Peu appréciée par le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, l’écriture inclusive s’est pourtant invitée au brevet de cette année. Concernant le sujet officiel de français tombé au Liban, la consigne du sujet de rédaction comportait un point médian. Il était demandé aux élèves de terminer leur sujet d’invention par « Je suis vivant. e ».
Le 22/06/2021 à 17:35 par Gariépy Raphaël
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22/06/2021 à 17:35
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Comme le souligne le Figaro qui a repéré cette anomalie, la présence de l’écriture inclusive est particulièrement étonnante quand on considère le nombre de ses détracteurs au sein du gouvernement. La ministre de la Culture, Roselyne Bachelot, confiait récemment n’être pas une militante de l’écriture inclusive et dès 2017 Jean-Michel Blanquer assurait que cette écriture « abîme notre langue ».
Le 6 mai, une circulaire signée par ce dernier interdisait son usage au sein de l’Éducation nationale. Le ministre préférant mettre « Les points sur les i plutôt que le point median ». Malgré cette opposition manifeste, un point fautif s’est glissé dans le sujet du brevet de français donné au Liban.
Ce 15 juin, les élèves devaient rédiger une écriture d’invention s’inspirant d’un poème issu du recueil L’Arbre à poèmes d’Abdellatif Laâbi. « Écrivez un texte poétique dans lequel vous donnerez la parole à un élément de la nature qui exprimera sa liberté et sa beauté », était-il indiqué. « Vous commencerez par “‘Je suis…”’ et vous terminerez par “‘Je suis vivant. e”’. »
Contactée par le Figaro, l’Éducation nationale explique cette bévue en rappelant que tous les sujets sont faits très à l’avance. La consigne fautive a ainsi sûrement dû être rédigée en fin d’année dernière, des mois avant la circulaire signée par Jean-Michel Blanquer. « Tous les sujets qui n’ont pas encore été distribués sont réexaminés en ce moment même afin de vérifier qu’il n’y ait pas d’écriture inclusive » a-t-il été assuré au journal.
Crédit photo : Tristan Bartolini — écriture inclusive
Par Gariépy Raphaël
Contact : rg@actualitte.com
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Entreprise
28/06/2021 à 08:12
Dans le monde réel, quand un employé fait une grosse connerie, il est viré.
Dans l'Éducation nationale, quand un responsable fait une énorme connerie, « ce n'est pas sa faute ».
BC
04/07/2021 à 02:16
C'était trop compliqué d'en rester aux parenthèses, vraiment ? Une graphie en remplace une autre, et après ? Les femmes se sentent-elles vraiment plus "représentées" ? Y a vraiment que les petits bourgeois des grandes villes pour s'inventer de tels soucis.