Eva Ionesco faisait l'actualité en février avec un formidable récit de ces 11 ans, Les enfants de la nuit, entre désoeuvrement, danger et quête de tendresse, quand Simon Liberati reviendra en août avec un nouveau roman, Performance. Deux livres parus et à paraître chez Grasset. Mais une triste affaire vient perturber ces deux informations purement éditoriales : l'auteure d'Innocence a été condamnée pour violences sur son mari, Simon Liberati.
Le 27/05/2022 à 15:58 par Hocine Bouhadjera
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Publié le :
27/05/2022 à 15:58
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« J'ai honte, je n'aurais jamais dû faire ça, je regrette. » Ces mots, repris par le quotidien l'Union, sont d'Eva Ionesco, exprimant ses regrets à la suite de sa condamnation par le tribunal de Soissons pour violences. Elle comparaissait après le dépôt d'une plainte de son mari – prix Femina 2011 pour Jayne Mansfield 1967 – Simon Liberati.
La réalisatrice de My Little Princess écope de dix mois de sursis probatoire pendant deux ans et de 2000 € d'amende à verser à l'écrivain. Elle devra également suivre des soins psychologiques et consulter un addictologue. En outre, elle a interdiction d'entrer en contact avec l'auteur de California Girls et de se rendre au domicile de ce dernier. Le couple, marié depuis 2013, est actuellement en instance de divorce
Fortement alcoolisés
Les faits se sont déroulés dans une résidence secondaire du romancier à Longpont dans l'Aisne, dans la nuit du 15 au 16 février 2021. Durant l'accrochage entre les deux, elle a donné plusieurs coups de couteau à pain à son mari vers minuit. La raison de cette violente altercation où tous les deux étaient alcoolisés – à la vodka, indique l'enquête – tournait autour du fils de la romancière. Eva Ionesco ajoute elle-même s'être également saisie de la fourche du poêle à bûches, et avoir asséné plusieurs coups à son mari, notamment à l'épaule.
Regrettant immédiatement son geste, elle a appelé les forces de l'ordre, avant d'être placée sous contrôle judiciaire le 17 février 2021, avec interdiction d'entrer en contact avec l'écrivain. Simon Liberati, à la barre, raconte que les querelles entre eux étaient récurrentes. : « Les disputes étaient violentes verbalement, mais je ne l'ai jamais frappée et elle ne m'a jamais frappé avant le 15 février 2021. Les menaces, s'il y en a eu, n'étaient que verbales. » Et d'ajouter : « Je veux retrouver le calme, ne plus être en contact avec Eva. Plus de disputes. »
En 2015, Simon Liberati avait remporté, avec la maison Stock, un autre procès face à la mère d’Eva Ionesco, Irina. La photographe avait jugé que huit passages du roman, Eva, portaient atteinte à sa vie privée. Toutes les demandes de la plaignante avaient été rejetées, permettant au livre de sortir.
A LIRE:Anthologie des apparitions de Simon Liberati (et de ses méditations)
Simon Liberati est l’auteur de douze livres dont Eva, paru chez Stock en 2015, qui décrit sa future ex-femme, ou dernièrement Liberty, paru chez Séguier : un journal tenu au début des années 2010, entre mondanité, souffrance et reflexion, qui s'achève par une renaissance, dont la raison est sa rencontre avec Eva Ionesco... Cette dernière devait sortir Le Sacrifice chez Robert Laffont en août, mais le titre sera reporté car l'autrice n'a pas fini de le travailler nous indique la maison.
Les différents éditeurs des deux auteurs n'étaient pas disponibles pour apporter de commentaire.
Crédtis : Youtube (Stupéfiant !)
Paru le 16/02/2022
441 pages
Grasset & Fasquelle
24,00 €
Paru le 07/09/2023
2 pages
Robert Laffont
20,00 €
Paru le 23/08/2017
425 pages
Grasset & Fasquelle
22,00 €
Paru le 10/11/2021
208 pages
Séguier Editions
18,00 €
Paru le 10/11/2021
528 pages
LGF/Le Livre de Poche
8,70 €
Paru le 13/10/2021
157 pages
J'ai lu
6,90 €
Paru le 23/08/2017
320 pages
LGF/Le Livre de Poche
7,30 €
Paru le 24/08/2016
224 pages
LGF/Le Livre de Poche
7,40 €
2 Commentaires
NAUWELAERS
27/05/2022 à 20:14
C'est beau l'amour !
«Fais-Moi Mal Johnny»...et non: c'est Eva !
La pomme ne suffisait pas ?
Enfin on note qu'elle a regretté immédiatement ses débordements...
L'alcool est souvent un mauvais conseiller...
CHRISTIAN NAUWELAERS
u Venezuela).
28/05/2022 à 11:20
Oui mais comment est-ce possible d'écrire des chefs d'oeuvre en vivant sous l'emprise permanente de l'alcool. Ont ils eu des "nègres" (sobres) ?