Avant même le rapport Racine, remis en janvier 2020 au ministre de la Culture, qui reconnaissait la paupérisation des artistes-auteurs, ces derniers alertaient sur une baisse de leurs revenus et une dégradation de leurs conditions de travail et de vie. Selon Paola Appelius, traductrice littéraire et présidente de l'Association des traducteurs littéraires de France, les préoccupations ont été entendues, et le travail d'amélioration a bel et bien commencé. Nous reproduisons ci-dessous sa lettre ouverte aux auteurs.
Le 29/06/2021 à 09:04 par Auteur invité
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29/06/2021 à 09:04
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Lettre ouverte à tous les auteurs
Amis auteurs de tous secteurs et de tous bords, chers collègues,
Quels que soient nos métiers, nos professions, nos activités, que nous soyons des auteurs à plein temps, occasionnels, vocationnels, et dans quelques branches que nous les exercions, à titre unique ou en pluriactivité, quels que soient nos réalités et notre quotidien, nous sommes tous dans le même bateau. Ne nous trompons pas de combat.
Il y a eu le rapport Racine, venu clore à la demande du ministre Franck Riester une série d’études et d’enquêtes, de mouvements et de manifestations convergeant vers le même constat :
Il y a eu la pandémie de Covid 19. Elle a mis en lumière nos problèmes et nos fragilités, mais elle a aussi montré notre inventivité, notre solidarité et notre résilience. Le gouvernement en place y a répondu par le « quoi qu’il en coûte » et le plan auteurs de Roselyne Bachelot après un cycle d’auditions et de concertations montrant que les pouvoirs publics font cas de la population des créateurs qui alimente des industries culturelles pesant pour 49,3 milliards d’euros dans l’économie nationale, très largement subventionnées, qui permettent à la France de rayonner à l’international à travers son exception culturelle. Des mesures d’urgence en 2020 (5 milliards d’euros), un budget 2021 en augmentation de 4,8 % (167 millions d’euros de mesures nouvelles) et un plan de relance de 2 milliards d’euros ont été décidés en soutien au secteur de la culture dans son ensemble, dont 390 millions pour les auteurs, pour nous. On ne peut pas dire que nous avons été oubliés.
Il y a eu en 2019 la réforme de notre régime. Y ont été inclus tous les ex-assujettis, y compris ceux qui ne tirent pas subsistance de leur métier de créateurs, qui y cotisent désormais et peuvent s’ouvrir des droits sociaux (IJ et retraite) même s’ils n’atteignent pas le seuil de « professionnalité ».
Il y a eu le décret d’août 2020. Le champ du régime a été élargi à nos réalités quotidiennes et à l’évolution de nos métiers (autoédition et financement participatif par exemple).
Le fonds de solidarité nous a été ouvert (208 millions d’euros distribués aux auteurs), et restera accessible, de façon dégressive, jusqu’en août 2021 pour accompagner la reprise. Et si la pandémie rebondissait, ce que nous ne souhaitons évidemment pas, gageons qu’il serait étendu.
Une délégation aux politiques professionnelles et sociales des auteurs et aux politiques de l’emploi a été créée, qui nous écoute et nous informe, et ne ménage pas sa peine dans les réunions de travail où nous sommes représentés dans toute notre pluralité par nos organisations professionnelles et nos sociétés d’auteurs.
Nous entendons ici et là que nous restons dans l’angle mort des politiques publiques, est-ce vraiment le cas ? Je n’en ai pas l’impression au vu du programme très dense des réunions qui nous sont proposées pour mettre en œuvre le plan auteurs.
On entend également qu’il nous manque un statut. Mais ce statut existe, c’est celui des artistes-auteurs. Un statut, c’est un ensemble de règles s’appliquant à une profession : nous avons le Code de la propriété intellectuelle (1992) qui nous est propre et exclusif pour l’encadrement juridique des contrats nous liant avec nos diffuseurs et les exploitants des œuvres que nous créons ; des dispositions nous sont consacrées dans le Code de la Sécurité sociale et dans le Code général des impôts pour encadrer nos régimes social et fiscal. À mi-chemin entre le régime des salariés et celui des indépendants, le régime des artistes-auteurs, auquel contribue largement la solidarité nationale, est certes mal connu des administrations, car il ne concerne que 230 000 personnes, et pas toutes des professionnels tirant uniquement subsistance des métiers de la création. Il faut l’améliorer, le simplifier, le faire connaître, trois axes sur lesquels travaille la délégation en concertation avec nos représentants – tous nos représentants dans toute la diversité de nos métiers, de nos secteurs, de nos pratiques.
Ce qui nous amène à la question brûlante de la représentativité : qui représente les auteurs, et pour quoi faire ?
Qui sont les auteurs ? Une population de 230 000 personnes, nous l’avons dit. Une variété de métiers très différents les uns des autres dans les œuvres que nous créons, nos rapports économiques avec nos diffuseurs, nos pratiques et nos intérêts.
De quoi avons-nous besoin ? De représentants qui nous connaissent, capables de faire remonter nos spécificités aux pouvoirs publics et aux législateurs qui créent et amendent les textes encadrant nos pratiques pour défendre nos droits et nos devoirs, en un mot notre statut. Et qui connaît mieux nos besoins et nos réalités que nos organisations professionnelles dans toute leur diversité, et dans certains cas les sociétés d’auteurs qui gèrent les droits collectifs constituant une bonne partie des revenus de certains d’entre nous (musique, audiovisuel, image fixe…). Faisons feu de tout bois et ne crachons pas sur les ressources et l’expertise juridique, sociale et fiscale que ces organismes peuvent mettre à notre disposition (2 000 demandes de conseil, 800 dossiers d’auteurs traités gratuitement par les juristes de la SCAM en 2020, à titre d’exemple).
On entend également parler d’élections professionnelles. Là où elles existent, au RAAP par exemple (organisme de gestion de nos retraites complémentaires) ou chez les salariés (8 % de syndiqués) où il s’agit d’élire des délégués syndicaux pour défendre des intérêts collectifs de branche (conventions collectives, prud’hommes), les taux de participation tournent autour de 7 à 8 %. Est-ce réellement représentatif à des taux aussi faibles ? Qui représentent des syndicats ou des institutions ainsi élus ? Une frange de professionnels les plus impliqués politiquement, qui auront fait la campagne la plus active, mais représenteraient-ils les intérêts de tous les auteurs ? Pour moi, la réponse évidente est non.
Alors, certes, plusieurs visions s’opposent, économiques, philosophiques ou politiques entre nos droits d’auteur, le droit d’auteur et les droits des auteurs. Droit du travail ou droit de propriété, partage de la valeur (sur ce dernier point, nous sommes tous d’accord)… Toutes sont légitimes et ne s’excluent pas mutuellement. Chacun est libre de militer dans le sens qui lui convient, mais je crois que nous voulons tout au fond la même chose : pouvoir vivre le mieux possible des métiers que nous avons choisis.
CREATION: des auteurs “en cale sèche”
Nous avons la chance aujourd’hui de disposer d’une délégation dédiée dans notre ministère de tutelle pour mettre en œuvre les politiques publiques qui nous concernent sous la forme d’un plan auteurs répondant au diagnostic du rapport Racine, d’interlocuteurs qui nous écoutent tous avec nos spécificités, d’une volonté politique d’améliorer la condition des créateurs et d’un agenda électoral qui impose d’obtenir rapidement des résultats, alors ne mordons pas la main tendue et saisissons cette opportunité.
Je crois aussi qu’une fenêtre de tir historique est ouverte pour obtenir des avancées pour toutes nos professions. Notre intérêt, notre devoir est de travailler ensemble pour faire avancer les dossiers dans chacun de nos secteurs et sur tous les sujets. Le temps nous est compté et n’est plus à la division. Retroussons-nous les manches et œuvrons de concert sans nous tirer dans les pattes ou une balle dans le pied.
Ne lâchons pas la proie pour l’ombre, ne nous trompons pas de combat.
Paola Appelius
Présidente de l’Association des traducteurs littéraires de France (ATLF)
Photographie : illustration, Brett Davis, CC BY-NC 2.0
26 Commentaires
Aradigme
30/06/2021 à 08:06
Je remarque que le texte est signé par "Paola Appelius - Présidente de l’Association des traducteurs littéraires de France (ATLF) ". C'est donc apparemment une traductrice qui parle au nom des auteurs. Or, les deux métiers m'apparaissent assez différents car un auteur part d'une page blache, ce qui n'est pas le cas d'un traducteur.
Sam
30/06/2021 à 11:49
Les traducteurs (à quelques exceptions près) ont, en France, le statut d'auteur.
Mathias Lair
30/06/2021 à 15:20
On ne peut pas en rester aux impressions subjectives ! Quand on est un tant soit peu professionnel et qu'on connait le droit d'auteur, on sait bien qu'un traducteur est un auteur à part entière.
Paola Appelius
30/06/2021 à 23:05
Code de la propriété intellectuelle
Partie législative (Articles L111-1 à L811-6)
Première partie : La propriété littéraire et artistique (Articles L111-1 à L343-7)
Livre Ier : Le droit d'auteur (Articles L111-1 à L137-4)
Titre Ier : Objet du droit d'auteur (Articles L111-1 à L113-10)
Chapitre Ier : Nature du droit d'auteur (Articles L111-1 à L111-5)
Art. L.111-1 : « L'auteur d'une oeuvre de l'esprit jouit sur cette oeuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous. »
Art. L.112-3 : « Les auteurs de traductions […] des œuvres de l'esprit jouissent de la protection instituée par le présent code sans préjudice des droits de l'auteur de l'œuvre originale. »
Les traducteurs littéraires sont bien les auteurs de leurs traductions, bien sûr dérivées de l'oeuvre première, mais qui sont néanmoins des créations originales. Ce que nous montrons régulièrement à l'ATLF à travers nos Joutes de traduction où deux traducteurs proposent leur traduction d'un même texte.
Il en découle d'ailleurs qu'un auteur auto-édité qui fait traduire son texte ne peut pas "auto-éditer" la traduction, dont il n'est pas l'auteur au sens juridique du terme.
tatou
30/06/2021 à 08:22
Il est assez croquignolet de voir cette dame, pleine de bons sentiments, ce qui est tout à son honneur, écrire que les auteurs français permettraient à la France de "rayonner à l'international"... Camus, Molière, Baudelaire, Sartre, dormez tranquilles, d'ici ça rayonne un maximum.
On pourrait suggérer une petite enquête au Brésil, aux USA, ou même en Allemagne, en Angleterre, genre "quel est l'auteur vivant français que vous connaissez ? - soyons modeste, sans même évoquer l'idée que cet auteur aurait été lu..
Vite des noms (je veux dire des auteurs vivants...) pour donner corps à ce rayonnement, au même titre, vive Pompidou, qu'Airbus, le TGV, l'Alliance française (créée en 1884), le nucléaire, le Rafale...
Ou l'art de se payer de mots, ce qui est, justement, le coeur du sujet, évoqué dans cet article.
Mathias Lair
30/06/2021 à 15:24
Vous avez l'art de dévier du sujet, d'en perdre "le coeur", qui n'a rien à voir avec l'international, mais avec la nécessaire union de tous les auteurs.
Paola Appelius
30/06/2021 à 23:30
Ce n'est pas tout à fait ce que j'ai écris : je parle des industries culturelles, qui comptent aussi le patrimoine, la musique, le cinéma... et les auteurs ne sont pas seulement les auteurs de livres mais tous les créateurs d'une oeuvre originale.
La France se distingue et rayonne par son exception culturelle protégeant les biens culturels de l'hégémonie des marchés, notamment à travers les subventions et le droit d'auteur "à la française" attaché aux créateurs. Nous ne somme donc pas si mal lotis en France, quoi qu'on en dise, et l'on peut espérer des marges de manoeuvres pour améliorer la condition matérielle des créateurs.
koinsky
30/06/2021 à 08:26
...et bla-bla-bla et bla-bla-bla...
Locke
30/06/2021 à 08:57
Depuis quand 7 à 8% de représentativité c'est moins bien que les ZERO POUR CENT actuels ? A savoir la représentation trustée par de vieilles associations complaisantes et des OGC qui n'ont, rappelons-le, que rarement les mêmes objectifs que les auteurs?
Choisir ses représentants me semble bien plus démocratique que ce déballage de justifications vaseuses pour que tout reste comme avant.
Locke
30/06/2021 à 09:01
Et il est toujours amusant de voir la signataire de deux tribunes récentes à charge contre d'autres associations (une sur le Monde et une à destination du ministère) venir ensuite tenter de rallier les auteurs autour de plus d'unité. L'hypocrisie qu'il faut...
Mathias Lair
30/06/2021 à 09:37
Merci, Paola Appelius. Ce que vous exposez, c'est ce que fait le Conseil permanent des écrivains depuis toujours.
Locke
30/06/2021 à 20:30
Le non-respect de la démocratie et la confiscation de la représentation des auteurs. En effet.
sam
30/06/2021 à 09:52
Je ne sais pas s'il faut ne pas mordre "la main tendue et saisi[r]cette opportunité." En tous cas, je ne peux pas dire que P. Appelius ne sache pas lécher dans le sens du poil, et transformer en victoire de l'attention et de l'effort pour l'édition, tout ce qui est, à l'évidence, une aide censitaire, convenue, particulièrement insuffisante, méprisante dans cette reconduction du minable, et distribuée de plus à ce qui n'ont pas soif.
Bref, P. Appelius, fait partie de cette frange de petit(e)s maître(sse)s qui n'ont sans doute jamais touché un stylo, jamais connu la misère qui est le lot de la création la plus exigeante et desespérée en France. Une responsable pondérée qui sait prendre le vent.
Du rien avec du vent, voilà ce que nous donne l'industrieuse P. Appelius, pour paraphraser, il me pardonnera, Julos Beaucarne.
tatou
30/06/2021 à 10:44
Il me paraît terriblement simpliste d'avancer qu'il faut avoir "connu la misère" pour pouvoir prétendre à la "création la plus exigeante".
La liste serait longue des créateurs et des créatrices qui ont été très loin de connaître la misère, à tous les points de vue, baignant au contraire une vie qu'on qualifiera de banale, voire même d'opulente, riche, sans aucun soucis matériel. Eluard, fils de famille émargeant au budget de son père, proche du parti communiste, a-t-il un jour connu la misère ?
sam
01/07/2021 à 10:43
On prête à Rocard la formule "la France ne peut accueillir toute la misère du monde", mais sans la donner en entier, ce qui change tout.
Ainsi, tu me cites un auteur qui aurait été aisé, entretenu, ce qui n'est pas tout à fait la même chose.
Et surtout, j'ai écrit que le dénuement "est le lot de la création la plus exigeante et desespérée". Ce qui caractérise un type de création et n'induit pas que tous les créateurs sont obligatoirement pauvres.
Enfin, tu ne réponds rien sur l'essentiel de mon message. CQFD
Antoine
30/06/2021 à 10:36
Dixit une personne qui vient de signer La Tribune la plus honteuse de l'histoire des auteurs dans le Monde..... mais il se passe quoi dans les anciennes organisations d'auteurs? La médiocrité est devenue un critère pour être président? L'ATLF se laisse engager dans une parole aussi déconstruite et contradictoire? Les traducteurs vont se réveiller ou laisser leur présidente en roue libre? Quand on lit un tel marasme qui mélange tout, on voit qu'il n'y avait pas besoin du SNE pour tuer les mesures majeures pour les auteurs..... certaines vieilles organisations s'en chargent très bien toutes seules.
koinsky
30/06/2021 à 12:59
Un.e traducteur.trice n'est pas un.e auteur.re, c'est un.e interprète.
En musique l'interprète d'une partition de Mozart n'est pas Mozart, même s'il a du talent.
Sam
30/06/2021 à 13:54
En France, les traducteurs et traductrices ont un statut d'auteur et touchent des droits d'auteur. Vous pouvez toujours convoquer Mozart, ça n'y changera rien...
koinsky
30/06/2021 à 16:25
Rien contre les traducteurs et les traductrices, bien au contraire, mais les éditeurs aussi travaillent sur le texte donc ils devraient toucher des droits d'auteur, non, comme les agents, les correcteurs, les metteurs en page, les graphistes... ? Bref, à force de diluer la notion d'auteur, ne pensez-vous pas qu'on dilue aussi notre statut ? "Mal nommer les choses, jugeait Camus, c'est ajouter au malheur du monde." Ne scions pas la branche sur laquelle nous sommes posés ; ne soyons pas notre propre fossoyeur !
Mathias Lair
30/06/2021 à 19:03
Toute opinion est respectable, mais elle demande à se fondersur une information vraie sous peine d'être une brève (ou longue) de comptoir : le droit d'auteur n'est pas une notion vague, il est clairement défini par le CPI (je ne déroule pas l'acronyme, exprès !).
koinsky
30/06/2021 à 19:30
Déjà CPI je ne sais pas ce que c'est. Donc un acronyme qui prétendrait me définir en tant qu'auteur et qui ne voudrait rien dire pour moi d'office m'exclurait. Il y a un problème à mon avis pour quantité d'auteurs qui ne comprennent pas les acronymes qui pourtant prétendent les définir et qui parleraient pour eux, en leur nom. Ça risque de faire comme pour les régionales, les auteurs vont s'abstenir de se fédérer autour d'acteurs qui se sont accaparés un pouvoir qui ne leur appartient pas, celui des auteurs.
Mathias Lair
30/06/2021 à 23:00
Le CPI est le code de la propriété intellectuelle, qui définit le droit des auteurs. Tout auteur qui veut être conscient de son état le connait forcément, sinon tant pis pour lui, ai-je envie de dire, s'il se désintéresse de son sort... autant se tirer une balle dans le pied !
LOL
01/07/2021 à 07:48
Un traducteur part certes d'une matière pré-existante, mais déroule à partir de celle-ci un savoir-faire unique : non seulement traduire dans la langue de Molière des propos étrangers, mais s'assurer que la transformation n'altère que peu l'œuvre originale, du moins ce qu'en a voulu faire l'auteur (cf. par exemple des trucs assez tordus car très ethno-centré, comme Camillieri ou S. King).
Vous prendrez ainsi deux traducteurs d'un même ouvrage et vous obtiendrez deux traductions différentes qui, si elles ont un air en commun, n'ont en aucun cas une égalité mot à mot. Une sera sans doute plus réussie, plus « littéraire ». En ce sens, le travail d'un traducteur est unique et mérite tout à fait la notion d'auteur. C'est un véritable travail de création.
Si vous voulez reprendre votre comparaison, un musicien interprète une œuvre (c'est la traduction). Un traducteur réécrit après le travail d'interprétation.
Sam
30/06/2021 à 20:23
Le débat pour savoir si les traducteurs sont des auteurs est tranché depuis longtemps. Vous découvrez ça aujourd'hui, ça vous déplaît, mais c'est comme ça.
Cleo77
04/07/2021 à 15:12
Quelles que soient les questions posées concernant la « représentativité » des auteurs (qui ne seront pas résolues demain), c’est vrai qu’il y a moyen d’avancer en ce moment même - dans l’intérêt de TOUS les auteurs (à savoir tous les gens relevant du régime artiste-auteur, qu’ils soient écrivains, scénaristes, photographes, traducteurs littéraires, illustrateurs etc.) Ce serait dommage de ne pas en profiter ! On peut avoir des désaccords idéologiques et faire le même constat, donc vouloir les mêmes progrès, concrètement parlant. Il y a des moments où l’union fait la force…
antoine
11/07/2021 à 12:36
Quand je lis vos commentaires, je suis assez triste. Ah ! Ils doivent bien rire ces verrouilleurs de groupements et d'associations en tout genre à entendre, lire, écouter ces artistes tourner en rond sur un carré déformé, s'écharper et s'achopper sur des arcanes qui leur sont inconnus et bien préservés. Mais on s'en branle d'être aûteûr ou trâdûcteûr ma chère pantoûfle ! On crée, on bosse, on rêve et on fait rêver point barre. Les associations et groupement ne se fédèrent que pour défendre leur pré carré, leurs intérêts. Ils ne bougerons leur cul que pour leur chapelle. Même la Charte des auteurs jeunesse joue les stars et exclut en prétendant fédérer. Vous avez l'air de découvrir que représentativité ne fait pas démocratie. Vous avez l'air de tomber des nues quand la présidente d'une asso d'un milieu archi verrouillé que celui de la traduction joue l'ouverture sur des airs de tout-va-bien. Alors j'ai peut-être l'air de croire que couper les têtes des aristassos avec nos plumes de stylos et nos lames de taille-crayons (pour ceux qui n'en ont plus, reste les broches de l'alimentation de la palette graphique) et que prendre le pouvoir changerait quelque chose mais quand je lis vos commentaires, je me dis que c'est pas demain la veille. Mangez-vous si vous voulez, je retourne à ma planche à dessin. Putain de sapiens ! Quand les moutons se battent, les loups festoient (proverbe de la tribu des Cons).