Suzy avait de grandes jambes. Longues et musclées, assez affolantes. Et un nez fort, signe de caractère. Une blondeur pâle, des yeux délavés par la mer, une frange au carré, du talent et de l’énergie à revendre. Introduite dans les milieux parisiens par Yvonne de Bremond d’Ars, célèbre antiquaire, Suzy va vite mettre Paris à ses pieds. Symbole de la « garçonne » des années folles, Suzy Solidor s’illustra comme actrice et comme chanteuse dans les années 30 et 40. Mais peu le savent, la grande Suzy fut aussi romancière. Par Denis Gombert
Le 22/05/2022 à 09:00 par Les ensablés
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22/05/2022 à 09:00
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En 1939 et 1944, elle composa quatre romans : Térésine (1939), Fil d’or (1940), Le fortuné de l’Amphitrite (1941), La vie commence au large (1944). Avec une prédilection pour les aventures maritimes, celle qu’on surnomma « la madone des matelots » troussait de grandes histoires d’amour qui enflamment les cœurs. Séguier a la bonne idée de republier Fil d’or, roman palpitant.
Avril 1936, un fortin du Sahara occidental. Au milieu du désert, en cette terre sèche où Dieu semble avoir oublié les hommes, quelques légionnaires veillent. Un danger est imminent, on ne sait lequel. Peut-être l’attaque-surprise d’une tribu de Bédouins. Le vent chaud qui ne retombe jamais assèche les gosiers. Entre hommes, on parle peu. Si on le fait, il faut que cela soit utile. Matelot, un ancien marin engagé dans la légion se met alors à raconter à son compagnon d’armes Dussaud la fabuleuse histoire de Fil d’or. Les mots ont le pouvoir de tromper l’ennui et d’exciter les imaginations.
Ainsi débute Fil d’Or, récit mis en abyme, histoire imbriquée dans l’histoire à la façon d’un conte des Mille et une nuits. Shéhérazade à sa façon, Matelot retient jusqu’au matin l’attention de Dussaud.
Sur la terre perpétuellement aride, et comme par contraste, c’est le bruit de la vaste mer qui se met à tonner par paquets dès que Matelot entame son histoire. Matelot, natif d’Ouessant, confie comment il devint le second d’un capitaine extraordinaire, une légende de Saint Malo, qu’on appelait Fil d’or. De suite, Matelot précise que Fil d’or était bien loin de la représentation qu’on pouvait se faire habituellement d’un capitaine. Il n’était ni grand, ni braillard, ni tempétueux.
C’était tout le contraire. Il était plutôt petit, très discret, les traits fins, toujours caché dans sa vareuse, l’œil aux aguets. Rien n’échappait à Fil d’or. Taiseux. « Dans l’ensemble, il économisait les paroles. Quand il parlait c’était surtout de navigation (…) il avait une voix basse, étouffée, mais une espèce de ton de commandement. »
Personne ne connaissait mieux la mer que Fil d’or dont il bravait tous les dangers, mais surtout personne ne connaissait aussi bien que lui les âmes. Matelot s’en rend compte bien vite à ses dépens. Car tous, hommes aussi bien que femmes, ne peuvent s’empêcher de tomber amoureux de Fil d’or : les marins veulent se mettre à son service parce qu’il connaît les secrets de la mer et les femmes sont comme envoûtées par son mystère. La belle Marinou, promise à Matelot, semble, elle aussi, avoir succombé au si charismatique capitaine.
Alors entre Matelot et Fil d’or, au cœur d’une tempête où leur bateau est en perdition, la dispute éclate, homérique, grandiose, hugolienne. « La nature en furie les accouplait dans le même désir de conservation, le même goût désespéré au souffle de la vie. Ce corps à corps, ces noces tragiques, que seuls connaissent les marins perdus dans la tempête, étaient consommés ».
Maintenant la vérité doit être dite. Qui est Fil d’or ? Car le mystérieux capitaine n’est peut-être pas celui qu’on croit. Et si celui qui préfère repartir inlassablement braver les dangers sur mer que s’en vanter sur terre cachait un secret inavouable ?
À lire, petite merveille exhumée du coffre au trésor de la littérature, Fil d’or, roman maritime autant que roman d’amour. Jean Cocteau qui fut l’ami de Suzy Solidor disait d’elle : « sa voix partait du sexe ». C’est vrai qu’une tension sexuelle et une certaine ambiguïté habitent encore ces pages où la violence du désir peut surgir à n’importe quel moment… pour notre plus grand plaisir.
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On ne lit plus Octave Feuillet (1821-1890), auteur à très grand succès du Second Empire et favori de lˊImpératrice Eugénie ; seul son nom sur la plaque bleue dˊune rue tranquille et banale du XVIème arrondissement, où habitaient de bons amis, m’a un jour rendu curieux de le connaître.
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Paru en 1925, puis réédité dans une édition illustrée en 1930, La Revanche d’André Thérive (de son vrai nom Roger Puthoste) est un livre qui parle de la vieillesse, de la sénilité, de la mort, et surtout de la mesquinerie des vivants… Rien qui puisse a priori attirer le lecteur « feel good » Mais le style est magnifique, avec, l’air de rien, une musique enchanteresse. Quant à la fin du roman, autant le dire, elle est sublime. Soudain, après le crépuscule, c’est la lumière qui surgit, d’autant plus incandescente qu’elle est environnée d’ombres..
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Après la réédition du chef-d’œuvre Campagne (prix Femina 1937) dont même Le Monde s’est fait largement l’écho en 2023, les éditions Le Passeur republient aujourd’hui Élisabeth, troisième roman de Raymonde Vincent. Comme Marguerite Audoux (voir notre article sur Marie-Claire), elle fut un phénomène littéraire, s’avérant capable d’écrire un grand livre aussitôt remarqué et publié, alors qu’elle avait été illettrée pendant toute son enfance. Par Hervé BEL.
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Encore connu des cinéphiles pour les adaptations au cinéma de ses romans Remorques (adapté par Jean Grémillon) et Capitaine Conan (prix Goncourt 1934, adapté par Bertrand Tavernier), Roger Vercel est un remarquable écrivain de récits maritimes, inspirés de témoignages de marins, recueillis à Dinan, ville où il vécut et exerça le métier de professeur de lettres. Par Isabelle Luciat
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L’écoute d’un opéra de 1920 ensablé jusqu’à la fin du dernier siècle peut mener à la lecture d’un roman également ensablé pendant plusieurs décennies, l’un comme l’autre très célèbres en leurs temps et fort heureusement resurgis… quoiqu’ insuffisamment pour le livre, qui mérite largement un coup de projecteur. Par Marie Coat
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C’est au début des années 80 que l’on commence à reparler Raymond Guérin. Les éditions « Le tout sur le tout » ont alors le courage de rééditer certaines de ses œuvres. Jean-Paul Kaufmann écrit sa biographie, remarquable comme tout ce qu’il fait, dans 31 rue Damour. Des articles sortent… Puis nouvel oubli, même s’il reste publié dans la collection Imaginaire, antichambre de l’oubli définitif. un oubli relatif à dire vrai. Régulièrement, des maisons d’édition (où trouvent-elles ce courage?) rééditent en effet une de ses œuvres. Finitude est de celles-ci. Par Hervé Bel
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Né en 1899 à Saint Brieuc, dans une famille de condition modeste, Louis Guilloux a publié de nombreux romans dans lesquels il a témoigné d'une attention particulière pour les pauvres et les laissés pour compte. Son premier roman La Maison du peuple, publié en 1927, évoque la figure de son père, cordonnier et militant socialiste. Son œuvre la plus célèbre Le Sang noir (objet d'un précédent article) s'inspire de la vie de George Palante qui fut son professeur de philosophie et son ami. Par Isabelle Luciat.
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Ces derniers temps, j’ai lu une romancière à l’écriture discrète et touchante qui se nomme Laurence Algan. On ne saurait presque rien d’elle si, en juillet 1944, elle n’avait répondu à l’enquête biographique que le journaliste et romancier Gaston Picard menait à l’époque auprès des écrivains pour le compte du Centre de documentation de la BnF ; les éléments biographiques fournis par l’écrivaine, Paul Aron les présente succinctement dans un article qu’il a intitulé « Une femme si simple » et qui est paru dans Les Nouveaux Cahiers André Baillon en 2014. J’y suis allé voir de plus près. Par François Ouellet
14/04/2024, 09:00
A l’automne dernier, sur les tables de la librairie chargées de l’abondante moisson de la rentrée littéraire, le regard est attiré par un livre relié entoilé d’un jaune éclatant, d’une romancière inconnue, Marie Laure. Son titre primesautier - La chambre des écureuils - intrigue : conte pour enfants ou ouvrage libertin ?
Ni l’un, ni l’autre, et il s’agit d’une réédition, chez Seghers, d’un roman écrit en 1946 -mais publié en 1955- par une femme hors du commun, bien plus célèbre comme mécène des arts et instigatrice de fastueuses fêtes mondaines, que comme écrivaine. Le pseudonyme de Marie Laure est en effet celui de Marie-Laure de Noailles, surnommée par l’une de ses biographes « la vicomtesse du bizarre ».
Par Marie Coat
31/03/2024, 09:00
La vie de Louise Hervieu (1878-1954) n'a pas été facile. Née hérédosyphilitique (cela existait encore en ce début de Troisième République), elle eut une santé fragile qui la contraignit à un moment de sa vie de se retirer et ne plus se consacrer qu’à l’art graphique et à l’écriture… Enfin, pas tout à fait. Sensible pour des raisons évidentes aux problèmes de santé, elle milita activement à l’instauration du « carnet de santé » et parvint à ses fins en 1938.
En 1936, elle obtient pour « Sangs » (publié chez Denoël) le prix Femina au 4eme tour, l’histoire d’une enfant à l’hérédité implacable, que l’amour ni la richesse de sa famille ne peuvent guérir, ne peuvent écarter de la malédiction du « mauvais sang »
On n’échappe pas à son malheur.
Par Henri-Jean Coudy
17/03/2024, 09:00
« Ouf,
La bonne étape, le relais avant de s’élancer vers d’autres lieux,
à portée de main, en sortant de chez lui la première maison de la rue Granchois. »
Ainsi débute la grande aventure de Francis Dubalu, représentant de commerce la firme Breganti, qui part pour la première fois démarcher de nouveaux clients en province.
Ce sont les éditions de La Grange Batelière dont on connaît le riche catalogue, qui ont eu la bonne idée de republier le premier roman de Bernard Waller.
Initialement paru dans la prestigieuse revue NRF en novembre 1960 avant de connaître, un an plus tard les honneurs de la collection blanche, Dubalu est un texte d’une incroyable modernité, qui n’a pas pris une ride.
Par Carl Aderhold
03/03/2024, 09:00
Dans cette fiction historique qui prend place durant les Cent-Jours avec comme moment culminant la bataille de Waterloo, un Bruxellois d’origine flamande, Jean Van Cutsem, vit une crise existentielle : alors que le frère de sa fiancée wallonne rejoint Napoléon, il est pour sa part enrôlé dans l’armée hollandaise sous le commandement du Prince d’Orange… Un roman engagé et détonnant, où les questions de l’identité, de la loyauté et du courage s’affrontent avant tout dans le for intérieur d’un jeune soldat jeté malgré lui sur les routes de la guerre.
Par Louis Morès.
18/02/2024, 09:00
J’ai commenté ici même, précédemment, la biographie de Maria Borrély (1890-1963) publiée par Danièle Henky en 2022 (Maria Borrély. La Vie d’une femme épanouie). Les romans de Borrély, qui s’apparentent à ceux de Giono et de Ramuz, sont à redécouvrir impérativement. Danièle Henky, dont le « sujet de prédilection, c’est le destin des femmes », expliquait-elle récemment, s’intéresse, dans son nouvel ouvrage, à l’écrivaine et journaliste Claude Dravaine (1888-1957). La Livradoise. L’Énigme Claude Dravaine est publié chez Hauteur d’Homme, une maison régionaliste sise dans une commune du Massif central. Par François Ouellet.
04/02/2024, 09:00
Après Romans exhumés (chez EUD, 2014), Littérature précaire (toujours chez EUD, 2016), notre ami et chroniqueur des Ensablés, François Ouellet, publie aujourd’hui, sous sa direction, un nouvel opus dédié à la redécouverte d’auteurs oubliés, vaste domaine, on le sait, qu’une vie ne suffira jamais à explorer totalement. Il s’est entouré pour cela d’éminents spécialistes dont le regretté Bruno Curatolo, savant érudit, par ailleurs un des « redécouvreurs » de Raymond Guérin. Pour nos lecteurs assidus depuis quatorze ans (déjà !), ce livre est indispensable. Par Hervé Bel.
22/01/2024, 12:17
Chers lecteurs des Ensablés, avec cet article d'Isabelle Luciat, se terminent nos chroniques de l'année 2023, l'occasion pour nous de vous souhaiter une très bonne année 2024 et de vous remercier pour votre fidélité (15 ans déjà). Hervé BEL
Récit enlevé d'une éducation sentimentale, La jeune fille verte se déroule dans la station thermale imaginaire de Ribamourt, inspirée de la ville de Salies-de-Béarn. Ce court roman livre également (et ce n'est pas son moindre attrait) une amusante chronique de la vie de province à la Belle Époque qui n'est pas sans rappeler « L'orme du mail » d'Anatole France, quoique sur un mode résolument léger et qui peut parfois tomber dans la facilité. Par Isabelle Luciat.
31/12/2023, 09:00
A priori, publier le journal intime de Pierre Loti, sur la période couvrant la Première Guerre mondiale relève de la gageure, tant le style et l’œuvre de cet écrivain sont aujourd’hui passés de mode. Sa ferveur patriotique, sa soif d’en découdre avec l’ennemi, qui le pousse, alors qu’il a dépassé l’âge d’être mobilisé, à faire intervenir les plus hautes autorités, pour prendre part malgré tout à la guerre, nous est difficile à comprendre. par Carl Aderhold
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Alors que la coupe du monde de rugby vient de s’achever laissant un goût d’amertume aux Français sortis pour un petit point d’écart en quart de finale par les sud-Africains, on peut se consoler avec ces Messieurs du rugby, excellente anthologie littéraire consacrée uniquement à l’ovalie et publiée en poche dans la collection La Petite Vermillon à la Table ronde. Les maux s’envolent, les écrits restent.
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Si le nom de Georges Darien (1862-1921) ne vous évoque rien, c’est que vous n’avez lu ni Biribi ni Bas les cœurs ... ni surtout Le voleur, mais peut-être avez-vous vu l’adaptation qu’en fit Louis Malle en 1967 dans son film éponyme ? Ou la bande dessinée de Bernard Seyer en 1986, presque un siècle après la parution, en 1897, du roman d’origine (le premier d’un cycle intitulé Comédie inhumaine qui ne connaîtra qu’un second opus, L’épaulette). Par Marie Coat
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André Vers, j’en ai déjà parlé avec émotion il y a quelques années, lors de la réédition chez Finitude de son roman « Misère du matin » (1953) qui relatait, avec drôlerie et mélancolie la vie en usine d’un jeune homme. Cette fois, je reprends la plume pour lui, à l’occasion de la réédition de son deuxième roman « Martel en tête » publié en 1967 aux éditions Edmond Nalis, et que la fidèle maison d'édition Finitude réédite. Dans ses mémoires « C’était quand hier ? » (1990), André Vers raconte toutes les péripéties qui ont accompagné sa parution. Par Hervé BEL.
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Publié en 1929, L’Hôtel du Nord est le premier roman d'Eugène Dabit ((1898-1936voir ici et ici). Ce roman connut un succès inégalé dans la courte carrière de l'auteur, disparu brutalement en 1936 alors qu'avec un groupe d'écrivain français, il accompagnait André Gide dans un voyage en URSS. Issu d'un milieu modeste, marqué comme tous les jeunes gens de sa génération par la guerre de 1914, Eugène Dabit a fréquenté les milieux artistiques après la guerre et a gravi l'échelle sociale, sans jamais renier ses origines. Par Isabelle Luciat
15/10/2023, 09:00
Jacques Chardonne (1884-1968), le « romancier du couple », de Destinées sentimentales et de Romanesques, dont Gallimard a édité récemment la correspondance en trois volumes avec Paul Morand, a encore des lecteurs fidèles et convaincus — j’en connais quelques-uns. Ce n’est donc pas tout à fait d’un écrivain ensablé qu’il sera ici question, mais d’un livre que presque personne n’a lu, puisqu’il s’agit d’un ouvrage, écrit en 1943, qui était prêt pour l’impression, mais que Chardonne renonça à publier: Le Ciel de Nieflheim. Pour ses amis, Chardonne avait néanmoins procédé à un faible tirage privé ; on en trouve parfois un exemplaire en vente à fort prix en ligne. Par François Ouellet
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Avec une préface documentée de Nicolas d’Estienne d’Orves (notamment romancier « Prix Roger Nimier » et spécialiste de Rebatet), la collection « Bouquins » a publié récemment un recueil des œuvres principales de Hugues Rebell dont seuls les gens de mon âge rappelleront qu’elles furent rééditées dans les années 80 par Hubert Juin, dans la collection 10/18, avec d’autres auteurs « fin de siècle ». Par Hervé Bel.
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Dumas ? c’est Gaston Pescou, signant Peskow ou Peskov, mais aussi G. de Morlon, baron de Cherville, qui est en réalité –pour les trois-quarts- l’auteur caché de ce roman. Il est dans sa spécialité : le roman de chasse. Qu’on en juge par quelques titres tirés de sa bibliographie : Les Aventures d'un chien de chasse, Histoire d'un trop bon chien, Contes de chasse et de pêche, Contes d'un coureur des bois, Montcharmont le braconnier, Le Gibier plume et la même année Le Gibier poil, sa science s’étendant même aux sauvages horizons de l’Afrique et de l’Asie avec Les Éléphants, état sauvage, domestication.
Par Antoine Cardinale
27/08/2023, 09:00
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Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.
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Georges Thinès (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job
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Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.
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Miroir d'Astrologie, bien beau livre. Et quel plaisir pour ceux qui chérissent l'art de Paracelse et Jackie Stallone, que ce soit à la lumière du jour, ou en cachette… Max Jacob, le peintre-poète des visions onirico-esthètes, et grand passionné d’astrologie, et le dandy Claude Valence, de son vrai nom Conrad Moricand, astrologue, pour un ouvrage publié cinq ans après la mort du premier, en 1949.
08/10/2024, 18:44
BONNES FEUILLES – Halloween arrive à grands pas et s’accompagne de ses traditionnelles lectures horrifiques. Fidèles à l'esprit de cette saison, les éditions Callidor se sont assurées que les amateurs de frissons aient de quoi nourrir leurs nuits d'épouvante. À partir du 18 octobre 2024, ils pourront se plonger dans une édition collector de Dracula, signé Abraham Stoker, illustrée par Christian Quesnel.
08/10/2024, 16:13
Attention, cet album contient un nombre de stars hallucinant à la page, pour un triple cross-over d’exception : Avengers, X-Men et Éternels sont au cœur d’un récit où les forces du Bien s’affrontent dans un conflit dévastateur. Ça en jette, n’est-ce pas ? Ce n’est que le début.
08/10/2024, 09:50
Après avoir définitivement quitté la Terre, l’humanité se tourne vers un autre lieu de vie : la Lune. Sous la lumière blanche et cruelle du Soleil, autrefois source de vie, ces personnes créent des villes troglodytes, sous-lunaires, donnant formes à des dédales où la vie peut continuer. El-Jarnine, humanoïde jardinière, est l’unique employée d’une ferme où plantes et animaux, reliquats de la Terre, se côtoient dans une belle et étrange harmonie.
08/10/2024, 09:22
Au fil d’aventures romanesques s’appuyant sur la psychologie, la philosophie, la biologie du cerveau, la pleine conscience, la thérapie des croyances et des émotions, Michel Lejoyeux mène sa patiente à la reconquête d’une joie de vivre durable.
07/10/2024, 15:31
À travers une narration mêlant humour, cynisme et réflexions sur la condition féminine, Cucul, de Camille Emmanuelle, passe la société au crible… Féminisme, influence de la culture populaire, et comment les histoires d'amour façonnent nos désirs et attentes.
07/10/2024, 15:07
Sarah Mostrel fait paraître en cette rentrée 2024 un nouveau recueil de poésie dont le titre est inspiré du gris de Payne, très utilisé en aquarelle. Maggy de Coster a écrit la préface. Elle écrit qu’« associer le gris à la peine c’est mettre l’accent sur l’intensité et l’immensité de cette dernière ». Elle poursuit : « Sarah Mostrel évoque l’insoutenable douleur qui érode son cœur quand l’inacceptable lui tombe comme un couperet. »
05/10/2024, 11:57
Rentreelitteraire2024 — Le vingt-neuvième tome de XIII marque un retour aux débuts de la série. Au travers des pages et des dessins, on explore les sombres méandres de la guerre froide mais aussi de ses répercussions sur le présent. Ce nouvel opus s'inscrit dans la continuité de cette saga qui captive les lecteurs depuis quatre décennies avec ses intrigues et ses personnages. Un tome de Yves Sente et Iouri Jigounov.
04/10/2024, 15:25
Pour cette 39e semaine (23-29 septembre 2024) Valérie Perrin conserve sa place de leader avec 21.910 exemplaires écoulés (contre 22.557 la semaine passée : belle régularité). Sur les trois marches du podium, sans surprise, on retrouve Freida McFadden et Gaël Faye, déjà présents dans le classement la semaine dernière.
04/10/2024, 15:24
Dans les romans, imaginer des intrigues qui se déroulent dans des milieux interlopes captive tout particulièrement les lecteurs. C’est sans doute une des raisons qui poussent les écrivains à inscrire leurs personnages dans ces espaces toujours très évocateurs.
04/10/2024, 13:08
Martial Cavatz a écrit un premier roman prometteur. Rien d’étonnant à ce que ce premier opus fasse parler de lui. Les caractériels est un roman d’apprentissage abouti. C’est un texte touchant et valeureux au sens le plus noble du terme. Il est sans concession sur la classe populaire et le handicap. Il est pourvu d’une rébellion propre au narrateur, ce qui en fait un texte passionné.
04/10/2024, 10:39
Marie Vingtras fait partie de ces rares auteurs européens qui écrivent comme les Américains. Un excellent roman noir où le shérif est ... une femme ! Nous revoici avec entre les mains un ouvrage de la rentrée qui concourt aux prix : Les âmes féroces de Marie Vingtras. Il a d'ailleurs déjà reçu le prix Fnac. Son précédent roman, Blizzard (2021) avait lui aussi été couronné de plusieurs prix.
03/10/2024, 16:40
En 1940, l’Allemagne inflige un sort tragique aux armées alliées dans les Ardennes, tirant avantage de leur désorganisation. Quatre ans plus tard, les trois armées allemandes qui s’élancent contre les lignes américaines affaiblies ne connaîtront pas le même succès.
03/10/2024, 13:49
Un ouvrage qui parcours l'histoire des reines de France, de Constance d'Arles à Marie-Antoinette. Nées à l’étranger pour la plupart, souvent même issues de dynasties rivales, les princesses qui deviennent reines de France renoncent à une part d’elles-mêmes.
03/10/2024, 12:45
Explorez les mondes enchantés des femmes décalées et fougueuses de Sangita Jogi. Des rêves qui prennent vie devant vos yeux ! Extravagantes ou à la pointe de la mode, pleines de fougue et de joie de vivre, confiantes quelle que soit la situation...
02/10/2024, 13:20
Le maître du « polar sudaf » se renouvelle avec un scénario de braquage ! Leo (trad. Georges Lory) est le thriller le plus « cinéma » de la série avec un minutage ultra-précis et parfaitement maîtrisé par un scénariste dopé à l'adrénaline !
01/10/2024, 11:25
Quarante-trois, ce sont quarante-trois courtes biographies de femmes qui ont choisi d’écrire sous pseudonymes masculins qui nous sont présentées ici. Ils sont elles, c’est le titre du livre de Catherine Sauvat publié chez Flammarion et qui nous présente des femmes, parfois connues, souvent oubliées, qui ont préféré signer d’un nom d’homme leurs écrits.
01/10/2024, 11:09
5 Commentaires
orion
23/05/2022 à 12:02
Oui. Peut-être romancière, mais certainement collaboratrice.
Cela vous ne le dites pas...
Tc
24/05/2022 à 11:24
Pourquoi ces trois petits points à la fin de votre commentaire? Qu'est ce vous insinuez ? Lisez sa bio avant de juger. Comme beaucoup de Français elle a continué son travail et à vivre sous l'occupation. Mais c est sûr que vous, vous auriez été un (une)résistant (e)....
orion
24/05/2022 à 11:48
Non, j'ai lu au moins Wikipesia : Durant l’Occupation, son cabaret La Vie Parisienne, rouvre en septembre 194010, et est fréquenté par de nombreux officiers allemands. Suzy Solidor ajoute à son répertoire une adaptation française de Lili Marleen, une chanson allemande adoptée par les soldats de la Wehrmacht (avant de l'être par les armées alliées), qu'elle interprète de façon régulière à Radio-Paris. Ses activités (selon André Halimi, « elle mériterait un brevet d'endurance pour l'inlassable activité qu'elle mena pendant l'Occupation, car elle passe d'un cabaret à l'autre, d'une radio à l'autre, d'un music-hall à l'autre »11) lui valent d'être traduite à la Libération devant la commission d'épuration des milieux artistiques, qui lui inflige un simple blâme mais lui impose une interdiction de 5 ans d’exercer12. Elle cède alors la direction de son cabaret à la chanteuse Colette Mars, qui y avait fait ses débuts, et part chanter aux États-Unis.
PierKa
24/05/2022 à 16:48
Orion, je vous invite à lire attentivement le lien ci-après qui apportera un éclairage tout particulier sur les non preuves concernant sa "collaboration" à l'aune des documents présentés par la BBC.
Susy fut d'abord la victime des envieux et de ces concurrents dans le monde de la nuit. https://www.legendarte.shop/fr/blog/la-femme-la-plus-peinte-apres-la-madone-suzy-solidor/
Marie
26/05/2022 à 08:58
Bien que n'aimant pas particulièrement ni sa voix ni ce qu'elle chante,
Bien qu'aimant particulièrement l'ensemble de ses portraits au musée de Cagnes (je crois),
j'ai une profonde aversion pour ceux qui condamnent en leur âme et conscience pour des faits qui n'appartiennent qu'à la "fama" ou à leur vie, privée ou non. Gesualdo était bien un assassin? J'adore sa musique.