À l'occasion de la Journée mondiale du livre et du droit d'auteur, qui est célébrée le samedi 23 avril, partout en France, des librairies indépendantes célébreront cette fête de la Saint Jordi. Une rose sera offerte, ainsi qu’un ouvrage particulier. Uber Eats inaugure aussi une initiative particulière, Le goût des livres. Menée en Italie, elle a pour objectif de réunir littérature et gastronomie. D’ailleurs, Titeuf, le héros de Zep, s’est aussi associé au service de livraison…
Le 23/04/2022 à 13:22 par Federica Malinverno
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Publié le :
23/04/2022 à 13:22
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Voici un mois maintenant, Titeuf et son copain Manu avaient profité de l’émission Top Chef, pour une annonce toute particulière, promue elle-même par Uber Eats. Un spot publicitaire de rêve pour les éditions Glénat – et pourquoi pas, l’ouverture d’un restaurant étoilé par le jeune garçon, pour séduire Nadia ?
D’ailleurs, la promotion se poursuivait, voilà quelques jours à peine : « C'est pô juste ! …que seul le jury ait le droit de se régaler. Du coup, Titeuf et son meilleur copain Manu ont choisi parmi la plus belle sélection de restaurants, qui offrent l’entrée ou le dessert dès 25€ d’achat », affichait Uber Eats dans un communiqué de presse. Malheur : en cliquant sur le lien, on n’aboutissait à rien de spécifique. Ah, la réclame…
En Italie, Uber Eats a invité les plus de 7 000 restaurants de son application à dédier un plat à cette initiative. Le défi, lier un plat à un grand nom (notamment des classiques) de la littérature italienne.
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Voici comment Davide Tronzano, directeur général d’Uber Eats Italia, promeut l’initiative : « (…) La nourriture est une histoire par définition, car elle a sa propre histoire, toujours unique. C’est pourquoi nous voulons célébrer cette journée spéciale, dédiée aux livres et aux expériences qu’ils évoquent à chaque page que vous feuilletez, ainsi qu’à chaque bouchée de la nourriture que nous nous efforçons de livrer chaque jour dans les foyers des Italiens ».
La question que les créateurs de l’initiative se sont posée est la suivante : quels plats à emporter les grands noms de la littérature italienne auraient-ils commandés ? Il est donc possible d’associer un auteur à un plat traditionnel de la région dont il est originaire, ou bien à un plat que l’auteur lui-même avait dit aimer.
Leopardi, on le sait, adorait la glace et le sorbet, alors que le poète Giovanni Pascoli pourrait être associé à un « risotto romagnolesco » (de l’Émilie-Romagne) au safran, aux champignons, aux foies et à la purée de tomates.
Le poète Umberto Saba était passionné par ses chères boulettes de viande à la sauce tomate, alors que Filippo Tommaso Marinetti, avait publié en 1931 son Manifesto della Cucina Futurista, où il interdisait les pâtes, les fourchettes et les couteaux.
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Parmi les éléments qui ont rendu célèbre I Promessi Sposi (Les Fiancés) d’Alessandro Manzoni, la nourriture joue un rôle important, notamment parce qu’elle n’était pas facilement accessible à l’époque.
Manzoni rapporte les recettes simples et inventives que les gens utilisaient pour survivre à la famine, à base de pains de riz pétris avec de l’orge et du seigle, avec des herbes amères de prairie, des écorces d’arbres et l’ajout d’eau et de sel.
Dans Il Gattopardo (Le Guépard, première édition en 1958, trad. Jean-Paul Manganaro) de Giuseppe Tomasi di Lampedusa, une timbale de macaroni est décrite comme un symbole du niveau de vie de la classe noble sicilienne. Gianni Rodari, au contraire, était amoureux du pain et de sa simplicité.
Les romans de Grazia Deledda sont pleins de scènes domestiques — dont des fêtes où l’on mange notamment de la focaccia —, où la nourriture est la forme la plus importante d’agrégation et de sociabilité.
Italo Calvino, dans son Palomar (1983, Einaudi, trad. Christophe Mileschi) parle d’un musée du fromage dans une boutique parisienne et propose une longue réflexion sur son goût, sa variété, ses formes et ses qualités.
Des classiques de la cuisine sicilienne comme les arancini et la caponata d’aubergines sont au centre des plaisirs culinaires du commissaire Montalbano. Dans les plats cuisinés par Adelina, fidèle serveuse, ou par le restaurateur de confiance Enzo, le commissaire de Camilleri apprécie le rituel sacré du repas.
Après, rien n’empêchera le lecteur vigilant de s’interroger, en découvrant l’article de Médiapart sur l’emploi de mineurs chez les plateformes de livraison — Uber Eats ou Deliveroo manqueraient, entre autres, de vigilance dans la surveillance des comptes… et la sous-location des identités de coursiers à des mineurs.
crédits photo : eggbank/Unsplash
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2 Commentaires
clateuf
23/04/2022 à 14:46
je ne sais pas qui est titeut, mais je connais titeuf. Ze cokille
Team ActuaLitté
23/04/2022 à 14:58
Bonjour,
en effet, il semble que le rédacteur à fourché. On lui apprend de ce pas à distinguer le "f" du "t".