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Les Ensablés - L'Abbaye d'Evolayne de Paule Régnier (1888-1950)

Je ne sais plus où et quand je suis tombé sur ce livre L’abbaye d’Evolayne de Paule Régnier (Grand prix de l’Académie Française 1933), avec sa couverture jaune défraichie des éditions Plon. Longtemps, je l’ai gardé dans mes réserves : j'avais d’autres priorité de lectures. Il y a peu, fouillant ma bibliothèque, je l’ai redécouvert, l’ayant totalement oublié. Allons, il fallait quand même me renseigner sur cette Paule Régnier ! Le destin tragique de cet auteur, il faut bien le dire, m’a conduit à lire enfin son roman. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, j’en conviens, il peut paraître dépassé, appartenir à un autre monde (mais n’est-ce pas après tout un motif de le parcourir ?), mais il palpite dans ce texte quelque chose de bouleversant et de prenant. Par Hervé BEL

Le 24/07/2022 à 09:00 par Les ensablés

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24/07/2022 à 09:00

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Paule Régnier est née en 1888 dans une famille bourgeoise aisée qui sera ruinée. Pendant l’enfance, elle est atteinte d’une maladie grave qui la rend bossue et infirme. En 1913, elle publie un premier roman « Octave » qui est un échec total (l’éditeur fait faillite le jour de sa parution). Entretemps, après avoir éprouvé une passion trouble pour Sarah Bernhardt (de 44 ans son aînée!), elle a rencontré le poète Paul Drouot qu'elle aime follement, mais leur relation n’est que platonique et intellectuelle. Drouot est tué sur le front en 1915. Inconsolable, elle endosse le rôle de veuve et s’attelle à l’édition d’un manuscrit du poète : « Eurydice, deux fois perdue » Eurydice, c’est elle. Ce texte « admirable », comme le qualifiera Marie de Heredia dans un article du Figaro, Drouot l’a écrit pour elle, elle en est certaine. Dans son malheur, elle y a au moins cette certitude d’avoir été aimée.

Hélas, en 1922, à la mort de la mère de Paul Drouot, elle se voit confier la correspondance de Drouot et découvre que ce n’était pas elle, Eurydice, mais sa sœur Jeanne. C’est, avec son infirmité, le second drame de sa vie, et elle ne s’en remettra pas. Il la confirme dans cette idée qu’elle est condamnée à aimer sans l’être jamais. Elle cherche consolation dans la religion catholique, vaine tentative : son roman « L’abbaye d’Evolayne » en témoigne, comme on le verra.

Dans sa préface au journal de Paule Régnier, Jacques Madaule (notamment spécialiste de Claudel) prétend : « Avant même qu'elle ne connût Paul Drouot, (elle) savait déjà que, capable plus que nulle autre d'aimer, elle n'était pas de celles qui peuvent être aimées. » Rien n’est moins sûr à mon avis : elle était jeune encore. Est-ce qu’on se résigne aussi facilement ? Son journal de 1912 témoigne d'ailleurs de ses attentes et du comportement ambigu de Drouot.

En 1924, son deuxième roman La Vivante Paix obtient le prix Balzac, avec celui d’André Thérive (que nos fidèles lecteurs des Ensablés connaissent bien) intitulé « Le plus grand péché ». C’est, croit-elle, le début du succès. En 1933, après trois autres romans, paraît « L’abbaye d’Evolayne » qui obtient Le Grand Prix de l’Académie Française. C’est la consécration, un peu de lumière dans sa vie, une lueur plutôt qui ne résistera pas aux années et à la deuxième guerre mondiale qui rendent soudain ses romans surannés. En 1950, son recueil de souvenirs est refusé par Plon. Le 30 novembre, elle écrit dans son journal : « Plus le moindre goût de la vie, aucun regret pour aucune chose dont je me dis : c'est la dernière fois que je la fais. » Deux heures après, par une nuit bleue et froide décembre, elle se suicide. Son journal (partiellement lisible dans Gallica) est publié en 1953.
 
Tel fut le destin de Paule Régnier, marqué par le malheur et le refuge dans la littérature qui ne lui suffira pas. Paule était trop charnelle. Elle voulait l’amour, connaître les étreintes, la joie du partage. Longtemps après la mort de Drouot, elle imagina  la vie qu'elle aurait pu avoir avec lui s’il n’était pas mort. Elle y trouva peut-être pendant un moment une satisfaction que la découverte du secret de sa sœur anéantit... On pourrait faire de cette biographie un roman qui serait nocturne et peu apprécié par les lecteurs d’aujourd’hui. On y verrait le malheur à l’état pur, la misère (elle vivait de peu), la mélancolie, les espoirs vite envolés, mais aussi, consolons-nous, l’ivresse de la littérature, le monde des lettres d’alors qu’elle approcha par Charles du Bos et Elemir Bourge, et qui n’était pas si loin de celui de Huysmans (mort en 1907, et pour lequel Paule Régnier éprouvait de l’admiration) et de Léon Bloy.
 
A la lumière de tout cela, l’intrigue de « L’Abbaye d’Evolayne » prend du relief. L’héroïne, Adelaïde Adrien, est l’épouse de Michel, chirurgien parisien revenu traumatisé de la guerre quatorze et déçu par la science. Le couple décide de prendre de longues vacances et partent en auto dans les Ardennes. Ils s’arrêtent dans les auberges, mais Michel n’est jamais content. Deux jours après, ils reprennent chaque fois la route, jusqu’au jour où ils parviennent à proximité de l’abbaye bénédictine d’Evolayne. Michel se souvient alors que l’un de ses amis, Henri Darbaud, s’y est fait moine. C’est l’occasion de le revoir. Ils dénichent un hôtel non loin de là et s’y installent. Le couple semble s’entendre à merveille. Adélaïde est toute d’admiration pour Michel, homme doux et marqué, mélancolique à ses heures. Elle veut son bonheur. C’est une femme jolie (et j’imagine maintenant combien Paule Régnier, dans sa description qu’elle en fait, aurait voulu lui ressembler) : 
 
« Elle se tenait à quelques pas de lui, le buste un peu ployé, pesant d’un seul côté sur la haute jambe moulée par la jupe blanche (…) Les cheveux très noirs, mais vaporeux comme des cheveux blonds, encadraient de leurs touffes onduleuses les joues pâles comme des perles. Les traits étaient petits, le menton délicat, un peu aigu (…) Deux plis profonds partant des narines entouraient la bouche. Ils en soulignaient la splendeur (…)  Michel tout à coup dit d’une voix mal assurée. – Ne soyez plus si belle ! ».
 
Le soir même, ils se rendent à l’abbaye pour assister à Complies et y rencontrent le vieil ami de Michel devenu Dom Athanase. Elle ne sait pas encore pourquoi, mais pressent quelque de funeste pour elle. Plutôt que de partir le surlendemain, Michel décide, avec l’accord de sa femme qui ne pense qu’à le satisfaire, de rester quelque temps près de l’abbaye. Il s’y plaît, il aime la liturgie et ses conversations avec Dom Athanase. 
 
Le parcours de Michel a quelque chose à voir avec celui de Durtal, dans « En route » de Huysmans, car le mari d’Adélaïde se sent de plus en plus attiré par la vie religieuse, réclame même de passer quelques jours à l’abbaye pendant que sa femme reste à l’auberge. Seulement, il est marié ! Le lecteur se rassure, il finira bien par partir ! Mais le mariage est-il un vrai obstacle ? Non. Le livre nous apprend alors qu’un homme marié peut devenir moine pour autant que son épouse se fasse religieuse. On voit où l’auteur veut en venir… 
Disons-le immédiatement : pour lui, Adélaïde acceptera le marché sans mesurer l’ampleur du sacrifice. Elle veut le bonheur de son mari, y aspire, et confond cette aspiration avec celle qu’elle pourrait éprouver pour Dieu. Elle va se croire croyante, jusqu’à s’apercevoir qu’il n’en est rien. La tragédie est en place…
 
« Adélaïde (…) se sentait portée à considérer la vie comme un mal, la douleur comme une chose irréparable qu'aucun paradis ne compenserait jamais. Bien qu'elle fût éprise de toutes les beautés terrestres, elle eût préféré maintenant ne les point connaître et n'être jamais née. Elle ne goûtait plus de joie que dans le sommeil, quand la longue journée achevée, elle sentait peu à peu ses pensées s'alentir, s'embrouiller, cesser enfin, à l'instant où tout le char pesant de sa vie versait dans l'abîme de l'inconscience. Elle ne soupirait que vers le vide, l'oubli, le néant. »
 
A la lecture de ces lignes, comment ne pas penser aux dernières qu’elle écrivit juste avant de se tuer?
 
Un grand écrivain, de cette histoire, aurait fait un chef-d’œuvre, mais elle est quelque peu gâchée par les considérations religieuses qui nuisent à l’intrigue pourtant très forte. Paule Régnier y convoque Pascal, Claudel, et s’embarque dans des considérations théologiques qui peuvent lasser… L’analyse psychologique de Michel est insuffisante… Mais qu’importe ? Le récit est parcouru par une sensibilité et une délicatesse qui finissent par charmer.
 
Pourquoi ne pas vous laisser tenter, chers lecteurs des Ensablés, pour passer une belle après-midi pluvieuse et grise dans la chaleur d’un texte écrit par une femme à vif, qu’on aurait voulu connaître ?

Les critiques de l’époque

Dans le journal Comoedia du jeudi 5 octobre 1933, Paul Léautaud écrit : « L'Abbaye D'Evolayne, c'est le duel entre l'amour humain et l'amour divin (…)  Thème pathétique, dont le plus grand danger était de paraître trop édifiant. Mme Paule Régnier a su demeurer sobre et humaine, donc émouvante. Certains passages atteignent à une véritable grandeur. Et cela ne rend que plus regrettables et plus perceptibles les défauts qui abîment cette œuvre. Toute une partie du livre est un peu gâchée, en effet, par un ton doctoral, où une prétention légère mais quelque peu déplaisante s'appuie sur des citations qui ne sont pas sans alourdir le mouvement. 
Mais c'est là petite chicane. Et il n'en reste pas moins que L'Abbaye d'Evolayne est un roman prenant, subtil, où quelques éclairs de torches précisent et déchirent les angoisses de deux cœurs. 
 
Dans Liberté du 09/10/1933, Robert Kemp est plus réservé : « L'Abbaye d'Evolayne » offre un thème magnifique dont l'auteur a réussi quelques variations et manqué quelques autres importantes. C'est, en tous cas, un livre à lire. Certaines pages essentielles sont solidement et finement écrites. D'autres m'ont paru un peu molles et d'un accent timide... »
 
Les nouvelles littéraires – 5/05/1934 – Edmond Jaloux : « Je crois qu'il eût été plus sage pour Mme Paule Régnier de ne pas pousser les choses aussi au noir et de donner à son roman une fin moins éclatante, car si l'on se place au point de vue de la composition générale du livre, ce dénouement théâtral, puissant, emporté par un grand souffle, fait au livre une sorte d'apothéose qui aura satisfait certainement beaucoup de lecteurs. J'aurais cependant conseillé à Mme Paule Régnier quelque chose de plus humble et de plus conforme à la logique des faits, puisque c'est à ce régime-là qu'elle a voulu soumettre son œuvre. Du moins, cela lui a-t-il donné quelques-unes des belles envolées des dernières pages. »

L’excelsior du 7/07/1934, toujours Edmond Jaloux : (…) l'art de Mille Paule Régnier ne s'est jamais élevé si haut, ni si intensément que dans l'Abbaye d'Evolayne, que l'Académie française vient de distinguer et qui a l'avantage de traiter un sujet neuf et l'audace de le traiter jusqu'au bout.

Dans l’Action française du 26/10/1933 Robert Brasillach écrit : « L'abbaye d’Evolayne est donc un roman de l'amour conjugal. Ne croyez pas qu'il s'agisse d'adultère: pas de troisième personnage dans le drame, ou du moins pas de troisième personnage humain. C'est un roman de l'amour conjugal, au même titre, M. Thibaudet l'a fait remarquer, que Polyeucte. Et voilà bien son intérêt. On peut sans doute lui faire beaucoup de reproches. Nous n'en aimons guère le titre, qui semble convenir à on ne sait trop quelle littérature édifiante. Le début non plus n'est pas très favorable à l'auteur (…) Tout cela est trop rapide, et surtout plein de maladresses, écrit dans un style un peu terne, un peu douceâtre (…) il convient d'ajouter que le sujet en est extrêmement original, et que Mme Régnier l'a traité avec une émotion et une délicatesse qui nous touchent. 

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17/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Dubalu de Bernard Waller (1934-2010), par Carl Aderhold

« Ouf,
            La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux, 
            à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province. 
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller. 
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride. 

Par Carl Aderhold

03/03/2024, 09:00

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Les Ensablés - Waterloo, Belges ou Français d'Albert du Bois (1872-1940)

Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.

Par Louis Morès. 

18/02/2024, 09:00

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Les Ensablés - À propos de Claude Dravaine, par François Ouellet

J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.

04/02/2024, 09:00

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Les Ensablés - Couleurs d'écriture, de Julien Blanc à Raymonde Vincent

Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.

22/01/2024, 12:17

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Les Ensablés - La jeune fille verte de Paul-Jean Toulet (1867-1920)

Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL

 

Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.

31/12/2023, 09:00

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Les Ensablés - Soldats bleus, journal intime (1914-1918) de Pierre Loti

A priori, publier le journal intime de Pierre Loti, sur la période couvrant la Première Guerre mondiale relève de la gageure, tant le style et l’œuvre de cet écrivain sont aujourd’hui passés de mode. Sa ferveur patriotique, sa soif d’en découdre avec l’ennemi, qui le pousse, alors qu’il a dépassé l’âge d’être mobilisé, à faire intervenir les plus hautes autorités, pour prendre part malgré tout à la guerre, nous est difficile à comprendre.  par Carl Aderhold  

10/12/2023, 09:08

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Les Ensablés - Ces messieurs du rugby, anthologie littéraire

 Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent. 

Par Denis Gombert.

26/11/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le voleur de Georges Darien, par Marie Coat

Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat

12/11/2023, 09:00

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Les Ensablés - Martel en tête, d'André Vers (1924-2002)

André Vers, j’en ai déjà parlé avec émotion il y a quelques années, lors de la réédition chez Finitude de son roman « Misère du matin » (1953) qui relatait, avec drôlerie et mélancolie la vie en usine d’un jeune homme. Cette fois, je reprends la plume pour lui, à l’occasion de la réédition de son deuxième roman « Martel en tête » publié en 1967 aux éditions Edmond Nalis, et que la fidèle maison d'édition Finitude réédite. Dans ses mémoires « C’était quand hier ? » (1990), André Vers raconte toutes les péripéties qui ont accompagné sa parution. Par Hervé BEL.

29/10/2023, 22:17

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30/04/2025, 08:00

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Voyages d'un roman

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29/04/2025, 09:00

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28/04/2025, 18:19

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Vie et mort d’un cycliste amateur : vers libres et chaînes rouillées

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25/04/2025, 07:30

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Lire au féminin : pratiques, peurs et pouvoirs au XIXe Siècle

C’est à un véritable travail de fourmi que s’est attelée la docteure en histoire, spécialiste du genre au XIXe siècle, Isabelle Matamoros, pour écrire son livre Le pouvoir des lectrices. Une histoire de la lecture au XIXe siècle, publié par les éditions du CNRS.
 Elle y confronte les écrits de soixante-quatre femmes, toutes ayant en commun « d’avoir écrit sur elles-mêmes ». La plus âgée est née en 1789, la plus jeune en 1832 — un peu plus de quarante ans d’écart, entre deux révolutions majeures, dans une société en pleine mutation.

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Un polar dur et violent à l'image de São Paulo, une ville gangrenée par le fric, où prospèrent les Ferrari, les jets privés et les milliards. Mieux vaut ne pas fourrer son nez dans les affaires de corruption et de blanchiment d'argent. La traduction (anglais) est signée Jacques Collin.

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L'origine du mal absolu

Ravivant le souvenir d’un des procès historiques les plus importants de notre histoire contemporaine, Le procès Mein Kampf d’Harold Cobert est un livre remarquable, captivant, fascinant, qui se lit d’un trait. La description des personnages tous plus charismatiques les uns que les autres est très étoffée. Un souffle et un lyrisme indéniables emportent ce récit de bout en bout.

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Dans Adieu, Dakota, Dan O’Brien orchestre le récit d’un retour aux sources sur fond de fracture intime et territoriale. Entre souvenirs d’enfance, paysages contaminés et famille en sursis, ce roman nous fait traverser l’Amérique rurale désorientée par le boom pétrolier.

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Privations alimentaires et traitements médicamenteux : bienvenue à Re:Start

Katia Lanero Zamora, née en 1985 à Liège dans une famille d’origine espagnole, est une autrice belge spécialisée dans la fantasy et la littérature jeunesse. Diplômée en langues romanes et en communication, elle débute dans l’édition avant d’occuper des fonctions liées à la fiction à la RTBF (2017–2024). 

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Avec La Terre des égorgés, Armand Cléry propose un roman sombre, traversé par la violence et les croyances rurales. Un texte dense, qui joue sur l’atmosphère autant que sur les nerfs du lecteur.

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Traverser La Saison des papillons noirs

Printemps 1992, Sarajevo, Bosnie-Herzégovine. Depuis quelque temps, les tensions sont de plus en plus palpables dans le pays. Pour autant, Zora, peintre et enseignante à l’académie des Beaux-Arts, et son mari, Franjo, mènent une vie heureuse. Leur fille, Dubravka, est installée en Angleterre avec sa petite famille. Alors que la santé de la mère de Zora semble se détériorer, elle demande à Franjo de l’accompagner en Angleterre. Elle les rejoindra plus tard, une fois les cours terminés. C’est tout du moins ce qui est prévu…

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Pop-Art : Quand l’art se lit, se plie et se déploie

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