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Les Ensablés - Direction Etoile (1937) de Francis de Miomandre

Les éditions de l’Arbre Vengeur nous ont donné une réédition de Direction Etoile, de Francis de Miomandre (1880-1959). Bernard Quiriny, par ailleurs biographe de Henri de Régnier, auteur cher aux Ensablés , signe une préface pleine d’humour ; les dessins de Regis Lejonc accompagnent merveilleusement le lecteur dans ce conte désenchanté. Puisse cette réédition rendre de nombreux lecteurs au sixième lauréat du prix Goncourt ! Par Antoine Cardinale.

 

Le 24/04/2022 à 09:00 par Les ensablés

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24/04/2022 à 09:00

Les ensablés

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Un mot pour commencer des liens qui unissent Francis de Miomandre avec l’Histoire de l’art, ou plus modestement, avec la critique. Il fut aux premiers tâtonnements de sa carrière littéraire, tenté d’essayer le chemin de la critique d’art. Il écrira quelque part avec humour un résumé de cette expérience : dans tout homme de lettres sommeille un critique d’art, et que la sagesse est parfois de le laisser dormir. 

Jeune homme monté à Paris en 1904, il réussit à rencontrer, avec Edmond Jaloux, son compatriote marseillais, le grand critique Camille Mauclair, alors tout auréolé de son amitié profonde avec Mallarmé. Il donne des vers, se fait inviter –sa particule lui est utile- au Jockey club ou au Fouquet’s. Il parvient devint même à devenir secrétaire particulier de Félix Fénéon, qui est alors directeur artistique de la galerie Bernheim-Jeune, lequel engage de Miomandre comme « vendeur de tableaux ». Il est au premier rang pour assister avec délectation aux méthodes peu conventionnelles de Fénéon qui présentait les tableaux à l’envers, afin que le client ne soit sensible qu’au rythme, aux couleurs, en un mot à l’essence d’une œuvre et qu’à l’inverse il se désintéressât de l’anecdote. Toute l’avant-garde de la peinture contemporaine est accroché là : Modigliani, Van Dongen, Bonnard, Matisse, Seurat, Dufy et le Douanier Rousseau. Le soir, on reçoit la visite des maîtres, Monet et sa barbe de dieu-fleuve, « Rodin à l’élocution précautionneuse » parmi d’autres. De Miomandre semble faire preuve d’un zèle modéré. Il écrit à un ami en parlant de la galerie : « On est très bien ici pour dormir ». L’expérience dura une année, et s’il a peu apporté au négoce de M.Bernheim, le négoce de M.Bernheim va en revanche lui donner ses entrées dans la vie parisienne. 

En 1905, poursuivant dans cette spécialité, il entre en tant que secrétaire de rédaction à la revue L’Art et les artistes qui défend alors ceux qu’on appelait les Indépendants et qu’on nommera bientôt l’avant-garde. De visites en soirées et de conversations en articles, la vie littéraire parisienne s’ouvre à lui : il revendique de Gourmont pour son maître, Gide le trouve « exquis », il est pour Apollinaire le « pur et subtil Francis de Miomandre » ; Claudel aime à le recommander et même le sauvage Suarès lui prodigue des conseils -leur correspondance durera trente années. De cette période de critique d’art reste un livre, Visages, dans lequel il recueille ses portraits d’artistes et ses articles de critique et qui se lit avec beaucoup d’intérêt.

Un début dans la vie
Qui est Francis de Miomandre, né Francis Durand ? Un ancêtre, François de Myomandre de Sainte-Marie de Saint Pardoux, garde du Corps de la Maison de la Reine. Le 6 octobre 1789, avec deux autres gardes, il sauve la Reine d’une foule déchaînée qui envahit le château de Versailles et protège sa fuite. Les sans-culottes brandissent la tête des deux gardes au bout d’une pique, lui s’en tire par miracle. Il y a un héros dans la famille, autant lui emprunter son nom de plume.

Francis nait en Touraine en 1880. A huit ans la famille déménage à Marseille. A seize ans, sa mère meurt, elle qui était de l’aveu de l’auteur la douceur et la bonté même. Son père est un être extravagant, capable à lui seul de ruiner plusieurs familles, mais qui dut se contenter d’en ruiner, certes consciencieusement, une seule. Il prétend faire fortune dans les affaires : grand acheteur de brevets chimériques, projetant de fonder des laiteries en Afrique et de forer du pétrole en Normandie, en correspondance avec le monde entier, introuvable aux huissiers et aux tribunaux de commerce, allant d’Odessa à Alger et de faillites en saisies. Il s’évanouit un jour dans la nature, en laissant une lettre sur la table de la salle à manger. Francis a 17 ans, un jeune frère, pas un sou et le bac à décrocher : comment ne pas être touché par ce jeune homme auquel la vie a déjà repris tout ce qu’elle s’était gardé de promettre, et qui ne pourra trouver la sérénité que dans le monde tel qu’il le rêve.

Dans cette drôle de ville de Marseille, caravansérail plein d’Orientaux aux yeux tristes, de joueur de belotes et de gendarmes corses, dans le fracas des tramways et des sirènes du port, il se lie à un groupe d’apprentis écrivains au nombre duquel on trouve Edmond Jaloux et Alexandre Arnoux. Francis les charme par son sens de l’amitié, par son érudition précoce et plus que tout par sa fureur d’écrire : articles, vers, compte rendus et critiques, tout lui est bon, tout lui est apprentissage. Il y a chez ce jeune homme nonchalant un élan vital, une force de travail qui impressionne. Son biographe, M. Rousselot, dénombre 80 romans, 50 traductions, et un travail de journaliste et de chroniqueur qui décourage tout recensement. Dans ses bonnes périodes, il est capable, selon le témoignage de Martin du Gard qui le côtoie de près vers 1916, d’écrire en une journée « cinq ou six articles » que s’arrachent les journaux. Capable aussi d’écrire la biographie de ses animaux domestiques –une tortue, un singe, un caméléon …- un éloge du papier peint, Naissance de Klina, puisqu’il faut bien vivre, un Essai sur la poésie arabe, sans rien entendre à l’arabe, ou une curieuse Histoire de la littérature française (à l’usage des Japonais) qui ne sera jamais publiée, pas plus que la Jeune Carpe, pastiche de la Jeune Parque, qui fit beaucoup rire Paul Valery. 

Un petit mousquetaire à l’assaut de Paris
En 1908, sa carrière se précipite avec Ecrit sur de l’eau. C’est un roman plein d’humour, d’ironie et de tendresse. Le héros se nomme Jacques de Meilhan, alter ego de l’auteur, pour lequel se lever tard est le premier article d’un provocant programme esthétique, social et moral. Ce sera le prix Goncourt 1908. Jules Renard, membre du jury note dans son Journal : Dîner Goncourt. Francis de Miomandre en est. Très jeune, vingt-sept ans, un petit mousquetaire, un gosse avec de l’aplomb.

Les cinq mille francs du prix seront vite mangés : d’abord trois cravates de soie blanche qu’il court acheter chez Charvet, la fête parisienne ensuite, et un mariage dans la foulée. A vingt-huit ans il faut bien faire honneur à la vie.

La maison d’édition marseillaise n’avait tiré que 500 exemplaires, il en restait quelques-uns seulement dans le commerce qui furent vendus en une heure quand le prix lui fut attribué. La suite tient du théâtre de boulevard : l’éditeur marseillais se précipite à Paris pour trouver une imprimerie, tombe dans les plaisirs de la capitale et au bout d’une semaine de noce, annonce à l’auteur « qu’il n’a pas eu le temps de s’en occuper ». Les critiques durent donc faire leur travail sans pouvoir lire le livre : Le Temps, journal sérieux, affirma qu’il s’agissait d’une étude de mœurs sur les grands paquebots ! Et l’auteur de conclure : Mon Goncourt ne fut un évènement pour personne, même pas pour moi. Ainsi allait la vie littéraire vers 1908 !

Finalement, on tira à 3 000 exemplaires, qu’il fallut sept longues années pour écouler… Mais le personnage de l’auteur était créé : dilettante, mondain, extravagant, une sorte de fou inoffensif de la vie littéraire parisienne, s’entichant d’invraisemblables animaux domestiques et s’immortalisant à travers des bons mots à la Sacha Guitry : Les écrits s’envolent, les bibelots restent ou Une femme fidèle, c’est une femme qui s’acharne sur un seul homme.
 
Majorque
Direction Etoile a été écrit en1937. Ce roman parisien est né loin de Paris lorsque de Miomandre ne supporta plus la Ville-lumière. Mais revenons en arrière. A la fin des années 1920, le succès littéraire lui assure des revenus financiers suffisants pour voyager et mener grand train : Cannes, Biarritz et Roquebrune, yachts, parties et cocktails. Civilisation du fox-trot et de l’Hispano-Suiza. Ce sont aussi les années espagnoles, les rencontres, et les premières traductions : Unanumo, Gomez de la Serna, Eugenio d’Ors. Il voyage à Majorque à la fin de l’été 1929 : c’est un coup de foudre, une révélation violente. Il en tirera bientôt un beau guide illustré plein de la lumière vibrante de l’île. Mais il faut bien revenir à Paris, qui plonge dans une crise économique et politique qui clôt les années insouciantes de l’après-guerre. 

Vient la cinquantaine : ses amis, Jaloux, Gide, Larbaud, Valery, Supervielle, ont mieux réussi, eux ses camarades, ses égaux, ils sont maintenant loin devant lui dans cette course de fond qu’est la carrière littéraire. Il existe certes, il a un nom, une œuvre, il publie sans difficultés et traduit ; son public le suit. Mais il ne sort pas de l’emploi de dilettante doué, de romancier de la high life parisienne, de consul à Paris de la République littéraire hispanique et d’excentrique des lettres françaises. En un mot, il lui faut bien constater qu’il est un second rôle de la vie littéraire de son temps. Et voilà maintenant qu’il constate que le temps de l’argent facile est passé ; les tirages baissent, et le fisc le traque pour des raisons auxquelles il ne comprend goutte.

En 1934 il prend la décision de partir, laissant tout derrière lui.  Dans le nord de l’île de Palma, vers la presqu’île de Formentor, il fait construire sa maison (une cabane dit-il) près du village de Pollença : Las Siete Higueras, les Sept Figuiers. Pour financer cette fuite, il lui a fallu vendre son inestimable bibliothèque : trente ans de tirages limitées, d’éditions rares qu’on offrait à l’ami Omandre, d’envois, d’autographes et de dédicaces, de mots drôles et chaleureux de la génération dorée de la littérature française, de Marcel Proust à François Mauriac : un catalogue de 75 pages, dans lequel est énuméré et évalué une vie d’amitiés littéraires. La vente marche bien, mais il a déçu ses amis, en blesse beaucoup, et le fâche à jamais avec d’autres.

D’autant qu’on le soupçonne aussi –à tort semble-t-il -  d’avoir vendu sa correspondance qui contient trente ans de secrets et d’indiscrétions.

Trop tard, Francis de Miomandre est parti. Il s’installe, dit qu’il passe son temps dans les cafés de Palma, mais travaille en réalité autant qu’à Paris, dans un décor vieux de trois mille ans. Il installe son bureau dans une dépendance dont il apprend –c’est un symbole dit-il gravement- qu’elle servait d’écurie à l’âne de la maison. Georges Bernanos, autre exilé français, lui rend visite. De Miomandre s’improvise jardinier et maçon : il a une ânesse, un chat et un chien. Les journaux parisiens, Paris-Midi, Comoedia, font des reportages sur la vedette littéraire devenu paysan. Comme d’habitude, on l’a dit, de Miomandre travaille beaucoup : le noceur parisien était un bourreau de travail, l’estivant de Formentor l’est tout autant. Il traduit Don Quichotte, qu’il veut irréprochable. C’est réussi puisque son Quichotte reste encore la traduction référence, celle qu’on peut lire aujourd’hui dans la collection Bouquins de Laffont. Des traductions donc, mais aussi des contes, des articles, des poèmes –en espagnol-, et des romans, dont Direction Etoile qui va nous occuper maintenant.

Ligne 6
Un homme, une femme : une rencontre et beaucoup de séparations. L’éblouissement d’un soir et puis une vie d’habitudes grises. Une féerie enchaînée à la réalité, une vie accrochée à une étoile. Le chaos du métropolitain, ligne 6, vu depuis la solitude ensoleillée de Formentor. 

Dans une voiture du métropolitain, le narrateur se rend de mauvaise grâce, par une noire et froide soirée d’hiver, dans une fête canaille donnée au fond du quinzième arrondissement. Devant lui s’assoit une jeune femme. Il la regarde, elle le regarde. Ils ne voient plus rien autour d’eux. C’est une chanson parisienne. Ils se sourient et avant qu’un mot soit prononcé, ils scellent l’alliance de toute une vie. Mais les mots, les silences et les regards ont-ils exactement le même sens pour un homme et pour une femme ? Le miracle d’un instant est-il un signe du destin ou seulement la récréation d’un soir qu’il faut saisir et oublier ? 

Elle fit un pas vers moi et me tendit la main. Je la pris et la serrai entre les deux miennes, longuement. 

-C’est vous ! dit-elle alors. Et sa voix –que j’entendais pour la première fois, -claire et profonde, plus vivante que toute chose vivante sur cette terre, se répercuta en moi, à l’infini, comme dans une citerne vide, y créant mille mirages d’écho. « C’est vous ! » et ce simple mot me bouleversa de fond en comble. J’étais né de son premier regard et ce mot venait de me baptiser.

Pétrarque n’use pas d’autres mots lorsqu’il se remémore Laure aux blanches mains : tous les amoureux, pourvu qu’ils soient un peu poètes ont ces mots-là. Il est vrai, pour paraphraser Miomandre, qu’un poète sommeille en tout amoureux, mais qu’il est généralement sage de le laisser dormir.
Direction Etoile réserve bien des surprises. Il faut parfois accepter, pour sentir la beauté d’un livre, d’en passer par les souvenirs blessés de son auteur.

Un voyage dans le métropolitain, autrefois la ligne 5, ligne 6 aujourd’hui, de la station Raspail à la station Etoile. : treize chapitres, treize stations. Edgar-Quinet, Maine –qui n’est pas encore Montparnasse- Pasteur, Sèvres-Lecourbe, Cambronne, La Motte Picquet, Dupleix, Grenelle –qui n’est pas encore renommé Bir-Hakeim-, Passy –pour une raison inconnue, pas de station Trocadero- Boissière, Kléber et enfin Etoile, sans Charles de Gaulle qui n’était alors après tout qu’un simple colonel (pour Ecole militaire, c’est trop tard, il fallait changer à La Motte-Picquet). Ligne 2, dans la brumeuse rive droite, d’autres enfants s’aiment et s’embrassent, adossés aux Portes de la nuit. Le métro est une chanson d’amour triste.

Ce roman est-il une visite de Paris ? pas vraiment. Bien sûr on va de la barrière de Charonne aux cabarets des Champs Elysées, du quai des Célestins aux Buttes-Chaumont, de l’avenue des Ternes aux Batignolles. Il y a des inventeurs fous, des danseuses mondaines, un peintre génial, une grande bourgeoise opiomane, une soubrette qui devient duchesse, un gourou suisse, une épouse aussi snob qu’une grue, des généraux balkaniques en exil et un cruel prince oriental, on passe de la grande vie à la débine, et de Paris à Budapest et à Corfou.

Les personnages ont des noms extravagants : Antarès, Phénix, Electra, Aldebaran, Perle et bien sûr Bellatrix, la belliqueuse : des noms qui sont comme des masques de carnaval. Tout ceci conserve à ce roman des parfums de bal de la Belle Epoque : cet avant-guerre se parfume encore au vétiver.

La guerre d’Espagne se chargera de renvoyer de Miomandre en France. Martin du Gard le vit revenir, sans un sou en poche, la vie à refaire à cinquante ans, en chemise rose et toujours l’air d’un gigolo, l’angoisse au cœur et voulant rire de tout. Le public l’avait un peu oublié, pas le fisc. Comme il est loin le temps du Bœuf sur le toit, des soirées bleues à Guéthary, loin le lawn-tennis, le crawl à Saint-Raphaël, les cocktails, la danse surtout !, Disparu son seizième arrondissement : de Régnier, rue Boissière, Paul Valéry, rue Villejust, René Boylesve, rue des Vignes, Elémir Bourges, rue du Ranelagh, Apollinaire, rue Gros ! Paris n’a pas attendu l’après-guerre pour changer, plus vite encore que le cœur d’un mortel ! C’est une vie qui est passée. Etoile, tout le monde descend !

J’ai vieilli
Les amoureux du cinéma français connaissent cette charmante comédie de 1935 dont le titre est Ferdinand le noceur : Paulette Dubost y est pétillante et elle trouve là un de ses premiers rôles de fausse ingénue. Fernandel interprète le rôle du collaborateur zélé, intègre et intelligent d’un industriel perdu de petites maîtresses et menant à grandes guides une vie nocturne compliquée. L’honnête Ferdinand, homme de la plus haute moralité, comme on disait autrefois, va cependant être soupçonné de cacher en réalité un séducteur et le dernier des débauchés : Ferdinand le noceur. De Miomandre, lui, passa toute sa carrière entière pour Francis le noceur. Malentendu qui en fit le romancier en titre de la vie parisienne et du microcosme littéraire, mais qui cachait le travailleur acharné derrière le masque du dilettante, et le clown triste derrière l’Auguste impertinent. Est-ce qu’un malentendu qui dure toute une vie représente un destin ? 

Quand elle revient de ses brèves aventures parisienne, Zazie, autre héroïne du Métropolitain, les résume en un mot : J’ai vieilli. Le héros du roman qui nous occupe pourrait en dire de même. L’histoire de Francis de Miomandre[i], se termina plus tristement que celle de Ferdinand, mais il reste de cette vie un témoignage charmant et triste : Direction Etoile.

Il existe à Paris une rue Francis de Miomandre. Elle circonscrit, comme c’est gai, le cimetière de Gentilly.
 

 
[i] Tous les éléments à caractère biographique de cet article sont tirés de l’ouvrage passionnant de Remi Rousselot, Francis de Miomandre, un Goncourt oublié, Editions de la Différence, 2013

 
 

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Direction Etoile

Francis de Miomandre

Paru le 25/11/2021

247 pages

L'arbre vengeur

16,00 €

Francis de Miomandre, un Goncourt oublié

Rémi Rousselot

Paru le 12/09/2013

282 pages

Editions de La Différence

20,00 €

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Les Ensablés - Le Greco (1931) de Camille Mauclair, seconde partie

En 1905, Camille Mauclair, sentit qu’avec le fauvisme et le début du cubisme en 1905, apparaissait un nouveau paradigme, auquel il était incapable en tant que critique de donner une réponse. Et cette incapacité signa la rupture de Mauclair avec l’art moderne.  En 1931, il écrira un ouvrage critique sur le Greco, dont l’originalité le confrontera à nouveau au problème de la rupture de la tradition dans l’art pictural. Ceci est la deuxième partie de notre article (voir la première partie). Par Antoine Cardinale

04/09/2022, 14:40

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Les Ensablés - Le Greco (1931) de Camille Mauclair (1/2)

En 1905, Camille Mauclair (1872-1945), sentit qu’avec le fauvisme et le début du cubisme en 1905, apparaissait un nouveau paradigme, auquel il était incapable en tant que critique de donner une réponse. Et cette incapacité signa la rupture de Mauclair avec l’art moderne. En 1931, il écrira un ouvrage critique sur le Greco, dont l’originalité le confrontera à nouveau au problème de la rupture de la tradition dans l’art pictural. Cet article paraît en deux parties. La seconde est programmée pour la semaine prochaine. Par Antoine Cardinale

 

21/08/2022, 12:20

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Les Ensablés - Ma vie entre les lignes d'Antoine Blondin

Les vacances sont là, et pour ceux qui aiment ou ne connaissent pas Antoine Blondin (il aurait cent ans cette année...), l'occasion rêvée de (re) découvrir ses chroniques publiées entre 1943 et le début des années 80. Les éditions de La Table Ronde ont eu la bonne idée de les rééditer dans sa collection "La petite Vermillon. Pour un prix modique (11,2 euros), un plaisir assuré, à goûter sous les tilleuls en buvant un petit blanc sec, bien glacé, à la santé de ce cher Blondin pour qui la littérature était exigence mais aussi amitié. Hervé BEL

07/08/2022, 09:00

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Les Ensablés - L'Abbaye d'Evolayne de Paule Régnier (1888-1950)

Je ne sais plus où et quand je suis tombé sur ce livre L’abbaye d’Evolayne de Paule Régnier (Grand prix de l’Académie Française 1933), avec sa couverture jaune défraichie des éditions Plon. Longtemps, je l’ai gardé dans mes réserves : j'avais d’autres priorité de lectures. Il y a peu, fouillant ma bibliothèque, je l’ai redécouvert, l’ayant totalement oublié. Allons, il fallait quand même me renseigner sur cette Paule Régnier ! Le destin tragique de cet auteur, il faut bien le dire, m’a conduit à lire enfin son roman. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, j’en conviens, il peut paraître dépassé, appartenir à un autre monde (mais n’est-ce pas après tout un motif de le parcourir ?), mais il palpite dans ce texte quelque chose de bouleversant et de prenant. Par Hervé BEL

24/07/2022, 09:00

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Les Ensablés - Les Javanais de Jean Malaquais (1908-1998)

Dans ces temps de résurgence de nationalismes, chauvinismes et prurits identitaires, la littérature nous offre heureusement quelques pépites à leur encontre… Figure en bonne place parmi ces romans salutaires une œuvre qui obtint un franc succès juste avant le deuxième guerre mondiale : refusé par Gallimard, publié par Denoël, le roman «Les Javanais» fut couronné du prix Renaudot en 1939 et traduit en plusieurs langues. Par Marie Coat

03/07/2022, 09:00

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Les Ensablés : Echec au temps de Marcel Thiry (1897-1977)

Sur la plaine de la bataille de Waterloo, une aigle impériale trône au sommet de la butte monumentale. Le 18 juin 1815, c’est Napoléon qui a remporté cette victoire décisive. Plus d’un siècle après les faits, le descendant d’un capitaine anglais est résolu à corriger l’erreur de son ancêtre, qui avait donné de mauvaises informations à Wellington et précipité la défaite des Alliés. L’invention d’une machine à remonter le temps lui permet de tenter une modification avec ses amis, mais à quel prix et pour quelles conséquences historiques et humaines ? Par Louis Morès

19/06/2022, 09:00

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Les Ensablés - Suzanne Chantal et Le roman de Lisbonne, 1940

Spécialiste du Portugal où elle a vécu une bonne partie de sa vie, Suzanne Chantal (1908-1994) a notamment publié une Histoire du Portugal (Hachette, 1965), que précédait La vie quotidienne au Portugal après le tremblement de terre de Lisbonne de 1755 (Hachette, 1962). Vers la fin de sa vie, elle publiera un roman historique (Ervamoïra, éd. Olivier Orban, 1982), qui raconte, autour de l’évolution d’une famille sur six générations, l’histoire du vin de Porto, avec ses luttes, ses négociants, ses propriétaires, etc. Par François Ouellet

05/06/2022, 09:00

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Les Ensablés - Fil d'or, de Susy Solidor (1900-1983)

Suzy avait de grandes jambes. Longues et musclées, assez affolantes. Et un nez fort, signe de caractère. Une blondeur pâle, des yeux délavés par la mer, une frange au carré, du talent et de l’énergie à revendre. Introduite dans les milieux parisiens par Yvonne de Bremond d’Ars, célèbre antiquaire, Suzy va vite mettre Paris à ses pieds. Symbole de la « garçonne » des années folles, Suzy Solidor s’illustra comme actrice et comme chanteuse dans les années 30 et 40.  Mais peu le savent, la grande Suzy fut aussi romancière. Par Denis Gombert

22/05/2022, 09:00

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Les Ensablés - Les saints vont en enfer, de Gilbert Cesbron

Ses romans ont connu de grands succès de librairie, vendus à plusieurs reprises à plus de 1 million d’exemplaires, et même largement au-delà (Chiens Perdus sans Collier, porté au cinéma avec Jean Gabin dans le rôle principal frôla les 4 millions d’exemplaires). Gilbert Cesbron (1911-1979) a donc été un écrivain célèbre dans la deuxième moitié du XX siècle ; il est aujourd’hui inconnu des moins de cinquante ans, un cas exemplaire d’ensablé et peut être d’enterré. Par Henri-Jean Coudy

08/05/2022, 09:00

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Les Ensablés - Les enfants aveugles, de Bruno Gay-Lussac (1918-1995) par Hervé Bel

C’était il y a peu dans le 6ème arrondissement, un samedi, jour béni entre tous puisque le dimanche nous protège encore du lundi. En passant devant la librairie « Le dilettante », maison d’édition dont les Ensablés affectionnent les publications, je tombe sur des bacs remplis de livres d’occasion. L’un d’eux attire mon attention : « Les enfants aveugles » d’un certain Bruno Gay-Lussac, avec une introduction de François Mauriac. Mauriac? Il fallait que ce roman oublié ait quelque qualité... Alors je l’ai acheté. Par Hervé Bel 

10/04/2022, 09:00

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“Raymond Schwab : mystification littéraire d’un génie méconnu” par François Ouellet

Les Sept dormants (1896), Confession de Sainte-Croix (1902), les deux volumes de poèmes Feuilles sous la glace écrits entre 1899 et 1913 ou encore l’autobiographie posthume Mon Bourreau, vous connaissez ? Ce sont quelques-unes des œuvres du poète Mathias Crismant (1882-1913), dont Raymond Schwab (1884-1956) entreprit de raconter la vie singulière et tourmentée dans un livre simplement intitulé Mathias Crismant, paru chez Plon en 1925. Par François Ouellet.

27/03/2022, 08:25

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Les Ensablés - Avec le feu de Victor Barrucand (1864-1934)

« Décennie de la bombe», les dernières années du 19ème siècle furent marquées en France par l’anarchisme insurrectionnel: attentats à la dynamite, assassinat du Président Carnot et autres pratiques de «propagande par le fait», dans un pays par ailleurs perturbé par d’autres mouvements révolutionnaires et déchiré par l’affaire Dreyfus. Remettant en cause la logique de subordination des gouvernés aux gouvernants, l’anarchisme -malgré sa violence terroriste et une certaine naïveté idéologique- fascine nombre d’intellectuels et artistes tel que Mallarmé («Le poème est comme une bombe»). Par Marie Coat

 

13/03/2022, 09:00

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Les Ensablés - Le Siège de Bruxelles (1996) de Jacques Neirynck

Au milieu des années 1990 paraît ce détonnant roman à clefs, une politique-fiction imaginant la fin de la Belgique par la prise d’indépendance de la Flandre et le déclenchement d’une guerre civile dans la capitale. Soulevés par une atmosphère décliniste, violente et baroque, des personnages symboliques hauts en couleur discourent et agissent au nom de passions diverses, confrontés aux mystères du sens du hasard et de l’Histoire. Racontés a posteriori sous forme de mémoires, ces événements sont censés s’être déroulés en l’an 2007. Par Louis Morès. 

27/02/2022, 09:00

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Les Ensablés - La psychanalyse de Freud de Pierre Janet, par Armel Job

Quand on parle de maladies mentales, s’il est un nom qui accourt spontanément sur toutes les lèvres, c’est bien celui de Sigmund Freud (1856-1939). Freud a été élevé au rang des grands génies de l’humanité pour avoir exploré un véritable continent, terra incognita avant lui, à savoir le monde de l’inconscient. La méthode psychanalytique qu’il mit au point s’est frayé un chemin dans cet univers ténébreux afin d’en révéler les mystères. De nos jours, le public cultivé pourra citer quelques noms supplémentaires des explorateurs de ce monde parmi les disciples ou les épigones du maître viennois, tels Jung, Adler, ou Lacan. Mais qui se souvient de Pierre Janet ? Par Armel Job, écrivain

06/02/2022, 09:00

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Les Ensablés – Hélène ou la solitude, de Jean Gaulmier

Roman fleuve, roman monde, Hélène ou la solitude de Jean Gaulmier avait il y a quelques années déclenché l’enthousiasme de notre ami et fondateur des Ensablés, Hervé Bel. Son engouement a suscité l’envie d’un éditeur, en l’occurrence les éditions de la Belle Étoile, de republier cet ouvrage. Que cet éditeur soit ici remercié d’avoir fait confiance au goût d’un lecteur pour prendre un tel pari. Doublement remercié même, car ce roman mérite assurément de sortir du petit cercle des amateurs éclairés auxquels il était jusqu’alors confiné pour être désormais disponible auprès d’un public plus large. Par Carl Aderhold, écrivain.

23/01/2022, 10:17

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Les Ensablés - On ne revient pas, le roman exupérien d'Hélène Froment

Hélène Froment (1908-2003), auteure d’un excellent premier roman paru chez Gallimard en 1941, On ne revient pas, est le pseudonyme d’Hélène Jaunez, qui a épousé l’aristocrate Jean de Vogüé (futur chef de la Résistance) en 1927. Dite Nelly de Vogüé, elle est surtout connue pour avoir été la maîtresse de Saint-Exupéry à partir de leur rencontre chez Louise de Vilmorin en 1929, deux ans avant le mariage de l’écrivain avec Consuelo. En 1949, cette fois-ci sous le pseudonyme de Pierre Chevrier, Nelly va lui consacrer un ouvrage, Antoine de Saint-Exupéry (Gallimard, 1949), et sera responsable de l’édition posthume de Citadelle (1948) et des Carnets (1953) de l’écrivain. par François Ouellet.

02/01/2022, 09:00

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Les Ensablés - Batouala (1921) de René Maran (1887-1960)

Les Ensablés ont le plaisir d'accueillir aujourd'hui dans leur rubrique Marie Coat, grande lectrice, qui nous fera partager au fil du temps ses découvertes. Merci à elle. Il y a tout juste un siècle, le 14 décembre 1921, le prix Goncourt fut attribué à René Maran, administrateur des colonies, pour son roman Batouala, proposé au jury par Henri de Régnier. Par Marie Coat

19/12/2021, 09:00

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Les Ensablés - Amour étrusque (1898) de JH Rosny aîné (1856-1940)

La littérature française est riche d’innombrables récits tirés de l’Antiquité grecque ou romaine. Sans remonter aux Aventures de Télémaque, nous avons tous lu La Venus d’Ille de Mérimée et son cruel dénouement, Gautier et Arria Marcella, Dumas et sa sulfureuse Acté et bien entendu Salammbô dans lequel Flaubert, de son aveu même, voulut appliquerà l’Antiquité les règles du roman moderne. L’Antiquité comme décor fabuleux et comme recueild’exemples politiques, mais aussi l’Antiquité onirique, féroce et sensuelle dont les jeunes latinistes découvraient avec ébahissement qu’elle reposait, au sens chrétien, sur une immoralité sans limite. Par Antoine Cardinale.

05/12/2021, 09:00

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Les Ensablés - Quinze rounds de Henri Decoin

Henri Decoin a connu plusieurs vies. Il fut tour à tour sportif de haut niveau – et le livre du jour fera montre de la science qu’il avait du noble art, la boxe -, héros de guerre, journaliste et cinéaste. Il fut aussi romancier. L’arbre vengeur a la bonne idée de rééditerune petite pépite, Quinze rounds, récit retraçant l’histoire d’une rencontre de boxe commentée par un boxeur sur le ring en temps réel. L’expérience littéraire y croise étonnamment les gants avec l’expérience sportive. Par Denis Gombert

21/11/2021, 09:19

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23/05/2023, 13:36