Installés en Caroline du Nord, Chuck Eldridge et son épouse Harriet Cohen ont ouvert un cabinet de tatouages, toujours en activité. Dans la ville de Winston-Salem, le couple est connu pour sa passion de la chose imprimée, à même la peau. Et le salon Tattoo Archive, avec le temps, s’est développé au point d’ouvrir un espace muséal, des expositions temporaires, ainsi qu’une librairie…
Le 19/07/2021 à 14:32 par Victor De Sepausy
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Publié le :
19/07/2021 à 14:32
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Inspirés par des grands noms du tatouage, comme Percy Waters, George Burchett ou Paul Rogers, le couple a réuni des documents à foison pour raconter l’histoire de cette pratique, autant que des photos pour rendre hommage aux personnes. Rogers, par exemple, résidait également en Caroline du Nord, dès 1928, à l’âge de 23 ans, il commence à tatouer, et inventa même des machines, vendues par la suite dans le monde entier.
Sa collection personnelle, il l’avait léguée à Eldridge et ce dernier a ainsi fondé le Paul Rogers Tattoo Research Center, associé à Tattoo Archive. L’objectif de cette société à but non lucratif est de préserver l’histoire de ces pratiques.
D’ailleurs, lui-même reconnaît que, élève peu studieux, le tatouage lui a apporté une forme d’objectif et de passion. D’où la nécessité de perpétuer le savoir-faire, d’une part, et l’histoire, dans le même temps. C’est à l’armée, dans la marine qu’il a reçu son premier, en 1965 : dans les années 70, après avoir quitté les militaires, il bosse dans un magasin de vélos à Oakland (Californie).
Son tatoueur lui propose alors de lui enseigner l’art. Il finit par ouvrir sa propre boutique à Berkeley, où il restera 30 ans. Et déjà le projet de Tattoo Archive commençait à poindre. Il rencontrera par la suite Harriet en 1982, une Canadienne originaire de Montréal, qui travaillait dans le secteur juridique. Leur installation en Caroline du Nord et leur goût commun pour le tatouage aboutira alors à la construction de ce triple espace : salon, musée et librairie.
« Nous avons l’une des plus grandes collections de livres de tatouages aux États-Unis », expliquent les époux. Au point que la boutique est devenue un lieu de pèlerinage pour d’autres passionnés. Entre les photos, les machines anciennes et les perspectives historiques, jusqu’aux symboles tribaux de Nouvelle-Zélande, la librairie propose évidemment des modèles de tous genres.
Les premiers temps ne furent pas évidents : le voisinage regardait d’un œil suspicieux cette installation. Mais désormais que les clients abondent et d’horizons parfois lointains, les craintes sont apaisées. En effet, en 2019, le couple a organisé la première convention dédiée aux tatouages, laquelle a connu un immense engouement.
Avec la pandémie, le salon a dû fermer ses portes, ne rouvrant qu’en mai dernier au public, mais tous deux sont d'autant plus enthousiastes à l'idée de reprendre leur mission de partage.
À ce titre, le reportage remonte à quatre ans, déjà, mais la détermination n'a pas changé...
via Journal Now
photos : Harriett Cohen
1 Commentaire
Jujube
20/07/2021 à 06:12
Comme quoi les livres poussent partout.
Dans ce "salon, musée, librairie", on peut se faire tatouer tout un chapitre de son livre préféré -illustrations comprises. (C'est presque gratuit en $).