporte tout, cette délectation illuminée qui transfigure le professionnel » et Roger Nimier auquel il consacre un très bel article à l’occasion de sa mort tragique. Il y raconte leurs fredaines d’adolescents attardés, dans le Paris de Louis Malle et de Truffaut. « La littérature dans tout cela ? écrit-il. Nous n’en parlions guère ouvertement, mais, à travers beaucoup de blagues, tout était dit, qui me permet de croire qu’elle était son plus beau souci. »
On l’a dit ailleurs, mais il est important de le répéter. On parle parfois de Blondin pour son alcoolisme, en oubliant qu’entre ses cuites magistrales où il devait trouver la fraternité, il écrivait, et qu’il avait une exigence absolue en matière de style. On est frappé par la vigueur et la rigueur de ses articles, riches en métaphores, en esprit, et... en ironie.
Il a ses têtes de Turc. Sartre bien sûr, qui est son exact contraire. Mais aussi Claudel : « Si Claudel (Paul) n’avait pas déserté nos scènes pendant l’Occupation, le Claudel (45 % de matières grasses) avait en revanche totalement disparu de nos tables. Des deux, le véritable résistant, c’était lui. » Pas mal, n’est-ce pas, petite attaque à fleuret moucheté ? Il est hésitant avec Mauriac, partagé entre l’admiration et un certain agacement devant ce vieil homme qui se répand partout en articles parfois complaisants : « Si M. Mauriac est le choléra des jeunes hommes, il est en même temps la coqueluche des vieilles dames. »
Il ajoute : « le clin d’œil n’est plus possible entre M. Mauriac et moi. Nous ne clignons pas du même œil. » Blondin se fout des modes, des diktats des intellectuels en place. Il n’hésite pas, avec des mots choisis, avec lucidité aussi, à rendre hommage à l’écrivain Brasillach... Blondin, oui, s’en fout de ce qu’on pourra dire de lui. De même, voue-t-il une profonde admiration pour les œuvres de Paul Morand. La littérature est la patrie de Blondin, sa seule patrie.
Dans un article intitulé « Qu’ai-je fait de ma vie ? », il tente à quarante ans de répondre à cette question. Il n’a pas beaucoup écrit, dit-il, quatre romans et une pièce avec Paul Guimard. « Voilà mon bagage, il n’est pas très extraordinaire. Apparemment, l’infarctus du myocarde ne me guette pas. Du moins pas de ce côté-là. Mais il y a d’autres façons de se fatiguer... » Et il raconte sa passion de la nuit, née explique-t-il du couvre-feu durant l’occupation qui l’empêchait, à dix-sept ans, de connaître le temps des copains et de l’aventure.
« La nuit, ça n’est pas seulement la rue, ma marche dans le noir, la fuite devant la panique d’avoir à ranger sa vie dans une boîte, ne serait-ce que durant quelques heures (ah ! la vie rangée...), la nuit, c’est aussi la lumière des rencontres, les sociétés soudaines qui s’improvisent autour des comptoirs, à l’image de ces mêlées de rugby qu’on appelle ouvertes ou spontanées (...) Ici, contrairement à ce qui se passe dans les immeubles, après dix heures du soir, on n’est plus prié de dire son nom. » Et il conclut : « Je ne déteste rien tant que de décevoir les gens. Je ne supporte pas d’entendre le bruit d’une porte ou d’un cœur qui se ferme. »
Alors quand je sors la nuit, à Paris, et que je m’engage rue des Canettes pour rejoindre mes amis au bistrot Chez Georges, que voulez-vous, je pense toujours à Blondin et sa bande. Ils ont dû passer par là...
Paru le 05/05/2022
512 pages
Editions de La Table Ronde
11,20 €
Plus d'articles sur le même thème
Paru en 1925, puis réédité dans une édition illustrée en 1930, La Revanche d’André Thérive (de son vrai nom Roger Puthoste) est un livre qui parle de la vieillesse, de la sénilité, de la mort, et surtout de la mesquinerie des vivants… Rien qui puisse a priori attirer le lecteur « feel good » Mais le style est magnifique, avec, l’air de rien, une musique enchanteresse. Quant à la fin du roman, autant le dire, elle est sublime. Soudain, après le crépuscule, c’est la lumière qui surgit, d’autant plus incandescente qu’elle est environnée d’ombres..
Par Hervé BEL.
15/09/2024, 09:00
Romancier, auteur d’une quinzaine d’ouvrages dont La Fleur qui chante, chroniqué pour Les Ensablés par François Ouellet, André Beucler est un homme aux multiples talents. Il s’intéresse ainsi au cinéma, pour lequel il écrit plusieurs scénarios et même réalise quelques films. Mais Beucler brille aussi dans un tout autre exercice, le journalisme. De par ses contraintes notamment en termes de longueur et de style, l’article de journal s’apparente à l’art de la nouvelle ou du découpage en scènes du cinéma, un art dans lequel Beucler s’épanouit avec une aisance et un brio remarquables. Par Carl Aderhold.
25/08/2024, 09:00
Après la réédition du chef-d’œuvre Campagne (prix Femina 1937) dont même Le Monde s’est fait largement l’écho en 2023, les éditions Le Passeur republient aujourd’hui Élisabeth, troisième roman de Raymonde Vincent. Comme Marguerite Audoux (voir notre article sur Marie-Claire), elle fut un phénomène littéraire, s’avérant capable d’écrire un grand livre aussitôt remarqué et publié, alors qu’elle avait été illettrée pendant toute son enfance. Par Hervé BEL.
04/08/2024, 09:29
Encore connu des cinéphiles pour les adaptations au cinéma de ses romans Remorques (adapté par Jean Grémillon) et Capitaine Conan (prix Goncourt 1934, adapté par Bertrand Tavernier), Roger Vercel est un remarquable écrivain de récits maritimes, inspirés de témoignages de marins, recueillis à Dinan, ville où il vécut et exerça le métier de professeur de lettres. Par Isabelle Luciat
14/07/2024, 09:00
L’écoute d’un opéra de 1920 ensablé jusqu’à la fin du dernier siècle peut mener à la lecture d’un roman également ensablé pendant plusieurs décennies, l’un comme l’autre très célèbres en leurs temps et fort heureusement resurgis… quoiqu’ insuffisamment pour le livre, qui mérite largement un coup de projecteur. Par Marie Coat
23/06/2024, 09:00
C’est au début des années 80 que l’on commence à reparler Raymond Guérin. Les éditions « Le tout sur le tout » ont alors le courage de rééditer certaines de ses œuvres. Jean-Paul Kaufmann écrit sa biographie, remarquable comme tout ce qu’il fait, dans 31 rue Damour. Des articles sortent… Puis nouvel oubli, même s’il reste publié dans la collection Imaginaire, antichambre de l’oubli définitif. un oubli relatif à dire vrai. Régulièrement, des maisons d’édition (où trouvent-elles ce courage?) rééditent en effet une de ses œuvres. Finitude est de celles-ci. Par Hervé Bel
09/06/2024, 09:00
Merveilleuse parution chez Bouquins d’un inédit de Jean-René Huguenin. Les enfants de septembre, roman ébauché et par conséquent forcément inachevé révèle toute la palette émotionnelle et stylistique de JRH, auteur génialement prometteur décédé à 26 ans. Par Denis Gombert
26/05/2024, 09:00
Ce livre sensible et affranchi, à la croisée des genres de l’essai romancé et de la confession autobiographique, pousse à vouloir aller au-delà du visible, et à comprendre les fondamentaux de l’être dans les situations qui le déterminent et le construisent. Un flux de souvenirs et de sensations s’y déploie, dans une prose sans filtre avec en arrière-fond cette rivière berçant le pays de Charleroi qui entraîne l’esprit du narrateur dans les méandres géographiques, historiques et intimes de la formation d’un imaginaire. Par Louis Morès.
12/05/2024, 09:00
Né en 1899 à Saint Brieuc, dans une famille de condition modeste, Louis Guilloux a publié de nombreux romans dans lesquels il a témoigné d'une attention particulière pour les pauvres et les laissés pour compte. Son premier roman La Maison du peuple, publié en 1927, évoque la figure de son père, cordonnier et militant socialiste. Son œuvre la plus célèbre Le Sang noir (objet d'un précédent article) s'inspire de la vie de George Palante qui fut son professeur de philosophie et son ami. Par Isabelle Luciat.
28/04/2024, 10:59
Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet
14/04/2024, 09:00
A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».
Par Marie Coat
31/03/2024, 09:00
La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy
17/03/2024, 09:00
« Ouf,
La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux,
à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province.
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller.
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride.
Par Carl Aderhold
03/03/2024, 09:00
Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.
Par Louis Morès.
18/02/2024, 09:00
J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.
04/02/2024, 09:00
Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.
22/01/2024, 12:17
Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL
Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.
31/12/2023, 09:00
A priori, publier le journal intime de Pierre Loti, sur la période couvrant la Première Guerre mondiale relève de la gageure, tant le style et l’œuvre de cet écrivain sont aujourd’hui passés de mode. Sa ferveur patriotique, sa soif d’en découdre avec l’ennemi, qui le pousse, alors qu’il a dépassé l’âge d’être mobilisé, à faire intervenir les plus hautes autorités, pour prendre part malgré tout à la guerre, nous est difficile à comprendre. par Carl Aderhold
10/12/2023, 09:08
Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent.
Par Denis Gombert.
26/11/2023, 09:00
Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat
12/11/2023, 09:00
André Vers, j’en ai déjà parlé avec émotion il y a quelques années, lors de la réédition chez Finitude de son roman « Misère du matin » (1953) qui relatait, avec drôlerie et mélancolie la vie en usine d’un jeune homme. Cette fois, je reprends la plume pour lui, à l’occasion de la réédition de son deuxième roman « Martel en tête » publié en 1967 aux éditions Edmond Nalis, et que la fidèle maison d'édition Finitude réédite. Dans ses mémoires « C’était quand hier ? » (1990), André Vers raconte toutes les péripéties qui ont accompagné sa parution. Par Hervé BEL.
29/10/2023, 22:17
Publié en 1929, L’Hôtel du Nord est le premier roman d'Eugène Dabit ((1898-1936voir ici et ici). Ce roman connut un succès inégalé dans la courte carrière de l'auteur, disparu brutalement en 1936 alors qu'avec un groupe d'écrivain français, il accompagnait André Gide dans un voyage en URSS. Issu d'un milieu modeste, marqué comme tous les jeunes gens de sa génération par la guerre de 1914, Eugène Dabit a fréquenté les milieux artistiques après la guerre et a gravi l'échelle sociale, sans jamais renier ses origines. Par Isabelle Luciat
15/10/2023, 09:00
Jacques Chardonne (1884-1968), le « romancier du couple », de Destinées sentimentales et de Romanesques, dont Gallimard a édité récemment la correspondance en trois volumes avec Paul Morand, a encore des lecteurs fidèles et convaincus — j’en connais quelques-uns. Ce n’est donc pas tout à fait d’un écrivain ensablé qu’il sera ici question, mais d’un livre que presque personne n’a lu, puisqu’il s’agit d’un ouvrage, écrit en 1943, qui était prêt pour l’impression, mais que Chardonne renonça à publier: Le Ciel de Nieflheim. Pour ses amis, Chardonne avait néanmoins procédé à un faible tirage privé ; on en trouve parfois un exemplaire en vente à fort prix en ligne. Par François Ouellet
24/09/2023, 12:11
Avec une préface documentée de Nicolas d’Estienne d’Orves (notamment romancier « Prix Roger Nimier » et spécialiste de Rebatet), la collection « Bouquins » a publié récemment un recueil des œuvres principales de Hugues Rebell dont seuls les gens de mon âge rappelleront qu’elles furent rééditées dans les années 80 par Hubert Juin, dans la collection 10/18, avec d’autres auteurs « fin de siècle ». Par Hervé Bel.
11/09/2023, 11:55
Dumas ? c’est Gaston Pescou, signant Peskow ou Peskov, mais aussi G. de Morlon, baron de Cherville, qui est en réalité –pour les trois-quarts- l’auteur caché de ce roman. Il est dans sa spécialité : le roman de chasse. Qu’on en juge par quelques titres tirés de sa bibliographie : Les Aventures d'un chien de chasse, Histoire d'un trop bon chien, Contes de chasse et de pêche, Contes d'un coureur des bois, Montcharmont le braconnier, Le Gibier plume et la même année Le Gibier poil, sa science s’étendant même aux sauvages horizons de l’Afrique et de l’Asie avec Les Éléphants, état sauvage, domestication.
Par Antoine Cardinale
27/08/2023, 09:00
En 1995, les éditions Le Croît vif, à Royan (Charente Maritime), rééditaient trois romans de Geneviève Fauconnier (1886-1969) : Les Trois Petits Enfants bleus (1927), Claude (1933) et Les Étangs de la Double (1935). La même année, Omnibus reprenait Pastorale (1942), intégrant cet autre roman de la même auteure dans Gens de Charente et de Poitou, au sommaire duquel figurent aussi des romans de Jean-Richard Bloch, Pierre Véry, Ernest Pérochon, André Theuriet et Pierre Loti. En outre, Les Étangs de la Double reparaissait en 2020 aux éditions La Geste, à Niort, en Nouvelle-Aquitaine. Par François Ouellet.
13/08/2023, 11:19
Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.
30/07/2023, 10:05
Chers amis des Ensablés, notre site accueille aujourd'hui une nouvelle contributrice, Isabelle Luciat, à qui nous souhaitons la bienvenue au sein de notre équipe. Pour son premier article, elle a choisi "Petit Louis" deuxième roman d'Eugène Dabit, qui avait rencontré le succès avec L'Hôtel du Nord, paru en 1929. Hervé BEL.
16/07/2023, 09:00
Pendant la première moitié du XXe siècle, de nombreux romans « champêtres » ont été publiés, et les Ensablés n’ont pas manqué d’en chroniquer. Parmi ceux qui nous ont particulièrement marqués, rappelons l’admirable Campagne (prix Femina 1937) de Raymonde Vincent que les éditions Le passeur viennent de rééditer et La vie d’un simple, d’Émile Guillaumin. Il me faut en ajouter un autre, récemment paru chez La Thébaïde d’une romancière complètement oubliée, Marcelle Capy. Par Hervé BEL
02/07/2023, 12:20
Les Éditions de La Grange Batelière achève par Cinis in cinerem (allusion à la Genèse « tu es poussière et tu retourneras à la poussière), la publication des quatre romans policiers de Régis Messac, auteur que nos amis des Ensablés commencent à connaître (Quinzinzinzilli, Le mystère de Monsieur Ernest). A mon goût, c’est le roman plus étonnant, le plus attachant aussi, car il s’y mêle le gothique, le fantastique, la psychanalyse et le scientisme du XIXème siècle, dans une ambiance mystérieuse : plaisir assuré pour tous ceux qui ont aimé Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Stevenson, Edgar Poe, et j’en passe. Par Hervé Bel
11/06/2023, 09:00
Georges Thinès (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job
28/05/2023, 09:00
Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.
14/05/2023, 09:00
En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat
30/04/2023, 16:45
Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès.
10/04/2023, 09:47
« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.
26/03/2023, 17:17
Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet
12/03/2023, 10:00
Autres articles de la rubrique Livres
Louer un petit appartement miteux et ne plus jamais en sortir. Voilà le choix de vie que fait Kentaro à 45 ans, après avoir trimé dans une entreprise japonaise qui l’exploitait. Profitant du Covid pour démissionner, il entreprend un minutieux camping pour vivre en reclus jusqu’à l’âge de la retraite. Mais rien ne va se dérouler comme prévu…
20/09/2024, 15:58
A l'heure où la légalisation se généralise dans de nombreux pays, il est peut-être temps de se cultiver autour d'une plante qui ne cesse de déclencher des passions. Avec, toujours au coeur des débats, les différents usages que l'on peut faire du cannabis, et les conséquences à la fois sanitaires et sociales de ces usages.
20/09/2024, 11:44
Des enfants de Victor Hugo, nous connaissons surtout Léopoldine, qui s'est noyée à 19 ans, quelque temps après son mariage. Ce drame inspirera au grand homme certains de ses plus beaux vers : « Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne. »
20/09/2024, 11:09
Il se croyait en enfer et estimait donc qu'il y était : ce brave Arthur Rimbaud opère un doublet avec deux semaines consécutives en têtes de ventes. L’édition Hatier des Cahiers de Douai réalise une joli performance avec 18.069 exemplaires écoulés au cours de la semaine passée (la 37, donc, du 9 au 15 septembre). L’ouvrage, paru en avril 2023, se rappelle au bon souvenir des élèves, et cumule tout de même 167.965 ventes désormais.
20/09/2024, 10:20
Ilaria ou la conquête de la désobéissance : il faut remarquer que c'est un titre ambitieux. Il vient habiller un road trip - kidnapping long de deux ans en Italie, entre un père alcoolique et irresponsable, et sa fille, la narratrice, qui se décrit elle-même en début de roman comme « taciture, docile, plutôt maigrichonne ». Une conquête qui ne se fera donc pas sans douleur.
18/09/2024, 21:24
« La question de la légitimité de la bande dessinée, que cela soit au sein de la société française ou des bibliothèques, est désormais derrière nous. » En quelques mots, l’essentiel est dit : restent les véritables enjeux. Médiation, valorisation, partenariats : comment faire vivre le 9e Art dans les établissements de prêt ?
18/09/2024, 15:12
Paul, 24 ans, est licencié du jour au lendemain. Lui qui survivait grâce à son SMIC chez Franprix, tout s’écroule. Sa vie, relativement banale jusqu’ici, prend un tournant surprenant lorsque, face à la précarité, il décide de se lancer dans une activité d’escort. Lui qui se considère comme entièrement hétéro, commence à monétiser son corps dans des relations homosexuelles tarifées, avec l’ambition de remonter la pente. Mieux : se créer un réel patrimoine.
18/09/2024, 12:13
Avec La Barque de Masao, Antoine Choplin quitte son Dauphiné pour nous emmener au Pays du Soleil Levant. Et plus précisément autour de l’île de Naoshima, l’île-musée de l’archipel nippon : il sera donc question d’art dans ce voyage littéraire, d’autant que l’auteur, un peu poète, un peu artiste, est un habitué des récits où la peinture, l’art ou les musées prennent place.
18/09/2024, 10:35
Sur une terrasse d’hôtel, à l’heure du petit-déjeuner, au Portugal, le narrateur du dernier roman de Christine Montalbetti, La Terrasse (éditions P.O.L., 2024), imagine les vies de celles et ceux qui l’environnent, en couple le plus souvent. Une quinzaine de personnages peuplent ainsi l’histoire de son point de vue, sa scène unique que prolongent la salle du buffet, une piscine et son solarium, éclatants. D’autres scènes sont évoquées, mais en imagination.
17/09/2024, 15:19
En 1861, un navire français, l’Alecton, navigue vers la Guyane avec, à son bord, toutes les histoires que se racontent les marins « qui passent trop de temps à regarder l’eau et à la mélanger avec du whisky ». Sûr que ça donne du corps à toutes sortes de fantasmes qui vont grossir au fur et à mesure qu’ils passeront d’une bouche à une oreille dans les bars que les marins fréquentent dans tous les ports du monde.
17/09/2024, 09:52
On profite de la Rentrée littéraire 2024 pour prendre le train en route et rattraper notre retard : on ne connaissait pas encore Benoit Séverac, auteur (entre autres romans et nouvelles) d'une série policière avec, en héros récurrent, le lieutenant Cérisol, chef de groupe à la SRPJ de Versailles. L'épisode précédent s'intitulait Tuer le fils (février 2020).
16/09/2024, 15:50
« Ce n'est pas le locataire du 6e étage qui est anti-fasciste, c'est le fascisme qui est anti-locataire du 6e étage. » Qu’elle est belle cette réplique du film d’Ettore Scola, Une journée particulière ! Et que le livre de Michela Murgia nous aide à mieux comprendre cette idéologie que d’aucuns qualifient hâtivement de nauséabonde !
16/09/2024, 15:50
Dans The Night Eaters: Elle dévore la nuit, premier tome d’une trilogie signée Marjorie Liu et illustrée par Sana Takeda, le duo explore les frontières entre horreur et liens familiaux à travers une histoire aussi sombre que captivante. Paru en 2022, et traduit chez Delcourt par Renaud Cerqueux, l'ouvrage plonge dans une atmosphère étrange et inquiétante, à mi-chemin entre horreur ancestral et drame familial.
16/09/2024, 10:41
La pratique du cyclisme, au-delà de l'aspect récréatif, est un sport exigeant qui offre de nombreux bienfaits sur la santé et le bien-être. Pour tirer le meilleur parti de cette activité, il est important de suivre un programme d'entraînement bien structuré.
16/09/2024, 10:01
La célèbre série jeunesse Les souris du Buisson-aux-Mûres de Jill Barklem, connue pour ses illustrations à l’aquarelle, revient en librairie le 13 septembre 2024 avec un nouvel opus dédié à l'automne. Déjà réédités, les tomes Le Printemps et L'Été replongeaient dans ce monde plein de détails champêtres et d'événements joyeux comme un mariage ou la première neige de l’année.
14/09/2024, 11:12
Paris… mais pas tout à fait. Un futur proche, ou peut-être pas tant que ça. Ici, c’est la Nouvelle-Archologie, où « le rêve d’un pays prestigieux semble encore possible » : la mode gouverne tout, bien plus que la politique n’aurait pu espérer le faire. Glamour en pagaille, strass et paillettes à l’envi… tandis qu’en parallèle, l’Ouvert est une coquille artificielle dans laquelle la majorité de l’humanité vivote à peine. Et, au milieu de tout ça, il y a Vic.
13/09/2024, 15:21
La rentrée vaut pour tous les adolescents, même ceux qui ne sont pas sérieux parce qu’ils ont 17 ans. Les Cahiers de Douai et leurs poèmes (chez Hatier, proposés également en audio), prennent la première place des ventes, avec 27.240 exemplaires. Un engouement pour Rimbaud ? Pas tout à fait : il est en revanche très profitable de figurer au programme des 1ères générale et technologique…
13/09/2024, 12:39
Le manga Gambling School, également connu sous le nom de Kakegurui, est une série qui captive par son intrigue fascinante où se mêlent jeu, psychologie et manipulation. Plongeons ensemble dans cet univers où les enjeux ne sont jamais simplement matériels, mais souvent profondément psychologiques.
13/09/2024, 12:10
Olivier Truc c’est notre frenchy devenu l’ami des rennes et des Lapons : il vit depuis de nombreuses années en Suède, à Stockholm, où il a été correspondant pour Le Monde. C’est la série La police des rennes (une sorte de police rurale de l’ethnie Sami) qui a placé cet écrivain en haut de nos étagères de polars. Aujourd’hui sur les traces de ce Premier renne, Olivier Truc nous emmène à Kiruna, la plus grande mine d’Europe.
12/09/2024, 12:45
Vous êtes à Belle-Rose, au fin fond de la Savoie. Si ce nom de village peut vous inspirer une douce promenade bucolique sous un soleil clément, méfiez-vous. Car les apparences sont trompeuses, ici comme ailleurs : si il est facile de croire que ce petit coin de montagne est un lieu de sérénité, loin des tumultes des grandes villes et de leurs dangers, vous vous trompez. L’Eau Rouge, rivière qui se glisse entre les hauteurs, est devenu le berceau d’un meurtre.
11/09/2024, 18:33
Rentreelitteraire2024 — Lors d’un déjeuner familial dominical, Géraldine assiste, impuissante, à l’effondrement soudain de sa grand-mère, presque centenaire. L’arrivée précipitée des pompiers confirme le diagnostic : il s’agit d’un AVC.
11/09/2024, 13:07
En 2015 paraissait Les Jeunes de banlieue mangent-ils les enfants ? de Thomas Guénolé – analyse sociologique et politique qui vise à déconstruire les stéréotypes véhiculés sur les jeunes issus des banlieues françaises. 2024, l’auteur reprend son bâton de pèlerin, cette fois avec une bande dessinée documentaire. Mais le projet demeure inchangé.
11/09/2024, 11:01
Définitivement, Black Science est un chef-d'œuvre dans le domaine de la SF : l'ambition narrative de Rick Remender, déjà savourée (car savoureuse) dans les premiers tomes, se conjugue avec le trait de Matteo Scalera, pour de nouvelles aventures. Goûtues.
11/09/2024, 09:20
RomansRentree2024 – Rentrée littéraire de l’imaginaire. En fidèle lectrice de la collection Épik des éditions du Rouergue, il m’était impossible de résister à l’appel d’un premier roman chaudement recommandé par Marine Carteron, qui loue « un univers à la croisée du Royaume de Pierre d’Angle et de Game of Thrones ». Face à ces deux mastodontes de l’imaginaire, la promesse d’une nouvelle plume inoubliable : Nena Labussière.
10/09/2024, 17:29
1 Commentaire
NAUWELAERS
07/08/2022 à 21:28
Cela donne envie, bien entendu.
Je pense à d'autres écrivains de ces décennies: René Fallet (redécouvert mais à trop petite échelle), Albert Simonin (comme pour Fallet, pas de vraie sortie du tunnel), et Alphonse Boudard...
Oui une littérature très masculine.
Mais elle exhale l'âme d'une certaine France du vingtième siècle et elle peut faire vibrer et captiver encore et encore.
Dans un style certes différent, qui lit encore André Maurois, un si grand nom autrefois ?
Et Jacques Laurent, et Huguenin...
CHRISTIAN NAUWELAERS