Le 31 mai dernier, l’éditeur québécois Michel Brûlé, créateur de la maison Les Intouchables, trouvait la mort des suites d’un accident de vélo à Guarapari, au Brésil. Cependant, les documents officiels qui devaient attester de son décès ne parvenaient pas au gouvernement québécois. Le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DCPC) québécois confirme à présent la nouvelle : Michel Brûlé est bien décédé à 56 ans des suites d’un « traumatisme thoracique ».
Le 19/11/2021 à 10:13 par Hocine Bouhadjera
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19/11/2021 à 10:13
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Le DPCP a officiellement demandé ce mardi 16 novembre l’arrêt des procédures, après avoir obtenu les documents confirmant que l’éditeur québécois, créateur de la maison d'édition Les Intouchables, était bien mort des suites d'un accident de vélo au Brésil. Reconnu coupable d'agression sexuelle sur une autrice venue lui présenter son manuscrit en 2014, il devait revenir au Québec pour connaître sa peine en mai 2021, mais assurait être bloqué par les restrictions de déplacement liées à l'épidémie du Covid.
Six jours après ces affirmations, des médias brésiliens rapportaient que l’éditeur, qui demeurait chez son frère, avait fait une grave chute à vélo, entrainant sa mort.
Le 18 juin, la procureure du DPCP, Valérie Lahaie, indiquait au juge de l’affaire, Sébastien Proulx, attendre la preuve officielle du décès de Michel Brûlé. En parallèle, le gouvernement canadien, en collaboration avec la GRC et Interpol, avait aussi réclamé la traduction en français de certains documents portugais.
Ce 16 novembre au matin, rapporte le Journal du Québec, Valérie Lahaie a affirmé au juge Proulx qu’elle avait obtenu la confirmation de la mort de l'éditeur : un certificat de décès daté du 31 mai, mais également « un rapport de corrélation des empreintes digitales ». En conséquence, le juge a annoncé la clôture du dossier et la fin de toutes les procédures.
Des élections municipales au tribunal
Fondateur de la maison d'édition Les Intouchables, mais aussi d'autres structures comme les Éditions Michel Brûlé et les Éditions Cornac, Brûlé s'était présenté aux élections municipales, à Montréal, en 2013, sans succès. En 2017, il avait renouvelé sa candidature, rapidement stoppée par plusieurs accusations de comportement déplacé formulées par d'anciennes employées de la maison d'édition Les Intouchables.
Une plainte avait alors été déposée par l’auteure Jill Côté, l'accusant d'agression sexuelle. La victime a demandé ce mardi 16 novembre la levée de l’ordonnance de non-publication qui protégeait son identité. Les faits évoqués remontaient à mars 2014, au domicile de l'éditeur, où l'auteure devait lui présenter son manuscrit. « Je lui ai dit que j’étais là pour affaires, et après cela, il a commencé à m’embrasser dans le cou, à me toucher les fesses, les seins et le pubis. J’étais figée », avait-elle rapporté. En octobre 2020, l'éditeur avait été reconnu coupable d'agression sexuelle, mais sa peine n'avait pas encore été fixée.
« Je souhaite faire partie d’un projet sur M. Brûlé et c’est la raison pour laquelle je souhaite avoir votre permission de parler », a demandé au juge la plaignante. Toujours selon les informations du Journal du Québec, Jill Côté participerait en effet à un projet de documentaire qui aborderait l’affaire.
Crédit : Michel Brûlé, éditeur, au Salon international du livre de Québec 2013, CC BY-SA 3.0
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