Tatiana de Rosnay adapte en audiolivre Elle s'appelait Sarah
Elle s’appelait Sarah, roman publié par Tatiana de Rosnay chez Héloïse d’Ormesson en 2007, n’en finit pas de vivre de nouvelles vives éditoriales. À l’origine, ce titre emprunté à un morceau de la chanson de Jean-Jacques Goldman, Comme toi. Et la traduction par Agnès Michaux – Tatiana écrit en anglais... Puis un film, des adaptations, une bande dessinée, un livre audio… L’intérêt ne faiblit plus. Plus de 11 millions d’exemplaires, et de nouveaux rebondissements.
D’abord, la version audio : jusqu’à présent lu par Odile Cohen, une nouvelle édition sortira prochainement, coïncidant avec la commémoration du 80e anniversaire de la rafle du Vel d’Hiv — les 16 et 17 juillet 1942. Une nouvelle version qui change également d’éditeur : la précédente était proposée chez Audiolib (filiale de Hachette Livre et Albin Michel).
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Cette fois, le roman référence sera chez Lizzie, la filiale audiobook du groupe Editis. Et dans son intégralité, la lecture est opérée par Tatiana de Rosnay en personne. En voici un extrait en avant-première :
D’autre part, la maison d’édition publiera ce 9 juin une nouvelle version du roman : Elle s’appelait Saraha, quinze ans plus tard, sera augmenté d’une postface inédite, que signe la cofondatrice de la maison, Héloïse d’Ormesson.
On y découvrira la genèse du roman « écrit dans la joie et l’effroi », et l’extraordinaire aventure éditoriale de cet ouvrage, intrinsèquement lié à la création de la structure éditoriale ouverte avec Gilles Cohen-Solal, en décembre 2005.
Quels sont les faits qui sous-tendent Elle s’appelait Sarah ? Au cours de la rafle du Vél d’Hiv, menée par la police française, 12884 Juifs sont arrêtés. Parmi eux, 4051 enfants, français pour la plupart. Aucun ne reviendra des camps. Ces arrestations réalisées sur ordre du gouvernement de Vichy le sont par pure décision française. Les nazis, qui en 1942 tenaient encore à entretenir le mythe des camps de travail, n’avaient réclamé ni femmes ni enfants.
Dès lors, comment ne pas être, en tant que Français, tenaillé par la honte ? D’autant qu’outre la police, les voisins se sont rarement interposés, les chauffeurs d’autobus n’ont que rarement refusé de conduire ces familles jusqu’au Vél d’Hiv. Nombreux sont les concierges qui ont rapidement réattribué, moyennant rétribution, les appartements vacants. Nombreux sont les candidats peu scrupuleux à la reprise de ces appartements libérés dans de sinistres circonstances. Difficile d’absoudre de tels comportements qui dépassent largement le cadre des forces de l’ordre. Cette culpabilité irrigue le roman de Tatiana.
Voici un extrait de cette postface, à l'occasion de cette publication :
Par Clément Solym
Contact : clements@actualitte.com
Elle s'appelait Sarah
Paru le 09/06/2022
363 pages
Editions Héloïse d'Ormesson
19,00 €
Elle s'appelait Sarah
Paru le 07/11/2018
208 pages
Marabout
19,90 €
Elle s'appelait Sarah
Paru le 22/09/2010
415 pages
LGF/Le Livre de Poche
9,20 €
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