FLP2022 - Après deux années sans salon du livre, le monde de l’édition française avait perdu de sa bonhomie. Non que l’on regrettera Reed Expo ou le fumet présumé des bovins occupant la Porte de Versailles post Salon de l’agriculture. Simplement, si Paris valait bien une messe, sa kermesse annuelle manquait. Aussi ce Festival du livre, au Grand Palais éphémère, bon gré, mal gré, mettait au moins fin à la série noire des annulations pour cause de Covid.
Le 24/04/2022 à 17:30 par Nicolas Gary
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24/04/2022 à 17:30
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Traînant des pieds, portés par l’enthousiasme ou simplement curieux, les exposants ont fini par répondre présents à l'événement. Jean-Baptiste Passé, directeur de la société qu’a montée le Syndicat national de l’édition pour reprendre la main sur la manifestation le savait : il jonglerait avec des demandes pas toutes compatibles, oeuvrant à « être le moins déceptif possible ». Le tout avec des ego de structures plutôt difficiles à ménager.
Premier constat : la logistique des stands. Pas nécessairement moins onéreux qu’à la Porte de Versailles, le choix s'est porté sur des espaces que gérait l'organisation. Un brin cheap, il faut l'admettre – malgré leur fabrication française. Harmonisation ou uniformisation, les professionnels balancent encore. Les maisons manga, habituées à édifier des créations somptueuses, se sont vu interdire d’exploiter l’incroyable hauteur sous plafond. « Une stratégie d’image particulièrement dommageable, car les jeunes lecteurs se ruent traditionnellement dans ces espaces qui célèbrent la culture nippone », nous explique-t-on.
Moins beaux, moins grands, tout aussi chers, finalement, cette pilule des stands passe mal – l’absence d’opérateurs comme Ki-oon ou Pika donnait déjà le ton.
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Pourtant, côté littérature, on ne se plaint pas… pour les mêmes raisons. Si le choix d’une offre éditoriale pilotée et mise en place par les organisateurs a su convaincre nombre d’exposants, ce confort n’a pas mis tout le monde aussi à l’aise. « Heureusement, on a beaucoup vendu. Les ventes étaient bonnes samedi, le lieu est agréable, les gens présents », relèvent deux chargées de communication.
Valérie Perrin peut d’ailleurs se targuer d’avoir mobilisé l’allée centrale une bonne partie de cette journée du samedi… provoquant un léger problème de circulation. « Les dédicaces foutent une grande zone dans les allées et la signalétique est quasi absente », résumait ce dimanche matin un éditeur de littérature.
Il y aura beaucoup à améliorer sur ces espaces, restreints et imposés : ainsi, la délégation roumaine qui avait invité des auteurs pour des "rencontres" disposait d'un stand réduit où entraient à peine quelques chaises. Même ressenti avec les "grands stands" – dont les numéros sont difficiles à trouver...
Amplement évoqué en amont de l'événement, le passage obligatoire aux caisses pour régler ses achats a confirmé les craintes. Poireauter 45 minutes a minima, le vendredi matin, n'a pas rassuré les éditeurs qui voyaient le public revenir... et reposer les livres, rebutés devant l’attente. « L'efficacité aux caisses, c’est exactement ce qui devait focaliser l’attention, parce qu’une queue interminable aux caisses ça intéresse le public qui ne reviendra pas l’an prochain », s’agace un éditeur aux livres rapportés par des visiteurs mécontents. « Ils ont inventé la première librairie avec retour avant la caisse. »
Heureusement des libraires volantes ont fini par arriver dans l’après-midi, mais le mal était fait. « On comparera le chiffre d’affaires de cette année avec celui du dernier salon à la Porte de Versailles et nous prendrons une décision pour l’année prochaine », a confié un poil énervé un pilier de la BD franco-belge. Il n’était pas seul à se faire la remarque.
« L’espace BD, c’était mort, quand d'ordinaire c’est là qu’on a le sentiment de trouver le plus de monde. Il manque tous les stands de gadgets et de merchandisings qui attirent les jeunes », observe un éditeur. Là encore, quand des Casterman, Delcourt ou Soleil ne jugent pas intéressant de venir, on s’interroge.
D'autant qu'au troisième jour, ce point n'était pas complètement corrigé. « Il y a de l'affluence, c'est un point positif, avec pour conséquence de déborder la logistique », note, philosophe, une journaliste. « On voyait [ce dimanche] les libraires avec leurs TPE intervenir dans les files pour régler les achats et accélérer le mouvement. Ça manque de fluidité, mais c'est perfectible. » Sur les trois journées, la prévision de visitorat originelle était de 60.000 personnes : « Il faut être raisonnable : 40.000 visiteurs sera déjà une réussite », projetait un habitué des salons ce 23 avril, veille de la clôture.
Côté ventes, le nerf de la guerre, les violons s’accordent et de désaccordent : au samedi, certains assuraient avoir vendu des palettes… en ayant oublié qu’une marge de 40 % pour les libraires de Paris librairie, engagés dans l’opération, allaient leur échapper. « Il y a foule, et on préfère toujours cela aux allées vides. On aura énormément vendu, en bests principalement, mais le bilan économique ne sera définitif qu'au cours des prochains jours », note une directrice commerciale. Dimanche, hausse des ventes, stagnation... on hésite encore à se féliciter. « La réussite, c'est la présence du public », poursuit-elle.
Anecdotique, mais probablement significatif : tandis que le public avait du mal à payer ses achats, Xavier Duplouy, directeur commercial du Salon, a fait le vigile à l’entrée de l’espace VIP. L’ancien directeur de la publicité littéraire et culturelle du Point (expliquant pourquoi autant de journalistes du journal animaient les tables rondes) traquait tel un cerbère ceux qui n’avaient pas la carte permettant de pouvoir se restaurer gratuitement à l’étage.
« Une séquence gênante et vulgaire. Un auteur qui venait de faire plus de 3 h de train ne pouvait même pas monter boire un café en paix », rapporte une attachée de presse. « Le précieux sésame ne fut pas obligatoire pour la maire de Strasbourg qui avec toute sa délégation put passer tranquillement trinquer à la santé des visiteurs. » Gloups ?
Enfin, on le savait par avance, la disparition des littératures de l’Imaginaire. Les éditeurs spécialisés de fantasy et de science-fiction voir de Young Adult, pourtant très présents par le passé, étaient aux abonnés absents. L’Atalante, Bragelonne, De Saxus, La Volte, qui ont publié de récents succès... aux oubliettes ? Heureusement Le Diable Vauvert (malgré ses réticences originelles), Les Forges de Vulcain et même le ministère des Armées (qui a convié Romain Lucazeau à dédicacer l’essai prospectif sur la Red Team et les guerres du futur) ont sauvé l’honneur.
Plus grave, aucun auteur d’envergure dans le genre n’était invité à participer aux rencontres. Un beau gâchis quand on sait que l’imaginaire connaît un nouvel âge d’or avec des succès impressionnants (Les Furtifs, près de 230.000 exemplaires poche et grand format, La Passe-Miroir, plus d'un million d'exemplaires – données : Edistat). Historiquement méprisées, les littératures de l’imaginaire sont-elles un enjeu pour la direction artistique du salon ? France Culture et l’émission La Méthode scientifique ont tout de même fait venir Laurent Genefort afin de s’exprimer sur la science-fiction. Ouf.
L’avantage demeure que ces problèmes évoqués demeurent perfectibles : pour sa première édition, le Festival du livre de Paris aura essuyé probablement plus de plâtres que ses organisateurs ne l’imaginaient. Mais, dirait un maçon, fondations et murs semblent plutôt sains.
Le vrai succès public, lui, se retrouve dans la programmation : malgré les problèmes de géométrie euclidienne des espaces, les réservations pour les rencontres ont connu un véritable engouement et les créneaux se raréfiaient déjà en milieu de semaine. « Marie-Madeleine [Rigopoulos] a fait du très bon boulot », admettent plusieurs maisons qui avaient travaillé avec elle du temps du Livre sur la Place à Nancy. Un BAT unanime, semble-t-il.
Côté SNE, on se montre satisfait de l'événement en ce qu'il porte le soft power de l'édition à son paroxysme. Le syndicat est allé de visiteur en visiteur, tous plus politiques les uns que les autres : Édouard Philippe, Gilles Boyer, la ministre déléguée chargée de la citoyenneté Marlène Schiappa ou encore le sénateur Laurent Lafon, président de la commission de la Culture du Sénat.
Et puis, les aussi immanquables qu’improbables, tels que Jean-Luc Mélenchon, accueilli par Vincent Montagne, PDG de Média Participations, le groupe qui publie le leader de La France Insoumise à travers Le Seuil. Anecdote toujours plaisante. L'Avenir en commun, programme pour l'Union populaire frise les 146.000 exemplaires (données : Edistat) : de quoi doublement motiver le patron de la maison-mère.
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Comme une opportunité n’est jamais trop belle, entre syndicats patronaux, on se serre les coudes : Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef a rendu une visite de courtoisie, avec cette déclaration : « Le livre, première industrie culturelle de France, est un facteur d’émancipation et d’intégration. Le Medef soutient la filière du livre et de l’édition, fer de lance de la liberté de penser et socle de la vie sociale et citoyenne. » Qui a, un jour, dit que le SNE était le Medef du livre ? (collector, tout de même, ce tweet...) Le livre de Roux de Béziueux, L'intendance suivra ! (Robert Laffont, septembre 2021) n’a pourtant pas dépassé les 700 ventes selon Edistat : on n'accueille pas que des best-sellers ?
Et même Roselyne Bachelot est passé, elle qui, en cette année de Lecture Grande Cause nationale, ne pouvait tout de même pas faire l’économie de sa présence – même tardivement le dimanche. Après tout, la locataire de Valois a pu garder une petite dent contre le Syndicat qui lui a récemment fait un vilain faux bond…
Que les politiques répondent présents est une chose — feu Livre Paris en avait l’habitude. En revanche, la satisfaction passera par les résultats commerciaux, car le SNE a investi sur ses propres fonds pour monter l’événement. « L’enjeu financier est très lourd pour le Syndicat, déjà divisé par des questions internes liées à la fusion Lagardère/Vivendi », analyse un membre. « Si les maisons sont insatisfaites des résultats économiques, les tensions iront croissant, ce qui n’augure rien de bon pour le Bureau. »
Impossible de voter à la corse en bourrant les urnes, et jouant du couteau pour élire le chef : le Festival verra ses comptes finement épluchés.
« Longue vie au Festival du Livre de Paris ! Puissions-nous célébrer ensemble l’extraordinaire diversité de l’édition française, la formidable créativité des auteurs, inviter à la découverte aujourd’hui de l’édition indienne et demain de celle de tous les pays du monde », déclarait lors de l’inauguration du Festival Vincent Montagne. Célébration, il y eut : maintenant, reste à vérifier s'il y a des verres cassés.
Car de son côté, l’organisation n’a pas renâclé à la tâche : fut pointé un certain entêtement sur différents aspects de l’événement qui ont provoqué les soucis évoqués, mais la première édition n’a rien d'un échec. « Un certain amateurisme », soulignait un autre organisateur d’événement, lors de l’inauguration. Peut-être, mais d’une part le directeur n’a jamais caché son manque d’expérience, compensé par cet investissement personnel. D’autre part, dans le temps imparti… eh bien à l’impossible nul n’est tenu.
Pourtant, le SNE se devra d’être satisfait : si l’équilibre budgétaire est atteint, le pari sera déjà satisfaisant pour 2022 — on tentera de corriger les hiatus l'an prochain. « Et le livre a vraiment besoin que l’événement soit positif, vu les chiffres de vente depuis le début de l’année. » 2023 sera une autre paire de manches : l'engouement post-pandémie aura de toute évidence joué en faveur du Festival. « Oui, heureux de se retrouver », fut un leitmotiv de l'inauguration.
L'an prochain, le Festival ne bénéficiera pas de circonstances atténuantes : « Oui, on fermera moins les yeux sur les dysfonctionnements et les défauts. C'est comme pour les enfants », plaisante une éditrice, « le premier est un test, le second c'est la version améliorée. » Sachant, en outre, que la question des éditeurs indépendants est loin d'être réglée.
En parallèle du Grand Palais éphémère se tenait en effet le salon l’autre LIVRE, dont les dates furent volontairement calquées sur celles du Festival. Francis Combes, président de l’association, n’a pas maché ses mots, après la rupture entre indépendants, Région et l’événement parisien. « Les grands éditeurs, les bons éditeurs, les majors de l’édition française, rêvaient de se retrouve au Grand Palais. [Et] à cette occasion, vous savez qu’ils ont écarté la plupart des éditeurs indépendants. »
Si l’autre Livre n’a pas pu accueillir tous ces laissés pour compte, « il faudra réfléchir au sein de l’association pour éventuellement trouver, en collaboration avec d’autres, les moyens de faire grandir notre salon et d’accueillir plus de monde, plus d’éditeurs. Je crois qu’obligation nous est faite, d’une certaine façon, de prendre le relais ». Selon lui, les indépendants ensemble, sans disposer des moyens du SNE, pourraient donner plus d’ampleur qu’au Festival.
Car, « la concentration capitaliste, pour appeler les choses par leur nom, vient de franchir une étape véritablement importante ». Vivendi, Lagardère, suivez son regard. Dans ce contexte, « une menace plane sur la liberté d’expression, la liberté d’édition, le pluralisme, et ce que nous appelons dans notre jargon, la bibliodiversité ».
Citant un auteur italien, il note que lire n’est pas se retirer du monde, même s’il s’agit d’un acte de retrait sur soi, mais une façon de devenir plus vivant. « Lire, ça peut être s’ouvrir au monde, à une pensée plus critique, dans un moment où règne le bavardage des médias et le décervelage généralisé. »
L’Italie sera l’invitée du Festival 2023 : le Bel Paese offrira-t-il la piste de réconciliation entre les exigences qui pèsent sur l'industrie et les revendications des indépendants ? Au moins n'y aura-t-il pas de présidentielle pour contrarier les plans...
NDRL : chose amusante, à 17h30, trente minutes avant la fermeture, le public avait du mal à se résigner à rejoindre la sortie...
Le Festival vient d’indiquer que sa première édition aura été une réussite. Le directeur, qui nous avait annoncé viser 60.000 visiteurs doit être extatique : ce sont 90.000 visiteurs qui se sont empressés sur les 6500 m2 de ce Grand Palais éphémère. « À guichet fermé, la première édition du Festival du Livre de Paris a séduit les visiteurs dans son nouvel écrin », indique le communiqué de presse. Et de se féliciter d’un « record de fréquentation », ce qui pour une première édition ne manque pas d’audace.
Rappelons qu’en 2019, dernière édition à la Porte de Versailles, qui se tenait durant quatre journées (15-18 mars), ce furent 160.000 visiteurs, sur 30.000 m2. Ce qui amène à se demander, sur les 35 heures d’ouverture de ces trois jours (incluant l’inauguration), quel fut le volume horaire de visiteurs quotidien ?
Vous avez un an pour rendre les copies, mais... Quelqu'un aurait-il eu la main lourde sur les compteurs ?
crédits photos : ActuaLitté, CC BY SA 2.0
DOSSIER - Festival du Livre de Paris 2022 : entre renouveau et contestations
10 Commentaires
Arthur Magnus
24/04/2022 à 23:14
Bonjour Nicolas Gary, vous écrivez : « Le Festival vient d’indiquer que sa première édition aura été une réussite. Le directeur, qui nous avait annoncé viser 60.000 visiteurs doit être extatique : ce sont 90.000 visiteurs »...
Ces chiffres ont-ils été vérifiés ou certifiés par un organisme indépendant ? :D
Nicolas Gary - ActuaLitté
25/04/2022 à 07:33
Bonjour Arthur
Un organisme indépendant, de ma volonté ?
Plus sérieusement : aucune indication de ce point de vue et tout porte à croire que le chiffre n'est pas très réaliste. Ce +30.000 en regard des pronostics, déjà optimistes, du directeur de l'événement, a du mal à trouver sa place dans le paysage.
melodie
25/04/2022 à 11:30
Bonjour
Perso j'ai été plutôt déçu par cette nouvelle version: L'endroit et les stands étaient trop petits limitant le nombre de livres présentés. Du coup il y avait surtout des Best et des nouveautés...que je trouve sans problème dans n'importe quelle librairie mais avec moins de monde!
D'autre part il manquait aussi de nombreux éditeurs en particulier les plus petits voir les auto-éditeurs que l'on avait l'occasion de rencontrer qu'à ce moment là.
Bref le cadre est effectivement plus beau mais quel est l’intérêt si on n'y trouve pas des livres absents des librairies classiques?
VAUTIER-PEANNE Catherine
25/04/2022 à 14:36
On nous avait fortement recommandé de réserver un créneau horaire afin de limiter la population à l l'interieur du bâtiment éphémère. QR code en main nous étions confiantes malgré l enorme queue a notre arrivée. Force fut de constater que cette précaution n avait servi à rien puisque l on faisait entrer les deux filles en même temps, avec ou sans code. Les 45mn de queue ont réduit d autant notre passage limité à moins d une heure. 3 petits poches et puis basta, ma Librairie de quartier offrant 5%à ses fidèles clients me verra plus volontiers que cette grand-messe sans direction.
Camille
25/04/2022 à 20:35
Casterman était présent sur le salon, en jeunesse et en BD.
Laetitia - Editions Elixyria
25/04/2022 à 23:02
Bonjour,
pour avoir participer cette année au salon de L'Autre Livre au Palais de la Femme, ceci pour la première fois, avec la présence de 9 auteurs, nous avons été agréablement surpris par l'affluence. Au-delà de notre propre lectorat, de nouvelles rencontres. Notre catalogue orienté Imaginaire, aventure et Romance (quelque peu "OVNI" au milieu d'une littérature consacrée à d'autres thèmes, comme la poésie) a su séduire.
Il est clair que l'association pourrait jouer un grand rôle dans le futur si elle osait proposer, avec un partenaire de l'évènementiel, un festival de plus grande ampleur... le juste milieu entre Le salon de L'Autre Livre et feu Livre Paris. Bon nombre d'éditeurs indépendants suivraient, à n'en point douter.
Eve Éditions Larroque
26/04/2022 à 10:31
Nous n'avons pas cautionné cette nouvelle mouture organisée par le syndicat du livre. (Qui défend qui?!)
Des stands uniformisés, où tout était imposé jusqu'au moindre visuel.
Des cages à poules prévues pour de la vente de masse et de la dédicace
mais surtout des tarifs exposants exorbitants
23 000€ pour 12 M2 !
Dans ces conditions, impossible de pouvoir participer pour les petites maisons d'éditions indépendantes comme la nôtre et surtout aucun intérêt si nous ne pouvons pas accueillir le public comme nous le souhaitons, avec notre originalité et surtout avec toute l'attention et le respect que l'on doit à un public bibliophile.
Joseph LUSTRO
26/04/2022 à 12:47
Une véritable déception...la queue à la caisse est inadmissible pour un tel événement...peu d'auteurs, peu de dédicaces donc et un espace Bd mal organisé...bref je vais sur Amazone...
Alphonse
26/04/2022 à 13:33
Un salon plein de défauts, forcément, mais plein de promesses aussi, qui de toutes façons ne tranchera pas le débat permanent de la profession depuis des décennies : faut-il faire un salon de "l'industrie du livre", dans tous les sens du terme, qui du coup tient plus de la foire, ou un salon de la littérature, forcément excluant ?
Si on privilégie la première option, alors il faut retourner Porte de Versailles, voire aller à Villepinte mais on heurterait la sensibilité de la côterie germanopratine pour qui le Parc des Expositions était déjà bien trop loin de tout. Et si on opte pour l'autre solution, alors il faut assumer de devoir sélectionner les productions et les publics. Sinon, on peut aussi choisir ses librairies ; elles sont plusieurs centaines à Paris et en périphérie et il y en a forcément une (au moins) pour vous donner satisfaction.
PHILIPPE VALLEE
26/04/2022 à 14:05
Bjr pourquoi vs ne parlez pas de l absence des editeurs régionaux et surtout des Outre-mer. Merci. Philippe Vallée Président de la Réunion Des Livres